- On est maudit, nous deux il faut que cela cesse.

- On s'en fiche des autres.

- C'est hors-la-loi ! Nous somme des monstres, regarde dans les yeux de l'équipe quand ils nous voient ! Je ne veux pas que notre bébé subisse ça

- On ne peut pas partir, pas après ce que Zeff nous a offert !

- Toi peut-être. Mais pour le bien du restaurent je dois partir.

- Je t'en supplie ma chérie.

- Je t'aime Sanji.

Ils ont commis un acte interdit et toute leur vie ils en paieront les conséquences. Sanji voit la femme de sa vie passer les portes du Baratie pour la dernière fois. Avant que la porte de ne se referme il contemple brièvement son profil, sa silhouette au ventre légèrement arrondi, sa plus grande fierté lui était enlevé. Et il ne pouvait rien faire contre ça.

Sanji se réveilla en sueur, tous les ans à cette même date il refaisait ce cauchemar. Il rumina en se traitant d'idiot et alla préparer le petit déjeuner comme d'habitude. Pendant la préparation du repas, il entendit les cris de ses compagnons, pourtant, contrairement à l'ordinaire ils ne demandaient pas quand il allait finir ses plats. Il sortit voir ce qu'il se qui pouvait bien les garder concentré.

- Un immense bateau, Luffy sautillait près de la rambarde. Comme il est beau !

- Parce que tu as le sens de l'esthétique maintenant ? se moqua Nami.

- Il n'y a pas l'étendard noir, ni celui de la Marine, Vit le second de l'équipage au chapeau de paille.

- Cool, on peut y aller alors !

- J'en ais entendu parler. C'est un navire qui sillonne le Nouveau Monde et qui propose des spectacles tel que le cirque ou des cabarets pour hommes, informa Robin.

- Des sous-vêtements ! S'extasia Brook, captant aussitôt les propos de sa camarades. Sanji renchérit en se dandinant.

- Des jolies femmes !

- Yosh c'est décidé ! Nami on va sur ce bateau !

Rapidement, le Thousand Sunny se retrouva près du galion, ainsi on pouvait voir les riches décorations. Ils furent accueillis par un homme en costume noir, celui-ci les invita à regarder le spectacle qui allait bientôt se dérouler dans la grande salle. Il leur récita le programme de la journée, un spectacle acrobatique en début d'après-midi, poursuivi par un spectacle comique et en fin de journée un cabaret :

- Celui-ci plaira sûrement aux jeunes hommes, ainsi qu'à vous chères demoiselles, dit-il à l'intention de Nami et Robin. Nos danseuses sont parmi les plus belles du Nouveau Monde ! S'extasia-t-il. Ne vous inquiétez pas, un homme surveillera votre bateau en permanence, afin que tout le monde profite du spectacle.

Il les guida dans la grande salle, puis leur présenta leurs sièges, de jolis fauteuils de velours rouge et rembourré. Chacun des membres de l'équipage prit place. La salle dans laquelle ils se trouvaient était magnifique. Des boiseries richement travaillées et des dorures à chaque recoin, sans oublier ces magnifiques lustres de cristal. Ils étaient coupés du monde extérieur. Ils avaient beau être au milieu du Nouveau Monde, ils se sentaient transportés par cette vague de richesse et de beauté.

D'un geste lent, elle referma le livret rempli de photos qu'elle gardait depuis son enfance. Dans un soupire exagéré, elle posa le livret dans un coffre, un vieux coffre à jouets, rempli de merveilles. Plus belles les une que les autres, selon la jeune femme. Elle referma le coffre doucement, tentant de ne pas casser cet objet si précieux à ses yeux et déjà tant abîmé. En se levant de son lit, elle le prit en ses mains. Dans son armoire, dans un coin, un petit placard fermé par un cadenas, se dévoile. Délicatement, elle y pose son passé, qu'elle enferme avec le plus grand soin.

Les portes de bois noble refermée, la jeune femme aux formes généreuses se releva pour s'assoir quelques pas plus tard sur un petit tabouret. Face à sa coiffeuse, l'innocence même, coiffa ses longs cheveux blonds légèrement ondulés par une centaine de coups de brosse en poils de sangliers. Cette première étape ainsi faite, elle dégagea son visage à l'aide d'une pince, ceci effectué ; elle utilisa crèmes, poudres, et instruments multiples de manière experte. Elle était irréprochable une fois ses cheveux relâchés. Sa coiffure était impeccable tout autant que son maquillage.

Dans un mouvement sensuel, elle se leva, ouvrit deux des trois portes de son armoire, et regarda d'un œil critique ses robes. Elle opta sur une robe lui arrivant après les genoux en mousseline. Il faisait chaud dans cette partie du Nouveau Monde. Elle l'enfila sans demander d'aide à quiconque, elle ferma le serre-taille de la robe d'une main souple et ferme à la fois. Sa gorge étant à nue, par son décolleté audacieux, elle choisit sa parure émeraude. Le collier était composé d'une simple chaine en or blanc soutenant une pierre émeraude sertie de diamant, les boucles d'oreilles se retrouvant dans le même thème. Il ne lui manquait plus que les chaussures, regardant un bref instant dans son armoire. Elle sortit une paire de talons hauts noirs classique. Ainsi sa toilette était parfaite. Elle se regarda sous toutes les coutures ne corrigeant que quelques détails.

Lorsque des coups se firent entendre sur la porte, elle se hâta d'ouvrir connaissant son client. Lorsqu'elle croisa son regard, elle sourit machinalement laissant entrer son invité. Il se rapprocha de l'élégante femme posant ses lèvres gourmandes sur celles de sa propriété. Lorsqu'il se retira, il entama la conversation scrutant la pièce qui l'entourait:

- Mademoiselle Niji, je vous trouve ravissante ce soir.

- Merci, monsieur.

- Aujourd'hui j'ai une soirée importante. Il est bien sûr impensable que je n'y aille pas, il faut donc que j'y invite ma petite amie.

- Je comprends.

- Bien, lors de cette soirée je risque d'être embêté par de nombreuses femmes, d'où votre rôle. J'aimerais que vous jouiriez les femmes jalouses.

- C'est tout-à-fait dans mes possibilités, informa la nommée Niji.

- Heureux de l'apprendre. Bien, je crois vous avoir dit l'essentiel. Vous manque t'il quelque chose ?

- Non, monsieur.

- Nous pouvons donc y aller.

Il se dirigea à grand pas vers la porte tandis que Niji se prit un châle qu'elle posa sur ses épaules, pour ensuite se diriger vers sa porte qu'elle ferma bien à clef. Glissant le clef ensuite dans une petit pochette, accordée à sa tenue. Ils descendirent un escalier de bois puis s'éloignèrent sous le regard attentionné de la maîtresse de maison ou plutôt du bâtiment. Dans une galanterie digne d'un homme du XIXème, l'homme invita sa créature blonde à se placer près de lui durant la marche qui les séparaient de la salle de réception. Celle-ci accepta, sans réserve.

Le regard bleu de Niji se brouilla, en quelques clignements d'oeils elle recouvra une vue nette, comme si il ne c'était rien passé. Le trajet demeurant dans le silence absolu. Ce n'est que lorsque des cris retentirent et que les portes se dressèrent face à eux, que les deux jeunes gens teintèrent leur visage d'un masque de sociabilité.

Lorsqu'ils furent entré dans un des lieux les plus courtisés du bateau, les sourires de politesse laissèrent place à des sourires faux, malsains, hypocrites. Les ragots sur les uns et les autres allaient de bon train. Pourtant ils se serraient tous dans les bras. Les deux jeunes gens firent la bise à tout le monde car ici, tout le monde se connait.

- Il a fait quoi lui?

- Je ne sais pas.

- Vous avez des nouvelles d'Astrid? Commençait l'une.

- Oh! Cet homme gonflé d'amour pour lui-même? Renchérissait une autre.

- Regardez-moi sa catin, elle ose porter des créations de cette étoile de mer?

- Et lui, vous savez ce qu'il aurait fait à sa femme, il y a quelques jours? Continuait le reste.

Ainsi de suite, fort intéressant n'est-ce pas? C'était pourtant le quotidien de ces jeunes gens. Dans ce tourbillon vivait des hommes et des femmes ayant travaillés dans le but d'arriver là où ils sont. Aujourd'hui ils se damneraient pour en sortir, mais cela entrainerait encore des rumeurs sur votre compte, n'oubliez pas. Niji regardait son client, détaillant les traits de son visage carré, son port de tête irréprochable, ses rides naissantes au coin des yeux ainsi que ses tempes grisonnantes. Un charme certain émanait de ce corps, elle ne put qu'admettre: n'importe quelle femme tomberait sous son charme. Cela faisait des envieuses, nombreuses d'entre-elles cherchaient à obtenir ces faveurs. Justement, à peine était-il arrivé près du buffet qu'une demoiselle louchait déjà sur son client. Elle attendit encore quelques instants puis se dirigea vers sa proie. Rapidement, Niji se glissa au bras de son client :

- Te voilà ma chérie, je t'ai pris l'un de ces canapés que tu aimes tant.

- Les tartelettes de citron meringuée ? Il acquiesça, oh merci ! Elle croqua un bout, puis porta son attention sur la discussion en cours en envoyant un regard noir à sa rivale.

- Mademoiselle Niji, vous allez participer au spectacle de ce soir ? Votre numéro est le plus réputé du Nouveau Monde, j'espère avoir l'honneur de le voir.

- Bien évidemment pour rien au monde je ne manquerais de monter sur scène ! Dit-elle en riant.


Je vous présente le premier chapitre de ma nouvelle fiction!

J'espère qu'elle vous plaira autant si ce n'est plus que La Peur de ce que Nous Sommes!

K3lly-y