Avis à toutes celles et à tout ceux que ça intéresse, ma toute dernière fiction vient de voir le jour.
Consacrée uniquement au monde magique d'Harry Potter.
Tout ici est la propriété de J.K Rowling sauf l'histoire en elle même.
Je remercie du fond du cœur Lyly7 pour les corrections qu'elle effectue sur mes chapitres et MissJenny34 ma sœur de cœur pour le soutient qu'elle témoigne envers moi et mes histoires.
Bonne lecture à vous !
Chapitre 1: La guerre m'a tout pris
Le Poudlard Express s'ébranla avec à son bord les élèves, nouveaux comme anciens, chacun avec leurs peines mais aussi avec leurs bonheurs.
La guerre était bel et bien finie mais les pertes avaient été lourdes dans les rangs du bien comme dans celui du mal. De nombreuses familles avaient étés décimées, d'autres partiellement détruites par la perte d'un où plusieurs membres, tandis que certains chanceux profitaient de la paix avec les être qu'ils chérissaient.
Ce jour-là, le 1er Septembre, la majeure partie était néanmoins contaminée par l'esprit de fête qui régnait depuis presque deux mois et demi dans le monde sorcier. Cette année au château se faisait sous un nouveau jour, cette année, il n'y aurait ni meurtre, ni peur, ni même de Voldemort, celui-ci se trouvait à six pieds sous terre, sûrement mangé vers les vers.
La plupart des Mangemorts étaient soit morts soit enfermés pour le restant de leurs jours à Azkaban, et la communauté magique ne s'en portait que mieux: les enfants erraient dans les rues, les boutiques fleurissaient, tout respirait le bonheur, un bonheur et une liberté qui avaient été durs à acquérir.
Filant à vive allure à travers le paysage, laissant derrière lui une volute de fumée blanche presque transparente, le train semblait lui aussi connaitre de meilleurs jours.
Nos trois comparses de Gryffondor étaient assis confortablement dans un wagon situé au milieu du train, Harry et Ron appréciaient l'atmosphère qui flottait dans l'air, la fin de la guerre signifiait pour eux le début d'une nouvelle vie.
Durant tout l'été, les festivités avaient été de mise chez les Weasley, et Harry et Ron ne s'étaient pas le moins du monde ennuyés même si une ombre planait toujours au dessus de leurs têtes. Leur meilleure amie était en proie à une tristesse incommensurable et ils ne savaient pas quoi faire.
Trop absorbés par la foule de gens qui se bousculaient devant les vitres de leurs compartiments, ils ne virent pas les yeux brillants d'Hermione ni même la larme qui roula le long de sa joue. D'un revers de la main, elle essuya rageusement le liquide salé, ses larmes traîtresses que malgré tout, elle avait du mal à retenir.
Lorgnant discrètement dans leur direction, elle tourna rapidement la tête et se replongea dans la contemplation du paysage.
Si beau fut-il, elle n'avait pas le courage d'admirer les arbres en fleurs, le ciel bleu ou les oiseaux qui voletaient. Pour elle, la fin de la guerre n'avait pas été signe de renouveau, bien au contraire.
Pour elle, cela signifiait seulement le début de son enfer, elle s'était bâti un mur et avait par la même conçu sa propre prison. Prisonnière à jamais de sa tristesse et de son désarroi.
Son front appuyé contre la vitre, elle laissa échapper un soupir de désespoir, elle était lasse de devoir faire semblant, de devoir sourire alors que son âme était gagnée par la noirceur des ténèbres.
Terriblement amaigrie, elle essayait en vain de se cacher derrière des vêtements amples. Le teint cireux, la mine affreuse, elle ne faisait plus attention aux choses futiles qui l'entouraient. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas approché un miroir pour se contempler, seules des idées noires s'immisçaient en elle. Dans certains moments, elle aurait pu rivaliser avec Bellatrix Lestrange en personne.
- Tout va bien, Hermione ? questionna Harry, inquiet.
Il ne l'avait pas vue de tout l'été, ne savait pas où elle était, ni comment faire pour la contacter, tout ce mystère le rendait nerveux. Il s'était posé des milliers de fois les même questions, se disant que quand elle serait prête, elle reviendrait, mais aujourd'hui il en doutait. Son apparence laissait deviner à quiconque l'état de sa santé, mentale ou physique, et une chose était sûre, elle ne s'en remettait pas.
Voyant qu'elle ne répondait pas à sa question, il lança un regard à Ron, et d'un même accord, ils supposèrent qu'elle s'était assoupie.
Les yeux clos, la respiration profonde, elle entendait tout de leurs conversations. Durant trois mois, elle avait appris à faire semblant de dormir, et ce, dans le seul et unique but qu'on la laisse seule dans son coin mourir à petit feu.
Elle entendit des bribes de conversations « ça fait trois mois maintenant, regarde son état, je n'ai pas eu de nouvelle depuis, elle a changé, je ne sais pas quoi faire ».
Un grincement les interrompit dans leurs tirades.
- Salut Harry, Ron, votre été s'est bien passé ?
La jeune fille blonde n'attendit pas leur réponse et elle enchaîna:
- Je suis venue chercher Hermione, les préfets devaient se réunir mais elle n'est pas venue, donc on m'a envoyée ici, enfin, vous voyez.
- Je ne savais pas qu'elle était préfète, s'étonnèrent Harry et Ron.
- Au moins, vous le savez maintenant.
Sans plus attendre, Luna se pencha vers la Gryffondor et lui tapota l'épaule deux fois d'affilée pour être sûre qu'elle se réveille. Voyant qu'elle n'esquissait pas le moindre mouvement, elle réitéra son geste.
Hermione ouvrit grand les yeux, se leva brusquement, attrapa son sac au passage et sortit en trombe du compartiment, bousculant les admirateurs et admiratrices du survivant et du rouquin. La colère l'emportait sur ses autres sentiments, elle n'avait pas la moindre envie d'être ici, ni même de revenir dans ce maudit château, elle voulait seulement que le temps fasse son œuvre et l'emporte pour de bon au lieu de la laisser errer sans but dans ce monde ignoble.
À quelques mètres de là, les deux Gryffondor et la Serdaigle se jaugèrent, quelque peu stupéfaits par la réaction de leur amie respective. Ils se doutaient des causes de son malheur mais n'osaient pas aborder le sujet avec elle, qu'auraient-ils pu dire ou faire? Elle ne voulait pas de leur aide.
Son entrée dans le compartiment fut encore plus fracassante que celle du jeune Serpentard assis dans un coin de la pièce. La mine sombre, il posa son regard gris acier sur Hermione et se rendit compte par lui-même qu'il n'était pas le seul à s'être enfermé dans une prison. Néanmoins, la sienne lui sembla bien plus confortable, plus semblable à une prison dorée qu'autre chose.
- Je vous prierais de faire attention, Mlle Granger, vous n'êtes pas au dessus des autres, lui assura une femme brune.
- Je n'ai que faire de vos remarques, rétorqua l'intéressée.
- Dumbledore pense sûrement que vous vivez des moments perturbants mais cela n'excuse en rien votre comportement plus que désagréable.
Un sourire narquois aux lèvres, la Gryffondor s'approcha jusqu'à sentir le souffle de son interlocutrice sur son visage.
- Je me contrefiche de votre avis comme de celui de ce vieux fou, je-ne-vous-permettrais-pas-de-me-dicter-la-conduite-à-adopter, suis-je claire ?
Le visage de la femme se déforma sous la colère. Les traits tirés en un rictus mauvais, elle était en proie à un combat intérieur sévère. Devait-elle la remettre à sa place et risquer de subir la colère du Directeur ou bien devait-elle obéir aux ordres de ce vieux sénile « Je n'autorise personne hormis les professeurs Macgonagall et Snape à essayer de résonner Mlle Granger »?
La raison l'emporta sur son tempérament et elle prit la direction qu'elle devait suivre.
- Maintenant, asseyez-vous, j'ai pas mal de choses à vous expliquer si vous le voulez bien.
À contre cœur, Hermione se joignit au reste du groupe qui se composait de Luna Lovegood pour Serdaigle, Ernie Macmillan pour Poufsouffle et Drago Malefoy pour Serpentard.
Elle sentit une bouffée de haine l'envahir à l'encontre de l'ancien serviteur de Voldemort, pourquoi le Magenmagot l'avait-il innocenté ?
Flashback
Ce jour -à, il faisait une chaleur étouffante, une légère brise pénétrait dans l'espace exigu qu'était à présent sa nouvelle chambre. Les murs étaient dénudés de toutes décorations, le sol était recouvert de livres plus poussiéreux les uns que les autres. Une silhouette frêle allongée sur le lit guettait l'horizon à travers le fin voilage qui voltigeait au gré du vent.
Les nuits étaient courtes comme ses cernes pouvaient nous l'indiquer, et malgré que le fait que le sommeil la guettait, elle n'osa pas fermer ses paupières.
Au loin, un oiseau brun attira son attention, « 8h15 », l'heure à laquelle La Gazette du Sorcier arrivait.
Le hibou se posa sur le rebord de la fenêtre et déposa le journal, néanmoins, il ne repartit pas de suite, attendant d'abord de recevoir sa gâterie quotidienne. Une fois celle-ci reçue, il reprit rapidement son envol.
D'une main tremblante, Hermione saisit le seul lien qu'elle avait gardé avec le monde sorcier. Ses yeux parcoururent la couverture à la recherche d'un article intéressant, un titre lui sauta aux yeux: « Mme Malefoy et son fils reconnus innocents et lavés de tout soupçon en ce qui concerne Voldemort .
Après maintes enquêtes, le Magenmagot a dû se rendre à l'évidence, Narcissa et son fils Drago Malefoy n'ont pas pris part ouvertement à la conquête de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Il est ressorti que seul Lucius Malefoy avait été lié aux actes de magie noire commis par Lord Voldemort, le seul de leur famille à présenter la marque des ténèbres.
Jusqu'à preuve du contraire, Mme Malefoy ainsi que son fils sont reconnus innocents et n'écumeront donc pas du crime de « haute trahison ». Par conséquent, le nom Malefoy retrouve sans plus attendre tout son blason d'antan sans pour autant être associé à Vous-savez-qui.
Le Ministère leur présente donc ses excuses et est également désolé du tord qu'il a causé.»
Doucement, elle reposa le journal sur son lit et sentit sa haine ressurgir. Écœurée par l'article qu'elle venait de lire, un haut le cœur violent la fit se penche en l'avant et vomir le maigre contenu de son estomac.
Quand elle sortit enfin de sa torpeur, tous les regards étaient tournés vers elle, huit paires d'yeux la fixaient étrangement.
Son absence avait duré trois minutes tout au plus et maintenant, elle se sentait oppressée par tout ce monde.
- Puis-je reprendre Miss Granger ? Obtenant un simple grognement qu'elle prit pour un oui, la femme continua sans attendre son discours. Chacun d'entre vous devra faire des rondes de nuit. Lovegood la première suivie de Macmillan, de Granger et enfin de Malefoy et ce, toutes les deux heures à partir de 20 heures jusqu'à minuit.
À l'arrivée du train, vous guiderez les nouveaux élèves vers Rubeus Hagrid. Quand le Choixpeau aura reparti tout le monde, vous amènerez ceux de votre maison à leur quartier. Ensuite, vous vous rendrez dans le bureau du professeur MacGonagall et celle-ci vous montrera les vôtres. Avez-vous des questions ?
- Pouvons-nous regagner nos compartiments ? demanda Ernie.
- Non, vous devez rester ici jusqu'à l'arrivée du train. Ce sont les mesures du directeur pour que vous appreniez à vous connaître et à sympathiser.
À ce moment-là, le sang d'Hermione ne fit qu'un tour, comment ce vieux fou pouvait-il espérer une chose aussi ignoble ? Lui qui se vantait de tout savoir, de voir tout ce qui se passait dans ses murs, n'avait absolument rien vu !
- Balivernes, s'écria-t-elle hors d'elle, on se connait tous et ce depuis longtemps. Chacun de nous a participé à la guerre, nous avons tous combattu ensemble dans le seul et unique but que le bien triomphe sur le mal. Cette guerre n'aurait donc pas suffit à nous rapprocher?
- Ce ne sont pas mes ordres, il n'est donc pas de mon pouvoir de les discuter et encore moins de vous autoriser à passer outre. Etes-vous sûre de connaître toutes les personnes présentes dans ce train, Mlle Granger ?
Hermione jeta un regard circulaire à la pièce et s'arrêta sur Drago.
- À part lui, cracha-t-elle venimeuse.
- Je vous conseille donc de suivre les ordres de Dumbledore et d'apprendre à faire sa connaissance.
Une boule amère remonta dans la gorge d'Hermione et elle eut un haut le cœur. Haussant les sourcils, elle mit toute la haine qu'elle pouvait dans son regard.
- Je vous demande pardon ? s'étonna t'-elle.
- Vous m'avez très bien comprise !
- Jamais au grand jamais, je ne m'approcherais de lui, les menteurs et les traitres n'ont rien à faire ici.
- Je te rappelle que j'ai été innocenté, rétorqua t'-il.
- Tu resteras coupable à mes yeux, tu étais et resteras un Mangemort et ce, même si ce serpent hideux et cette tête de mort n'ondulent pas sur ton avant-bras. Tu as combattu aux côtés de ton maître et non aux côtés des autres élèves.
- Je n'ai que faire de ton opinion, Granger. Le Mangenmagot ainsi que La Gazette du Sorcier ont reconnu l'innocence de ma mère et la mienne. Qu'as-tu fait cet été à part de terrer dans un trou? dit-il railleur.
Retrouvant son calme, elle s'approcha de lui avec un petit sourire en coin.
- Un Malefoy dans toute sa splendeur. Crois-tu seulement que parce que mes propos ont touchés un point sensible il te suffit de rétorquer une remarque acide pour que je perde mon sang froid?
Les paroles d'Hermione eurent l'effet d'une entaille profonde digne d'un hyppogriffe, depuis quand voyait-elle aussi clair dans son jeu ?
- Crève en enfer, Granger, lui lança-t-il, acerbe.
- J'y suis déjà, figure toi.
Le rire sournois du jeune Serpentard fendit l'air.
- Sais-tu seulement ce qu'est réellement l'enfer, Granger ? J'en doute ! Crois-tu être la seule à avoir perdu des êtres chers dans cette guerre?
- Ton père n'est pas une perte qu'on puisse qualifier d'insurmontable. Le monde se porte mieux sans Lucius Malefoy, il était imbuvable, obsédé par les Sangs-de-Bourbes à quelques exception près, arrogant et imbu de sa personne et bien d'autres choses qu'on retrouve en toi.
- Comment oses-tu ! s'écria Drago en sortant sa baguette.
- Je t'en prie, Malefoy, sois le digne fils de ton père et achève-moi, ça purifiera sûrement ton atmosphère en même temps que le monde. Vas-y, qu'est-ce que tu attends? Tu finiras au moins l'œuvre qu'il a commencée.
- Hors de question que je t'envoie rejoindre tes parents, ce serait une trop belle mort pour toi, je préfère de loin te laisser vivre dans ton enfer, s'exclama-t-il en rangeant sa baguette dans sa robe.
Le femme brune avait observé la scène sans bien savoir quoi faire, mais au lieu d'agir elle avait décidé de s'en remettre au jeune Serpentard.
Une fois l'incident clos, la femme s'en alla en ayant tout de même pris toutes les précautions pour qu'aucun sortilège impardonnable ne puisse être jeté dans ce wagon.
Luna et Ernie discutèrent dans un coin tandis que Drago été assis près de la fenêtre. De temps à autres, il regardait Hermione Granger blottie à même le sol dans un recoin.
Comment en était-elle arrivée là ? Pour la première fois, il se pris à avoir de la pitié pour celle qu'il avait considérée durant de nombreuses années comme une fille détestable bien que brillante.
Les mots qu'elle avait prononcés tournaient en boucle dans son esprit « obsédé par les Sangs-de-Bourbes à quelques exceptions près et tu finiras au moins l'œuvre qu'il a commencée », qu'est-ce que tout cela voulait dire ?
Une évidence que quiconque aurait pu deviner lui sauta aux yeux. Hermione devait avoir des secrets bien gardés dans son âme torturée mais il n'était pas un Malefoy et le Prince des Serpentards pour rien, quoi qu'il lui en coûte, il découvrirait ce qu'il se cachait sous l'apparence de la Gryffondor.
Voilà fin du premier chapitre.
Je suis impatiente que vous me donniez votre avis sur ce tout premier chapitre et achez que j'accepte " toutes" les reviews qu'elles soient bonnes ou mauvaises mais aussi les simples "j'adore".
Alors à vos claviers =)
Infos : Chaque nouveaux chapitres sera postés le Vendredi.
