Disclaimer : tous les personnages (Ironman, Pepper et les autres), contextes, etc., reconnaissables sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Les personnages et scénarios originaux sont la propriété de l'auteur (autrement dit moi). L'auteur (toujours moi) n'est en aucune façon associé avec les propriétaires, créateurs ou producteurs d'aucune franchise Ironman ou Marvel. Je n'ai absolument aucune intention de violer les droits d'auteur.

Cela faisait trois mois déjà que Pepper avait lancé le projet d'organiser une soirée d'anniversaire pour son patron. En effet, depuis son retour d'Afghanistan, celui-ci, contrairement à son habitude, n'avait pas beaucoup socialisé. Elle savait que cette partie de sa vie était importante pour lui, pour son équilibre et elle s'inquiétait de son isolement grandissant. Non pas que, renvoyer chez elles les conquêtes d'un soir de M. Stark, lui manquait particulièrement.

Bien sûr, cela lui imposait une charge de travail supplémentaire, qu'elle devait gérer à l'insu de son patron, d'autant plus qu'elle était une maniaque et une perfectionniste. Chaque détail devait être en place le jour J. Afin de pouvoir gérer les derniers préparatifs, elle avait dû trouver une excuse pour pouvoir s'absenter une bonne partie de la journée. Il avait été plutôt mécontent lorsqu'elle lui avait annoncé son absence. Il n'aimait pas qu'elle s'éloigne de lui pour faire dieu sait quoi, même s'il y avait peu de chance qu'elle n'ait un rendez-vous galant en pleine journée. Il avait besoin de sa présence rassurante, de savoir qu'elle était là pour répondre à la moindre de ses exigences, enfin presque… car il y en avait bien quelques-unes auxquelles elle n'avait jamais cédé. Aujourd'hui était le jour de son anniversaire, et à son grand étonnement et aussi désarroi, elle semblait l'avoir oublié. Cependant il oubliait chaque année le sien et ne pouvait lui en vouloir de lui rendre la pareille. Son anniversaire… Qu'avait-il fait de sa vie jusqu'à maintenant ? Hormis construire des armes de destruction. Certes, depuis quelques temps, il jouait les justiciers, mais cela ne remplaçait nullement toutes les vies innocentes perdues par sa faute. Cette pensée lui était insupportable. Il décida, pour le coup, de noyer sa culpabilité dans le whiskey.

Il ne restait plus que trois heures avant que la soirée ne débute. Il était temps pour Pepper d'aller chercher son patron car, elle en était presque sûr, il avait oublié le soi-disant bal de charité prévu ce soir. Elle était passé récupérer un de ses smokings au pressing et avait pris avec elle ses affaires afin de se préparer chez lui.

Lorsqu'elle arriva chez M. Stark, elle fût accueillie par la voix synthétique de Jarvis. Elle avait anticipé de trouver son patron, au sous-sol, volume de la musique à fond, absorbé par le dernier upgrade de son armure d'Ironman. Mais Jarvis la détrompa. Au lieu de cela, il était affalé dans le canapé, le cadavre d'une bouteille de whiskey posée sur la table de salon devant lui.

Oh non ! Pas cela, pas aujourd'hui ! Il était hors de question qu'il ruine la soirée qu'elle lui avait organisée, pensa-t-elle.

Au cours de toutes ces années de collaboration avec M. Stark, elle avait eut l'occasion, à maintes reprises, de le retrouver dans des états d'ébriétés parfois bien pis que celui-là.

Heureusement, dans ces cas particuliers, elle avait un plan de secours : un café chaud très salé suivi d'un verre d'eau froide devrait suffire à le faire vomir la partie de l'alcool qu'il avait ingurgitée, mais qui n'était pas encore passée dans le sang. Ensuite un verre de coca pour lui nettoyer l'estomac, un lavage de dents pour l'haleine et une bonne douche froide pour le laver des effluves d'alcool et de vomi et lui redonner un peu de fraîcheur.

Pepper s'approcha de lui et essaya de lui relever la tête afin de lui faire boire le café qu'elle lui avait préparé. Malheureusement M. Stark ne lui rendait pas la tâche facile. Il grommela. Il attribua tout d'abord la présence de la jeune femme à une de ses divagations éthyliques.

« Je vous en prie, Tony. Faites un effort. »

Afin d'avoir un meilleur appui et de pouvoir mieux lui relever la tête, elle se plaça face à lui et posa son genou droit entre ses jambes. Anthony, toujours perdu dans les brumes de l'alcool, posa, presque par réflexe, une main baladeuse sur la hanche gauche de Pepper qui se figea instantanément. Un frisson lui parcourut la colonne vertébrale et le rouge lui monta aux joues. Elle prit une grande respiration et retira cette main impudique qui caressait son corps. A ce moment précis, il entrouvrit les yeux et murmura le nom de Pepper. Il posa alors ces deux mains cette fois-ci, sur les hanches harmonieuses de son assistante. Pepper sentait la situation lui échapper. Quant à Anthony, il émergeait un peu plus et avait le sentiment que ce rêve était bien trop réel. Pour s'en assurer, plutôt que de se pincer, il laissa glisser ses mains les fesses de Pepper qui laissa échapper un petit cri de femme outrée. Non, c'était bien réel. Il ouvrit définitivement les yeux. A présent, Pepper était cramoisie d'embarras.

« Wouah ! » laissa échapper Anthony, la bouche pâteuse. « Pepper, vous essayez de profiter de moi dans mon sommeil. »

La jeune femme leva les yeux au ciel d'exaspération. Pourquoi déjà se donnait-elle tant de mal pour ce goujat ? Elle se leva de dessus de lui et essaya de reprendre contenance.

« M. Stark, buvez ce café. Cela va vous remettre d'aplomb. » Elle joignit le geste à la parole en lui tendant une tasse fumante.

« Oh non, Pepper ! Pas le café salé. Pourquoi me torturez-vous ainsi ? Je préférais lorsque vous essayiez d'abuser de moi. C'était autrement plus agréable. »

« Je n'essayais pas d'abuser de vous, M. Stark. Je n'aurais pas besoin de ce genre de subterfuge si je le voulais. » répondit-elle d'un ton agacé.

« Sous-entendez-vous que je suis un homme facile, Mlle Potts ? » rétorqua-t-il faussement outré.

Elle l'ignora sa réplique et continua :

« J'essayais de vous relever la tête pour vous faire boire ce café. » se justifia-t-elle. « Buvez maintenant. » reprit-elle sur un ton autoritaire.

« Pourquoi ? » demanda-t-il laconiquement.

« Parce que vous êtes invité ce soir à un bal de charité et qu'il faut vous préparer. »

« Faites-leur un gros chèque et laissez-moi tranquille. » ronchonna-t-il.

« Certainement pas. » Elle ne lâcherait rien et ne le laisserait pas gâcher tous ses efforts.

« J'ai autre chose à faire. » répliqua-t-il, faisant sa tête de mule.

« Comme cuver sur votre canapé, car, à part ça, je ne vois pas à quoi vous pourriez occuper votre soirée, vu l'état dans lequel vous êtes. »

Ouah, Pepper sortait les griffes. Cette soirée devait être vraiment importante pour elle. Son intérêt s'éveilla.

« Vous êtes invitée aussi, je suppose ? »

Elle opina de la tête. De mauvaise grâce, il accepta de boire le café qu'elle lui tendait.

Une heure plus tard, Anthony avait un peu dégrisé. Il avait prit une douche, s'était habillé. Face au miroir, il essayait de nouer son nœud papillon, mais visiblement ses doigts étaient encore engourdis par l'alcool. Soudain, par réflexion dans le miroir, il vit Pepper, en tenue de soirée, apparaître dans l'entrebâillement de la porte de son dressing. Elle portait une longue robe couleur cuivrée, légèrement décolletée sur le devant et lacée dans le dos. De longs talons aiguilles assortis complétaient sa tenue.

« Attendez, je vais vous aider. »

Elle combla le vide qui les séparait en quelques enjambées gracieuses. Il se retourna vers elle pour lui faire face. De ses mains expertes, elle noua le bout de tissu autour de son cou. Il posa nonchalamment ses mains autour de sa taille, son regard perçant fixé sur les lèvres de son assistante.

« Retirez vos mains, M. Stark. », lui dit-elle d'un ton ferme et professionnel qui ne trahissait pas le trouble qui l'envahissait.

« Pourquoi ? » l'interrogea-t-il avec un sourire malicieux sur ses lèvres.

« N'oubliez pas qui noue votre nœud, M. Stark. Il serait malencontreux que par distraction je ne serre trop fort et ne vous coupe la respiration. »

Son sourire s'élargit et il retira ses mains.

« Vous n'avez pas besoin d'un nœud pour me couper le souffle, votre robe suffit. » répliqua-t-il sur un ton charmeur.

Depuis son retour d'Afghanistan, Tony se montrait plus entreprenant qu'auparavant, comme au début de leur collaboration. Elle se souvint alors de la première fois où elle avait rencontré le fameux Anthony Stark…