Prologue.
Point de vue de Bella : Forks
Déjà trois mois que Edward m'avait abandonnée ici même. Dans ces bois où la clarté du jour traversait les arbres et venait illuminer sa peau, qui au contact de cette lumière brillait comme un diamant. Je me rappelle de ses mots, tranchants, qui simplement en étant prononcés m'avaient transpercés le cœur. Je crois que je lui en veut. Je crois aussi que je l'aime, mais chaque jours loin de lui me paraît de plus en plus vivable, supportable. L'effet de douleur disparaissait mais celui de la trahison lui restait, là, encré dans mon cœur, gravé à jamais. C'est vrai que longtemps j'ai rêver qu'il revienne, une nuit, m'embrasse et que cela efface toute ma rancoeur. Mais en fait je crois qu'elle est devenu trop grande. Trop grande pour être maîtriser.
Bien sûr Jacob était là, sa voix m'apaisait, sa peau me contrôlait, ses paroles me rassuraient, mais dès l'instant où il partait, mon cœur encore meurtrit fondait en larmes, sans que je ne puisse l'arrêter, tout seul , comme un automatisme.
- « Bella, je te cherchais, dit le jeune homme à quelques pas de moi.
-Jacob, je pris une bouffée d'air ça y ai je pouvait respirer.
-Aller vient, ça va commencer. Me souffla t-il en me tendant la main. »
Je lui sourit. Un sourire franc, sincère, annonçant la grande amitié qui nous liait. Il m'entraîna à travers les bois, et je suivais comme un pantin, de toute façon quoi qu'il fasse je me sentais bien. Nous arrivâmes rapidement près du feu qu'avaient préparer les anciens, Jacob parlait très peu et souvent se perdait dans ses pensées. La meute guettait mon arrivée, Léah scrutait chacun de mes mouvements, attendant le moindre faux pas pour me sauter dessus, décidément elle ne m'aimera jamais.
Son père traçait de grands signes avec les mains en racontant une histoire sur le sacrifice d'une vierge lors d'une éclipse lunaire, les sangsue, comme ils appelaient les vampires, étaient décrit comme d'horribles monstres, immédiatement je pensa à Edward. Etait-ils un monstre ? Bien sûr mais pas au point de vue ou ils l'entendaient, Edward devais avoir le cœur si froid, et que comme un rhume, il me l'avait transmit, sans penser à mal, peut-être, mais la maladie n'en était pas moins, là présente en moi. La légende disait qu'un loup s'était donné la mort après le sacrifice de la femme dont il s'était imprégné. Mes pensée allèrent alors à Jacob, si comme il le racontait, l'imprégnation impliquait des sentiments profond et destructeur, je pria pour qu'il n'en souffre jamais. Lui qui d'ordinaire semblait très attentif à ces histoires fixait Léah ne portant aucune attention au récit de ces aînés.
- « Jacob ! le bousculais-je, tout va bien ?
-Bella, il faut que je te parle. C'est important je croit , m'avoua le loup. »
Il pris ma main et m'amena assez loin pour que personne ne nous entende. Léah toujours sur la garde me surveillait, guettait du coin de l'oeil mes pas. Il se racla la gorge, hésita, puis se lança :
- « Bella, je me suis imprégné de Léah, et je crois qu'elle est jalouse, je pense qu'il faudrait arrêter de ce voir, Bella je suis désolé.
-Je pris une grande inspiration,D'accord, ai-je simplement dit comme si cela ne m'avais nullement touché. »
Je quitta jacob et regagna la route. Je monta dans ma camionnette et roula, je fit plusieurs grands détours avant de retourner chez moi, certaine qu'une fois dans ma chambre je m'effondrerais en pleurs et que trop anéantit par le choc je n'arriverais pas à me relever .
Je crois bien qu'on vient de m'arracher ma bouteille d'oxygène, je prie pour ne pas m'asphyxié.
