PROLOGUE

Oubliez tout de Révélation

Oubliez tout d'Hésitation

Ne vous souciez que de Tentation

Après qu'Edward ait quitté Bella

- Bella, ..., je dois partir, te quitter, tu ne m'apportes rien de bon. Je te jure que tu ne me reverras plus jamais. Je ne reviendrai pas. Je ne t'entraînerai plus dans ce genre d'épreuves. Vis ta vie, je ne m'en mêlerai plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé.

« Tu es ma vie maintenant. Je ne peux pas vivre sans toi. Je ne pourrais pas vivre dans un monde où tu n'existerais plus, Bella. Je suis bien là et je t'aime. Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. » - Voilà ce que Bella aurait voulu que Edward lui dise. Voilà ce qui lui aurait évité une dépression et une descente aux enfers. Voilà ce qui aurait empêché sa mort... LUI et ses mots doux ! LUI et ses paroles d'amour ! Mais hélas, il est parti et a laissé Bella toute seule, perdue dans un trou noir dans lequel elle ne trouve pas de lumière. Bella sombre de jour en jour depuis le départ de son bien-aimé. Elle n'est plus la même. Elle est morte de l'intérieur.

De graves évènements vont se produire, comment va-t-elle faire pour mettre fin à ses souffrances ? Comment va-t-elle s'en sortir ? Arrivera-t-elle à surmonter la douleur ? Rien n'est moins sûr...

CHAPITRE 1 : DESCENTE AUX ENFERS

PDV DE BELLA

1 an, ..., 1 an qu'il était parti, laissant derrière lui une pauvre fille sans défenses et à la dérive. 1 an qu'il était parti et la douleur était toujours aussi présente. 1 an qu'il était parti et depuis ce temps j'ai arrêté de vivre...

Il m'a abandonné. Il m'a laissé pour morte le jour où il a décidé de quitter Forks, cette ville que moi même je ne peux quitter, pour ne pas oublier, pour ne pas l'oublier lui, pour me rappeler de tous mes moments passés avec lui, même si ce sont eux qui me détruisent chaque jour un peu plus. Mais je ne veux pas m'en séparer. Je préfère de loin souffrir le martyr, comme je le fais depuis 1 an, plutôt que d'abandonner mes espoirs, mes rêves, mes souvenirs...

Il est essentiel à ma survie, alors je reste ici. Attendant son retour. Attendant un signe, n'importe lequel, qui me montrerait qu'il m'aime encore, qu'il pense à moi et qu'il est là, quelque part...

J'ai arrêté le lycée il y a 3 mois car je ne pouvais plus arriver là-bas sans penser à lui, je ne pouvais plus supporter les regards et les paroles des gens qui se trouvaient là-bas, je ne pouvais plus rien faire. Alors j'ai tout quitté ! Je vis toujours avec mon père mais je ne fais rien. Je passe toutes mes journées dans ma chambre à pleurer, à prier pour qu'il me revienne, à lui écrire des lettres, à penser à lui. Ma survie tourne autour de lui, comme l'a fait ma vie, à un moment.

Pour mon plus grand bonheur, j'ai retrouvé, dans ma chambre, les objets qu'il m'avait enlevé et que je croyais disparus, c'est-à-dire 2 billets d'avion pour aller voir ma mère Renée, un CD qu'il m'avait gravé avec, entre autres, ma berceuse et la chanson d'Esmée, ainsi que les 3 photos de lui ( la première dans ma cuisine, la deuxième dans le salon avec mon père Charly, et la troisième dans le salon avec moi ). Les larmes n'ont cessé de couler quand je me suis rendue compte qu'il les avait caché dans ma chambre, sous une latte du planché, que j'ai maladroitement cassé en tombant à genoux dessus, un jour où ma souffrance me submergeait...

Nous étions au milieu du mois d'octobre. C'était une journée comme les autres pour moi. Une journée de plus dans ma misérable survie, me disais-je chaque jour. Mais le destin a voulu, une fois de plus, venir bouleverser ma vie.

J'étais allongée sur mon lit, en position de chien battu, en train d'écouter ma berceuse, quand le téléphone de la cuisine sonna. Je le laissais sonner, ..., il résonna encore, je le relaissais sonner, ..., puis il recommença. Cette fois c'en était trop ! On ne peut donc pas me fiche la paix quand je suis toute seule ?! Je descendis les escaliers, furieuse d'avance contre mon interlocuteur.

- Allo ? Dis-je d'une voix glaciale.

- Bonjour, heu... vous êtes bien Isabella Swan, la fille du chef Swan ? Me demanda une voix inconnue.

- Oui, je peux vous aidez ? Demandais-je par politesse.

- En fait, je suis le Docteur Meyer, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncez...

- ...

- Allo ?! Vous êtes toujours là ?

- Oui, je vous écoute.

Ma voix commençait sérieusement à être déformée par la panique et les sanglots qui montaient petit-à-petit dans ma gorge.

- Je suis désolé, mais je dois vous informez que votre père a eu un grave accident de voiture cette après-midi. Il est actuellement à l'hôpital dans le coma. Je suis vraiment désolé...

- ...

- Melle Swan, vous m'entendez ?

Sa voix était inquiète, il devait se demander si j'arrivais à encaisser le coup. Je raccrochais illico au nez de mon interlocuteur, pris ma veste, les clés de ma chevrolet rouge de 1953 et démarra le plus vite possible en direction de l'endroit où se trouvait Charly, où se trouvait mon père...

Sur la route je sentais des larmes couler en abondance sur mes joues, réduisant ma vue, la brouillant. C'est dans cet état second que j'entrais dans l'hôpital et me dirigeais à l'accueil en demandant où se trouvait le Chef Swan. La secrétaire me lança un regard de compassion avant d'ajouter qu'il était au deuxième étage dans le service des traumatismes crâniens, chambre 257. Je m'y dirigeais précipitamment, et quand je fus arrivée, je fus surprise de voir Charly, mon père, allongé sur le lit, avec un visage moins dure qu'à son habitude, on aurait même pu penser qu'il dormait paisiblement tellement il paraissait serein. Je vins alors m'asseoir près de lui, dans la chaise libre à côté du lit, posa ma main sur la sienne et le contempla comme ça pendant des heures... Jusqu'au moment où... Son cœur vient de s'arrêter ?! Mais qu'est-ce-qui se passe ?! Un groupe de médecins arriva alors à toute vitesse suivit par des infirmières. Ils essayaient de faire repartir le cœur de mon père... Mon père... Celui qui est resté avec moi pendant toute cette année de douleur... Celui qui m'a soutenu... Celui qui m'a apporté un peu de joie dans ce monde... Celui grâce à qui je suis encore là ! Il était là, dans une chambre d'hôpital, recouvert de blessures, juste à côté de moi, et je n'ai toujours pas réussi à lui dire à quel point je l'aime ! A quel point il compte pour moi ! C'est le seul à avoir toujours approuvé mes choix car il croyait en moi ! Il croyait en moi...

Alors que j'étais plongée dans mes pensées, le Docteur Meyer s'avança vers moi.

- Isabella... Je suis vraiment désolé... On a fait tout ce qu'on a pu pour sauver votre père, mais les blessures étaient trop profondes et il n'a pas survécu... Je suis vraiment désolé...

Et là, c'était la fin. Je le sentais. Je me laissais glisser le long du mur, ramena mes genoux sur ma poitrine et me balançais d'avant en arrière. J'étais en train de me rendre compte de ce qu'il se passait. Je ne voulais pas comprendre. Je ne voulais pas voir ce qu'il venait de se passer.

- Isabella, vous allez bien ? Me demanda le médecin, inquiet.

Je ne pouvais plus parler, je ne voulais pas... La déchirure dans ma poitrine se fissurait en milles morceaux, je n'arrivais plus à faire la différence entre toutes mes douleurs tellement elles étaient intense.

- Melle Swan ? Je suis vraiment désolé pour votre père, c'était vraiment quelqu'un de bien et je suis sûr...

- NOOONNNNN !!!! Criais-je comme une désespérée, alors que les larmes coulaient à flots sur mes joues rouges. NOOONNNNN !!!! Mon père va TRÈS BIEN !!!! Alors TAISEZ-VOUS, je ne veux plus vous entendre !!!!

- Isabella, vous devez comprendre que...

- STOP ! Le coupais-je encore brutalement. Je ne veux pas savoir... Mon père va très bien... Charly va très bien... Il va bientôt arriver, il va venir me chercher et on va rentrer à la maison regarder un match de baseball ensemble. Il adore le baseball ! Et je vais lui préparer son dîner comme d'habitude, et ensuite j'irai... Ensuite j'irai... NON !!! Pas ça... NON PAS CHARLY, PAS LUI ! Criais-je encore, alors que je tremblais et que mes pleurs augmentaient. Pas lui, pas lui, pas lui, pas lui.. N'arrêtais-je pas de répéter, comme si je ne voulais pas voir la réalité en face. Pourquoi ? POURQUOI ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? J'ai tant besoin de lui...

- Je sais Isabella, je suis vraiment désolé, si je peux faire quoique ce soit pour toi, n'hésites pas à me le demander, je serais là ! Me dit-il en posant une main sur mon épaule pour me rassurer.

- Je... Je dois partir... Je dois partir... Maintenant... J'en peux plus ! Annonçais-je en quittant précipitamment l'hôpital, laissant derrière moi mon père et mes souvenirs.

J'arrivais sur le parking, montais dans ma voiture et me dirigeais dans la forêt, là où il m'avait abandonné. Là où tout avait commencé. Là où tout se finirait.

Quand je fus arrivée, je repensais à tous mes moments avec lui, une dernière fois, et la plaie s'ouvrait encore plus, laissant une nouvelle fois place à une souffrance sans pareil...

Je n'en pouvais plus. La douleur était trop forte. Je n'arrivais plus à la supporter. Il fallait que je fasse cesser les déchirures de ma poitrine, de mon cœur, de mon âme. Il fallait que j'arrête cette souffrance inépuisable, cette brûlure qui me consumait de l'intérieur. Il était parti. Pour de bon, j'en étais sûre. Je restais là, à attendre qu'il revienne, en vain. Je ne savais même pas depuis combien de temps j'étais accroupie par terre à supplier pour qu'il me revienne, pour qu'il arrête mon agonie, j'avais tant besoin de lui en cet instant...

D'un coup, la solution m'est apparue, comme une délivrance. Je rassemblais toutes les forces qu'il me restait et me levait. Je marchais, je marchais encore, je marchais toujours. J'avançais vers ma destiné, je venais de le comprendre. Edward ne reviendrait plus jamais. Sans lui, je n'existais plus et mon père avait quitté ce monde et il ne reviendrait pas lui non plus, alors, à quoi bon vivre ?!

Je m'arrêtais. J'étais arrivée à destination. Je mis, tant bien que de mal, un pied devant l'autre, doucement, pour savourer chaque moment, chaque seconde, que j'avais passé avec Edward, qui étaient gravés dans ma mémoire, à jamais. Je me rappelais aussi de Charly et des bons moments qu'on a passé ensemble, une dernière fois avant d'aller le rejoindre. Je m'arrêtais à l'instant où mon pied sentit le vide en dessous de lui. Je pris une grande inspiration, qui me secoua de douleur au niveau de la plaie béante de ma poitrine. Je fermais les yeux. Dans mon imagination, je vis le plus beau des cadeaux que l'on puisse me faire avant de mourir : admirer le visage de mon amoureux, de mon bien-aimé, de mon âme sœur. Je souriais. J'étais prête...

- Au revoir, je t'aime.

Telles furent mes dernières paroles. Et là, je sautais...

PDV D'ARO

Ce jour là, j'étais dans mon avion pour Seattle, je venais rendre une petite visite de courtoisie à mon vieil ami nommé Carlisle. Une fois que je fus arrivé à Forks, accompagné de Jane, Alec, Démétri et quelques gardes, nous nous dirigeâmes vers la maison des Cullen. Le chef de ce clan m'avait, il y a plus d'un an de cela, indiqué par téléphone l'endroit exacte où il logeait, avec sa famille. Je sortis donc l'adresse de ma poche, que j'avais réécrite sur un vieux bout de papier. Arrivés là-bas, nous fûmes étonnés de ne trouver personne dans la villa. Les meubles étaient recouverts de draps blancs, et aucune présence n'était détectée. C'est donc à grands regrets que nous retournions d'où nous venions, sans une explication. Sur le chemin du retour nous décidâmes de manger, car comme la ville n'était plus sous la surveillance de Carlisle, je ne voyais pas pourquoi nous allions nous priver ! Comme il faisait encore jour, nous décidions d'aller chasser dans la forêt car il y a sûrement des randonneurs, et au moins, on sera à l'abris des regards. Une fois sur place, nous avancions, sans pour autant trouver de nourriture, jusqu'à ce qu'un parfum exquis nous arriva aux narines. Nous courrions alors, moi, Jane, Alec et Démétri vers cette odeur alléchante. Quand nous arrivâmes, nous nous arrêtâmes net devant le spectacle qui s'offrait à nos yeux : une belle jeune fille se penchait dangereusement au dessus du vide, à la pointe d'une falaise. Elle semblait sourire, nous l'entendîmes alors prononcer ces quelques mots « Au revoir, je t'aime. », avec un tel amour et une telle passion, que nous n'osions même pas nous jeter sur elle pour pouvoir nous abreuver. Et d'un coup, alors que la vie était devant elle, elle sauta dans le vide, toujours avec son sourire aux lèvres.

- Aro ? M'interrogea Jane, une pointe de panique dans la voix.

- On ne peut pas la laisser... Rajouta Démétri, triste et fasciné par cette créature.

C'est alors qu'une impulsion me poussa à aller la sauver et la prendre avec moi pour l'aider, elle qui semblait si triste, si souffrante, et pourtant avec un sourire visible. Quel était donc ce mystère ? Pourquoi a-t-elle fait ça ? Quel est son secret ?

- Je m'en occupe ! Soufflais-je, en sautant à mon tour de la falaise.


Alors, verdict ???

Que pensez-vous de ce premier chapitre ?

Reviews please XD

A la semaine prochaine...