Hello, les ami(e)s ! Si vous êtes là c'est que mon pathétique résumé ne vous aura pas freiné et j'en suis ravie. Voila un petit moment que cette histoire trainait sur mon ordi et après moult modifications je me suis enfin décidée à la mettre en ligne. Ne vous méprenez sur les personnages indiqués ce n'est en aucun cas révélateur d'un quelconque couple (d'ailleurs je ne suis même pas sure qu'il y en aura un). Il ne me reste qu'à vous souhaiter une bonne lecture en espérant de tout cœur que ca vous plaise et à vous demandez de m'excuser par avance des éventuelles fautes qui auraient échappées à ma vigilance.

Le silence était pesant, chargé d'appréhension et chacun des villageois rassemblés à ses côtés semblaient retenir son souffle.

Puis le son d'une gifle brutale, sèche, le rompit brusquement et Riddel ne put s'empêcher de tressaillir. La tête docilement baissée et les yeux rivés au sol, elle entendit plus qu'elle ne vit la pluie de nouveaux coups qui déferla sur la pauvre victime gémissante et s'efforça de rien trahir de la peur et du dégoût qui l'étreignait.
Mais lorsque le son d'un coup de poing particulièrement violent fit geindre la femme battue, la main de sa sœur Eslin chercha précipitamment la sienne et s'y agrippa comme un naufragé à sa bouée.
A travers ce simple contact, Riddel perçut tout la peur de sa cadette et plus que l'horreur de la scène, ce fut la frustration de ne pouvoir la réconforter qui lui fit serrer les dents. Elle dût se contenter de caresser ses jointures serrés de son pouce pour la rassurer et surtout l'inciter à ne rien laisser paraître. C'était la règle.
Elle avait beau savoir que son angoisse était vaine car à l'image de tous les habitants, elle y comprit, sa petite sœur avait appris à baisser les yeux face à ses spectacles récurrents l'idée que ces barbares touchent un seul de ses cheveux la terrorisait.

Les coups et les sanglots entrecoupés de gémissements de souffrances semblaient ne jamais vouloir s'arrêter et Riddel se demanda avec effroi s'il n'allait pas la tuer tandis que la flaque à ses pieds se teintait progressivement de rouge. Cette vision lui tordit l'estomac. Mais elle ne devait pas relever la tête. Aussi, elle fit comme tout le monde et elle attendit avec angoisse que le mercenaire romain cesse enfin et que le silence reprenne ses droits.

Lorsque ce fut fait, l'espace d'une seconde, Riddel ne put s'empêcher de risquer un coup d'œil vers la femme qui gisait au sol. Elle ne bougeait plus et ses traits, difficilement reconnaissables, étaient figés dans un rictus de souffrance. Mais avant qu'elle n'ait pu se faire une idée précise de son état, le bourreau essoufflé de son œuvre, se tourna lentement vers elle. Elle baissa aussitôt la tête. Trop tard. Il avait déjà perçu son regard.

L'énorme colosse que Riddel savait être Flavius, s'approcha d'elle avec une lenteur toute mesurée, comme s'il pouvait sentir la peur s'infiltrer insidieusement dans les veines de la jeune femme. Son cœur manqua un battement lorsqu'elle vit ses bottes maculés de sang s'arrêter juste devant elle. Elle sentait qu'il la dominait de toute sa hauteur et qu'il dardait sur elle ses yeux sans fond. Elle déglutit alors avec difficulté. Le souffle court, elle fixa le sol tout le temps que dura cet examen

.

De toute façon, elle n'avait nul besoin de l'observer. Elle connaissait par cœur son visage carré, anguleux qui lui conférait cet air si impitoyable. Elle l'avait suffisamment craint pour se rappeler chaque détail de sa physionomie, de son regard abyssal au pli cruel de ses lèvres en passant par sa barbe aussi rousse que ses cheveux coupés ras qui lui mangeait le visage.
Un colosse aux mains qui brisent. Un titan échoué parmi les hommes.

Il la toisa de haut en bas avant de s'attarder sur les sacs de grains déposés à ses pieds. Riddel ne put s'empêcher de tressaillir.

- C'est tout ? Lâcha-t-il de sa voix éraillée si glaçante.

La jeune femme se risqua enfin à planter ses yeux noirs pleins de méfiance dans les siens. Elle espérait qu'à travers ce regard, il percevrait toute sa rage et sa haine ; tout en ayant une peur bleue qu'il ne le décèle.

-C'est tout ce que nous avons. Répliqua-t-elle d'une voix blanche.

La poitrine du romain se bomba un peu plus encore et il la jaugea du regard un long moment, comme pour tenter de deviner si elle mentait. Riddel s'efforça de ne rien trahir de la panique qui l'avait envahie à présent. Le mercenaire attendit durant un instant qui lui sembla interminable avant d'enfin de se détacher d'elle.
Il allait passer au paysan suivant lorsqu'avec horreur, Riddel le vit s'arrêter devant sa sœur Eslin et froncer ses sourcils broussailleux.

-Et elle ? S'enquit-il en désignant d'un hochement de tête impérieux le visage livide et tendu d'Eslin. Qu'est-ce qu'elle a ?

Le cœur battant la chamade, Riddel tira sa sœur légèrement en arrière et se plaça devant elle afin de la soustraire au regard perçant du colosse.

- Elle est malade. Mentit-elle avec brusquerie.

Flavius attrapa son épaule et la dégagea d'une main pour se planter face à sa sœur. Le cœur cognant furieusement dans sa poitrine, Riddel l'observa saisir le menton d'Eslin entre ses énormes doigts et un frisson de dégoût la saisit tout entière.

Sa cadette gardait les yeux rivés au sol, comme sa sœur le lui avait appris mais ses cils battaient furieusement.

- Regarde-moi. Ordonna t'il de sa voix terrifiante et la jeune fille ne put que s'exécuter.

Il fixa ses yeux noirs pleins de candeur avant d'examiner son visage poupin avec une attention qui n'avait rien d'innocente.
Un silence glacial s'installa à nouveau.

-Tu es une très jolie jeune fille. Finit-il enfin par lui glisser d'un ton qui glaça Riddel.

Il saisit alors une de ses boucles brune avec une délicatesse étonnante avant d'en renifler le parfum, les paupières closes. Puis, il leva sa main poisseuse de sang et caressa la joue ivoire d'Eslin, y déposant une trainée carmin, avant de poursuivre son exploration vers son cou blanc et ses épaules.
La seconde d'après, Riddel se vit, comme de l'extérieur s'interposer entre eux, dardant sur le colosse un regard menaçant. Dans un état second, elle observa les yeux du romain se rétrécir jusqu'à ne former qu'une fente noire et furieuse. La main souillée de Flavius retomba le long de son corps et les traits de son visage se contractèrent en un rictus terrifiant.
Un frisson glacé parcourut alors l'échine de la jeune femme qui déjà, regrettait son audace. Pendant un instant, elle crut qu'il allait elle aussi la frapper et elle le vit ouvrir la bouche, prêt à proférer les pires menaces à son égard.

- Ai-je oublié de préciser qu'elle était contagieuse ? Lâcha-t-elle brusquement sous le fruit d'une impulsion tandis que le poing de Flavius se serrait dangereusement.

Elle savait pertinemment qu'il ne la croirait pas. Elle lui laissait juste une occasion de ne pas la battre sans s'humilier devant ses hommes. Occasion qu'il ne sembla pas vouloir saisir car il enserra son poignet d'une poigne de fer et la tira violemment vers lui.
Avant qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche et de proférer la litanie d'injures et de menaces qui semblaient lui brûler les lèvres, une clameur lointaine et le martèlement de chevaux au galop l'interrompirent. La jeune femme osa à peine jeter un regard dans leur direction. Des cavaliers, dont Riddel ne reconnut pas l'uniforme, venaient de débouler dans la cour supérieure.

Quelqu'un cria ensuite le nom de Flavius au loin mais celui-ci ne semblait pas déterminer à la lâcher et continua à lui broyer la main sans la quitter du regard. Riddel peina à soutenir son regard durant tout le temps que dura leur affrontement muet mais elle tint bon.
Au loin on appela à nouveau le romain, sans qu'il ne réagisse. Puis, son regard se tourna vers l'endroit où l'on requérait sa présence avant de se reporter sur elle. Il hésitait.
Le temps semblait s'étirer à l'infini et la jeune femme retint son souffle tout le temps où il prenait sa décision. C'était comme si elle pouvait suivre le cheminement de chacune de ses pensées.
Puis après un moment qui lui parut incroyablement long, Flavius lâcha brutalement son bras.

- Retournez au travail. Cracha-t-il d'une voix glaciale qui ne souffrait aucune contestation.

Riddel resta plantée là durant un instant, comme pétrifiée sur place. Puis la voix timide d'Eslin la sortit de sa torpeur et sans la regarder, elle s'empara de sa main et fendit la foule à toute allure.
Une fois qu'elles furent hors de vue, Riddel se mit alors à courir de toutes ses forces, entrainant d'une main ferme sa petite sœur qui peinait à suivre son rythme.

Lorsque les contours de leur maison se dessinèrent enfin dans le brouillard, la jeune femme s'y précipita avant de fermer brutalement la porte derrière elles, comme si elles étaient traquées.
Puis elle se jeta sous sa paillasse et en extirpa un coffre dans lequel elle se mit à fouiller frénétiquement.

Eslin observa faire sa sœur dans la plus grand confusion mais elle ne pipa mot. Elle savait que lorsqu'elle était dans un tel état d'agitation, mieux valait ne pas la perturber. Lorsqu'elle sembla enfin avoir trouvé ce qu'elle cherchait, Riddel se pétrifia sur place.

- Riddel ? Souffla timidement Eslin.

Riddel se retourna aussitôt et l'espace d'une seconde, Eslin crut voir une lueur de pure panique traverser le regard de son aînée, si rapide qu'elle pensa l'avoir rêvée.
Puis son visage se fendit d'un de ses habituels sourires rassurants qui ne trompaient personne. Eslin détestait ce sourire. C'était celui que sa soeur faisait lorsque les choses devenaient graves mais qu'il fallait à tout prix qu'elle, elle pense le contraire.
Pourtant, cela lui fit tout de même du bien et elle ne put résister à l'envie de se jeter dans ses bras.

Riddel enlaça alors les frêles épaules agitées de sanglots de sœur et les serra avec une force décuplée par un inextricable sentiment d'urgence.

- Je suis désolée. Lâcha Eslin d'une voix étranglée dans le creux de son épaule.

Fronçant les sourcils, Riddel se détacha de sa sœur afin de fixer ses yeux embués de larmes.

- Désolée ? Mais de quoi ?
-Je n'ai pas réussi à me faire oublier. Je n'ai pas réussi à cacher mes émotions. Sanglota-t-elle avec un tel désespoir que Riddel sentit ses entrailles se contracter.
- Non, non, non. Rien de tout cela n'est ta faute Eslin.
- J'aurais dû…
- Non. La coupa Riddel d'un ton qui ne souffrait aucune contestation.

Elles restèrent un moment ainsi enlacées dans un parfait silence tandis que Riddel ressassait l'événement avec un sentiment de culpabilité croissant. C'était elle qui avait attiré l'attention du romain en levant les yeux vers cette maudite femme ! C'était elle encore qui l'avait ouvertement provoqué, quand bien même c'était la seule chose à faire.
Lorsqu'elle s'en sentit enfin la force, elle se décolla de sa sœur et la fixa avec détermination.

- J'aimerais que tu gardes ceci sur toi désormais. Fit-elle calmement en sortant de sa manche la dague qu'elle avait récupéré dans son coffre.

L'arme était grossièrement ouvragée et de piètre qualité mais cela était suffisant pour la rassurer Riddel, et pour qu'Eslin se défende si besoin était…

- Juste au cas où. S'empressa-t-elle d'ajouter en voyant une étincelle d'inquiétude traverser le regard de sa cadette.

Eslin hocha alors la tête en signe de compréhension avec une maturité étonnante.

- Tu penses qu'on va avoir des ennuis ? S'enquit-elle finalement d'un ton tellement grave que le cœur de Riddel se serra douloureusement dans sa poitrine.

Cette dernière considéra la fillette comme pour savoir si elle pouvait lui dire la vérité ou non. Elle avait beau avoir treize ans, sa sœur lui semblait pourtant si jeune…

- Non. Finit-elle par mentir. Bien sûr que non. On va se faire discrètes et dans quelques temps il nous aura déjà oubliées.

Elle se fendit alors de son fameux sourire et Eslin comprit qu'elle mentait.
Rien se serait plus jamais comme avant.

( )

Perdue dans ses pensées, Riddel bandait distraitement son arc sans réaliser que la proie qu'elle visait était déjà partie depuis 2 bonnes minutes. Lorsqu'elle en prit enfin conscience, la jeune femme poussa un profond soupir et rangea sa flèche dans son carquois avec dépit.

Sa chasse n'avait pas été très satisfaisante mais à l'évidence, elle était trop distraite et contrariée pour pouvoir faire mieux. Elle allait revenir bredouille ce qui ne lui était pas arrivé depuis ses 15 ans lorsqu'elle était encore trop anxieuse par l'idée d'être prise pour braconnage pour se concentrer sur sa proie.
Mais cette époque était révolue depuis longtemps. Maintenant, elle chassait avec habilité sur les terres d'un seigneur trop paresseux pour le faire lui-même. Bien sûr, la peur n'était jamais très loin mais elle se devait de l'étouffer si elle ne voulait pas que sa sœur et Grinna deviennent une de ses silhouettes décharnées comme on en voyait tant.
Mais là c'était différent. Cela faisait plus de trois semaines que son altercation avec le légionnaire romain avait eu lieu et elle avait beau n'avoir eu aucune conséquence jusqu'à maintenant, son naturel pessimiste la poussait à craindre le pire. Il lui semblait en effet étrange que le colosse n'ait pas cherché à se venger ou au moins à lui donner une bonne leçon de quelque manière que ce soit.
Cela semblait trop facile mais après tout, peut-être était-ce elle, et surtout Grinna qui avait tendance à imaginer le pire.

Lorsque elle avait eu vent de l'incident, Grinna, la vieille femme avec qui elle travaillait et vivait depuis ses huit ans, avait en effet semblé croire que les conséquences seraient terribles.

- Comment as-tu pu être aussi idiote ? Lui avait elle asséné avec fureur. Tu sais parfaitement que dans ce genre de situation il faut rester impassible ! Tu ne sais donc pas de quoi ces chiens sont capables ?

Sa voix était emprunte d'une telle rage que la jeune femme en frissonna.

- Qu'aurais-je dû faire d'après vous ? avait marmonné Riddel avec mauvaise humeur.
- Rien ! Rien du tout ! Combien de fois t'ais-je dis de ne jamais entrer dans leur jeu ? avait-elle rétorqué avec hargne.

Riddel ne l'avait jamais vu dans un tel état de fureur, et pourtant, la déesse était témoin qu'avec le tempérament de feu de la vieille femme, les coups d'éclats n'étaient pas rares.
Grinna était une femme au sang chand et d'un naturel bourru qui suscitait autant la crainte que le respect. S'attirer ses faveurs était un véritable privilège dont peu de gens pouvaient se vanter de bénéficier.

Riddel avait appris à s'accommoder de son caractère difficile, d'autant qu'elle savait que derrière cette apparence acariâtre se cachait une femme au cœur tendre. C'est en se faisant cette réflexion qu'elle avait comprit la violence de sa réaction: Grinna s'inquiétait pour elles.
Le fait était suffisamment rare pour être noté et Riddel ne put s'empêcher de s'en étonner.

- J'ai fait ce qui s'imposait et vous le savez. Vous êtes en colère parce que vous avez peur des conséquences; tout comme moi. Mais je ne pouvais pas le laisser s'en prendre à ma soeur. Avait-elle finit pas lâcher avec fermeté qui l'avait surprise elle-même.

Grinna avait parut un instant désarçonnée mais elle se renfrogna très vite.

- C'est vrai. Avait- elle concédé avec difficulté. Je ne suis pas confiante mais c'est parce que je connais ces sales rats ! Flavius n'en restera pas là. Tu dois te montrer plus prudente à l'avenir et tâchez de vous faire oublier toi et Eslin.
Riddel avait alors hoché doucement la tête.

- On se fera toutes petites. Je vous le promets.

La vieille femme l'avait fixé avec inquiétude avant de se fendre d'un :

- Bien

A ce souvenir, ses lèvres s'étirèrent en un sourire. C'était l'une des premières fois où elle était parvenue à lui clouer le bec, au moins pour une seconde et c'est le cœur un peu plus léger qu'elle rebroussa chemin.
N'ayant aucune proie dans sa besace susceptible de l'incriminer, elle prit exceptionnellement le chemin du village, se baladant presque avec tranquillité entre les étales des quelques marchands qui pouvaient encore, par quelques arrangements avec les romains, tenir leurs commerce.
Elle se penchait avec curiosité sur l'étale de Kelliwig dont les fleurs embaumaient délicieusement l'atmosphère, lorsqu'une voix se fit entendre tout près de son oreille. Une voix éraillée, rauque une voix dont le seul son lui hérissa les poils. La sienne.

- Les hortensias sont incroyablement beaux cette année, n'est-il pas ? Souffla Flavius d'un ton qui lui fait l'effet d'une douche froide.

Le cœur de Riddel manqua un battement et tout son corps se raidit. Elle déglutit avec difficulté et pendant une seconde une bouffée de panique l'assaillit toute entière.

- Magnifique, en effet. Bonsoir Monseigneur. Rétorqua-t-elle avec difficulté sans se retourner avant d'essayer de se frayer un chemin hors de la foule.

Mais la main du titan s'empara de son poignet, exactement comme il l'avait fait trois semaines plus tôt et elle fut contrainte de se tourner vers lui.

- On m'a toujours dit que les femmes adoraient les fleurs. Est-ce vrai ? Si c'est le cas j'aimerais en offrir à votre sœur, elle qui semblait si apeurée la dernière fois. Dites moi mademoiselle, quelles fleurs Eslin préfère t'elle ?

« Il connaît son nom. « Fut la seule chose qu'elle fut capable de se formuler.

- Ce n'est qu'une enfant, vous savez. Les fleurs ne l'intéressent pas vraiment. Lâcha-t-elle dans un rire nerveux. Et puis, nous ne saurions comment remercier suffisamment Monseigneur pour sa générosité.

Flavius marqua une pause et Riddel vit pour la première fois ces lèvres s'étirer en un sourire. Un sourire terrifiant.

- Je suis sûr que vous trouverez…

Tout deux s'affrontèrent du regard pendant un instant avant que Flavius ne lâche enfin son poignet et pioche dans le vase du marchand une rose qu'il offrit à Riddel. Le marchand suspendu à leurs lèvres, saisit la piécette qu'il lui lança sans piper mot, la bouche grande ouverte.

- Voila pour vous. Dites à votre sœur que celles que je lui apporterais seront encore plus belles.

Le cœur au bord des lèvres, la jeune femme acquiesça et s'éloigna sans demander son reste.
Elle fendit alors la foule matinale avec à la main la fleur qui semblait lui brûler les doigts, pleine de promesses et de menaces non dites.

Jamais une rose ne lui avait paru si menaçante…

Voila voilou, c'est tout pour le moment. Ce premier chapitre est un peu court mais j'ai été contrainte de le raccourcir, si ca vous intéresse la suite sera plus longue ). Une pitite review de bonheur pour me gonfler à bloc pour la suit :D ?