Bonjour à tous, une très courte histoire, dans le monde moderne.

Warning : J'ai pas classé ça en drame pour rien. Je crois que cette fanfic voulait absolument sortir. Des fois, vaut mieux laisser faire.

Titre : Anthony Fitzwilliam

Auteur : Selsynn

Résumé : Quand Jane emménage avec sa sœur, elle ne s'attend pas à ce que le passé de cette dernière reviennent les hanter... Elle veut juste être proche d'elle, pour la soutenir après qu'elle ait été trahie de la pire manière. Et puis elle voulait être là pour son neveu, pour son filleul : Anthony, au nom inconnu.
Lizzie/Darcy sur fond de drame. Moderne.

"A l'écran, l'homme qu'elle s'est jurée de ne plus jamais aimer apparait et manque de se faire descendre par la mafia. Son cœur se serre à nouveau. Et quand les combats et les scènes pure d'action sont là, ses yeux s'emplirent de larmes, et elle ne peut les retenir. Il lui manque tellement. Et en même temps la douleur de la trahison lui bloque la respiration pendant quelques secondes, à chaque fois qu'elle est certaine que c'est lui. Une nouvelle fois, elle hait le fait qu'ils se ressemblent autant, et qu'elle a du mal à les distinguer. Lui. Et Lui. Celui qui l'a trahi, et celui dont elle n'ose plus prononcé le nom."

Couple : Darcy / Lizzie & ex Lizzie/Richard F. Il y a un Jane/Bingley en arrière-fond.

Disclaimer : C'est une fanfic Orgueil et préjugé et en tant que telle, les personnages et les événements sont tirés de ce roman/télé-série/film. Je sais que le roman est techniquement tombé dans le droit public, mais j'ai envie de vous faire partager cette histoire.

Le décor est moderne, du XX/XXIeme siècle. Mais les principaux personnages sont là, et j'espère que vous aimerez mon adaptation. Evidement, je n'ai pas repris tous les éléments, parce que vous allez vite comprendre que Darcy et Lizzie se sont rencontré de manière particulière. Et certainement pas à un bal ou un mariage ou tout autre événement joyeux.

Le rating n'est pas élevé car les choses sont toujours juste sous-entendues. Mais toujours est qu'il s'agit du sujet de la mort d'un être cher. Je vous laisse juge.

Anthony Fitzwilliam,

Chapitre 1 : Présent (partie 1)

Lizzie déballe les cartons de sa sœur.

« Tu sais, tu n'étais pas obligé de plaquer ton boulot, Jane, juste pour moi. Je vais survivre, ce sera pas la première fois que je suis déçue par un homme, tu sais.

— Non, Lizzie, ne t'en fais pas, je ne supportais plus mon patron, il est temps que je change d'ambiance. Ne t'en fais pas, c'est normal. Et puis, je suis ta grande sœur, c'est à moi d'être là pour toi. Et puis, c'est plus agréable d'être près de Papa que de Maman. »

Elle ajoute la dernière phrase avec un sourire. Sa sœur pousse un soupir, et quand son portable sonne, délaisse le carton de vaisselle pour répondre.

« Allo. Ah, Papa. Oui, ne t'en fais pas. Oui, je suis avec Jane. Oh, non, reste à la maison avec Lydia. Mary vient direct de la fac, ne t'inquiète pas. Oui, on te rejoins à 20h, avec du chinois. Bisous Papa. »

Elle retourne toujours au même carton.

« Est-ce que maman sait qu'on déteste les assiettes avec des fleurs dessinées dessus ? A un moment ou à un autre, faudra que t'apprennes à lui dire non, tu sais ?

— Cela ne m'embête pas plus que ça, Lizzie, ce sont des assiettes parfaitement utilitaires. Et puis cela vient de Grand-Pa Gardiner, alors c'est normal, je suis la plus âgée, je dois prendre le patrimoine de notre lignée. Vraiment, Lizzie, cela ne m'embête pas plus que ça. »

Lizzie ne dit rien de plus et pendant la demi-heure qui suit, les deux sœurs travaillent en silence, jusqu'à ce que la sonnette retentisse. Jane se précipite rapidement. Elle revient rapidement avec un grand sourire jusqu'aux oreilles, en répétant qu'il n'avait pas besoin de se déplacer. Lizzie comprend qu'elle va enfin rencontrer le fameux Charles Bingley, le dernier copain sérieux de sa sœur.

« Hey ! »

Alors elle peut le voir pour la première fois, et doit reconnaitre que sa sœur les choisit un peu toujours sur le modèle de premier de la classe, un peu binoclard populaire, intello qui sait être social en même temps. Blond, aux yeux clairs, est-il suédois ? Charles a un sourire facile, et rapidement, voir naturellement met la main à la pâte avec un entrain qui fait chaud au cœur. Une heure plus tard, ils chantent tous trois, à tue-tête, les chansons de leur adolescence. La bonne humeur est présente, et le travail de fourmis où ils doivent particulièrement faire attention à chacun de leur geste est oublié.

Quand Mary arrive, Charles doit partir, pour cueillir à l'aéroport son meilleur ami qui vient pour se sortir des idées. Avec Mary l'atmosphère change encore beaucoup, et c'est les trois sœurs les plus âgées de la fratrie qui se retrouvent et qui peuvent enfin échanger des confidences. Quand enfin, l'heure de rentrer chez leur père arrive, la visite du jeune homme passe totalement sous silence, et la famille se retrouve un peu. Elle retrouve son fils avec joie. A quatre ans et demi, le petit monstre est ravi de passer du temps avec Tata Lydia et Grand-Père.

Le lendemain, Lizzie retourne avec sa sœur dans son appartement en centre-ville, et tandis que cette dernière va passer plusieurs entretiens, Lizzie s'occupe de finir de l'installer. Ils ont beaucoup plus avancé hier que ce qu'elle avait envisagé, ce qui fait qu'elle se retrouve à errer dans l'appartement sans trop savoir quoi faire. L'ordinateur l'appelle, mais elle ne veut pas encore pleurer. Finalement, ses yeux tombe sur la télé et sa collection de films, que quelqu'un a ressorti du grenier, surement Jane. Elle attrape son favori, et se place dans le nouveau canapé Ikea, monté dans l'après-midi de la veille.

A l'écran, l'homme qu'elle s'est jurée de ne plus jamais aimer apparait et manque de se faire descendre par la mafia. Son cœur se serre à nouveau. Et quand les combats et les scènes pure d'action sont là, ses yeux s'emplirent de larmes, et elle ne peut les retenir. Il lui manque tellement. Et en même temps la douleur de la trahison lui bloque la respiration pendant quelques secondes, à chaque fois qu'elle est certaine que c'est lui. Une nouvelle fois, elle hait le fait qu'ils se ressemblent autant, et qu'elle a du mal à les distinguer. Lui. Et Lui. Celui qui l'a trahi, et celui dont elle n'ose plus prononcé le nom.

Deux cousins qui auraient pu être des jumeaux. Qui s'aimaient comme des frères. Que la vie a séparé trop vite. Et que surtout, la vie a séparé d'elle, à multiples reprises.

Quand Jane revient, il ne lui faut qu'un coup d'œil pour comprendre ce qui se passe.

« Je ne comprends pas pourquoi tu te fais du mal. Tu as dit que tu ne voulais plus jamais les voir, et je les ai ramené chez nous pour pouvoir les montrer un jour à Charles, pas pour que tu noies tes chagrins dans ces navets.

— Ce ne sont pas des navets ! Will est un acteur… De toute manière, c'est pas à cause de William que je les regarde.

— Tu veux réellement me faire croire ça à moi ? Lizzie, je te connais depuis longtemps. Depuis quasiment que tu es née. Cela fait dix ans que tu fantasmes sur ces hommes. Bon sang, même si tu veux réfuter, ton fils leur ressemble. Je n'ai peut-être jamais rencontré le père d'Anthony, mais je sais qui il est. Même si tu n'as jamais osé en parler par skype, tu te souviens, on regardait ensemble les films, et moi, je te regardais toi plus que la vidéo elle-même. Tu as toujours fantasmé sur ces hommes, Lizzie. Je ne sais pas exactement le scandale qu'il y a eu à ce propos, mais tu ne peux pas me faire croire que tu es indifférente. Tu pleures, ma petite Lizzie adorée. Je n'aurais jamais du te laisser seule. J'aurais dû lâcher mon boulot merdique il y a plus de quatre ans.

— C'est sûr que la situation serait différente si tu étais venu, dès la naissance d'Anthony. Mais je n'étais pas moi-même, j'ignorais ce que j'allais devenir. Je me contentais de vivre au jour le jour, et de vivre pour mon fils.

— Je ne dis pas que ce n'est pas ce que tu fais depuis deux mois. Je t'admire, Lizzie, je pense que tu es l'une des personnes les plus fortes de ma connaissance. Si Charles m'avait trahi de cette manière, je ne sais pas comment j'aurais pu me relever. Et pourtant, je le connais depuis beaucoup moins longtemps. D'ailleurs, à propos de Charles, il devait passer ce soir, mais il ne viendra pas. Son copain n'est pas motivé pour rester seul à l'hôtel. Ce que je comprends, hein. Je lui ai dit qu'il était invité, mais visiblement, il a refusé de venir. Ils seront là ce week-end pour la crémaillère, par contre.

— C'est demain, tu le sais ? Bon, ce soir je vaux rien, je vais continuer de regarder les films, j'veux me faire l'intégrale.

— Celle avant la naissance d'Antho ?

— Évidement. Les suivants n'existent pas, et il n'aurait jamais dû les tourner. Jamais sans lui. Mais bon, que peut-on attendre d'autre qu'un traitre ?

— Tu ne m'as jamais dit ce qui s'était passé. »

Lizzie met en freeze la cascade à l'écran.

« William Darcy n'est pas le père d'Anthony, mais par contre, c'est vrai qu'il le connaissait, et qu'il lui ressemblait. Il s'appelait Richard. »

Lizzie indique l'écran de la télévision.

« Tu vois, l'homme, là, ce n'est pas William Darcy. Il s'agit de son confident, de son meilleur ami, de son cousin. C'est la raison pour laquelle les films de William Darcy avant la mort de son double sont les meilleurs. Parce que Richard fait les cascades. Et qu'un œil très averti a du mal à les distinguer. J'ai fini par découvrir un détail précis qui me permet de savoir quelles sont les plans avec William, et lesquels sont des plans avec Richard, le père d'Anthony.

— J'ai l'impression que c'est les mêmes. »

Lizzie prend la main de sa sœur et l'entraine dans sa propre chambre. Là, elle saisit deux cadres photos de sa table de chevet. Sur le premier, elle se trouve elle-même en compagnie de son fils et d'un jeune homme, dans un bar miteux. Sur la seconde, elle est plus jeune, rayonnante, et elle est dans son appart étudiant, avec un homme similaire au premier. Ils lèvent tous deux un toast au photographe. Anthony n'est visible nulle part.

« Quels sont les points communs entre les deux photo, Jane ?

— Ton homme et toi ?

— Non. Juste moi. Celle-ci, déclare-t-elle en montrant celle avec Anthony, a moins de cinq mois. Vu qu'on s'est pris une cuite monumental pour l'anniversaire d'Anthony, et qu'il venait d'avoir quatre ans. L'autre est beaucoup plus ancienne... Elle a presque cinq ans. C'était le jour de la remise des diplômes. J'ai invité Papa, et c'est lui qui a fait la photo, Richard venait de me demander en mariage et d'emménager avec lui.

— Ta remise des diplômes… Ah, oui, je me souviens, maintenant, je ne pouvais vraiment pas venir, Maman…

— Je sais. Je ne t'en ai pas voulu, Richard a rendu cette soirée inoubliable… »

Jane s'intéresse de plus près aux deux photos.

« Alors c'est lui Richard, mais tu veux me faire croire que ce n'est pas lui sur la seconde photo ? »

Son ton était enjoué et Lizzie ressent un coup au cœur à détruire la bonne ambiance.

« Non, si on se bourrait la gueule, c'est dans la peine. Richard n'existait plus. Pourquoi je ne suis pas de bonne humeur toujours autour de l'anniversaire de mon fils ? Parce que c'est un anniversaire qui me désespère et me déprime. Et j'ai cru, la dernière fois, que la tendance aller changer… Quelle idiote j'ai été. »

La suite arrivera bientôt et vous en saurez plus. J'espère que ça vous a plu.