Bonjour à tous ! Me revoilà avec une nouvelle histoire tout droit sortie de mon esprit tordu ! Non, non, ne fuyez pas, petits enfants ! C'est à priori lisible par tous !

Bref, je vous laisse découvrir ce début de fic ( que je posterai euh... irrégulièrement T-T On ne me changera pas ! x)), donnez moi vos avis (et critiques, surtout, j'adore manger du commentaire *yeux doux*) , mais avant toute chose, je précise que l'histoire originale (le graal !) appartient à Oda, et à lui seul. Moi, seul m'appartient ce que je fais de ses personnages ! Oui, ce que je viens de dire a un sens ! Hrmm, bonne lecture !


" Qui es-tu ? "

La question résonne dans l'obscurité. Je met un long moment avant de comprendre qu'elle m'est adressée. Mais que répondre ? J'ignore où je suis, j'ignore pourquoi je suis là, je n'ai aucun souvenir et je suis perdu dans le noir, alors comment pourrais-je savoir qui je suis ?

" Que fais-tu ici ? "

Une nouvelle question. Mais, pourtant, je suis seul. Quelle est cette voix ?

" Réponds. Les morts ne sont pas muets. "

Mort ? Je suis mort ? Mais comment pourrais-je l'être, alors que je n'ai pas souvenir d'avoir été vivant un jour ?

" Je... Je l'ignore..."

Une nouvelle voix a retentit, hésitante, rauque. Je comprends que c'est la mienne.

La voix assurée reprend son interrogatoire :

" Non. Tu sais. Alors, qui es-tu ?

- Suis-je... mort ?

- Es-tu vivant ?

- Vous ne répondez pas à ma question.

- As-tu répondu à la mienne ?"

Je ne réponds pas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qui suis-je ? Où suis-je ? Pourquoi suis-je mort ?!

Ces questions tourbillonnent dans mon esprit, en un ballet ininterrompu. L'Autre, la voix, qu'est-elle ? D'où vient-elle ? Est-elle morte elle aussi ?

" Non. Je ne suis ni mort ni vivant. Je ne suis rien ni personne. Je ne suis ni le Bien, ni le Mal.

- Alors... Qui êtes-vous ?

- Je suis. Et je me contente d'être.

- Ca n'a aucun sens...

- Et qu'est-ce qui a du sens, selon toi ?

- Je l'ignore.

- Alors apprends, et tu sauras."

L'Autre se tait. Je suis de nouveau seul, mais je me sens moins vide. Une certitude pulse en moi : Je suis. Mais qui ? Je veux savoir, et peut être qu'alors je cesserais d'ignorer.

Empli d'une énergie revigorante, je me sens revenir de loin. Des bribes d'images s'agitent dans ma tête, et viennent colorer le noir. Plus assuré, je prend la parole :

" Toi qui es, tu dois savoir. Qui suis-je ?

- Je te l'ai déjà dit. Je suis, et je me contente d'être. Tu es le seul à savoir, ici. "

Alors, je sais ? Je sais ce que j'ignore ? Cela n'a aucun sens, mais une part de mon esprit me pousse à chercher. Si je sais, alors autant comprendre. Lentement, je cherche parmi ma mémoire des informations pouvant m'aider. Sous l'épaisse couche d'obscurité se trouve un trésor d'images, de couleurs et de sensations, qui me submergent d'une vague de... nostalgie ?

Alors, je commence à comprendre. Ces sensations chaleureuses, serait-ce le souvenir de la vie ? Petit à petit, les images prennent du volume, jusqu'à avoir un sens. Je me sens réchauffé, je me sens bien, je me sens vivant. Le noir autours de moi a disparu, laissant place à une scène qui réveille en moi amertume et douleur. Ma poitrine se serre. Je tourne sur moi même et observe ce que je peux voir. Je vois des pierres, de la glace, de la lave, ... Je suis sur une place, devant la mer et les bateaux qui la recouvrent. Un des bateaux est plus gros que les autres. Semblable à une baleine blanche, il m'est familier. Familier ? Oui, comme ces formes qui m'entourent. Je vois leur visage sans les reconnaitre. Ce sont des humains. Qui se battent. Et moi ? Que suis-je ? Je ne me vois pas de corps, serais-je un fantôme ? La scène dont je suis spectateur est figée. Rien ne bouge. Pourquoi ma mémoire me révèlerait cette image fixe ?

" C'est le reflet de ta mort que tu vois là, reprend l'Autre.

-Le... reflet de ma mort ?

- La dernière image que tu as eu."

Ainsi, je suis mort sur cette place ? Je lève les yeux. Sur un des batiments surplombant la place, quelque chose est ecrit, d'une ecriture que je n'arrive pas à identifier. J'ai beau chercher, je n'arrive plus à me rappeler. J'ignore qui sont ces gens, et quelle est cette place. Ma mémoire semble s'être bloquée à cette image floue, aux formes indistinctes.

" Oi, l'Autre, demandais-je, quel est cet endroit ?

- On l'appelle "Marineford", c'est tout ce que je sais."

Marineford ? Ca ne me dit rien. Mais c'est l'endroit où je suis mort, alors je devrais me souvenir pourtant !

Lentement, je cherche un détail qui pourrait actionner ma mémoire. Au milieu de la place, un vide s'est construit, seulement rempli par deux formes enlacées. En regardant de plus près, je vois que l'une des formes est blessée, et s'appuie sur l'autre. Je m'approche encore. Cet humain blessé m'intrigue. Plus que m'être familier, il me semble être lié à moi. Désormais irrésistiblement, ma vision se concentre uniquement sur cet homme, jusqu'à ce que je distingue parfaitement ses traits. Je vois ses tâches de rousseurs, ses larmes et son air désespéré. Il va mourir. Cette certitude pulse en moi, et à chaque instant, il me semble être plus proche de cet homme. Il me semble sentir les battements de son coeur, son désarroi et la plaie béante dans son dos. D'ailleurs, je sens beaucoup trop cette dernière. De plus en plus, la douleur qu'elle provoque m'est insupportable. Je n'ai qu'une envie, m'éloigner de lui, fuir cette douleur et retourner au noir ! Mais je me sens absorbé par les yeux noir du garçon. Des yeux vides. Des yeux qui semblent... m'appeler ? Non, impossible ! Dans un effort héroique, je me détache de ce visage triste, et recule tant que je peux. Le décors autours de moi s'estompe peu à peu, et je me retrouve de nouveau dans le noir. La douleur a disparu, mais je me rappelle distinctement du visage.

" Tu as compris ? "

L'Autre a parlé. Je ne réponds pas immédiatement. Qu'est-ce que je pourrais comprendre ?

" N'est-ce pas évident ?

- L'évidence elle même n'est-elle pas complexe ? J'ignore toujours, et ne comprend pas...

- Tu refuses simplement de savoir. Pourquoi crois-tu que tu sois attiré par cet homme ? Qu'a-t-il de spécial ?

- Mais je l'igno...

- Parce que ton esprit se rappelle de son ancien corps, tout simplement, me coupe l'Autre.

- Est-ce... moi ?

- C'est ton corps."

Ah... Je comprends désormais cette attirance. Mais qui étaient ces gens autours de moi ? J'en ai marre, je ne cherche plus à comprendre...

" Qu'est-ce que je fais ici ?! Quitte à mourir, autant avoir la paix, non ?! "

Un long silence suit mes paroles. Quand l'Autre me répond, il me semble las, comme si mes questions lui étaient dénuées d'intérêt :

" La paix ? Oh, mais tu l'auras, lorsque tu ne te souviendras plus de rien, que le temps aura rongé ta mémoire, et que l'idée même de vie te sera étrangère... Alors ne sois pas trop pressé d'avoir la "paix", car ton esprit te sera la seule distraction pour l'éternité."

Je ne prends pas la peine de lui répondre, et me plonge de nouveau dans mes pensées, plus loin, plus profondément. J'ignore combien de temps je suis resté à fouiller pour dénicher mes souvenirs enfouis, mais j'ai finalement réussi à reconstituer entièrement ma vie. Durant ce "voyage", j'ai éprouvé peines, joies, douleurs, amertume... tout ce qui a fait de moi un vivant un jour. Il ne me manque que l'enveloppe charnelle, pour m'évader de cette prison obscure.

Je sais désormais qui je suis, et je sais pourquoi je suis ici.

"Je suis Portgas D. Ace, et je suis mort en protégeant mon frère."

J'ai prononcé cette phrase avec une pointe d'amertume et de tristesse mélées. Mon frère... Luffy... J'espère qu'il est toujours vivant...

L'Autre reprend la parole :

" Enchanté, Portgas D. Ace, je suis Gol D. Roger."


A cette phrase, mon sang ne fait qu'un tour. Lui, l'Autre, Roger ?! Mon lâche de... père ?! Non, impossible ! D'une voix pleine de rage, je crache :

" Te fous pas de ma gueule ! Je croyais que tu n'étais rien, ni personne !

- Mais, c'est le cas. Je ne suis rien ni personne, je ne suis ni mort ni vivant, je ne suis ni le Bien, ni le Mal."

Je ne retiens qu'une chose :

" Comment ça t'es ni mort ni vivant ?

- Je ne peux pas être plus clair."

L'Autre se fiche de moi. C'est une certitude. Je ne comprend plus rien. Je croyais être mort, et apparemment je parle avec mon... père ? C'est trop pour moi... Je ne peux y croire...

" Raconte moi, ordonnais-je, Tout."

Après un silence, l'Autre reprend la parole :

" Ace. Mon fils. Pendant 20 ans, tu m'as haïs, je le sais. Tu m'as renié, allant jusqu'à te trouver un nouveau père, en la personne d' Edward Newgate. Je peux comprendre. De là où je suis, je peux voir le monde, et si tu ouvrais les yeux, tu comprendrais."

Je comprendrais ?! N'importe quoi ! Comment comprendre un lâche qui abandonne son fils, un lâche détesté par tous, un lâche qui se laisse cracher dessus même après sa mort..?!

" Ouvre les yeux, je te dis..."

Sa voix ! Elle s'est faite plus proche, plus réelle !

" Ace, il est temps, ouvre les yeux, réveilles toi."

Ouvrir les yeux ? Impossible, je suis mort ! Pourtant, comme dirigé par une force etrangère, une énergie terrible déferle en moi, mes paupières s'écartent et un flot de lumière vient se déverser dans mes pupilles, que je referme immédiatement.

Je... Je suis... vivant ?!

J'ouvre entièrement mes paupières et me redresse du même effort.

Je suis vivant.


Voilà ! J'essaierais de poster la suite au plus vite ! (si, évidemment, on réclame une suite T-T) N'oubliez pas de me laisser une tite review, c'est bien ma seule fortune !