Salut à toutes et à tous,
Me voici de retour pour une nouvelle fic que j'ai promis à Jess62 (désolé pour le retard). Elle n'est pas finie donc je ne sais pas si mes mises à jour seront régulières donc je suis désolée d'avance pour un possible retard. J'espère en tout cas qu'elle vous plaira. Cette fic se situe durant la saison 1, après l'épisode 16.
Disclaimer : Rien ne m'appartient, juste cette petite histoire que j'écris pour le plaisir seulement.
Sur ce, bonne lecture ^^
La vengeance est un plat qui se mange froid
Chapitre 1 :
Cette nuit, John Winchester revint dans sa chambre de motel satisfait et il avait de bonnes raisons. Cette affaire s'était déroulée sans problèmes. Il avait pu renvoyer sans difficulté l'esprit de Jane Ducain qui n'avait pas été très contente de voir des inconnus s'installer dans son ancienne maison, et personne n'était mort. De plus, les personnes qu'il avait aidées avaient voulu le remercier par une généreuse somme d'argent qu'il avait accepté en dépit de ses faibles protestations. Donc oui, il avait de quoi être satisfait.
En rentrant, il posa son sac sur la table et se dévêtit de son manteau. Il n'était pas très tard et n'étant pas fatigué par son affaire, il décida de faire de nouvelles recherches afin de trouver au plus vite un nouveau job ou peut être même les traces d'un démon qu'il cherchait depuis de longues années déjà. Il s'assit donc sur la table petite et rectangulaire de la chambre et sélectionna l'un des journaux qu'il avait acheté ce matin avant de se mettre à le disséquer attentivement.
Un certain temps passa en silence mais John ne s'en rendait pas compte. Il était bien trop ancré dans le journal pour ça. Un stylo à la main, il entourait de temps en temps des petits bouts d'articles qui l'intéressaient et qui pouvaient être en rapport avec le surnaturel. Pas une fois, il ne s'était arrêté pour faire une petite pause, pas même pour boire un café, l'un des précieux nectars pour les chasseurs avec la bière.
Tout à coup, une mélodie caractéristique d'une sonnerie d'un portable brisa le silence et le calme de la pièce. Le chasseur abandonna alors sa lecture et son stylo pour prendre son téléphone qu'il avait laissé dans l'une des poches de son manteau. Une fois qu'il l'eut à la main, il regarda l'identifiant. Inconnu. Il fronça les sourcils et hésita à répondre. Cependant, il le fit quand même, se disant que c'était peut-être quelque chose d'important.
- Oui ? Parla-t-il d'une voix bourrue et grave.
Une voix féminine et inconnue lui répondit, le faisant froncer encore plus les sourcils.
« Bonsoir, connaissez-vous un jeune homme du nom de Dean Morrison ? »
À l'entente de ce nom, les sourcils du chasseur se froncèrent encore plus si c'était possible, formant presque une ligne. Dean Morrison, bien sûr qu'il connaissait. C'était l'un des nombreux alias que son fils aîné employait lors des chasses. Une légère inquiétude commença à s'installer en son sein. Pourquoi l'appelait-on au sujet de son premier-né ?
- Oui, c'est mon fils. Qui êtes-vous ?
« Je suis une infirmière de l'hôpital général d'Owosso dans le Michigan. Votre fils a été amené ici suite à un accident. »
- Un accident ? Il va bien ?
« Je suis désolé, Mr Morrison mais je ne peux pas vous le dire par téléphone. Pouvez-vous venir ? »
- Vous avez dit Owosso, Michigan ?
« C'est exact. »
John regarda sa montre. Heureusement, il était dans l'Indiana, pas très loin de la frontière entre cet Etat et le Michigan.
- Je serai là dans quelques heures.
« Parfait, nous vous attendons. »
Il raccrocha et se leva. Sans perdre de temps, il rangea tout dans un sac et quitta la chambre, l'inquiétude lui serrant le ventre. Normalement il n'aurait pas réagi comme ça mais quelque chose clochait, il le sentait. De plus, pourquoi l'infirmière ne lui avait pas parlé de son fils cadet également ? Et puis si ce dernier n'avait pas été impliqué dans cet accident, l'infirmière ne l'aurait pas appelé. Non, son dernier-né lui aurait laissé un message s'il avait voulu le tenir au courant. Donc oui, quelque chose clochait.
Après avoir parlé vite fait avec le propriétaire du motel, il se rendit dans son truck, garé sur le parking du motel et y monta dedans. Il jeta son sac sur le siège arrière puis démarra. Sans perdre de temps il quitta le parking, le cœur battant un peu plus vite que la normale.
Cela faisait déjà plus d'une heure qu'il roulait et il lui en restait encore une environ. Il n'avait pas levé le pied de l'accélérateur. Un lourd silence s'était installé dans l'habitacle de sa voiture, un silence qui le contraignit à réfléchir. La dernière fois qu'il avait vu ses deux fils, c'était il y a plusieurs semaines à Chicago. Mis à part les blessures provoquées par les Daevas, ils avaient semblé aller bien. Cela lui avait fait plaisir de les voir, ses fils lui avaient terriblement manqué. Cela avait été difficile de se séparer d'eux juste après mais il avait dû le faire. Et aujourd'hui il allait les revoir mais dans quelles conditions ? Son estomac se serra un peu plus à cette pensée.
Soudain, le mauvais pressentiment qu'il ressentait depuis l'appel s'accentua alors qu'il repensait à la conversation avec l'infirmière. Cette dernière avait refusé de lui parler de l'état de son premier-né, ce qui ne voulait dire qu'une seule chose. Dean n'allait pas bien. À cette pensée, son pied appuya un peu plus fort sur l'accélérateur. Il devait arriver au plus vite à Owosso.
Finalement, il mit moins d'une heure pour arriver à destination. Sans perdre de temps, il suivit les panneaux indiquant la direction de l'hôpital et se gara sur le parking une fois arrivé. Il ferma sa voiture et se précipita vers l'entrée de l'établissement blanc avant d'aller voir une femme à l'accueil. Celle-ci le remarqua et sourit.
- Bonsoir, que puis-je faire pour vous ?
- J'ai reçu un appel d'une infirmière d'ici disant que mon fils a été admis dans cet hôpital.
- Quel est son nom ?
- Dean Morrison.
La femme hocha la tête et commença à taper sur le clavier de l'ordinateur installé sur le bureau.
- Montez au quatrième étage, une infirmière vous attendra lorsque vous serez arrivé.
- Merci.
Le chasseur se dirigea vers les ascenseurs et appuya sur le bouton pour le faire venir. Sauf que comme dans tous les hôpitaux il dut attendre au moins trois minutes pour en avoir un. Il attendit que celui-ci se vide et monta. Il cliqua ensuite sur le bouton de l'étage qui l'intéressait et soupira lorsque les portes se fermèrent. Finalement, il parvint au quatrième étage et sortit de la machine. À peine eut-il fait un pas qu'il reconnut tout de suite l'endroit. Il s'agissait du couloir des soins intensifs ce qui ne présageait rien de bon. Il finit par avancer et marcha jusqu'au bureau d'accueil du couloir. Là une infirmière, de taille moyenne et mince avec de longs cheveux blonds attachés et des yeux marrons, semblait l'attendre.
- Monsieur Morrison ? Demanda-t-elle lorsqu'il s'approcha.
- Oui, c'est moi. Vous êtes l'infirmière qui m'a appelé ?
- En effet.
- Comment va mon fils ?
- Suivez-moi, ce n'est pas le bon endroit pour parler de ça.
Le chasseur ne dit rien mais la suivit. Elle l'amena dans le bureau d'un médecin au vu des diplômes accrochés sur les murs et les nombreux livres traitant sur la santé et la médecine.
- Le médecin de votre fils va bientôt arriver, il est en ce moment avec votre fils dans sa chambre. Veuillez patienter pendant ce temps.
La femme partit, le laissant seul dans une pièce qui lui était étrangère et inconfortable à ses yeux. Sachant que « bientôt » pouvait dire « longue attente » chez le milieu hospitalier, il s'assit sur l'une des chaises devant le bureau et attendit. Et il eut raison. Il dut attendre dix minutes pour rencontrer le médecin de son fils. Ce dernier était un grand homme d'une quarantaine d'années avec de courts cheveux noirs parsemés de gris et des yeux bleus cachés par une paire de lunettes.
- Bonjour, Mr Morrison, je suis le Dr. Julian Simmons.
- Appelez-moi John. Comment va mon fils ?
Le docteur soupira et partit s'asseoir dans son fauteuil. Il posa le dossier qu'il tenait dans sa main et regard avec gravité le père de famille.
- Dean est dans un état stable pour le moment, bien qu'on a eu quelques difficultés durant la chirurgie.
- La chirurgie ? Pour quoi ?
- John, l'état dans lequel la voiture a été retrouvé prouve que l'accident était très grave. D'ailleurs, les blessures de votre fils l'étaient aussi. En fait, il était presque mort lorsque les secouristes sont arrivés.
Le peu de couleur qu'avait John disparut en entendant ça.
- De par un impact, Dean a deux côtes cassées et une fêlée. Il a également sur le corps plusieurs hématomes et coupures. Cependant, ce qui nous a le plus préoccupés sont deux hémorragies internes, l'une provoquée par une lacération au foie et l'autre par une blessure grave à sa rate. D'ailleurs, nous avons dû lui enlever cet organe. Il a aussi une commotion plutôt sévère.
- Mais, il va bien maintenant, n'est-ce pas ? Vous avez dit qu'il est dans un état stable.
Une nouvelle fois, le médecin soupira.
- Votre fils peut à tout moment souffrir d'une infection et…
- Et quoi ? Allez-y, dites-le.
- Et il est pour le moment plongé dans le coma.
- Quoi ? Mais il va se réveiller, n'est-ce pas ?
- Je ne peux malheureusement pas vous répondre, John. Il peut se réveiller dans une semaine ou dans un mois comme il peut ne jamais se réveiller également. Et plus il reste dans le coma, plus ses chances s'amoindrissent.
John dut mettre quelques instants à avaler ça. Puis il releva la tête et regarda le médecin.
- Et pour mon autre fils ?
- Pardon ?
- Mon autre fils, Sam, il va bien ?
Julian fronça les sourcils.
- John, nous n'avons admis que Dean et il était le seul sur le lieu de l'accident.
- Quoi ? Mais c'est impossible ! Sam est toujours avec Dean.
- Comme je vous l'ai dit, Dean était le seul sur le lieu de l'accident. Cependant, il n'était pas le conducteur du véhicule et, quand les secouristes sont arrivés, le conducteur n'était pas là. Seulement, ils ont trouvé cela étrange car il y avait du sang sur le volant, le siège et la fenêtre. La police qui était sur les lieux en ont déduit que le conducteur était peut être parti chercher de l'aide et ils ont décidé de chercher les environs. Seulement ils n'ont rien trouvé pour l'instant.
John sentit son cœur manquer un battement. Était-ce Sam le conducteur ? Si oui, où était-il alors ?
- Puis-je… Puis-je aller voir mon fils ?
- Bien sûr, mais avant pouvez-vous me donner une photo de votre fils Sam ? Si c'était bien lui le conducteur et qu'il a disparu, la police pourrait mieux facilement le retrouver s'ils savent à quoi il ressemble.
Le chasseur acquiesça et sortit son portefeuille. C'était ici qu'il gardait ses précieuses photos, des photos de sa famille. Il en prit une de Sam récente et la donna au médecin qui le remercia. Puis, ils se levèrent et quittèrent le bureau. Il était temps que John voie Dean.
Désolé pour la longueur de ce chapitre mais ce n'est que le début. Alors ? Qu'en pensez-vous ?
