Disclaimer : Les personnages d'un monstre à Paris ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à Europa.

Commentaire : Tout ceux qui ont vu le film savent ce qu'il est advenu de Francœur.
En ce qui me concerne, une question m'a un peu titillée : comment se faisait il qu'une puce et une seule se soit retrouvée grandie ? Charles n'en avait sûrement pas qu'une. Alors j'ai cherché une explication logique.
J'espère qu'elle vous plaira.
Bonne lecture.


La curiosité est un vilain défaut

La puce était une jeune puce.
Une jeune puce mâle ayant atteint l'âge adulte depuis quelques heures à peine.
Si cette jeune puce mâle avait été un homme on l'aurait appelé jeune homme.
Mais il n'était qu'une puce et les puces ne s'appellent pas.
Si les autres puces s'étaient soucié d'autre chose que de se nourrir et d'éviter de se faire tuer par leur hôte elles auraient sans doute trouvé son comportement étrange, anormal.
Il s'était nourri certes, mais il avait rapidement cessé et s'était mis à grimper vers le haut, s'aidant de ses pattes pour se hisser, pour se propulser, toujours plus haut.
Les autres puces n'y avaient pas fait attention, trop occupées à se nourrir et à vaquer à leurs occupations normales de puces.
Lui montait, montait, poussé par quelque chose que les puces n'étaient pas censées ressentir.
La curiosité.
Oui, ce jeune mâle puce était curieux.
Il n'avait pas envie de passer les quelques mois de sa vie de puce au ras de la peau de l'animal sur lequel il vivait.
Il se moquait du danger, d'ailleurs que savait il du danger ?
Il était encore si jeune...
Il s'agrippait parfois de toutes ses forces au poil qu'il escaladait.
Il fallait bien l'avouer, l'animal à poils blancs qui lui servait de refuge bougeait beaucoup et ne rendait pas son escalade aisée.
Mais il s'obstinait.
Il voulait voir plus loin que les poils blancs autour de lui.
Il voulait voir le monde, même s'il n'avait pas la moindre notion de ce que pouvait bien être vraiment le monde.
Il l'avait à peine vu au cours de son évolution jusqu'à l'état de puce adulte.
Depuis sa sortie de l'œuf il n'avait eu de cesse, comme toutes les autres futures puces, que de survivre, de se nourrir et de grandir pour finalement s'enfermer dans un cocon et devenir une puce adulte.
Ça ne laissait guère de temps pour regarder le monde.
Mais maintenant il était adulte et il ne voulait pas se cantonner à la simple vie de puce, il voulait plus.
Bien plus.
Des désirs qu'il ne comprenait pas bien bouillonnaient dans son petit cerveau de puce.
Et il grimpait, grimpait, sans se soucier des mouvements de son porteur.
Il y était presque, il le sentait.
Il allait y arriver...
Mais alors qu'il parvenait enfin à destination, qu'il atteignait son but, un mouvement plus brusque de l'animal sur lequel il était l'expédia dans les airs et il se retrouva au centre d'un nuage étrange, une odeur suffocante lui parvint, faisant pleurer ses yeux et au même instant il appréhenda une vérité indéniable.
Trop tard hélas.
La curiosité est un vilain défaut.

FIN