Voici le premier chapitre de ma fanfic (ma première en passant ^^) ! Si
vous trouvez qu'il y a un truc qui cloche ou quoi que ce soit, n'hésitez
pas à laisser des reviews ou écrivez moi ! Et n'hésitez pas à laisser des
reviews aussi pour me donner votre avis, bon ou mauvais (ou même horrible),
c'est toujours très constructif pour les auteurs !
Les personnages, lieux, ou noms sont la propriété de JK Rowling. Je me
contente de mélanger le tout à ma façon ;)
:: Chapitre 1 ::
Letters.
Les premiers rayons du soleil perçaient timidement au travers des nuages lorsque, dans le quartier paisible de Privet Drive, une personne apparût à la fenêtre d'une des chambres du numéro quatre. C'était un jeune homme, qui devait avoir environ seize ans, aux cheveux d'un noir de jais et aux yeux verts étincelants, qui aurait pu passer pour quelqu'un de tout à fait normal s'il n'avait pas eu le teint pâle et les traits tirés de quelqu'un qui manque de sommeil, ainsi qu'une expression de profonde anxiété peinte sur son visage. On pouvait lire dans ses yeux une immense tristesse, une détresse qui avait voilé son regard et lui avait volé toute joie.
Ce matin là, encore une fois, Harry Potter s'était réveillé en sursaut, après n'avoir dormit que pendant quelques heures d'un sommeil agité.
Harry s'accouda à la fenêtre et un vent chaud s'engouffra dans ses cheveux. Il n'avait que très peu dormit, et sous ses yeux des cernes commençaient à se creuser. Cela faisait maintenant un mois que Harry était rentré chez les Dursley, un mois que Harry ne dormait quasiment plus, ou très peu. Les fois où il avait réussi à trouver le sommeil étaient rares, et c'était généralement lorsqu'il se trouvait dans un état d'épuisement tel qu'il lui était impossible de rester éveillé ; il s'affalait alors littéralement sur son lit, sans prendre la peine de se déshabiller ou même d'enlever ses lunettes.
Son incapacité à trouver le sommeil était due à la mort de son parrain, Sirius Black, qui avait perdu la vie au cours du mois de juin dernier. Les causes de sa mort, Harry essayait vainement de les oublier, mais il ne pouvait lutter indéfiniment, le passé le rattraperait toujours d'une façon ou d'une autre. C'est ainsi que depuis le début de l'été, les remords accablaient Harry autant que la tristesse. Jamais il n'avait ressenti un tel vide dans son esprit ainsi que dans son c?ur, et à chaque fois qu'il fermait les yeux, les derniers instants de son parrain revenaient le hanter. Comment pouvait-il espérer faire un jour le deuil de Sirius si sa conscience continuait à le tourmenter à ce point? Mais la mort de Sirius avait creusé une profonde abîme dans le c?ur de Harry, un gouffre sans fond que rien ni personne ne pourrait refermer. Toute la journée, la nuit, et ce depuis son escapade au Département des Mystères, Harry souffrait. L'absence de son parrain le faisait souffrir, le fardeau qui pesait sur ses épaules le faisait souffrir, le fait de devoir rester enfermé chez les Dursley tout l'été - même si Harry comprenait parfaitement pourquoi à présent, cela n'aidait en rien - le faisait souffrir, le fait d'être éloigné de tout, éloigné de son monde, privé du pouvoir d'agir et de se battre contre Lord Voldemort le faisait souffrir. Souffrir à un point tel qu'il n'en dormait plus, qu'il ne s'alimentait que très peu, et qu'il se sentait sur le point d'exploser à la moindre provocation, au moindre incident. Il ne pouvait plus supporter cette situation, il avait en vie de hurler - hurler contre l'injustice de la vie, hurler sa colère contre tout les gens qui à ce moment précis trouvaient la force de rire, contre toutes ces personnes qui ignoraient que Sirius Black était parti à jamais, et qui d'ailleurs s'en fichaient.
Il faut aller de l'avant. Une phrase toute faite, des paroles vides de sens, prononcées dans le but de vous remonter le moral, de vous redonner l'envie de vivre. Harry savait qu'il ne pourrait pas continuer comme ça, qu'il devrait, tôt ou tard, reprendre les commandes de sa propre vie. Mais c'était pour l'instant au dessus de ses forces. Harry Potter, le célèbre Harry Potter, qui avait échappé par quatre fois au Seigneur des Ténèbres, ne se sentait pas le pouvoir de surmonter l'épreuve qu'avait été la mort de son parrain. Mais tout le monde pensait qu'il l'avait, ce pouvoir, et maintenant que le monde de la sorcellerie croyait bel et bien au retour de Voldemort, Harry Potter était un symbole d'espérance.
« Je n'ai pas le droit de me sentir faible, pas plus que je n'ai le droit de me morfondre. Je n'ai pas le droit de faillir maintenant que le Seigneur des Ténèbres est de retour » pensa Harry avec amertume.
Harry ferma la fenêtre afin de conserver le peu de fraîcheur de sa petite chambre. Contrairement au dernier été, cette année la sécheresse n'était pas de mise ; mais à la place s'était installé un temps lourd et chaud, et les averses torrentielles étaient devenues fréquentes depuis la mi-juillet. Lentement, Harry se dirigea vers son lit et s'y allongea, espérant tomber dans le sommeil, mais ce fut peine perdue. Il s'assit alors sur le bord de son lit et se pris la tête entre les mains. Il n'en pouvait plus d'être ici, coincé à Privet Drive, sans aucune nouvelles des agissements de Voldemort qui n'avait toujours pas donné signe de vie. Tout à coup, la voix de sa tante Pétunia lui parvient depuis le rez-de-chaussée. - Debout là haut ! - J'arrive, j'arrive, grommela Harry en sortant de sa chambre. En dépit de l'avertissement de Maugrey, Lupin, Tonks et Mr Weasley à la fin de l'année scolaire, l'attitude des Dursleys envers Harry n'avait guère changé ; elle avait même empirée car l'oncle Vernon, ne voulant sous aucun prétexte montrer qu'il avait été impressionné, était des plus désagréable avec Harry. La tante Pétunia ne lui prêtait pas plus d'attention qu'à une mouche sauf le matin où elle criait afin de le réveiller, et Dudley évitait soigneusement de se trouver trop longtemps dans la même pièce que Harry.
Dans la cuisine, Harry trouva l'oncle Vernon entrain de lire son journal, la tante Pétunia occupée à préparer d'autres ?ufs au bacons pour Dudley, qui s'agita sur sa chaise lorsque Harry entra. Ni son oncle, ni sa tante n'avait prêté attention à Harry. Il s'assit alors et entreprit de manger avec appétit, mais à peine avait-il avalé la première bouchée que son estomac se contracta violemment, l'empêchant de manger d'avantage. Résigné, Harry laissa son assiette en plan alors qu'il commençait à être pris de nausées. Peut être ce soir, pensa-t-il, peut-être que ce soir j'aurais un peu plus d'appétit. Son regard se posa alors sur le journal de l'oncle Vernon, et il eût un sursaut d'horreur. « Plusieurs morts inexpliquées, l'enquête n'aboutit à rien ». C'était ce que disait le gros titre du Journal. Harry se redressa si brusquement sur sa chaise que tout le monte sursauta. -De quoi ça parle? Demanda Harry à l'oncle Vernon. -De quoi parle quoi? Gronda l'oncle Vernon en regardant Harry avec colère. Les Dursley avaient horreur que Harry pose des questions. -L'article. Qu'est-ce qu'ils disent? Le pressa Harry. -Qu'est-ce que ça peut te faire? Demanda l'oncle Vernon, soupçonneux. L'été dernier c'était le journal télévisé, et maintenant la presse ! Depuis quand est-ce que les gens de ton espèce s'intéressent-ils à nous? -Depuis qu'il y a dehors un grand méchant sorcier qui veut tous nous tuer! Ça vous va? Répondit Harry avec agacement et colère. La réaction de l'oncle Vernon fut immédiate ; Il se leva brusquement de sa chaise, rouge de colère. -Combien de fois t'ai-je dis de ne pas prononcer ce mot dans cette maison ? dit-il en essayant vainement de contrôler sa colère et en se retenant apparemment de hurler. Monte dans ta chambre, TOUT DE SUITE ! Rugit l'oncle Vernon. Dudley et la tante Pétunia regardaient tour à tour Harry et l'oncle Vernon, horrifiés.
Après avoir fusillé son oncle du regard, Harry décida d'obtempérer et monta dans sa chambre. Si c'était dans la presse moldue, il y aurait sûrement un article dans la Gazette du Sorcier sur le sujet. Effectivement, une fois dans sa chambre, Harry trouva sur son lit un hibou grand duc au plumage brun qui le regardait fixement, un journal dans le bec et la patte - à laquelle une petite bourse de cuir était attachée - tendue, attendant d'être payé pour sa livraison. Harry fourra cinq noises à l'intérieur et le hibou s'envola par la fenêtre. Harry déplia le journal.
DESASTRE DANS UN QUARTIER DE LONDRES,
LA MARQUE DES TENEBRES À NOUVEAU DANS LE CIEL
C'était hier soir, aux alentours des onze heures, qu'un groupe de Mangemorts a fait son apparition dans une rue d'un quartier de Londres. Ils étaient environ une dizaine, et ont semé sur leur passage terreur et panique, ainsi que la mort. En effet, neuf moldus ont tragiquement perdu la vie, conséquence du puissant sort qu'est l'Avada Kedavra, le sort de la mort. Nombreux sont les moldus témoins de la scène, mais le ministère a envoyé une importante équipe d'Oubliators sur place afin de modifier les mémoires. Les autorités moldues ont néanmoins ouvert une enquête, qui n'a aboutit à rien. Des évènements semblables se sont déjà produits, et faisaient même partis du quotidien, il y a seize ans de cela, lors de la montée au pouvoir d'un certain mage noir dont le nom ne doit pas être prononcé. Verrons nous des jours sombres venir à nouveau? Devrons nous vivre à nouveau dans la terreur et dans la douleur? Car les quelques sceptiques qui doutaient encore du retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ont maintenant la preuve que les dires de Dumbledore et Harry Potter, le Survivant, étaient vrais, car la Marque des Ténèbres s'est à nouveau élevée, et brillait, hier soir, haut dans le ciel.
Harry arrêta là sa lecture. Ainsi, Voldemort avait finalement déclaré ouvertement son retour? La guerre avait donc commencée, plus personne ne pourrait plus fermer les yeux, ni se cacher, tous devraient se battre, et chacun devrait choisir son camp. L'article continuait en page deux et trois, reprenant les propos tenus pas Fugue à la fin de l'année scolaire, et un autre présentait quelques sorts de défense élémentaires.
Harry, une fois la lecture du journal terminée, commençait à s'ennuyer. En raison des derniers évènements, Dumbledore et les membres de l'Ordre lui avait formellement interdit de s'éloigner de la maison, ce qui ne faisait qu'augmenter son sentiment de frustration. Harry opta finalement pour un tour au square afin de se changer quelque peu les idées. Sortant de sa léthargie, il se leva et sorti de la maison en silence avant que l'oncle Vernon n'ai trouvé une quelconque excuse pour l'empêcher de sortir. Dehors, le soleil brillait et la chaleur était étouffante, mais le fait de sortir fit du bien à Harry. Arrivé dans le square, il jeta un rapide coup d'?il autour de lui et constata qu'il était désert, et que toutes les balançoires avaient été cassées, sûrement par la bande de Dudley et Harry fut contraint de s'asseoir sur le banc délabré qui se trouvait au fond du square. Il se mit à contempler les balançoires d'un ?il morne, alors qu'il sentait monter en lui un sentiment qu'il n'arrivait pas à identifier. Après un moment de réflexion, Harry se rendit compte que ce n'était autre que le sentiment de mélancolie qui le rongeait de l'intérieur comme une maladie incurable. Car à cet instant précis, les souvenirs de l'été précédent refaisaient surface, et il se rappelait une situation très familière à celle où il se trouvait en ce moment.Mais avec ce souvenir en surgissaient d'autres, bien pires que celui de l'attaque des détraqueurs. Harry ferma les yeux. Il ne voulait pas y penser, il ne voulait plus y penser. Il se leva et, les mains dans les poches, chercha quelque chose qui pourrait l'occuper, car lorsqu'il restait inactif, ses sombres pensées et ses remords le rattrapaient et le tourmentaient sans relâche. Si seulement il pouvait faire quelque chose, se rendre utile, au lieu de traîner dans un stupide square sans le moindre intérêt alors que Lord Voldemort était de retour ! Il avait de plus en plus le sentiment que quelque chose se préparait, et que, tapis dans l'ombre, un danger guettait, mais ici il était totalement impuissant.
La journée passait horriblement lentement pour Harry. Il ne rentra pas déjeuner, n'ayant plus aucun appétit, et ne sachant quoi faire, il se décida finalement à aller rendre une petite visite à Mrs Figg. Quand Harry sonna à sa porte, c'est avec un grand sourire qu'elle vint lui ouvrir et lui proposa du thé et des gâteaux. Par politesse, il accepta le tout. Et il n'avait vraiment aucune envie que Mrs Figg sache qu'il ne mangeait presque plus depuis le début des vacances. Puis, au bout d'un moment, Harry, n'y tenant plus, posa la question qui lui brûlait les lèvres. - Est-ce que vous avez eu des nouvelles de l'Ordre, Mrs Figg ? Je veux dire, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi n'ai-je pas de nouvelles ? Mrs Figg eut un regard désolé. - Je ne peux pas te répondre mon garçon, j'en suis vraiment navrée, répondit Mrs Figg d'une voix douce. Le sentiment de frustration de Harry augmenta. - Mais vous êtes en contact avec Dumbledore non ? Vous n'allez pas me dire que vous ne savez rien.sur rien ? demanda Harry, agacé. Elle n'allait pas lui faire croire qu'elle n'était pas au courant des intentions de Dumbledore à son égard ! Elle était elle-même chargée de le surveiller ! - Ecoute Harry, je sais ce que tu endures, et je sais aussi que ce sont des moments difficiles pour toi mais. commença-t-elle sur un ton compatissant. Harry sentit la colère qu'il avait refoulée ces dernières semaines l'envahir. Il la coupa : - Vous ne savez rien du tout sur la façon dont je me sens ! Et apparemment, vous n'êtes pas la seule, sinon on ne me laisserait pas moisir ici, à Privet Drive, on viendrait me voir pour m'expliquer ce qui se passe ! Mais non, le petit Harry Potter ne doit pas être inquiété par Lord Voldemort, il n'a que seize ans après tout, laissons-le croupir avec son adorable famille adoptive que sont les Dursleys, avec pour seules nouvelles quelques lettres sans intérêt ! Non, vous ne savez rien de ce que je ressens, ni vous, ni les autres ! s'écria Harry avec fureur. Il se leva brusquement. - Vous pourrez dire tout ça au professeur Dumbledore, dit Harry d'un ton acide. Et vous n'allez pas me faire croire que vous n'avez aucun contact avec lui ! s'exclama-t-il en voyant que Mrs Figg s'apprêtait à répliquer. Harry prit une profonde inspiration afin de se calmer. - Merci pour le thé et les biscuits, Mrs Figg. Au revoir. Il sorti en claquant la porte.
La fureur de Harry mit du temps à retomber, et ses nerfs étaient encore à vifs lorsqu'il rentra chez les Dursleys. A peine avait-il passé la porte que Harry ressentit une violente douleur dans son bras gauche. Il se retourna et se trouva nez à nez avec son oncle, qui lui tenait fermement le bras et le serrait de toutes ses forces. Harry tenta de se dégager, mais c'était peine perdue, l'oncle Vernon avait beaucoup plus de force que lui. - Où étais-tu encore passé ? dit l'oncle Vernon du voix vibrante de colère. J'espère que tu n'as rien fait de.que tu n'as pas fait de.tu vois très bien ce que je veux dire.ne t'avise pas de. De toute évidence, l'oncle Vernon était furieux, et paniqué. Son visage, qui avait viré au rouge, était tout proche de celui de Harry. - Je n'ai rien fait du tout ! Protesta Harry en essayant à nouveau de se dégager. Je ne vois pas.de quoi.tu veux parler ! dit Harry qui, la respiration saccadé, essayait toujours de dégager son bras de la prise de son oncle. L'oncle Vernon desserra légèrement son étreinte et Harry en profita pour se dégager. L'oncle Vernon le regardait avec colère se masser le bras. Mais qu'est-ce qui était donc passé par la tête de l'oncle Vernon ? Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? - Ne me mens pas ! Rugit l'oncle Vernon. - Mais qu'est-ce qu'il y a, à la fin ? Qu'est-ce que j'ai fait encore ? dit Harry avec véhémence. - Parle moi encore une fois sur ce ton et tu vas regretter d'être né mon garçon ! tonna l'oncle Vernon. - Je n'ai pas besoin de toi pour avoir à le regretter, cracha Harry à l'oncle Vernon. En effet, combien de fois n'avait-il pas souhaité mourir dans son sommeil pour pouvoir se réveiller auprès de Sirius ? Mais pour l'instant, là n'était pas le problème. Harry n'arrivait pas à comprendre le comportement de l'oncle Vernon, qui semblait furieux, paniqué et terrorisé à la fois. Il semblait sur le point d'étriper Harry, au tout premier sens du terme. - Est-ce que je peux savoir ce qui se passe maintenant ? demanda Harry avec colère. Ce n'était vraiment pas le moment de l'embêter.il n'avait vraiment pas besoin de ça ! Mais l'oncle Vernon écumait toujours, et la question de Harry provoqua chez lui un nouvel accès de fureur. - CE QU'IL SE PASSE ? TU VEUX SAVOIR CE QU'IL SE PASSE ? beugla l'oncle Vernon, hors de lui. Il prit Harry par le col de sa chemise et, une main fermement appuyée sur la nuque de son neveu, il emmena celui-ci vers le salon et le poussa si fort à l'intérieur que Harry fut projeté en avant et atterri douloureusement sur le sol. Quand il releva la tête, Harry se figea avec horreur. Au centre de la pièce, là où aurait dû se trouver la table basse, il n'y avait qu'un amas de cendre et quelques morceaux de bois calcinés. Mais ce qui fit se retourner l'estomac de Harry, c'était la marque qui brillait au dessus des cendres, dans le salon des Dursley.comment était-ce possible ? Pas ici ! Dumbledore lui avait expliqué que.
Mais sous ses yeux flottait l'horrible réalité. Verte et scintillante, écoeurante jusque dans ses couleurs, la tête de mort, un serpent sortant de sa bouche, flottait au dessus de la table détruite. Alors que Harry la regardait, incrédule, une vague de panique s'empara de lui. La Marque des Ténèbres, ici, à Privet Drive ! Les Dursley devaient partir.immédiatement.même s'il ne les aimait pas, il ne voulait pas les voir mourir !
Puis quelque chose attira l'attention de Harry ; quelque chose, au milieu des débris de la table des Dursley.un morceau de parchemin. Harry regarda de plus près.c'était une lettre. Que faisait cette lettre au milieu des cendres ? La panique fit place à de la curiosité. Il y avait forcément un lien.forcément.peut-être cette lettre lui apprendrait-il que tout ça n'était qu'une blague de mauvais goût, tout simplement.
L'oncle Vernon, dont la colère était légèrement retombée, observait attentivement Harry, attendant sûrement qu'il avoue ses fautes. Mais Harry ne lui prêtait plus aucune attention, il gardait les yeux fixés sur cette lettre, cette si étrange lettre. Seulement une minute s'était écoulée depuis qu'il était arrivé dans le salon, peut-être trois ou quatre depuis qu'il était rentré, et Harry s'efforçait de réfléchir le plus vite possible. C'était de la pure folie que d'ouvrir cette lettre. Ou peut-être pas. Peut-être était-ce quelque chose d'important, peut-être cette lettre n'avait-elle pas de rapport avec Voldemort ou ses partisans.
Mais la curiosité l'emporta et Harry, sous le regard furieux et indigné de l'oncle Vernon, pris précautionneusement la lettre. A son grand étonnement, rien ne se passa, et il pu alors l'observer sous tout les angles. Il la retourna et regarda à qui elle était adressée.
Mr. Harry Potter
L'homme à la cicatrice,
Dans le salon du 4, Privet Drive
Little Whinging,
SURREY.
L'adresse était écrite à l'encre rouge. Une encre qui lui rappela instantanément l'encre avec laquelle il écrivait des lignes pendant ses retenues avec Ombrage l'année passé. Il eut un mouvement de recul ; cette lettre était écrite avec du sang. Harry commençait à penser que ce n'était vraiment pas une bonne idée d'ouvrir cette lettre, mais maintenant qu'il y était, il devait le faire. Avec une extrême répugnance, il l'ouvrit.
Potter,
Ne pense pas pouvoir m'échapper très longtemps encore, c'est la chance qui
t'as tenue en vie jusqu'ici, et la chance tourne toujours, un jour ou l'autre.
Je t'aurais, toi, ainsi que tout ceux qui te sont proches.
Diggory et Black étaient les premiers. Ils ne seront pas les derniers.
Prends bien garde à toi, petit Harry Potter, ou de gros ennuis t'arriveront.
J'attendrai.
C'était tout. La lettre aussi était écrite avec du sang.mais le sang de qui ? Harry frissonna à cette pensée et lâcha la lettre. Puis la colère le gagna.il se vengerait.Voldemort devrait un jour payer pour ce qu'il avait fait. Mais il devait prévenir Dumbledore.ou quelqu'un. Dans tout les cas, l'Ordre devait être averti, et bien qu'il leur en veuille énormément de le laisser seul à Privet Drive, il n'avait pas vraiment le choix, il ne pouvait se taire à propos d'un événement comme celui-ci. Voldemort savait où il se trouvait et il comptait s'en prendre à lui et à ses amis, ou même aux Dursley.
L'oncle Vernon était apparemment toujours en état de choc, et ses yeux ne cessaient d'aller de la table en cendres à la lettre, et de la lettre à Harry. Harry se releva et se dirigea vers sa chambre, toujours dans l'intention de prévenir quelqu'un de ce qui s'était passé, mais l'oncle Vernon l'attrapa à nouveau par le bras. - Où est-ce que tu comptes aller comme ça ? Ne pense pas t'en tirer à si bon compte ! Mais cette fois ci, Harry se dégagea rapidement de la prise de son oncle. - Je comptais aller dans ma chambre, est-ce que ça pose un problème à quelqu'un ? L'oncle Vernon tressaillit. Jamais il n'avait vu son neveu dans un tel état, à part peut-être le soir où il avait gonflé la tante Marge. Harry vit la colère de l'oncle Vernon à son égard se transformer en une vague crainte, et il su que c'était gagné. Sans un regard pour son oncle, qui était toujours furibond néanmoins, il monta quatre à quatre les marches qui le séparait de sa chambre.
Mais arrivé dans sa chambre, Harry eut la surprise de voir Fumseck, le phénix de Dumbledore, qui l'attendait assis sur son lit, tenant une lettre dans son bec fin et doré. Harry s'approcha, s'assit à côté de lui sur son lit, et le caressa quelques instant avant de prendre la lettre qu'il avait apporté. C'était étrange, mais la présence de cet oiseau merveilleux l'avait toujours calmé, et toute sa ranc?ur s'envola le temps d'un tremolo lancé par Fumseck. - Comment vas-tu Fumseck ? demanda Harry, s'adressant à l'oiseau d'une voix douce qu'il n'avait pas employé depuis bien des mois. Tu m'as l'air en forme, et tu es toujours aussi beau. Va voir Hedwige, elle sera sûrement ravie de partager son eau et sa nourriture avec toi.
Alors que le phénix s'envolait à travers la chambre, Harry commença la lecture de la lettre. Apparemment elle était de Dumbledore - de qui d'autre aurait-elle pu être ? - et était relativement courte.
Harry,
Reste dans ta chambre et ne sors pas de la maison de ton oncle et ta tante. Je suis au courant pour la lettre que tu viens de recevoir, ne t'inquiète pas, nous contrôlons la situation. Je ne te dirais rien de plus car, aussi sûr que soit Fumseck, les risques d'interception du courrier ne sont pas inexistants.
Prends bien soin de toi,
Albus Dumbledore.
Harry était déçu, il avait espéré d'avantage de renseignements. Allaient- ils le laisser croupir ici jusqu'à la rentrée ? C'était manifestement leur intention, et la perspective de rester coincé à Privet Drive avec les Dursley et Mrs Figg n'avait vraiment rien de réjouissant, c'en était même écoeurant. Ils n'avaient pas intérêt à le laisser seul ici, sans aucune nouvelles, ou il quitterait cet endroit par ses propres moyens. Il en avait marre, plus que marre.
Harry pris alors un morceau de parchemin et une plume et se mit à écrire.
A celui qui lira cette lettre,
Sous peine de passer pour un enfant capricieux et gâté, j'aimerai bien savoir ce qui se passe
et combien de temps encore je vais devoir moisir ici.
J'espère que vous vous portez tous bien,
Harry.
Il n'avait pas envie d'écrire plus, ni même d'expliquer quoi que ce soit. Il voulait juste quitter cet endroit, le plus vite possible. Fumseck était reparti depuis quelques minutes déjà et Harry se dirigea alors vers Hedwige qui dormait et la réveilla. - Le nuit tombe, tu pourrais porter ça au 12, Square Grimmaurd ? C'est urgent, et fais leur comprendre qu'il me faut une réponse, absolument. D'accord ? La chouette blanche hulula doucement, signe qu'elle avait compris, et s'envola par la fenêtre. Harry la regarda disparaître dans l'horizon assombri, puis s'attela à ses devoirs de vacances. Il en avait déjà fait une bonne partie, car c'était une des seules choses qui arrivaient à occuper son esprit assez longtemps pour qu'il ne pense pas à Sirius, bien que son sentiment de culpabilité formait une boule constante au creux de son estomac.
Mais avant même qu'il ai eu le temps de sortir ses livres de cours, la voix stridente de la tante Pétunia le prévint que le dîner était près, et mieux valait ne pas être en retard, l'oncle Vernon devait être fou de rage après l'étrange événement du début de soirée. En effet, en entrant dans la cuisine méticuleusement rangée des Dursley, Harry trouva un oncle de très méchante humeur, une tante aux lèvres plus pincées que jamais et un énorme cousin qui affichait un sourire narquois. Dudley adorait quand Harry était méprisé, ou qu'il allait se faire passer un savon. Mais Harry décida d'agir comme s'il n'avait rien remarqué et s'assit à sa place habituelle sans un regard aux Dursley, et commença à manger sans grand appétit. Mais c'était sans compter son oncle Vernon qui apparemment ne comptait pas en rester là. - Je te préviens, encore un truc dans le genre de celui qui est arrivé cet après-midi, et tu ne remets plus jamais les pieds ici ! - Hmm. grogna Harry. Il avait très envie de dire à son oncle combien il rêvait de pouvoir partir de chez eux à tout jamais, mais pour des raisons qu'il connaissait bien, il devait malheureusement demeurer chez eux. Au prix d'un effort de volonté énorme, il parvint à retenir la remarque cinglante qui brûlait de sortir de sa bouche. - Tu nous causes déjà assez de problème comme ça, et j'estime que tu devrais nous être reconnaissant de t'avoir accueilli sous notre toit ! Nous aurions très bien pu t'envoyé à l'orphelinat et. - Je sais, je sais ! dit Harry d'une vois lasse. Combien de fois avait-il eut droit à ce même discours ? Il ne les comptait plus. - Ne prends pas ce ton avec moi mon garçon ! gronda l'oncle Vernon d'une voix autoritaire.
Harry poussa un long soupir et leva les yeux au ciel, puis quitta la table sans demander son reste. Une fois dans sa chambre, il s'installa à son bureau et entreprit de terminer son devoir de sortilèges, en espérant que personne ne le dérangerait cette fois. Après plusieurs heures de travail fastidieux, Harry posa sa plume et contempla son parchemin avec satisfaction. Il jeta un coup d'?il à sa montre : minuit passé. Il avait seize ans depuis quelques minutes. D'habitude, même si le jour de son anniversaire était pour lui un jour comme les autres (les Dursley s'appliquaient à l'oublier toutes les années), il recevait toujours une lettre de ses amis ce jour là. Harry jeta un coup d'?il par la fenêtre, et comme il n'y avait aucun hibou à l'horizon, il rangea son devoir de sortilèges et relit un des livres de sortilèges de défense que Sirius et Lupin lui avait offert pour la cinquantième fois au moins.
Mais contre toute attente, un bruissement d'ailes tira Harry de sa lecture, et il se retourna pour voir qu'une chouette de taille moyenne au plumage brun foncé se tenait sur son lit. La déception envahit Harry ; Il avait espéré que ce soit Hedwige qui lui apportait des nouvelles de ses amis ou des membres de l'Ordre, mais ce n'était que l'habituelle liste de fournitures scolaires de Poudlard, à en juger par le sceau de la lettre. Il la prit et remarqua qu'elle paraissait plus épaisse que les autres années.
Cher Mr Potter,
Veuillez prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er Septembre. Le Poudlard Express quittera la gare de King's Cross, quai 9 ¾ à onze heures précises. Vous trouverez ci-joint la liste des fournitures scolaires nécessaires aux sixième année ainsi que les résultat de votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire dont les résultats seront déterminants dans le choix de vos options cette année. Veuillez me faire part des options choisies par courrier avant le 10 Août.
Les décrets établis par le ministère à Poudlard ayant été supprimés, l'équipe de Quidditch de Gryffondor est maintenant restituée. Etant le plus ancien joueur de l'équipe restant, et de loin le plus qualifié pour ce poste, le titre de Capitaine vous revient de droit. J'ose espérer que vous accepterez, mais je tiens à vous prévenir qu'il vous faudra prendre des responsabilités, et que cette tâche n'est pas à prendre à la légère.J'attends votre réponse à ma proposition le plus tôt possible. Si la réponse est positive, il vous faudra reconstituer l'équipe, la majorité des membres ayant terminé leurs études à Poudlard.
Avec mes meilleurs sentiments, Professeur M. McGonagall, direcrtice-adjointe.
Harry dut relire plusieurs fois la lettre pour être sûr d'avoir assimiler la nouvelle. Capitaine de l'équipe de Quidditch ! Il n'arrivait pas à y croire ! L'année passé, la pratique de son sport favori lui avait été interdite par Ombrage, cette horrible inquisitrice envoyée par le ministère, et cela lui avait cruellement manqué. Une fois remis de ses émotions, Harry sortit de l'enveloppe les deux autres feuilles de parchemins accompagnants la lettre de sa directrice de maison. Après avoir vaguement survolé la première, qui était la liste des fournitures, Harry pris la deuxième feuille. Les résultats de son BUSE ! Comment avait-il pu oublier que c'était au mois de Juillet qu'ils devaient les recevoir ? Les mains légèrement tremblantes - de ces résultats dépendait son avenir. Il saurait enfin s'il pouvait envisager une carrière d'Auror - il lut.
Cher Mr Harry Potter,
Suite à l'examen passé au mois de Juin, voici les résultats que vous avez obtenus à votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire.
Sortilèges : Effort Exceptionnel Métamorphose : Effort Exceptionnel Divination : Désolant Potions : Effort Exceptionnel Histoire de la magie : Acceptable Défense Contre les Forces du Mal : Optimal (Avec les sincères Félicitations de Mr Tofty ainsi que du Comité) Botanique : Effort Exceptionnel Soins aux créatures magiques : Effort Exceptionnel Astronomie : Effort Exceptionnel
Nous avons le grand plaisir de vous annoncer que vous avez réussi huit de vos épreuves sur neuf, obtenant ainsi votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire avec succès.
Le Conseil des Examinateurs, Comité des examens et diplômes de sorcellerie, Ministère de la magie, Londres.
Quand Harry relut ses résultats, une vague de sentiments s'engouffrèrent en lui. Huit BUSEs sur neuf ! Il s'en était vraiment bien sortit. Si seulement Sirius avait été là pour le savoir.il aurait pu être fier de lui, le féliciter. Mais il ne serai pas là pour le voir réussir quelque chose de concret pour la toute première fois de sa vie, non, il ne serai là ni aujourd'hui, ni le lendemain, ni la semaine prochaine, ni même les prochaines années. Il ne serait plus jamais là, plus jamais. Oh, comme il s'en voulait d'avoir été si naïf, de ne pas avoir écouté Hermione cet après-midi là ! Il ne serait pas parti au Département des Mystères, et son parrain serait encore ici, et il lui dirait peut-être qu'il était fier de lui. Harry s'essuya les yeux d'un geste brusque. Ce n'était vraiment pas le moment ! Mais autre chose l'inquiétait, son rêve était de devenir Auror, mais il n'avait pas eu assez de BUSEs nécessaires en potions, il ne pourrait donc pas suivre la formation des chasseurs de Mages Noirs ? C'est alors que Harry remarqua qu'au dos du parchemin précédent se trouvait une note qu'il n'avait pas remarquée.
Mr Potter,
Connaissant votre désir de devenir un Auror, et votre motivation à suivre cette formation, j'ai fait mon possible pour convaincre le Professeur Rogue de vous accepter dans ses cours, ainsi que quelques autres élèves qui ont eu des résultats semblables aux votres (très peu d'élèves ont obtenu la note Optimal à cause de la difficulté de la partie théorique).
Mais je vous demande une chose, Potter, c'est de travailler dur. Très dur. Afin de rattraper le niveau des autres élèves, bien que vous n'en soyez pas loin.
Bonne chance.
Minerva McGonagall.
Harry poussa un grand soupir de soulagement et de contentement. Il allait pouvoir suivre la formation d'Auror. Il pourrait faire ce dont il avait vraiment envie, et laisser tomber certains cours particulièrement ennuyeux - comme la Divination par exemple. Pour les Potions, il avait vraiment eu de la chance, et il remercia intérieurement son professeur de Métamorphose, tout en se disant de le faire de vive voix la prochaine fois qu'il la verrai.
Pendant un moment, l'énorme poids qui pesait sur ses épaules depuis la mort de Cédric et Sirius, depuis la révélation de la prophétie, sembla s'alléger, et, pour la première fois depuis longtemps, Harry Potter eut l'impression d'être presque comme tout les sorciers de son âge, un garçon de seize ans, content d'avoir réussi son examen.
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N'hésitez pas à me laissez des reviews (svp svp svp.lol) pour me donner votre avis ! Je ne sais pas quand viendra le prochain chapitre, je n'ai pas de plan précis alors. mais j'essayerai de faire le plus vite possible (sans bâcler lol) A bientôt ! Kailla.
:: Chapitre 1 ::
Letters.
Les premiers rayons du soleil perçaient timidement au travers des nuages lorsque, dans le quartier paisible de Privet Drive, une personne apparût à la fenêtre d'une des chambres du numéro quatre. C'était un jeune homme, qui devait avoir environ seize ans, aux cheveux d'un noir de jais et aux yeux verts étincelants, qui aurait pu passer pour quelqu'un de tout à fait normal s'il n'avait pas eu le teint pâle et les traits tirés de quelqu'un qui manque de sommeil, ainsi qu'une expression de profonde anxiété peinte sur son visage. On pouvait lire dans ses yeux une immense tristesse, une détresse qui avait voilé son regard et lui avait volé toute joie.
Ce matin là, encore une fois, Harry Potter s'était réveillé en sursaut, après n'avoir dormit que pendant quelques heures d'un sommeil agité.
Harry s'accouda à la fenêtre et un vent chaud s'engouffra dans ses cheveux. Il n'avait que très peu dormit, et sous ses yeux des cernes commençaient à se creuser. Cela faisait maintenant un mois que Harry était rentré chez les Dursley, un mois que Harry ne dormait quasiment plus, ou très peu. Les fois où il avait réussi à trouver le sommeil étaient rares, et c'était généralement lorsqu'il se trouvait dans un état d'épuisement tel qu'il lui était impossible de rester éveillé ; il s'affalait alors littéralement sur son lit, sans prendre la peine de se déshabiller ou même d'enlever ses lunettes.
Son incapacité à trouver le sommeil était due à la mort de son parrain, Sirius Black, qui avait perdu la vie au cours du mois de juin dernier. Les causes de sa mort, Harry essayait vainement de les oublier, mais il ne pouvait lutter indéfiniment, le passé le rattraperait toujours d'une façon ou d'une autre. C'est ainsi que depuis le début de l'été, les remords accablaient Harry autant que la tristesse. Jamais il n'avait ressenti un tel vide dans son esprit ainsi que dans son c?ur, et à chaque fois qu'il fermait les yeux, les derniers instants de son parrain revenaient le hanter. Comment pouvait-il espérer faire un jour le deuil de Sirius si sa conscience continuait à le tourmenter à ce point? Mais la mort de Sirius avait creusé une profonde abîme dans le c?ur de Harry, un gouffre sans fond que rien ni personne ne pourrait refermer. Toute la journée, la nuit, et ce depuis son escapade au Département des Mystères, Harry souffrait. L'absence de son parrain le faisait souffrir, le fardeau qui pesait sur ses épaules le faisait souffrir, le fait de devoir rester enfermé chez les Dursley tout l'été - même si Harry comprenait parfaitement pourquoi à présent, cela n'aidait en rien - le faisait souffrir, le fait d'être éloigné de tout, éloigné de son monde, privé du pouvoir d'agir et de se battre contre Lord Voldemort le faisait souffrir. Souffrir à un point tel qu'il n'en dormait plus, qu'il ne s'alimentait que très peu, et qu'il se sentait sur le point d'exploser à la moindre provocation, au moindre incident. Il ne pouvait plus supporter cette situation, il avait en vie de hurler - hurler contre l'injustice de la vie, hurler sa colère contre tout les gens qui à ce moment précis trouvaient la force de rire, contre toutes ces personnes qui ignoraient que Sirius Black était parti à jamais, et qui d'ailleurs s'en fichaient.
Il faut aller de l'avant. Une phrase toute faite, des paroles vides de sens, prononcées dans le but de vous remonter le moral, de vous redonner l'envie de vivre. Harry savait qu'il ne pourrait pas continuer comme ça, qu'il devrait, tôt ou tard, reprendre les commandes de sa propre vie. Mais c'était pour l'instant au dessus de ses forces. Harry Potter, le célèbre Harry Potter, qui avait échappé par quatre fois au Seigneur des Ténèbres, ne se sentait pas le pouvoir de surmonter l'épreuve qu'avait été la mort de son parrain. Mais tout le monde pensait qu'il l'avait, ce pouvoir, et maintenant que le monde de la sorcellerie croyait bel et bien au retour de Voldemort, Harry Potter était un symbole d'espérance.
« Je n'ai pas le droit de me sentir faible, pas plus que je n'ai le droit de me morfondre. Je n'ai pas le droit de faillir maintenant que le Seigneur des Ténèbres est de retour » pensa Harry avec amertume.
Harry ferma la fenêtre afin de conserver le peu de fraîcheur de sa petite chambre. Contrairement au dernier été, cette année la sécheresse n'était pas de mise ; mais à la place s'était installé un temps lourd et chaud, et les averses torrentielles étaient devenues fréquentes depuis la mi-juillet. Lentement, Harry se dirigea vers son lit et s'y allongea, espérant tomber dans le sommeil, mais ce fut peine perdue. Il s'assit alors sur le bord de son lit et se pris la tête entre les mains. Il n'en pouvait plus d'être ici, coincé à Privet Drive, sans aucune nouvelles des agissements de Voldemort qui n'avait toujours pas donné signe de vie. Tout à coup, la voix de sa tante Pétunia lui parvient depuis le rez-de-chaussée. - Debout là haut ! - J'arrive, j'arrive, grommela Harry en sortant de sa chambre. En dépit de l'avertissement de Maugrey, Lupin, Tonks et Mr Weasley à la fin de l'année scolaire, l'attitude des Dursleys envers Harry n'avait guère changé ; elle avait même empirée car l'oncle Vernon, ne voulant sous aucun prétexte montrer qu'il avait été impressionné, était des plus désagréable avec Harry. La tante Pétunia ne lui prêtait pas plus d'attention qu'à une mouche sauf le matin où elle criait afin de le réveiller, et Dudley évitait soigneusement de se trouver trop longtemps dans la même pièce que Harry.
Dans la cuisine, Harry trouva l'oncle Vernon entrain de lire son journal, la tante Pétunia occupée à préparer d'autres ?ufs au bacons pour Dudley, qui s'agita sur sa chaise lorsque Harry entra. Ni son oncle, ni sa tante n'avait prêté attention à Harry. Il s'assit alors et entreprit de manger avec appétit, mais à peine avait-il avalé la première bouchée que son estomac se contracta violemment, l'empêchant de manger d'avantage. Résigné, Harry laissa son assiette en plan alors qu'il commençait à être pris de nausées. Peut être ce soir, pensa-t-il, peut-être que ce soir j'aurais un peu plus d'appétit. Son regard se posa alors sur le journal de l'oncle Vernon, et il eût un sursaut d'horreur. « Plusieurs morts inexpliquées, l'enquête n'aboutit à rien ». C'était ce que disait le gros titre du Journal. Harry se redressa si brusquement sur sa chaise que tout le monte sursauta. -De quoi ça parle? Demanda Harry à l'oncle Vernon. -De quoi parle quoi? Gronda l'oncle Vernon en regardant Harry avec colère. Les Dursley avaient horreur que Harry pose des questions. -L'article. Qu'est-ce qu'ils disent? Le pressa Harry. -Qu'est-ce que ça peut te faire? Demanda l'oncle Vernon, soupçonneux. L'été dernier c'était le journal télévisé, et maintenant la presse ! Depuis quand est-ce que les gens de ton espèce s'intéressent-ils à nous? -Depuis qu'il y a dehors un grand méchant sorcier qui veut tous nous tuer! Ça vous va? Répondit Harry avec agacement et colère. La réaction de l'oncle Vernon fut immédiate ; Il se leva brusquement de sa chaise, rouge de colère. -Combien de fois t'ai-je dis de ne pas prononcer ce mot dans cette maison ? dit-il en essayant vainement de contrôler sa colère et en se retenant apparemment de hurler. Monte dans ta chambre, TOUT DE SUITE ! Rugit l'oncle Vernon. Dudley et la tante Pétunia regardaient tour à tour Harry et l'oncle Vernon, horrifiés.
Après avoir fusillé son oncle du regard, Harry décida d'obtempérer et monta dans sa chambre. Si c'était dans la presse moldue, il y aurait sûrement un article dans la Gazette du Sorcier sur le sujet. Effectivement, une fois dans sa chambre, Harry trouva sur son lit un hibou grand duc au plumage brun qui le regardait fixement, un journal dans le bec et la patte - à laquelle une petite bourse de cuir était attachée - tendue, attendant d'être payé pour sa livraison. Harry fourra cinq noises à l'intérieur et le hibou s'envola par la fenêtre. Harry déplia le journal.
DESASTRE DANS UN QUARTIER DE LONDRES,
LA MARQUE DES TENEBRES À NOUVEAU DANS LE CIEL
C'était hier soir, aux alentours des onze heures, qu'un groupe de Mangemorts a fait son apparition dans une rue d'un quartier de Londres. Ils étaient environ une dizaine, et ont semé sur leur passage terreur et panique, ainsi que la mort. En effet, neuf moldus ont tragiquement perdu la vie, conséquence du puissant sort qu'est l'Avada Kedavra, le sort de la mort. Nombreux sont les moldus témoins de la scène, mais le ministère a envoyé une importante équipe d'Oubliators sur place afin de modifier les mémoires. Les autorités moldues ont néanmoins ouvert une enquête, qui n'a aboutit à rien. Des évènements semblables se sont déjà produits, et faisaient même partis du quotidien, il y a seize ans de cela, lors de la montée au pouvoir d'un certain mage noir dont le nom ne doit pas être prononcé. Verrons nous des jours sombres venir à nouveau? Devrons nous vivre à nouveau dans la terreur et dans la douleur? Car les quelques sceptiques qui doutaient encore du retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ont maintenant la preuve que les dires de Dumbledore et Harry Potter, le Survivant, étaient vrais, car la Marque des Ténèbres s'est à nouveau élevée, et brillait, hier soir, haut dans le ciel.
Harry arrêta là sa lecture. Ainsi, Voldemort avait finalement déclaré ouvertement son retour? La guerre avait donc commencée, plus personne ne pourrait plus fermer les yeux, ni se cacher, tous devraient se battre, et chacun devrait choisir son camp. L'article continuait en page deux et trois, reprenant les propos tenus pas Fugue à la fin de l'année scolaire, et un autre présentait quelques sorts de défense élémentaires.
Harry, une fois la lecture du journal terminée, commençait à s'ennuyer. En raison des derniers évènements, Dumbledore et les membres de l'Ordre lui avait formellement interdit de s'éloigner de la maison, ce qui ne faisait qu'augmenter son sentiment de frustration. Harry opta finalement pour un tour au square afin de se changer quelque peu les idées. Sortant de sa léthargie, il se leva et sorti de la maison en silence avant que l'oncle Vernon n'ai trouvé une quelconque excuse pour l'empêcher de sortir. Dehors, le soleil brillait et la chaleur était étouffante, mais le fait de sortir fit du bien à Harry. Arrivé dans le square, il jeta un rapide coup d'?il autour de lui et constata qu'il était désert, et que toutes les balançoires avaient été cassées, sûrement par la bande de Dudley et Harry fut contraint de s'asseoir sur le banc délabré qui se trouvait au fond du square. Il se mit à contempler les balançoires d'un ?il morne, alors qu'il sentait monter en lui un sentiment qu'il n'arrivait pas à identifier. Après un moment de réflexion, Harry se rendit compte que ce n'était autre que le sentiment de mélancolie qui le rongeait de l'intérieur comme une maladie incurable. Car à cet instant précis, les souvenirs de l'été précédent refaisaient surface, et il se rappelait une situation très familière à celle où il se trouvait en ce moment.Mais avec ce souvenir en surgissaient d'autres, bien pires que celui de l'attaque des détraqueurs. Harry ferma les yeux. Il ne voulait pas y penser, il ne voulait plus y penser. Il se leva et, les mains dans les poches, chercha quelque chose qui pourrait l'occuper, car lorsqu'il restait inactif, ses sombres pensées et ses remords le rattrapaient et le tourmentaient sans relâche. Si seulement il pouvait faire quelque chose, se rendre utile, au lieu de traîner dans un stupide square sans le moindre intérêt alors que Lord Voldemort était de retour ! Il avait de plus en plus le sentiment que quelque chose se préparait, et que, tapis dans l'ombre, un danger guettait, mais ici il était totalement impuissant.
La journée passait horriblement lentement pour Harry. Il ne rentra pas déjeuner, n'ayant plus aucun appétit, et ne sachant quoi faire, il se décida finalement à aller rendre une petite visite à Mrs Figg. Quand Harry sonna à sa porte, c'est avec un grand sourire qu'elle vint lui ouvrir et lui proposa du thé et des gâteaux. Par politesse, il accepta le tout. Et il n'avait vraiment aucune envie que Mrs Figg sache qu'il ne mangeait presque plus depuis le début des vacances. Puis, au bout d'un moment, Harry, n'y tenant plus, posa la question qui lui brûlait les lèvres. - Est-ce que vous avez eu des nouvelles de l'Ordre, Mrs Figg ? Je veux dire, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi n'ai-je pas de nouvelles ? Mrs Figg eut un regard désolé. - Je ne peux pas te répondre mon garçon, j'en suis vraiment navrée, répondit Mrs Figg d'une voix douce. Le sentiment de frustration de Harry augmenta. - Mais vous êtes en contact avec Dumbledore non ? Vous n'allez pas me dire que vous ne savez rien.sur rien ? demanda Harry, agacé. Elle n'allait pas lui faire croire qu'elle n'était pas au courant des intentions de Dumbledore à son égard ! Elle était elle-même chargée de le surveiller ! - Ecoute Harry, je sais ce que tu endures, et je sais aussi que ce sont des moments difficiles pour toi mais. commença-t-elle sur un ton compatissant. Harry sentit la colère qu'il avait refoulée ces dernières semaines l'envahir. Il la coupa : - Vous ne savez rien du tout sur la façon dont je me sens ! Et apparemment, vous n'êtes pas la seule, sinon on ne me laisserait pas moisir ici, à Privet Drive, on viendrait me voir pour m'expliquer ce qui se passe ! Mais non, le petit Harry Potter ne doit pas être inquiété par Lord Voldemort, il n'a que seize ans après tout, laissons-le croupir avec son adorable famille adoptive que sont les Dursleys, avec pour seules nouvelles quelques lettres sans intérêt ! Non, vous ne savez rien de ce que je ressens, ni vous, ni les autres ! s'écria Harry avec fureur. Il se leva brusquement. - Vous pourrez dire tout ça au professeur Dumbledore, dit Harry d'un ton acide. Et vous n'allez pas me faire croire que vous n'avez aucun contact avec lui ! s'exclama-t-il en voyant que Mrs Figg s'apprêtait à répliquer. Harry prit une profonde inspiration afin de se calmer. - Merci pour le thé et les biscuits, Mrs Figg. Au revoir. Il sorti en claquant la porte.
La fureur de Harry mit du temps à retomber, et ses nerfs étaient encore à vifs lorsqu'il rentra chez les Dursleys. A peine avait-il passé la porte que Harry ressentit une violente douleur dans son bras gauche. Il se retourna et se trouva nez à nez avec son oncle, qui lui tenait fermement le bras et le serrait de toutes ses forces. Harry tenta de se dégager, mais c'était peine perdue, l'oncle Vernon avait beaucoup plus de force que lui. - Où étais-tu encore passé ? dit l'oncle Vernon du voix vibrante de colère. J'espère que tu n'as rien fait de.que tu n'as pas fait de.tu vois très bien ce que je veux dire.ne t'avise pas de. De toute évidence, l'oncle Vernon était furieux, et paniqué. Son visage, qui avait viré au rouge, était tout proche de celui de Harry. - Je n'ai rien fait du tout ! Protesta Harry en essayant à nouveau de se dégager. Je ne vois pas.de quoi.tu veux parler ! dit Harry qui, la respiration saccadé, essayait toujours de dégager son bras de la prise de son oncle. L'oncle Vernon desserra légèrement son étreinte et Harry en profita pour se dégager. L'oncle Vernon le regardait avec colère se masser le bras. Mais qu'est-ce qui était donc passé par la tête de l'oncle Vernon ? Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? - Ne me mens pas ! Rugit l'oncle Vernon. - Mais qu'est-ce qu'il y a, à la fin ? Qu'est-ce que j'ai fait encore ? dit Harry avec véhémence. - Parle moi encore une fois sur ce ton et tu vas regretter d'être né mon garçon ! tonna l'oncle Vernon. - Je n'ai pas besoin de toi pour avoir à le regretter, cracha Harry à l'oncle Vernon. En effet, combien de fois n'avait-il pas souhaité mourir dans son sommeil pour pouvoir se réveiller auprès de Sirius ? Mais pour l'instant, là n'était pas le problème. Harry n'arrivait pas à comprendre le comportement de l'oncle Vernon, qui semblait furieux, paniqué et terrorisé à la fois. Il semblait sur le point d'étriper Harry, au tout premier sens du terme. - Est-ce que je peux savoir ce qui se passe maintenant ? demanda Harry avec colère. Ce n'était vraiment pas le moment de l'embêter.il n'avait vraiment pas besoin de ça ! Mais l'oncle Vernon écumait toujours, et la question de Harry provoqua chez lui un nouvel accès de fureur. - CE QU'IL SE PASSE ? TU VEUX SAVOIR CE QU'IL SE PASSE ? beugla l'oncle Vernon, hors de lui. Il prit Harry par le col de sa chemise et, une main fermement appuyée sur la nuque de son neveu, il emmena celui-ci vers le salon et le poussa si fort à l'intérieur que Harry fut projeté en avant et atterri douloureusement sur le sol. Quand il releva la tête, Harry se figea avec horreur. Au centre de la pièce, là où aurait dû se trouver la table basse, il n'y avait qu'un amas de cendre et quelques morceaux de bois calcinés. Mais ce qui fit se retourner l'estomac de Harry, c'était la marque qui brillait au dessus des cendres, dans le salon des Dursley.comment était-ce possible ? Pas ici ! Dumbledore lui avait expliqué que.
Mais sous ses yeux flottait l'horrible réalité. Verte et scintillante, écoeurante jusque dans ses couleurs, la tête de mort, un serpent sortant de sa bouche, flottait au dessus de la table détruite. Alors que Harry la regardait, incrédule, une vague de panique s'empara de lui. La Marque des Ténèbres, ici, à Privet Drive ! Les Dursley devaient partir.immédiatement.même s'il ne les aimait pas, il ne voulait pas les voir mourir !
Puis quelque chose attira l'attention de Harry ; quelque chose, au milieu des débris de la table des Dursley.un morceau de parchemin. Harry regarda de plus près.c'était une lettre. Que faisait cette lettre au milieu des cendres ? La panique fit place à de la curiosité. Il y avait forcément un lien.forcément.peut-être cette lettre lui apprendrait-il que tout ça n'était qu'une blague de mauvais goût, tout simplement.
L'oncle Vernon, dont la colère était légèrement retombée, observait attentivement Harry, attendant sûrement qu'il avoue ses fautes. Mais Harry ne lui prêtait plus aucune attention, il gardait les yeux fixés sur cette lettre, cette si étrange lettre. Seulement une minute s'était écoulée depuis qu'il était arrivé dans le salon, peut-être trois ou quatre depuis qu'il était rentré, et Harry s'efforçait de réfléchir le plus vite possible. C'était de la pure folie que d'ouvrir cette lettre. Ou peut-être pas. Peut-être était-ce quelque chose d'important, peut-être cette lettre n'avait-elle pas de rapport avec Voldemort ou ses partisans.
Mais la curiosité l'emporta et Harry, sous le regard furieux et indigné de l'oncle Vernon, pris précautionneusement la lettre. A son grand étonnement, rien ne se passa, et il pu alors l'observer sous tout les angles. Il la retourna et regarda à qui elle était adressée.
Mr. Harry Potter
L'homme à la cicatrice,
Dans le salon du 4, Privet Drive
Little Whinging,
SURREY.
L'adresse était écrite à l'encre rouge. Une encre qui lui rappela instantanément l'encre avec laquelle il écrivait des lignes pendant ses retenues avec Ombrage l'année passé. Il eut un mouvement de recul ; cette lettre était écrite avec du sang. Harry commençait à penser que ce n'était vraiment pas une bonne idée d'ouvrir cette lettre, mais maintenant qu'il y était, il devait le faire. Avec une extrême répugnance, il l'ouvrit.
Potter,
Ne pense pas pouvoir m'échapper très longtemps encore, c'est la chance qui
t'as tenue en vie jusqu'ici, et la chance tourne toujours, un jour ou l'autre.
Je t'aurais, toi, ainsi que tout ceux qui te sont proches.
Diggory et Black étaient les premiers. Ils ne seront pas les derniers.
Prends bien garde à toi, petit Harry Potter, ou de gros ennuis t'arriveront.
J'attendrai.
C'était tout. La lettre aussi était écrite avec du sang.mais le sang de qui ? Harry frissonna à cette pensée et lâcha la lettre. Puis la colère le gagna.il se vengerait.Voldemort devrait un jour payer pour ce qu'il avait fait. Mais il devait prévenir Dumbledore.ou quelqu'un. Dans tout les cas, l'Ordre devait être averti, et bien qu'il leur en veuille énormément de le laisser seul à Privet Drive, il n'avait pas vraiment le choix, il ne pouvait se taire à propos d'un événement comme celui-ci. Voldemort savait où il se trouvait et il comptait s'en prendre à lui et à ses amis, ou même aux Dursley.
L'oncle Vernon était apparemment toujours en état de choc, et ses yeux ne cessaient d'aller de la table en cendres à la lettre, et de la lettre à Harry. Harry se releva et se dirigea vers sa chambre, toujours dans l'intention de prévenir quelqu'un de ce qui s'était passé, mais l'oncle Vernon l'attrapa à nouveau par le bras. - Où est-ce que tu comptes aller comme ça ? Ne pense pas t'en tirer à si bon compte ! Mais cette fois ci, Harry se dégagea rapidement de la prise de son oncle. - Je comptais aller dans ma chambre, est-ce que ça pose un problème à quelqu'un ? L'oncle Vernon tressaillit. Jamais il n'avait vu son neveu dans un tel état, à part peut-être le soir où il avait gonflé la tante Marge. Harry vit la colère de l'oncle Vernon à son égard se transformer en une vague crainte, et il su que c'était gagné. Sans un regard pour son oncle, qui était toujours furibond néanmoins, il monta quatre à quatre les marches qui le séparait de sa chambre.
Mais arrivé dans sa chambre, Harry eut la surprise de voir Fumseck, le phénix de Dumbledore, qui l'attendait assis sur son lit, tenant une lettre dans son bec fin et doré. Harry s'approcha, s'assit à côté de lui sur son lit, et le caressa quelques instant avant de prendre la lettre qu'il avait apporté. C'était étrange, mais la présence de cet oiseau merveilleux l'avait toujours calmé, et toute sa ranc?ur s'envola le temps d'un tremolo lancé par Fumseck. - Comment vas-tu Fumseck ? demanda Harry, s'adressant à l'oiseau d'une voix douce qu'il n'avait pas employé depuis bien des mois. Tu m'as l'air en forme, et tu es toujours aussi beau. Va voir Hedwige, elle sera sûrement ravie de partager son eau et sa nourriture avec toi.
Alors que le phénix s'envolait à travers la chambre, Harry commença la lecture de la lettre. Apparemment elle était de Dumbledore - de qui d'autre aurait-elle pu être ? - et était relativement courte.
Harry,
Reste dans ta chambre et ne sors pas de la maison de ton oncle et ta tante. Je suis au courant pour la lettre que tu viens de recevoir, ne t'inquiète pas, nous contrôlons la situation. Je ne te dirais rien de plus car, aussi sûr que soit Fumseck, les risques d'interception du courrier ne sont pas inexistants.
Prends bien soin de toi,
Albus Dumbledore.
Harry était déçu, il avait espéré d'avantage de renseignements. Allaient- ils le laisser croupir ici jusqu'à la rentrée ? C'était manifestement leur intention, et la perspective de rester coincé à Privet Drive avec les Dursley et Mrs Figg n'avait vraiment rien de réjouissant, c'en était même écoeurant. Ils n'avaient pas intérêt à le laisser seul ici, sans aucune nouvelles, ou il quitterait cet endroit par ses propres moyens. Il en avait marre, plus que marre.
Harry pris alors un morceau de parchemin et une plume et se mit à écrire.
A celui qui lira cette lettre,
Sous peine de passer pour un enfant capricieux et gâté, j'aimerai bien savoir ce qui se passe
et combien de temps encore je vais devoir moisir ici.
J'espère que vous vous portez tous bien,
Harry.
Il n'avait pas envie d'écrire plus, ni même d'expliquer quoi que ce soit. Il voulait juste quitter cet endroit, le plus vite possible. Fumseck était reparti depuis quelques minutes déjà et Harry se dirigea alors vers Hedwige qui dormait et la réveilla. - Le nuit tombe, tu pourrais porter ça au 12, Square Grimmaurd ? C'est urgent, et fais leur comprendre qu'il me faut une réponse, absolument. D'accord ? La chouette blanche hulula doucement, signe qu'elle avait compris, et s'envola par la fenêtre. Harry la regarda disparaître dans l'horizon assombri, puis s'attela à ses devoirs de vacances. Il en avait déjà fait une bonne partie, car c'était une des seules choses qui arrivaient à occuper son esprit assez longtemps pour qu'il ne pense pas à Sirius, bien que son sentiment de culpabilité formait une boule constante au creux de son estomac.
Mais avant même qu'il ai eu le temps de sortir ses livres de cours, la voix stridente de la tante Pétunia le prévint que le dîner était près, et mieux valait ne pas être en retard, l'oncle Vernon devait être fou de rage après l'étrange événement du début de soirée. En effet, en entrant dans la cuisine méticuleusement rangée des Dursley, Harry trouva un oncle de très méchante humeur, une tante aux lèvres plus pincées que jamais et un énorme cousin qui affichait un sourire narquois. Dudley adorait quand Harry était méprisé, ou qu'il allait se faire passer un savon. Mais Harry décida d'agir comme s'il n'avait rien remarqué et s'assit à sa place habituelle sans un regard aux Dursley, et commença à manger sans grand appétit. Mais c'était sans compter son oncle Vernon qui apparemment ne comptait pas en rester là. - Je te préviens, encore un truc dans le genre de celui qui est arrivé cet après-midi, et tu ne remets plus jamais les pieds ici ! - Hmm. grogna Harry. Il avait très envie de dire à son oncle combien il rêvait de pouvoir partir de chez eux à tout jamais, mais pour des raisons qu'il connaissait bien, il devait malheureusement demeurer chez eux. Au prix d'un effort de volonté énorme, il parvint à retenir la remarque cinglante qui brûlait de sortir de sa bouche. - Tu nous causes déjà assez de problème comme ça, et j'estime que tu devrais nous être reconnaissant de t'avoir accueilli sous notre toit ! Nous aurions très bien pu t'envoyé à l'orphelinat et. - Je sais, je sais ! dit Harry d'une vois lasse. Combien de fois avait-il eut droit à ce même discours ? Il ne les comptait plus. - Ne prends pas ce ton avec moi mon garçon ! gronda l'oncle Vernon d'une voix autoritaire.
Harry poussa un long soupir et leva les yeux au ciel, puis quitta la table sans demander son reste. Une fois dans sa chambre, il s'installa à son bureau et entreprit de terminer son devoir de sortilèges, en espérant que personne ne le dérangerait cette fois. Après plusieurs heures de travail fastidieux, Harry posa sa plume et contempla son parchemin avec satisfaction. Il jeta un coup d'?il à sa montre : minuit passé. Il avait seize ans depuis quelques minutes. D'habitude, même si le jour de son anniversaire était pour lui un jour comme les autres (les Dursley s'appliquaient à l'oublier toutes les années), il recevait toujours une lettre de ses amis ce jour là. Harry jeta un coup d'?il par la fenêtre, et comme il n'y avait aucun hibou à l'horizon, il rangea son devoir de sortilèges et relit un des livres de sortilèges de défense que Sirius et Lupin lui avait offert pour la cinquantième fois au moins.
Mais contre toute attente, un bruissement d'ailes tira Harry de sa lecture, et il se retourna pour voir qu'une chouette de taille moyenne au plumage brun foncé se tenait sur son lit. La déception envahit Harry ; Il avait espéré que ce soit Hedwige qui lui apportait des nouvelles de ses amis ou des membres de l'Ordre, mais ce n'était que l'habituelle liste de fournitures scolaires de Poudlard, à en juger par le sceau de la lettre. Il la prit et remarqua qu'elle paraissait plus épaisse que les autres années.
Cher Mr Potter,
Veuillez prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er Septembre. Le Poudlard Express quittera la gare de King's Cross, quai 9 ¾ à onze heures précises. Vous trouverez ci-joint la liste des fournitures scolaires nécessaires aux sixième année ainsi que les résultat de votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire dont les résultats seront déterminants dans le choix de vos options cette année. Veuillez me faire part des options choisies par courrier avant le 10 Août.
Les décrets établis par le ministère à Poudlard ayant été supprimés, l'équipe de Quidditch de Gryffondor est maintenant restituée. Etant le plus ancien joueur de l'équipe restant, et de loin le plus qualifié pour ce poste, le titre de Capitaine vous revient de droit. J'ose espérer que vous accepterez, mais je tiens à vous prévenir qu'il vous faudra prendre des responsabilités, et que cette tâche n'est pas à prendre à la légère.J'attends votre réponse à ma proposition le plus tôt possible. Si la réponse est positive, il vous faudra reconstituer l'équipe, la majorité des membres ayant terminé leurs études à Poudlard.
Avec mes meilleurs sentiments, Professeur M. McGonagall, direcrtice-adjointe.
Harry dut relire plusieurs fois la lettre pour être sûr d'avoir assimiler la nouvelle. Capitaine de l'équipe de Quidditch ! Il n'arrivait pas à y croire ! L'année passé, la pratique de son sport favori lui avait été interdite par Ombrage, cette horrible inquisitrice envoyée par le ministère, et cela lui avait cruellement manqué. Une fois remis de ses émotions, Harry sortit de l'enveloppe les deux autres feuilles de parchemins accompagnants la lettre de sa directrice de maison. Après avoir vaguement survolé la première, qui était la liste des fournitures, Harry pris la deuxième feuille. Les résultats de son BUSE ! Comment avait-il pu oublier que c'était au mois de Juillet qu'ils devaient les recevoir ? Les mains légèrement tremblantes - de ces résultats dépendait son avenir. Il saurait enfin s'il pouvait envisager une carrière d'Auror - il lut.
Cher Mr Harry Potter,
Suite à l'examen passé au mois de Juin, voici les résultats que vous avez obtenus à votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire.
Sortilèges : Effort Exceptionnel Métamorphose : Effort Exceptionnel Divination : Désolant Potions : Effort Exceptionnel Histoire de la magie : Acceptable Défense Contre les Forces du Mal : Optimal (Avec les sincères Félicitations de Mr Tofty ainsi que du Comité) Botanique : Effort Exceptionnel Soins aux créatures magiques : Effort Exceptionnel Astronomie : Effort Exceptionnel
Nous avons le grand plaisir de vous annoncer que vous avez réussi huit de vos épreuves sur neuf, obtenant ainsi votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire avec succès.
Le Conseil des Examinateurs, Comité des examens et diplômes de sorcellerie, Ministère de la magie, Londres.
Quand Harry relut ses résultats, une vague de sentiments s'engouffrèrent en lui. Huit BUSEs sur neuf ! Il s'en était vraiment bien sortit. Si seulement Sirius avait été là pour le savoir.il aurait pu être fier de lui, le féliciter. Mais il ne serai pas là pour le voir réussir quelque chose de concret pour la toute première fois de sa vie, non, il ne serai là ni aujourd'hui, ni le lendemain, ni la semaine prochaine, ni même les prochaines années. Il ne serait plus jamais là, plus jamais. Oh, comme il s'en voulait d'avoir été si naïf, de ne pas avoir écouté Hermione cet après-midi là ! Il ne serait pas parti au Département des Mystères, et son parrain serait encore ici, et il lui dirait peut-être qu'il était fier de lui. Harry s'essuya les yeux d'un geste brusque. Ce n'était vraiment pas le moment ! Mais autre chose l'inquiétait, son rêve était de devenir Auror, mais il n'avait pas eu assez de BUSEs nécessaires en potions, il ne pourrait donc pas suivre la formation des chasseurs de Mages Noirs ? C'est alors que Harry remarqua qu'au dos du parchemin précédent se trouvait une note qu'il n'avait pas remarquée.
Mr Potter,
Connaissant votre désir de devenir un Auror, et votre motivation à suivre cette formation, j'ai fait mon possible pour convaincre le Professeur Rogue de vous accepter dans ses cours, ainsi que quelques autres élèves qui ont eu des résultats semblables aux votres (très peu d'élèves ont obtenu la note Optimal à cause de la difficulté de la partie théorique).
Mais je vous demande une chose, Potter, c'est de travailler dur. Très dur. Afin de rattraper le niveau des autres élèves, bien que vous n'en soyez pas loin.
Bonne chance.
Minerva McGonagall.
Harry poussa un grand soupir de soulagement et de contentement. Il allait pouvoir suivre la formation d'Auror. Il pourrait faire ce dont il avait vraiment envie, et laisser tomber certains cours particulièrement ennuyeux - comme la Divination par exemple. Pour les Potions, il avait vraiment eu de la chance, et il remercia intérieurement son professeur de Métamorphose, tout en se disant de le faire de vive voix la prochaine fois qu'il la verrai.
Pendant un moment, l'énorme poids qui pesait sur ses épaules depuis la mort de Cédric et Sirius, depuis la révélation de la prophétie, sembla s'alléger, et, pour la première fois depuis longtemps, Harry Potter eut l'impression d'être presque comme tout les sorciers de son âge, un garçon de seize ans, content d'avoir réussi son examen.
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N'hésitez pas à me laissez des reviews (svp svp svp.lol) pour me donner votre avis ! Je ne sais pas quand viendra le prochain chapitre, je n'ai pas de plan précis alors. mais j'essayerai de faire le plus vite possible (sans bâcler lol) A bientôt ! Kailla.
