Note de l'auteur: Bonjour !

Voici une histoire qui en sera suivit de plusieurs autres suite. J'ai fait toute une série en plusieurs cycles sur un sujet que j'ai annoncé dans ma dernière histoire "mon petit secret". Cette histoire sera classé M par la suite comme toute la série pour les situations explicites d'adulte, des relations non consensuelles et de torture.

Les chapitres de cette première histoire seront plutôt long pour un soucis de temps pour les publications et je sortirai la suite assez vite, donc patience :)

Rappel : Je ne possède pas TMNT.


Erreur


Donatello, à 14 ans, est un jeune adolescent rêvant d'évasion pour fuir les tracas de la vie avec ses frères envahissant son espace vital.

Mais il va découvrir que le rêve de liberté peut tourner au cauchemar.


L'homme regarda l'écran de surveillance hypnotiser.

Il avait constaté depuis peu qu'il avait affaire à des rôdeurs qui venaient régulièrement, sans doute depuis des mois, sur sa propriété. Il s'en était plaint à la police qui l'avait traité comme un crétin en lui disant. « Ça doit être des gosses, ils ne vous ont rien cassé ou volé. Ils s'amusent sur votre propriété, c'est tout ! Ils ne font rien de mal. Nous pouvons toujours vous inscrire sur la liste de la patrouille, mais on ne peut rien faire de plus. »

Tas d'imbécile !

Pour y remédier et coincer, le ou les coupables, il avait installé des caméras tout autour de son étang. Mais il ne s'attendait pas à ça !

Sur les images de vidéo surveillance de la nuit dernière qu'il visionnait, il y avait une créature anthropomorphique. Son esprit était figé, il regarda la créature et nota qu'elle avait une carapace.

Une sorte de tortue ?

La tortue anthropomorphique donc, s'avança avec assurance sur la pelouse une sorte de long foulard autour de son cou. Il ne pouvait pas dire la couleur de la peau ou du foulard de la créature, la caméra bas de gamme ne le permettait pas.

Elle se débarrassa de ses maigres possessions dans un buisson et plongea sans faire de vague dans l'étang. Il regarda la tortue, nageant et se prélassant dans l'eau. Il se surprit à faire des retours en arrière pour regarder à nouveau une scène pour observer son visage, ses gestes fluides, rire avec elle quand une grenouille la fit sursauter. Il admira la grâce et l'agilité stupéfiante de la créature dans ses mouvements. Il la regarda partir le cœur serré, mais il espéra qu'elle reviendrait vite. Peut-être ce soir ? Il se mit avidement à la recherche d'information sur les mœurs des tortues et créatures mythologiques. Pour en apprendre le plus possible sur cette magnifique créature qui avait choisi son jardin comme lieu de loisirs.


La séance de formation s'éternisait à moins que ce soit sa patience qui était à bout, Donatello n'en était pas sûr. Mais ses soupçons se confirmèrent lorsqu'il perdu pour la dixième fois son combat contre Raphaël.

Le problème avec son frère chaud tête, c'est qu'il ne prend pas seulement plaisir à vous mettre à terre. Il insiste en plus lourdement pour vous ridiculisez. « Et Seau à cerveau, t'es sûr que tu donnes tout ce que tu as ? Par ce que là ! J'ai à peine transpiré ! »

Le jeune génie étendu au sol, soupira intérieurement à ce surnom haït dont Raphaël prenait plaisir à user. « Tant mieux pour toi Raph, parce que moi je commence à me lasser. »

« Qu'est-ce que t'as ? Encore une invention Génialissime qui va tous nous ébahir ! » Le railla la tortue vert émeraude.

Donatello se releva et observa son frère. Il ne savait pas comment le gérer, ne voulant pas une bagarre avec lui, l'adolescent opta pour ignorer la remarque. Il se remit en position de combat et s'élança au signal de Maître Splinter pour engager un autre combat. Le jeune mutant se retrouva à nouveau à terre dans un bref délai. Raphaël le maintint dans une clé de bras un peu plus longtemps que nécessaire avant de libérer son frère.

L'adolescent tortue ninja au masque violet massa son épaule douloureuse en se relevant, Maître Splinter s'approcha de lui. « Mon fils, je sens que tu n'es pas beaucoup impliqué dans la formation ce matin. Ainsi que celle des jours précédents, y a-t-il quelque chose qui te dérange ? »

« Non, Sensei. J'avais l'esprit ailleurs. » Lui répondit calmement son élève.

Splinter le regarda intensément, Donatello resta stoïque sous son regard. Le vieux rat finit par hocher la tête et recula pour lancer le signal du nouveau combat entre ses deux élèves une fois ceux-ci prêt.

Donatello n'avait pas menti à son père, il avait réellement l'esprit ailleurs.

Son problème était qu'il avait 14 ans et qu'il détestait son corps. Son allure était pitoyable, sa taille était plus grande que celle de ses frères surtout à cause de ses jambes élancés. Et pour compléter le tableau il était mince, svelte, pas un muscle !

Contrairement à ses frères qui grâce à la puberté avaient développés une musculation impressionnante. Bon, il s'accordait bien qu'il avait des muscles, mais comparé à ses frères ils étaient… Inexistants, surtout sur le plan de la force.

Léo et Raph avaient étés les premiers à entrer dans cette phase vers leur 13 ans et demi, Mikey et lui avaient bien rigolés quand leurs voix s'étaient mises à monter dans les aigues ou les graves toutes seules.

Ensuite Mikey était lui aussi entré dans cette phase, sa voix lui joua moins de tours qu'à Léo et Raph mais quand il oubliait de se laver tout le monde le savait.

Donatello s'est inquiété de sa situation quand il constata qu'il avait seulement grandit sans aucun autre changement physique, à part une tendance à avoir des migraines très douloureuses. Il avait même craint qu'il ne soit pas un garçon, ce qui aurait tout expliqué. Mais lors d'une séance de méditation, son corps eu une réaction très gênante.

Heureusement, ses frères n'avaient rien vu.

Il avait pu sortir en silence de la salle de méditation les joues en feu, en se tenant à son entre-jambe douloureux et s'immergea dans l'eau froide de la baignoire pour se calmer.

Sa conclusion sur sa situation fut qu'il avait une puberté sur échelonnage, les différentes parties de son corps se développeront mais à différents moments. Tout ce qu'il devait faire s'était attendre et survivre aux moqueries de ses frères. « Arête de poisson, Squelette, Nabot (ridicule comme il était le plus grand), Balai à cerveau, Coton tige…. » Et d'autres dont il préférait oublier l'existence.

Le pire restant Seau à cerveau dont Raph adorait l'affubler quand il pouvait, c'est à dire à chaque instant de la journée.

Heureusement qu'il avait ses inventions et son labo, l'espace qu'il avait été petit et encombré de ses inventions mais c'était son sanctuaire. Enfin se l'était normalement.

La puberté qui avait non seulement changé les corps de ses frères avait aussi exacerbé leur caractère. Pour Léo à part une tendance à exiger la perfection pour tous lors des entraiments, les rendant interminable, ça pouvait aller.

Par contre Raph et Mikey, c'était l'horreur !

Ils venaient le taquiner et parfois saccager son labo pour quelque obscure raison. Il passait un temps fou à tout réparer, et il rageait souvent quand il constatait qu'une pièce difficile à obtenir était cassée. Exactement ce qui était arrivé à une carte de micro-processeur pour son ordinateur dont il avait passé des heures à réparer les circuits, elle avait été écrasée, brisée sous un pied.

Donatello fixa Raphaël attendant le signal du combat, il était sûr que c'était lui le responsable. Quand Splinter abaissa la main, le génie bondit sur son frère, le prenant au dépourvu. Avec une prise, il l'envoya au sol en usa de son agilité plutôt que de sa force et l'immobilisa.

Quand Splinter valida la défaite de Raphaël, ce dernier se libéra sans mal de Don et protesta énergiquement. « J'étais pas prêt ! »

« Il me semble pourtant que tu l'étais au moment où j'ai donné le signal. » Lui répondit calmement Splinter.

Raphaël lança un regard doré acide à son frère qui avala difficilement sa salive, il allait passer une mauvaise journée, il le sentait.


À la fin de la formation, Donatello passa à la salle de bain se laver le visage. Il se rendit ensuite à son laboratoire et poussa la porte blindée. C'était un lieu de massacre ! Devant l'ampleur du désastre, il hurla.

Splinter vint voir ce qu'il avait fait crier de la sorte son fils et retrouva Donatello à quatre pattes cherchant ce qui pouvait-être encore sauvé du carnage. Suivant un pressentiment, le vieux rat appela Raphaël qui s'approcha en ronchonnant et le questionna. « Est-ce toi qui as fait ça ? »

L'adolescent au masque rouge ne répondit rien, fixant la carapace de son frère qui était tellement concentré sur ce qu'il faisait, qu'il n'entendait rien de ce qui se passer autour de lui. Splinter donna à Raph des tâches à exécuter pendant un mois en punition.

Donatello lui passa la journée enfermé dans le labo sans boire, ni manger. Sautant même la formation du soir pour essayer de réparer le plus de chose possible du massacre aveugle de Raphaël.

Pendant la formation, Mikey interrogea Raph. « Tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort ce matin ? Il t'a juste battu une fois, alors que c'est toi qui l'as envoyé au tapi plus souvent ! »

« On parle de Seau à cerveau ! Il n'a pas à être plus fort que moi ! » Grogna méchamment la tortue colérique.

« Non mais, ça ne va pas ! Je te parle de notre frère, Donny ! Il n'est pas ton souffre-douleur ! Il est resté enfermer dans son labo toute la journée sans boire, ni manger pour réparer tes bêtises ! » S'écria Michelangelo.

Raph fit un méchant sourire. « Oh ! Le pauvre chéri ! Qu'est-ce qu'il doit avoir faim, j'espère qu'il en pleure ! »

Mikey brisa sa formation avec Raph et le regarda dégouter. Sans un mot il alla s'assoir par terre devant Splinter qui formait Léonardo pour annoncer d'une forte voix. « Je refuse d'avoir tout autre contact avec cette tortue étrangère ! »

Léonardo et Splinter se regardèrent interloqués se demandant ce que Raphaël avait fait pour énerver ainsi Michelangelo.

Le plus jeune tient parole et ignora Raphaël. Il parla seulement à Donatello pour essayer de le convaincre de sortir de son labo et manger. Mais ce dernier resta cloîtrer dedans à travailler d'arrache-pied sur ce qu'il pouvait sauver.


Tout le monde était déjà couché quand Donatello sorti enfin de son labo, ses yeux bruns gonflés de fatigue. Il devrait encore faire une liste pour le confirmer mais il avait perdu énormément de pièce précieuse qu'il lui faudrait remplacer au plus vite. Il fallait juste espérer qu'il y arriverait demain, non plus tard, se dit-il après avoir vu l'heure, à aller à la casse pour remplacer tout ça.

Le jeune génie fatigué alla dans la chambre commune qu'il partageait avec ses frères et monta silencieusement dans son lit superposé qui était au-dessus de celui de Raph. Il ne prit pas la peine de s'enrouler dans sa couverture tant il était épuisé.

Il dormait quand Donatello fut réveillé en sursaut, il chercha un moment ce qu'il l'avait réveillé. Ne trouvant pas, il se coucha sur le côté et chercha à nouveau le sommeil. Il sentit alors un coup soulevé son matelas, il grogna et un autre coup lui fut donné en plein dans les côtes. L'adolescent se releva en massant la zone meurtrie, apparemment Raphaël était encore furieux contre lui pour une quelconque raison.

L'adolescent se dirigea vers l'échelle, bien décidé à aller dormir dans son labo. Quand il posa ses pieds sur les premières marches, il fut attrapé aux chevilles par deux mains qui l'immobilisèrent. Il sentit alors une douleur foudroyante dû aux points de pression lui remonter dans les mollets. Il remonta précipitamment dans son lit et y resta immobile en reprenant son souffle. Raphaël lui en voulait vraiment ! Il avait beau chercher, il n'en voyait pas la cause.

Donatello avait le choix, soit il réveillait tout le monde, Raph serait punit et lui en voudrait encore plus. Soit il attendait patiemment que son frère estime qu'il l'avait assez puni pour calmer sa colère. L'adolescent estima plus sage d'opter pour la deuxième solution.

Donc toute la nuit, il supporta les coups de pied et poing d'un Raphaël furieux dans son matelas sans pouvoir dormir.


Quand Léonardo se leva à 4h ce matin, il eut la surprise d'entendre Donatello se lever en même temps que lui. D'habitude ce dernier se levait une ou deux heures après lui.

« Bonjour Donny. » Lui chuchota l'aîné.

Don lui fit un petit signe et fila hors de la chambre. Apparemment, il s'était couché tard, son visage était chiffonné par la fatigue. Léonardo soupira en se disant que son frère ne prenait pas soin de sa santé, il allait devoir lui en parler. Il trouva Donny assit à la table de la cuisine, dormant profondément la tête nichée dans ses bras.

« Bon, bien… Méditation alors. » Se dit le jeune leader en se frottant l'arrière du crâne.

Il laissa son petit frère dormir de tout son soûl pendant deux heures et le réveilla juste avant que Michelangelo et Raphaël se lèvent.

« Bonjour Donny ! » Lui dit avec un grand sourire son petit frère.

« B'jour Mikey ! » Répondit en baillant Donatello.

Son petit frère l'enlaça à sa plus grande surprise et lui dit. « Ne travaille pas aussi tard frérot, surtout si c'est pour réparer les erreurs d'un gros ballot que je nommerai pas ! » Dit-il en fixant méchamment Raphaël.

Ce dernier le regarda et renifla avec dédain. « Tu pues Mikey. »

« Hé ! Je me suis lavé hier soir ! » S'écria la plus jeune tortue.

« Eh bien, va te laver ! Tu pues ! » Grogna son frère.

« Raphaël ! » Protesta Léonardo.

« Quoi, Sans peur ! C'est la vérité ! Je trouve qu'il pue ! » Grogna Raph.

« Mikey ne sens pas mauvais ! » Lui répondit Léonardo sur le même ton.

Michelangelo et Donatello regardaient la scène complètement tétanisés, ils ne comprenaient pas pourquoi ils se disputaient pour quelque chose d'aussi ridicule.

« Il faut les séparés avant qu'ils se battent ! Donny ! » Mikey regarda son grand frère, le suppliant de ses yeux bleus de bébé. Donatello sourit. Même si son petit frère était maintenant plus costaud que lui, il se tournait toujours vers lui pour lui demander de l'aide.

« Les gars calmez-vous ! Après la formation de ce matin, on va tous puer ! » Dit-il en se plaçant entre ses frères querelleurs.

« Et peut-être plus fort que Mikey. » Rajouta Léonardo qui retrouva son sang-froid, en souriant au cri de protestation que poussa Michelangelo. Il se détourna de Raph pour aller s'excusé auprès de son petit frère.

Donatello observa la scène avec un sourire en coin, ignorant le regard de haine que lui jeter Raphaël derrière sa carapace.

Le petit déjeuner avalé, ils allèrent en formation auprès de Splinter.

Après l'exercice des katas, leur Sensei forma les groupes pour les combats. Donatello se retrouva à former avec Michelangelo, ce qu'il lui convenait tout à fait après sa nuit blanche. Il jeta de temps en temps un regard vers le combat de Léonardo et Raphaël, pour constater que contrairement à lui, celui-ci ne semblait absolument pas fatiguer d'avoir passé la nuit à frapper son matelas.

Au contraire, il semblait avoir plus de force. Assez pour propulser violemment Léonardo au sol sur le crâne, l'assommant net.

Donatello rompit son combat avec Mikey et se précipita avec Splinter sur son frère inconscient. Il était légèrement sonné mais pour être sûr qu'il n'avait rien le génie l'ausculta attentivement. Quand il finit, il rassura les autres, Léo allait bien, juste le faire se reposer un peu.

Maître Splinter continua la formation avec ses autres élèves. Léonardo les observa avec envie depuis le mur où il était installé. Il regarda le combat de Donatello et Michelangelo se conclure avec la victoire de son frère portant le violet. Splinter fit se mettre en place le combat suivant entre Donatello et Raphaël. Léo grimaça de sympathie pour le génie. Il n'avait pas une chance ! Il n'avait pas beaucoup dormit et Raph était en mode bulldozer.

Donatello avala difficilement au signal du combat, il s'assura de garder une distance de sécurité avec Raphaël. Ce dernier chercha le moyen de percer sa garde un long moment avant de parler. « Alors Seau à cerveau, on se sent en confiance aujourd'hui ? » Murmura-t-il à la seule intention de son frère.

Celui-ci en fut très inquiet, au ton de sa voix, Raphaël était furieux. « Qu'est-ce-que tu veux dire ? » Demanda-t-il en sentant qu'il attisait un feu qui peut devenir brasier.

« Tu as pu faire ton malin devant tout le monde, faire le cool, faire ton intelligent ! » Raph cracha les mots avec haine, tel des insultes.

Tout le monde sentit la tension qui régner sur le terrain, Léonardo s'était rapproché inquiet alors que le combat continuer.

« Je…. Je ne comprends pas ? » Donatello était perdu, il ne comprenait plus son frère, ni la raison de sa rage.

« Tu ne comprends pas ! Laisse-moi rire ! Monsieur Je suis capable de tout faire, de tout réparer et je sais tout ! Ne comprends pas ! » Hurla la tortue vert émeraude.

Donatello fut tétanisé, s'était ce que penser son frère de lui ? « Ma…. Mais je ne sais pas tout, je… Je ne sais pas tout faire ! » Il essaya d'argumenter dans la logique pour calmer la tortue au caractère bouillant.

« NE TE FOUT PAS DE MOI ! » Hurla Raphaël.

Avant de comprendre quoi que ce soit, Donatello fut envoyé au tapi par un coup de poing foudroyant et le monde devient noir.

Tout le monde se précipita sur Raphaël avant qu'il puisse encore frapper Donatello qui était à terre. Léonardo l'attrapa par derrière et l'immobilisa autant qu'il pouvait tant ce dernier se débattit et hurler comme un fou furieux.

Michelangelo était penché sur Donny encore sonné par le coup et l'aida à s'asseoir avec Splinter. Quand le vieux rat vit les dégâts sur le visage de son fils, il se retourna vers Léonardo qui tenait toujours son frère enragé.

« Raphaël ! » Hurla la voix forte de leur père.

La tortue vêtue de rouge se tendit comme une corde dans les bras de son chef et tourna lentement les yeux vers son Sensei qui lui ordonna. « Calmez-toi maintenant ! Tu as fait assez de dégâts pour aujourd'hui ! »


Donatello cligna plusieurs fois des yeux. Il était dans les bras de Michelangelo et Splinter était penché sur lui le regardant avec inquiétude. Il vit son père se relever et s'avancer vers Léonardo qui ceinturer Raphaël. L'adolescent vert olive se raidit. Raphaël le fixait avec haine.

Son frère le haïssait.

« Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que mon frère me haïsse autant ! » Pensa-t-il.

Il entendit la voix de Splinter claquer un ordre puis la réponse lourde de Raphaël. « Qu'est-ce… Qu'est-ce que j'… »

« Léonardo lâche-le. » Dit la voix plus douce de leur Sensei.

Léo obéit et Raphaël tomba à terre, complètement sonné par son accès de rage. Il leva ses yeux dorés et regarda avec effarement Donatello. Son visage était couvert de sang qui provenait de son nez et de sa lèvre fendue. Il fit un mouvement vers lui, Don recula précipitamment, la peur dans ses yeux bruns écarquillés. Il s'échappa de l'étreinte de Michelangelo et se précipita hors de la salle d'entrainement.

Donatello n'entendit pas l'appel de ses frères ou de son père. Tout ce qu'il voulait, c'était la sécurité et le seul endroit qu'il connaissait c'était son labo. C'était la seule pièce avec un verrou et une porte blindée, aménagé par ses soins pour ses travaux sensibles ou dangereux. Il s'y enferma et resta prostré contre la porte en tremblant aux souvenirs du regard brûlant de Raphaël, il le haïssait.

Le simple fait de cette pensé le fit sangloter, il perdit toute notion du temps et quand son état de choc fut passé. L'adolescent s'aperçut que des heures s'étaient écoulées. Le génie se rendit compte de la stupidité de ses actes en se cloîtrant dans son laboratoire plutôt que de rester avec sa famille. S'il voulait savoir pourquoi son frère le détester, il devait déjà sortir l'affronter.

Il fallut à Donatello rassembler toute sa détermination pour pousser le verrou et passer la porte. Il avait à peine franchit le seuil de la porte, qu'il fut accueilli par une exclamation de pure joie.

« Il est sorti ! Il est sorti ! » Et Michelangelo se retrouva pendu à son cou en scandant cette phrase à tue-tête.

« Chut Mikey, j'ai peut-être insonorisé la tanière mais j'ai encore besoin de mes oreilles ! » Plaida Don pour ses oreilles bourdonnantes.

Son petit frère le lâcha et fit un pas en arrière. « Tu as une tête affreuse ! Tu ne t'es pas occupé de tes coupures ?! »

« Euh ?! Non… » Avoua-t-il à contre cœur.

« Alors, laisse-moi m'en occuper. » Dit alors Léonardo, qui surgissant de nulle part, lui attrapa le bras et le guida vers la cuisine.

Don est, après Mikey qui chouine et Raph qui grogne, la pire tortue à soigner. Léonardo le savait et s'était préparé à toute une série de commentaire sur sa technique ou les règles d'hygiène. Mais Donatello ne dit rien. Se laissant faire dans un silence gêné.

« Comment… Comment va-t-il ? »

Le son de la voix de Raphaël provoqua trois réactions instantanées : Léo sursauta, Don se raidit et Mikey se retourna pour le fixer avec animosité.

« Il irait encore mieux si tu ne l'avais pas attaqué ! » Lui siffla-t-il avec animosité.

Raph leva ses mains et resta à distance respectueuse en plaidant. « Je veux juste savoir s'il va bien ! » Il fixa les yeux bleus orageux de Léonardo, le suppliant du regard. Il fut surprit quand ce fut Donatello qui lui répondit en le regardant dans les yeux. « Je vais bien. »

L'adolescent normalement fougueux, bégaya sous le choc. « Je… Je… Je veux dire que… »

Don le coupa. « Si c'est pour t'excuser, je ne veux pas t'écouter… » Il secoua la tête et se retourna vers Léo. Il ne voulait l'écouter, pas tout de suite.

Raphaël se senti secoué, Donny celui qui vous écouter toujours avec attention, avec un sourire rassurant. Celui qui n'était que patience quand il sentait que vous aviez besoin de vous confier et qui ne vous jugez pas. Il le repoussait ! Il ne voulait pas l'écouter. Il serra ses poings et sortit de la pièce en grondant. « Très bien ! »

Il n'entendit pas la voix de Donatello qui l'appelait, essayant de le retenir désespérément.

« Je suis un imbécile ! » Donatello se répéta cette phrase mentalement encore et encore.

Il aurait dû l'écouter ! Maintenant il avait perdu toute possibilité de pouvoir parlé avec Raphaël, le cercle vicieux allait recommencer et tout était de sa faute. Il resta la tête entre les mains à se lamentait de sa bêtise. Léonardo lui prit le menton et le força à le regarder. « Tu n'as pas à t'en vouloir. »

« Mais Léo… » Commença le génie mais son frère le fit taire en levant la main. « Il avait déjà un sale caractère avant, mais là il a carrément explosé de rage contre toi ! Et sans aucune raison ! Si Maître Splinter ne l'avait pas calmé, je l'aurais frappé pour ce qu'il t'a fait ! »

Donatello secoua tristement la tête. « C'est justement pour ça que j'aurais dû prendre sur moi ! Ne pas laisser mon égo mal placé parler à ma place et l'écouter. Il en avait besoin ! Et moi aussi…. Je… Je dois savoir ce qu'il lui arrive… Pour l'aider. »

Tous restèrent silencieux cherchant quoi répondre à Donatello, mais ils savaient intérieurement qu'il avait raison.

« Je vois que vous en êtes venu à la même conclusion que moi, mes fils. »

Les tortues se retournèrent vers Splinter qui les regardait depuis le seuil de la cuisine. « Raphaël est dans ma chambre, je pense que nous devons parler ensemble de tout cela. »

Raph était assis au sol, regardant fixement devant lui, refusant de regarder dans la direction de ses frères. Et plus précisément vers Donatello. Maître Splinter se tenait assit devant lui et l'interrogea. « Raphaël, peux-tu expliquer ton comportement de ce matin sur le terrain ? »

L'adolescent au masque rouge baissa la tête, cherchant ses mots avant de parler sans lever la tête. « Je me sentais bizarre… Comme si… Il fallait… Que je me batte. Je n'avais que ça en tête… Et… Quand j'ai assommé Léo… Il m'en fallait plus. J'ai perdu le contrôle… Je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir… M'en prendre à lui… Je… » Il avala difficilement et regarda Donatello droit dans les yeux. « Je suis désolé. »

Son frère lui fit signe que ce n'était pas grave, mais il avait déjà tourné la tête pour regarder ses mains qui tremblaient comme des feuilles. « Qu'est-ce qui m'arrive ? »

Donatello s'avança en avant sur ses genoux. « J'ai une théorie… » Il regarda en direction de Splinter pour avoir son accord pour continuer, qu'il obtint d'un acquiescement. « Je pense que cela est le résultat de la puberté. Je crois que sa psyché a était modifiée par les hormones, accentuant son caractère naturel à s'emporter et le rendant encore plus susceptible. Le conduisant maintenant à perdre facilement le contrôle et à devenir fou de rage. »

Le jeune génie s'efforça de ne pas utiliser de jargon médical pour dédramatiser la situation qui était tendue et éviter toute interruption. « Tu vas devoir apprendre à te contrôler, le temps que ton corps s'habitue aux taux d'hormones. Après cela tu seras comme avant, il faudra juste être patient. Je pense que ça sera l'affaire de quelques mois avec un traitement adapté. Il faut que j'en détermine encore la durée, mais je pense que ça ne devrait plus être long. Peut-être 3 ou 4 mois. »

Il entendit ses frères et son père poussés un soupir de soulagement.

« Es-tu sûr de ta théorie Donatello ? » Demanda son père.

« À 1 ou 2 mois près, je suis sûr de moi. Il faut juste que Raph reste au calme et évite toute source de contrariété pour ne pas avoir d'autre accident en plus d'un traitement homéopathique. » Donatello termina sa conclusion en se tournant vers Raphaël pour lui faire signe que tout irait bien, mais le visage grimaçant de son frère le gela. Quand le choc se dissipa le visage de Raphaël ne montra plus rien. Personne d'autre n'avait vu ça ? Ou il avait rêvé ?


Donatello s'enferma de nouveau dans son laboratoire le reste de la journée ainsi que toute la soirée pour répertorier les appareils selon leurs degrés de réparation. Il en fut désespéré, il n'avait pu en restaurer la plus part et certains restaient inutilisable sans des pièces vitales. S'il voulait réparer tout ça une bonne fois pour toute, le génie devait aller à la casse.

L'adolescent réfléchit à sa journée, il avait besoin d'un peu de solitude et de calme. Il sourit, il était grand temps d'aller à la casse et de faire ensuite un petit détour.

Il était minuit, il était donc sûr que tout le monde dormait dans le repaire et de ne pas tomber sur qui que ce soit lorsqu'il sortirait. Il prépara son sac de sport avec l'essentiel pour son expédition ainsi que son téléphone carapace. Il sortait peut-être en douce hors de la maison, mais il savait qu'il fallait rester prudent. Il sortit silencieusement de son laboratoire et de la tanière.

Durant sa fouille à la casse, Donatello avait trouvé tous les éléments nécessaires et même en prime des pièces intéressantes pour d'autres créations ou des améliorations. Satisfait de ses trouvailles, il laissa ses pieds le diriger vers sa prochaine destination qu'il attendait avec impatience.

À chaque fois, il souriait à la façon dont il avait découvert son ''insula pace'' comme il l'aimait l'appeler. C'était arrivé il y a quelques mois. Maître Splinter avait arrêté de les accompagner à la casse, jugeant ses fils capable de se débrouiller sans sa surveillance. Donatello avait voulu rester pour continuer à fouiller à la recherche d'une pièce vitale à remplacer. Ses frères fatigués d'attendre, avaient acceptés de le laisser seul s'il les appelait pour les tenir au courant.

Au bout de 10 minutes, après le départ de ses frères il avait trouvé la pièce désirée. L'adolescent décida de traîner un peu pour profiter de sa liberté. Il se balada dans les environs de la casse, puis prenant de l'assurance il alla plus loin. Après tout, il avait tout son temps et personne pour le déranger dans sa première virée en solitaire. C'est alors qu'il tomba sur un parc attenant à une grande maison qui était plus haut sur le terrain. Le parc retient tout de suite son attention pour sa beauté dans le pur style du jardin anglais. Il se laissa aller à la rêverie en marchant le long d'un chemin de terre battue entouré d'arbre et de buisson qui le conduit jusqu'à un gigantesque étang dont l'eau limpide et fraîche l'appela immédiatement par instinct.

Donatello s'avança juste assez pour avoir les pieds dans l'eau, satisfait par la sensation de l'eau douce sur ses pieds, il tenta la baignade. Avoir de la vraie eau pure dans une grande étendue naturelle et non celle odorante et mal propre des égouts dans un collecteur leur servant de piscine était une sensation fabuleuse pour la jeune tortue mutante. Il se sentit pour la première fois depuis longtemps, détendu et serein comme un retour aux sources.

L'adolescent sortit de l'étang à contre cœur mais se promit de revenir quand il pourrait, ce qu'il fit quand ses frères le laissaient seul à la casse.

Mais ces derniers temps, la quiétude de l'étang était devenue son nouveau sanctuaire. Surtout après une effroyable journée de brimade et de taquinerie menée par ses frères.

Donatello se rappela aussi de la fois où son secret avait failli être découvert.

Il sortait de la propriété et retourner à la casse pour rentrer quand il se fit surprendre par Raphaël. C'était encore l'époque où il l'appelait par son prénom et non Seau à cerveau. « Qu'est-ce que tu fous mouillé Don ? »

Il lui avait raconté qu'il s'était tâché à la casse et s'était lavé à un jet d'eau un peu plus loin. Son frère l'avait dévisagé mais ne chercha pas plus loin dans son explication.

Donatello arriva enfin à la propriété de l'étang. Avant même d'arriver en vue de l'étendu d'eau, il commença déjà à défaire son masque qui tomba autour de son cou comme une écharpe. Une fois sur la pelouse clairsemée qui indiquer la bordure de l'étang, il cacha son sac dans d'un buisson qui le dissimuler entièrement et commença à se défaire de son Bo, de sa ceinture et s'attaqua ensuite à ses protections.

Le jeune ninja s'immobilisa soudainement les sens aux aguets. Il sentait une présence. Il lâcha sa protection de genou et se refugia dans les ombres des buissons, cherchant la source de la menace. Plusieurs minutes passèrent puis un mouvement et des bruits s'élevèrent d'un buisson tout proche. Le responsable sortit bientôt et Donatello faillit éclater de rire.

Un raton laveur s'approcha de l'étang pour boire, le génie s'allongea dans l'herbe pour l'observer avec attention. Ce n'est pas tous les jours que la jeune tortue de ville pouvait observer directement une créature vivante, autres que les rats d'égouts et les pigeons. Le raton fini rapidement de boire et s'en retourna par le chemin qu'il avait emprunté. Donatello sortit de sa cachette et fini de se défaire de sa dernière protection avant de s'approcher de l'eau avec convoitise. Il plongea et se laissa porter dans le liquide par l'effet de sa propulsion. Il remonta doucement à la surface et ferma les yeux, bercé par les mouvements doux de l'eau.

Les événements des derniers jours lui avaient causé beaucoup de stress, le regard haineux de Raphaël s'imposa violemment à son esprit. Donatello se laissa couler au fond de l'eau et fixa le ciel obscur, attendant que l'image s'efface. Il finit par remonter à la surface et nagea jusqu'à la rive. Il s'assit en berçant ses genoux dans ses bras, les pieds dans l'eau. Il laissa ses larmes coulées librement en fixant les rares étoiles visibles en ville. Il espérait que son frère ne le détester pas réellement. Il repensa au visage grimaçant de Raphaël, est-ce qu'il pensé sincèrement tout ce qu'il lui avait dit ?

Donatello baissa la tête et sanglota, ça faisait mal, trop mal pour son cœur et son âme. Il se releva en frottant les larmes de son visage.

« Allez un dernier plongeon et je rentre. » Se dit-il en rentrant de front dans l'étang, l'eau lui monta rapidement jusqu'à la taille. Il entendit quelque chose plonger à côté de lui avant de ressentir soudainement une douleur qui parcourut tout son corps. Tétanisant ses muscles et le convulsant en même temps. Il tomba face dans l'eau et sentit le liquide s'engouffrer dans sa bouche grande ouverte étouffant ses cris. Sa dernière pensée cohérente fut pour sa famille, terrifié de les perdre à tout jamais.


Raphaël avait attendu que ses frères s'endorment pour sortir de son lit et se chercher à boire. Il entendit du bruit et se cacha dans les ombres, il vit son petit frère se faufiler hors de son précieux labo avec son équipement pour aller à la casse. Raph ne se montra pas, il n'avait aucune envie de lui parler, il regarda le génie se glisser hors de la tanière sans avertir personne. « Monsieur Je suis tellement génial et je pense à tout le monde, ne veux pas déranger les autres, hein ? Et bien, amuse toi bien à faire ta victime silencieuse ! Je me fous totalement de ce qui peut t'arriver ! Quand tu reviendras, je vais m'occuper de toi ! Je vais faire en sorte que tu montres ton vrai visage aux autres. Qu'ils voient le sale hypocrite que tu es ! »

Donatello ne reviens pas cette nuit-là et personne ne s'en aperçu.

Le matin, Raphaël se leva et trouva Léonardo qui buvant son jus de fruit dans la cuisine, il le salua avant de demander. « Il est où Mikey ? »

« Il vient de partir cherché Don, apparemment il a encore passé la nuit dans son labo. » Lui expliqua ce dernier.

Raph marmonna entre ses dents, Léo le fixa avec inquiétude. « C'est bon je ne suis pas en train de m'énerver. » Lui dit-il en boudant, alors que Léonardo se détendit un peu.

Mikey revient en se frottant l'arrière de la tête l'air perplexe.

« Laisse-moi deviner ! Il ne veut pas venir manger tant que je suis là ?! » Grogna Raph, Mikey secoua la tête. « Non, c'est pas ça. Il n'est pas dans son labo. »

« Il est peut-être avec Maître Splinter ? » Répondit Léo.

« Non mes enfants, il n'est pas avec moi. » Tous regardèrent Splinter qui venait de faire son entrée dans la cuisine.

Léonardo se leva et se dirigea vers la salle de bain pour y jeter un œil, mais ne voyant aucune trace de la tortue vert olive il revient le regard perdu à la cuisine.

« Où peut-il être ? » Demanda Mikey, alors que Raphaël grommela dans son coin quelque chose sur de l'attention mal placé.

« Avez-vous essayé son téléphone carapace ? » Demanda Splinter sachant que son fils n'allait nulle part sans le précieux téléphone qu'il avait entièrement construit pour toute la famille alors qu'il avait 10 ans. Mikey sorti sans attendre le sien et appela Donatello. La sonnerie retentit plusieurs fois avant que la communication ne s'ouvre, le plus jeune ouvrit la bouche mais se figea. De l'autre côté il entendit une voix inconnue. « Qu'est-ce c'est que ce truc ? Je l'ai ouvert ou quoi ? »

Puis il entendit quelque chose tomber au sol et des bruits de coups répéter comme si on frappait violemment et la communication coupa. Michelangelo resta silencieux et figer un moment. Puis, il rappela à nouveau et cette fois il n'eut aucune sonnerie et fut déconnecter simplement. Il recommença plusieurs fois, avant que la main de Splinter ne l'arrête. « Il… Il…. Je crois qu'il a un problème ! Je… Son téléphone, quelqu'un a répondu à sa place… » Mikey trembla comme une feuille en disant cela.

« Quelqu'un ? Qui ça ! » Demanda Léo.

« Je ne sais pas ! C'était un homme ! Et il avait le téléphone de Donny ! » Le plus jeune commença une crise de panique, Splinter tenta de le calmer. Mais tout le monde avait tiré ses conclusions, Donatello avait été dehors seul et s'était fait capturer par un homme.

« Je ne veux pas que Donny se fasse disséquer ! » Pleura Mikey, en disant cette phrase qui terrifia tout le monde.

Léonardo s'approcha de Michelangelo et essaya de le rassurer avec Splinter.

Raphaël se sentit idiot, stupide et sans cœur par rapport à son comportement de la veille. La culpabilité que la peine qui affliger sa famille en cette instant était entièrement de sa faute, le terrassa. Il se releva péniblement de sa chaise et se dirigea vers le nœud que former Léonardo et Splinter autour de Michelangelo. Il attrapa ce dernier par les épaules et le força à le regarder. « Écoute-moi bien Mikey parce que je ne vais pas le répéter ! Personne ! Tu m'entends ! Personne ! Ne vas le disséquer ! Je ne laisserai personne lui faire du mal ! OK ! »

Mikey le regarda, ses yeux bleus de bébé embrumés par les larmes. « C'est promis ? » Demanda-t-il avec une petite voix. Raphaël le serra contre lui. « C'est promis. »


« Ne n'abandonnez pas ! Ne me laissez pas ! Je vous en prie ! »

Il ne voyait pas où il était, tout était noir, il avait peur. Quelque chose le poursuivait, le guetter dans l'obscurité, attendant pour fondre sur lui et l'emmener plus profondément dans les ténèbres. Il avait très peur, il voulait sa famille, il appela de nouveau. « Je vous en prie où êtes-vous ! Père ! »

Il sentit une présence auprès de lui.

« Père ! » Appela-t-il désespérément se débattant contre les ténèbres qui avaient fondues sur lui.

« À l'aide… Je vous en prie… Ne me laissez pas seul… Pitié… »

Il sanglota comme quand il était enfant, la présence l'enveloppa complètement l'emprisonnant dans son étreinte. « Non… Je ne veux pas être seul… Aidez-moi… »

à suivre...