Avertissements :

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SPOILER MAJEUR DU FILM THOR : UN MONDE OBSCUR.

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Si vous n'avez pas vu le film et que vous comptez le faire, ne lisez surtout pas cette fiction parce qu'elle va vous dévoiler un gros évènement du film. Vous êtes avertis.

Sinon, je vous souhaite une bonne lecture.


Prologue

Loki entendait, bien clairement, les nombreux combats qui faisaient rage au-dessus de lui, par-delà les plafonds et planchers solidement renforcés des geôles des donjons Asgardiens. Il y avait aussi ceux qui se passaient directement de l'autre côté des barrières magiques de sa propre cellule, mais il n'en avait rien à faire. Le gros n'avait pas voulu le faire sortir alors qu'il aurait été un atout incontestable dans cette guerre contre Asgard, c'était leur problème. Au moins, Frigga était venue lui porter quelques livres pour occuper son éternité.

Il ne la remercierait jamais à voix haute, mais il était très reconnaissant. Elle ne l'avait peut-être pas mis au monde, mais il pouvait sans conteste la considérer comme sa mère tant elle lui donnait de l'affection et de l'attention.

Assis contre le mur, son bouquin ouvert entre ses deux mains, il relut pour la seconde fois un livre mythologique sur le Vahalla, conscient qu'il ne s'y rendrait jamais. Hela serait bien plus à l'aise de l'accueillir que ne le seraient jamais les défunts guerriers logeant au paradis des héros Asgardiens. Toute cette mythologie le faisait parfois rire tant elle semblait idyllique, mais il n'avait pas de misère à y croire tant c'était précis, mais surtout probable.

Un lourd et puissant grondement le sortit de sa lecture. Quelques fragments de plafonds tombèrent dans sa cellule, accompagnés de nuages de poussière. Quelque chose s'était écrasé sur le palais et Loki se demandait évidemment si ce n'était pas Thor qui s'était encore énervé avec Mjolnir un peu plus loin dans les donjons. Peut-être avait-il fait éclater toute la salle avec son marteau. Il rit un peu mais lorsqu'une autre secousse le fit légèrement tanguer, il se redressa et chercha à voir à l'extérieur de sa cellule, sans succès. Thor et ses amis passèrent en trombes devant lui et coururent vers la salle du trône. Peut-être était-ce plus sérieux après tout.

Décidant de ne pas s'en faire, il prit place dans une chaise qu'il parvint tout juste à approcher de lui avec sa magie. Cette fichue cellule l'empêchait d'utiliser plus de quelques pour cent de sa puissance et il était en colère contre ces abrutis qui avaient osé bloquer ses pouvoirs. Seul dans sa cellule, son livre à la main, il recommença à lire en se disant que peut-être Thor viendrait lui faire un compte rendu, comme d'habitude.

/…/

Lorsque le garde (1) s'approcha de sa cellule, longtemps après que les corps des prisonniers furent ramassés du couloir des cellules, et que près d'une journée ait suivi le calme plat du combat contre Asgard, Loki le regarda du coin de l'œil. Son casque à la main, les cornes d'or brillant sous la lumière de sa propre cellule, Loki remarqua son visage sombre, en deuil.

Son propre cœur chavira à l'instant où il prononça les mots fatidiques.

- La reine Frigga, paix à son âme, a rejoint le Valhalla.

Ses membres tremblant de rage et de douleur, Loki fit un signe de tête au garde pour qu'il s'en aille, et déposa son livre par-dessus le coussin de velours du tabouret de sa cellule. Une souffrance sans limites enveloppait chaque partie de son être, et s'il en eut été capable, il aurait sans doute pleuré et crié sa peine. On avait célébré les funérailles de sa mère et il n'avait pu être là pour lui dire adieu. Cette femme qui l'avait bercé était morte au combat, et il n'avait même pas pu voir le corps, ni graver une dernière image d'elle dans ses souvenirs.

Stoïque, face au mur et de dos aux autres, il sentit la magie pulser dans son corps, brisant les barrières qui avaient été apposées sur sa magie.

Le regard voilé de larmes contenues, Loki sentit son corps être transporté par la force de sa puissance, et sombra dans une inconscience accueillie à bras ouverts, l'empêchant de réaliser que les larmes contenues coulaient maintenant librement sur ses joues froides et bleues.


(1) Je ne me souvenais plus si c'était un garde ou Fandrall qui venait lui parler, mes sincères excuses si je me suis trompée : S


À suivre... Lundi prochain si vous aimez...