Come to me
Auteur : Shalimar
Source : Captain Tsubasa
Genre : Yaoi, prise de tête,
Disclamers : Les personnages de Captain Tsubasa appartiennent à Yôichi Takahashi.
Note : C'est la première fois que j'écris sur cette série… Donc mes excuses auprès des inconditionnel(le)s… Surtout que je n'ai vu que la série animée… Donc, merci à Makena, pour m'avoir donnée les dialogues dont j'avais besoin Le début du fic est assez pris par des flash-back mais il n'y en aura pas beaucoup…
Note 2 : Le titre correspond à une chanson de Vangelis ! J'espère que le couple vous plaira, moi je le trouve plutôt mignon
J'espère que ce petit fic !
Bonne lecture.
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Il venait de finir de vider le dernier carton. Il s'affala, soupirant de fatigue, alors sur le canapé, poussant les restes de papier d'emballage. Il était arrivé hier, dans l'après-midi, et le camion de déménagement ce matin, très tôt. Aussi toute la journée avait été dédiée au déballage. Il regarda son appartement : il était un peu plus grand que celui qu'il avait à Hambourg, mieux éclairé et agencé. La vue était sympa : en se mettant sur le petit balcon, on pouvait apercevoir l'Isar, la rivière longeant la ville. Et il n'était qu'à trente minutes à pied du stade du Bayern.
Genzô Wakabayashi venait d'arriver à Munich, il allait intégrer une nouvelle équipe, l'équipe de Karl-Heinz Schneider. Il avait quitté son club de Hambourg après avoir perdu face à Karl-Heinz Schneider. Ce dernier lui avait lancé un défi alors que le championnat de la Bundesliga reprenait : si Genzô perdait face à lui, le gardien devrait intégrer l'équipe du Bayern. Et il avait perdu… Quand il avait annoncé son départ, son entraîneur, ses équipiers, personne n'avait compris, tout le monde avait été déçu… Mais lui, Genzô Wakabayashi, était un homme de parole.
Le jeune homme s'allongea de tout son long sur le canapé… L'esprit en pleine réflexion… Il se demanda alors quelles avaient été les réelles motivations de Schneider ? Pourquoi lui lancer ce défi ? Certes, l'Allemand n'avait pas eu tout à fait tord quand à la force que l'équipe aurait s'il venait à se joindre à eux, mais quelque chose dans l'attitude, dans la voix du blond avait intrigué le Japonais. Genzô avait dit à Karl qu'il avait des sentiments bien plus qu'amicaux pour lui… Le Japonais s'en rappelait très bien… C'était vers la fin de la saison dernière, lorsque Genzô n'avait pas pu jouer…
Genzô était venu voir le match opposant Munich à Stuttgart, il voulait voir Karl-Heinz Schneider jouer… Il aimait le voir jouer, le voir courir, le voir shooter… Il le trouvait imposant et majestueux sur le terrain. Un joueur inégalable en Allemagne et sans doute, dans toute l'Europe… C'était un vrai plaisir de l'avoir pour adversaire…
Le match n'était prévu que pour le lendemain, aussi le Japonais avait-il décidé de se promener dans la capitale bavaroise. Il flirta donc dans le quartier où se trouvait l'université Ludwig Maximilian. Le bâtiment était ancien, très ancien mais très agréable à la vue. Genzô pensa qu'étudier ici devait être un réel plaisir !
Longeant une des grandes avenues commerciales de la ville, il regardait partout autour de lui. Munich était vraiment différente de Hambourg. Cette dernière était une ville portuaire, avec de grands chantiers de construction et de réparation navales et de commerce. Il y avait également un cœur culturel assez conséquent. Mais malgré tout, Genzô trouva Munich beaucoup plus… intéressante que sa ville d'adoption.
Marchant tranquillement, il ne vit pas une personne sortir d'un magasin à sa gauche et la percuta. La personne grommela un vague mécontentement mais se tut en se tournant vers son vis à vis. Genzô s'était baissé pour ramasser sa casquette et fut plutôt surpris, en se relevant, de trouver…
"Schneider ? fit-il sans montrer son étonnement."
"Wakabayashi ? Qu'est-ce que tu fais à Munich ? demanda Schneider plutôt intrigué."
"Du repérage ! répondit le Japonais en souriant."
Schneider le regarda en essayant de cacher sa surprise… Mais en même temps, c'était logique que le gardien de Hambourg vienne espionner l'adversaire surtout quand ledit gardien ne jouait pas, ce qui affaiblissait grandement l'équipe. Rapidement, le blond regarda sa montre : 17 heures, il avait encore un peu de temps libre devant lui, Claudia ne serait pas à la maison avant 19 heures.
"Je t'invite ? proposa Schneider d'un air bon enfant."
"Pourquoi pas ! répondit Genzô avec un franc sourire."
En moins d'un quart d'heure, ils se retrouvèrent assis à une table, dans un des café bar de la ville. L'endroit était plutôt agréable, sous des airs de jazz de la Nouvelle Orléans, l'air ambiant était tiède, ce qui contrastait avec la légère fraîcheur du dehors. Le serveur arriva et ils lui commandèrent un café (il n'est que 17h … --°). Les deux jeunes hommes restèrent quelques minutes sans parler… après tout, ils ne s'étaient pas retrouvés comme ça depuis un long moment, depuis que Karl-Heinz avait quitté Hambourg quatre ans plus tôt.
"Comment va Kartz ? finit-il par demander au gardien."
"Toujours égal à lui même ! sourit Genzô en attrapant une serviette pour la plier en deux. Il n'est pas rancunier mais il t'en veut toujours un peu d'avoir quitté l'équipe."
"Hum… T'as l'air en forme !"
"Oui ! répondit Genzô en levant les yeux vers lui. Mes poings guérissent plutôt bien !"
"C'est bien, répliqua Karl-Heinz en se décalant alors que le serveur leur donnait leur café. Tu rejoues quand ?"
"Je ne sais pas, le médecin n'est pas décidé à me laisser partir ! rit Genzô en attrapant sa tasse. On dirait que tu as ce que tu voulais à Munich ! lança-t-il avec une légère pointe de sarcasme."
"Hum ! Ici, je joue à haut niveau ! commença Karl-Heinz en regardant Genzô droit dans les yeux. Et je peux me mesurer à toi sans problème !"
"Toujours cette même rengaine ! sourit Genzô avec malice."
"Tu es le seul à avoir arrêté un de mes tirs ! répliqua l'Allemand avec un peu de colère."
"Une seule et unique fois, je te précise ! rit tout bonnement Genzô en jetant la tête un peu en arrière."
Le blond le regarda, les yeux légèrement noirs mais il finit par rire avec son comparse. Ils continuèrent à discuter de tout et de rien pendant encore une bonne heure quand l'attaquant s'aperçut de l'heure.
"Je dois rentrer, fit-il en se levant et en prenant un paquet. J'ai promis à Claudia d'être là avant elle.
"Claudia ? fit Genzô un peu malicieux. Une nouvelle petite amie ?"
"Ça fait deux ans qu'on est ensemble ! se défendit Schneider alors qu'il allait payer."
"Hum ! tu deviens stable, on dirait ! se moqua gentiment le Japonais."
"Moque-toi ! répondit le jeune homme alors qu'ils sortaient du café."
"Mais pas du tout ! sourit le gardien en se mettant en marche."
Le blond le regarda, légèrement surpris, mais il finit par hausser les épaules. Ils marchèrent encore quelques temps, dans les rues qui s'étaient vidées rapidement. Ils arrivèrent sur un pont. Il faisait un peu plus froid en cette fin de journée. Ils s'arrêtèrent pour regarder le train passer sous le pont.
"On dirait que tu es heureux ici ! lança finalement Genzô en s'accoudant."
"Plutôt oui ! répondit son ami. Tu devrais te trouver une copine sur Munich, tu serais moins têtu et tu jouerais ici ! lui jeta-t-il avec amusement."
"Hum…"
"Hey ! Depuis que je te connais, continua-t-il en lui tapant sur l'épaule. Je ne t'ai jamais vu avec une fille… Ou alors, tu as déjà quelqu'un au Japon ! Mais tu ne nous en as jamais parlés ! termina-t-il."
Alors qu'il commençait à rire de bon cœur, il s'arrêta à la vue très sérieuse de Genzô. Avait-il dit une bêtise ? Le Japonais avait le regard fixé sur un point invisible, le visage fermé.
"Ca ne va pas ? finit par demander Karl-Heinz."
"Qu'est-ce qui est pire : aimer quelqu'un sans pouvoir le lui dire par peur d'être rejeté ou le dire en risquant de tout perdre ?"
"Ça dépend ! répondit l'Allemand."
"De quoi ? demanda Genzô en se tournant vers lui, pour le fixer."
"Je ne sais pas…, fit-il en haussant les épaules."
"Et si c'était parce que c'est un homme ? lâcha soudainement le Japonais."
Le blond allait dire quelque chose mais il s'arrêta, la bouche ouverte. Il se demanda s'il avait bien compris ce que son ami lui avait dit, deux secondes à peine. Il referma la bouche, se mettant à réfléchir.
"Ca te choque ? lui demanda alors Genzô en continuant de le regarder."
"De ?"
"Fais pas l'idiot, Schneider ! fit le gardien avec un micro sourire. Ça te gêne tant que ça de savoir que je préfère les hommes ?"
"C'est que… euh… c'est la première fois qu'on parle de ce sujet et…"
"Je t'ai choqué ! fit Genzô catégorique."
"NON ! Enfin, c'est…"
"Dégoûtant ? Rebutant ? Ecoeurant ?"
"Etonnant ! le coupa l'Allemand en détournant le regard. Je ne pensais pas que…"
"Je suis gay ? Eh bien si ! sourit tranquillement le gardien. Kartz le sait, il s'en fiche complètement ! Et toi ?"
Le blond ne savait pas trop quoi répondre… Il était l'ami du Japonais depuis bientôt 8 ans et, même s'il n'était plus à Hambourg, il le considérait encore comme tel… Et cette révélation… Il comprit alors certaines choses… Des petits trucs mais qui étaient compréhensibles maintenant, après cet aveu. Oui, c'était un aveu…
"Alors ? fit encore Genzô."
"Je ne m'attendais pas à ce que tu me dises un truc comme ça, c'est tout ! répondit le blond assez gêné."
"J'aime bien te voir gêné ! rit doucement Genzô. Tu as les joues qui deviennent toutes roses, tes yeux brillent un peu plus et ça te donne un air vraiment adorable ! termina-t-il en lui caressant doucement la joue du bout des doigts et il sentit le blond frissonner."
"Je dois y aller, fit Karl-Heinz un peu plus rouge, le cœur battant. Claudia doit m'attendre. J'ai été ravi de te revoir !"
Il se détourna alors mais une main lui attrapa le poignet. Son cœur battait encore plus…
"Alors qu'est-ce qui est pire ? redemanda le Japonais. Aimer quelqu'un sans pouvoir le lui dire par peur d'être rejeté ou le dire en risquant de tout perdre ?"
"Je ne sais pas… ! répondit à nouveau l'Allemand."
"J'espère que tu pourras y répondre ! finit par avouer Genzô en le lâchant. Fais attention en rentrant !"
Le blond hocha la tête rapidement et se remit à marcher pour disparaître dans la nuit. Genzô resta encore un long moment sur le pont. Il s'accouda à la rambarde et regarda la voie ferrée… Il se demanda si c'était une bonne idée d'avoir tout avoué à Karl-Heinz… ? Enfin, il verrait bien. Il ne s'attendait pas à ce que le blond lui tombe dans les bras suite à cette déclaration mais il espérait le garder comme ami, au moins…
Le Japonais soupira en repensant à ce qu'il avait fait… Karl-Heinz n'avait plus donné signe de vie par la suite. Il ne l'avait qu'entre aperçu lors de match officiels. Et il y avait eu cette discussion un peu avant la reprise de la Bundesliga… A nouveau, il se remémora cette entrevue… Karl-Heinz avait fait Munich-Hambourg rien que pour lui parler… Tout ce chemin pour une discussion de quelques minutes. Il se remémora l'attitude de Schneider… Une attitude qui pouvait se lire comme autre chose que ce que l'Allemand avait voulu faire passer… quelque chose qui avait touché le Japonais…
Le médecin lui avait donné l'autorisation de jouer pour cette nouvelle saison, Genzô en était tout excité ! Il allait de nouveau pouvoir défendre les cages de Hambourg. Aussi devait-il rapidement retrouver sa force et forme physique ! Il courait le long de la route, dans une des rues calmes de Hambourg lorsqu'il aperçut une voiture, une Porsche noire, arrêtée sur le bas côté. Il y avait quelqu'un debout, appuyé contre la voiture et Genzô le reconnut parfaitement…
"Je suis venu te parler directement ! fit la personne en se mettant devant lui alors qu'il s'arrêtait. Je sais que tu as déjà reçu l'offre du club. Viens à Munich, Wakabayashi !"
La personne se tut quelques minutes avant de reprendre…
"Ensemble, nous pouvons viser la finale de la Ligue des champions !"
"Je ne veux pas quitter Hambourg, Schneider ! répondit Genzô en fixant son ami."
"Wakayashi…, l'entendit-il murmurer."
Une brise légère souffla, le silence était de mise entre les deux hommes. Karl-Heinz Schneider se tenait devant lui, ses lunettes dans la mains, le regard dur mais brillant. C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis que Genzô lui avait avoué ses préférences sexuelles… Pourquoi Schneider paraissait-il aussi… désireux de le voir à Munich ? Certes, il était le meilleur gardien d'Allemagne et, à Munich, il ferait parti d'une équipe invincible ! Mais il y avait quelque chose d'autre derrière l'attitude de Karl-Heinz…
"Il était normal pour toi d'aller à Munich, vu que ton père est devenu l'entraîneur de l'équipe ! finit par dire Genzô en cassant ce lourd silence…De plus, votre combinaison père-fils a amené votre équipe à gagner la ligue ! Cependant, moi, je ne pouvais pas jouer en raison de mes blessures aux poignets et mon équipe a terminé en bas de classement à la 7ème place ! fit-il avec une certaine rancœur. C'est pourquoi cette saison, je dois m'acquitter de ma dette envers mon équipe ! dit-il de manière catégorique. Plus qu'une simple équipe, Hambourg est la famille dans laquelle j'ai mûri ! C'est ici que je suis parvenu à mon niveau professionnel actuel alors que je suis venu du Japon, un pays pauvre au niveau du foot !"
"C'est donc une question de gratitude ? fit Schneider plutôt contrarié et agressif."
"Genzô le regard assez étonné par cette réaction…"
"Laisse-moi te dire qu'avec une telle mentalité, tu n'iras pas bien loin dans le monde du foot, Wakabayashi ! lança le blond avec un peu de colère."
"Quoi ! s'étonna le gardien, contrarié."
"Deux joueurs te connaissent bien ! fit Karl-Heinz en serrant les poings. Ils connaissent bien ton niveau en tps que gardien, Stefan Levin, dit « Kern » de l'équipe suédoise, et Shou Shunkou, qui vient de Chine ! continua-t-il visiblement pas très content. Ils viennent tous les deux à Munich cette saison !"
Genzô parut étonné, surpris que son adversaire au foot lui avoue une telle chose.
"Mais en plus de ces 2 joueurs, l'équipe va aussi s'enrichir d'une armée entière de joueurs de renommée internationale ! fit l'Allemand en haussant la voix. Cette année encore, Munich vaincra ton équipe, et gagnera la Ligue ! dit-il d'un air supérieur. Et pour confirmer la toute puissance de l'équipe de Munich, personne ne peut mieux garder nos but que TOI, WAKABAYASHI ! cria-t-il presque. S'il te plait, Wakabayashi, rejoins-moi, rejoins l'équipe de Munich ! continua-t-il dans un presque murmure qui étonna Genzô. Crée avec moi l'équipe la plu forte d'Europe et pourquoi pas du monde ! termina avec force le jeune homme."
"Schneider…, murmura Genzô. Tandis que je t'écoutais parlé, j'ai renforcé ma position ! fit-il d'un air amusé, suffisant. Cette saison…, annonça-t-il alors que Karl-Heinz paraissait déçu, dépité. Bien que Levin tire comme un dieu et que tu aie encore amélioré ton « fire shoot » ! continua le Japonais d'un air encore plus amusé, plein de défi. Aucun ballon ne pénètrera dans les cages de Hambourg puisque c'est moi même qui vais les garder ! termina-t-il sur une note de pure défiance."
"C'est ta réponse, Wakabayashi ? s'écria Karl-Heinz d'abord hésitant puis en colère."
"Ouais !"
"Vraiment têtu comme d'habitude ! marmonna le blond en ouvrant la portière sans regarder le gardien. Dans ce cas, fit-il en mettant ses lunettes et le contact de le voiture. Le seul moyen que j'ai de te faire changé d'avis… le combat ! lui dit-il en levant des yeux brillants vers lui. … Un combat contre toi… et pour la victoire !"
"C'est ça… ! lui confirma le gardien, leurs regards se défiant."
Le jeune homme fit vrombir sa voiture et passa la première. Il jeta un dernier regard à Genzô. Ce dernier parut y voir une certaine tristesse, une certaine déception…
"Schneider, cette année, tu n'y échapperas pas… Nous défierons Munich, gagnerons la ligue et participerons à la ligue des champions ! fit Genzô alors que l'Allemand était déjà loin."
Ce regard, cette discussion… Genzô se demanda s'il n'y avait pas autre chose… Et l'acharnement du capitaine de l'équipe de Munich pendant le match… Schneider tenait vraiment à ce qu'il vienne à Munich ! Sans doute le Japonais se faisait-il des idées ! Il savait que Schneider n'aimait pas les hommes alors pourquoi voir une possible attirance là où il n'y en avait pas ? Finalement, il soupira encore une fois… Trop réfléchir n'était pas très bon surtout lorsqu'on doit intégrer ladite équipe le lendemain et que dans cette équipe, il y avait l'objet de ses désirs…
Le 1erAvril 2005
C'est très... flash-back mais c'est fait exprès pour annoncer la suite !
Ne me demandez pas la suite, elle n'est pas encore écrite u.u
