The One
Croyez-vous au Grand Amour ?
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~ Tome 1 ~
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Collection SWANQUEEN
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Creative common 2014
Cette histoire a été rédigée en mars 2014
Nous dédions ce livre à tous les shippers du couple SwanQueen, Emma/Regina.
Merci pour votre soutien à nos textes.
Emma vient de revenir à Storybrooke après avoir passé 8 mois avec le dénommé Walsh. A son arrivée, ses parents ont tout oublié de cette année passée dans la Forêt Enchantée. Blanche-Neige est sur le point d'accoucher et tous les habitants de la ville ignorent pourquoi ils ont perdu un an de leur mémoire.
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Partie 1
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Chapitre 1
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La situation n'était pas aussi terrible que tous voulaient le penser selon Blanche-Neige. Elle relativisait. Faisait l'état des lieux des événements. Elle était en bonne santé, David et elle attendaient leur deuxième enfant et Emma était de retour. Pour eux, pour le reste de la ville, il ne s'était passé qu'une seule journée depuis le sort lancé par Regina. Et rien de ce que la Méchante Reine avait dit ne s'était produit. Ils n'étaient pas retournés dans la Forêt Enchantée, loin de sa fille, loin d'Henry, ou du moins, n'en avaient pas le souvenir. Même si la grande question était donc "Où avaient-ils été envoyés" pendant ce laps de temps, il fallait admettre que la situation tournait à leur avantage puisqu'Emma était revenue auprès d'eux. Seul "hic" s'il devait y en avoir un, Henry ne savait plus qui ils étaient. Alors Blanche devait prétendre ne pas être sa grand-mère en attendant de trouver une solution.
Elle approcha de la table où Emma était assise et posa devant elle sa tasse de café avant de s'installer à son tour. Ce matin aurait pu ressembler aux autres. Henry prenait sa douche et David était sorti lui acheter les délicieux beignets aux abricots qu'elle adorait.
— Tu sais, Regina trouvera un moyen de lui rendre ses souvenirs. Après tout, c'est elle qui vous a jeté ce sort, elle saura le défaire.
Emma en doutait malgré la logique des paroles de sa mère. La veille, Regina avait tenté de reproduire la potion que Crochet lui avait donnée pour lui rendre ses souvenirs. Après plusieurs essais infructueux, Regina avait renoncé après avoir utilisé les dernières gouttes. En discutant avec elle, elle avait mesuré l'importance et l'impact de cette situation pour elle. Henry ne se rappelait plus de son enfance passée en sa compagnie, ne la considérait plus comme sa mère. Regina en souffrait et Emma l'avait lu dans ses yeux lorsqu'elle l'avait présentée à son fils la veille. Pour rien au monde, elle ne voudrait vivre pareille expérience.
— J'en sais rien, répondit-elle dans ses pensées.
Elle but une gorgée de café, songeant à sa discussion avec David, Crochet, Regina et Blanche. La sorcière de l'Ouest opérait dans l'ombre, contre eux et personne ne savait dire qui elle était parmi les habitants de Storybrooke. Regina semblait désemparée, réellement affectée par le manque de souvenirs d'Henry. Tout avait changé depuis son départ de Storybrooke un an plus tôt. Les camps n'étaient plus aussi clairement définis que par le passé. Certains accusaient encore la Méchante Reine, d'autres se méfiaient d'elle, Emma tentait maintenant de lui venir en aide tandis qu'un nouvel ennemi se chargeait de leur pourrir la vie.
David revint avec les beignets qu'il posa sur la table avant d'embrasser sa femme sur le front.
— Alors ? demanda-t-il. Quel est le plan pour aujourd'hui ?
— Reprendre le cours de nos vies, répondit Blanche en ouvrant la boîte de beignets. Nous n'avons pas vraiment le choix de toute façon.
Henry descendit les escaliers, lavé et habillé. Il s'installa près de sa mère et jeta un regard gourmand sur les pâtisseries.
— Des beignets ? Ils sont à quoi ?
— Il y en aux abricots et au chocolat, répondit Blanche, tu peux en prendre si tu en veux.
— Cool, fit Henry, le sourire aux lèvres.
On frappa à cet instant et Blanche-Neige fronça les sourcils sur cette visite si matinale.
— Tu attends quelqu'un ? demanda-t-elle à David qui se levait.
— J'allais te poser la même question, renvoya-t-il.
Il marcha vers la porte et à sa grande surprise, Regina se tenait sur le palier, un paquet en main, toujours élégante sur ses talons hauts et vêtue d'un de ses tailleurs hors de prix.
— Regina ? dit-il surpris. Que se passe-t-il ?
Regina ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil dans l'appartement des Charmants et répondit :
— J'ai préparé un gâteau au chocolat et à la cannelle... Pour Henry, se sentit-elle dans l'obligation de préciser.
David lança un coup d'œil en arrière vers sa fille et sa femme. Personne ne pouvait nier l'amour que Regina nourrissait envers Henry. Il ouvrit plus grand.
— Entrez.
Emma se leva aussitôt tandis qu'Henry terminait son beignet.
— Salut, fit-elle à Regina qui entrait, le paquet à la main.
Elle baissa les yeux sur son fils qui venait de poser les siens sur Regina.
— Bonjour, fit-il poliment.
Regina le regarda, toujours aussi troublée que la veille. Elle n'avait eu de cesse de se rappeler l'instant où son fils lui avait tendu la main comme l'aurait fait un inconnu. La Reine en avait cauchemardé une partie de la nuit puisqu'à ses angoisses s'était ajoutée cette dure réalité.
— Bonjour Henry, fit-elle d'un sourire qu'elle ne put empêcher tendre.
Elle sortit de son sac un livre épais et familier puis approcha de son fils avant de le poser sur la table.
— Henry, j'ai retrouvé ce vieux livre dans ma bibliothèque et j'ai pensé que peut-être tu aimerais le lire.
Henry lança un coup d'œil sur le titre de l'œuvre que cette femme lui présentait. Il sourit et commenta :
— Vous savez, j'ai bientôt douze ans, je suis un peu grand pour lire les contes de fées.
Regina en resta confuse. Elle avait pensé que l'ancien livre préféré d'Henry lui permettrait peut-être de recouvrer certains souvenirs en attendant qu'elle trouve une solution définitive à son amnésie dramatique.
David et Blanche restèrent silencieux, compatissants tandis qu'Emma se retrouvait une fois de plus attristée. Henry n'était pas responsable de l'amertume qu'elle voyait sur les traits de Regina. Mais elle savait combien ses paroles, sa distance la blessaient. Alors elle se sentait le devoir de soutenir la Reine, de l'aider dans cette épreuve. Parce qu'elle avait insisté auprès d'elle pour qu'elle le rencontre malgré toutes ses réticences.
— Tu devrais quand même le prendre pour le feuilleter, reprit Emma à son fils.
Henry lui lança un regard, songeur avant de le poser sur Regina Mills que sa mère lui avait présentée la veille. De toute évidence, la vieille amie de sa mère se montrait généreuse et attentionnée avec lui.
— Vous avez fait un gâteau pour moi ? lui demanda-t-il.
Regina reprit un sourire plus enjoué et enthousiaste sur cette question.
— Oui, en effet, dit-elle. J'ai cru comprendre que tu aimais la cannelle.
Elle posa la boîte sur la table et l'ouvrit afin de présenter à son fils le met sucré qu'elle avait préparé tôt ce matin. Elle se redressa et regarda Emma :
— J'ai pensé que nous pourrions aller nous promener, pourquoi pas à la plage ? Je sais qu'il fait frais mais ils ont annoncé du soleil... Et après nous pourrions manger ensemble chez Granny.
Emma jeta un œil sur son fils, hésitante et ramena ses mains dans les poches arrière de son jeans. Henry se chargeait de déguster le gâteau appétissant de la Reine et Emma savait qu'il venait d'entendre ses suggestions.
— Ouais, ce serait une bonne idée, répondit-elle en posant une main sur l'épaule de son fils. Qu'est-ce que t'en penses, Henry ?
— Ouais, pourquoi pas... On n'a rien à faire de toute façon.
Une main sur son ventre arrondi, Blanche voulut détendre un peu l'atmosphère et commenta :
— Ce gâteau a l'air aussi délicieux que ces beignets...
— Il est super bon, confirma Henry après avoir avalé sa bouchée.
Il reporta les yeux sur Regina et ajouta :
— Merci.
Les prunelles brunes de Regina brillaient malgré elle, autant que son sourire tendre qui n'échappait guère à Blanche et David. Malgré l'étrange situation dans laquelle tous se retrouvaient, Blanche prit les devants et proposa à Regina :
— Je vous sers un café ? Un morceau de gâteau ?
— Oui, merci.
— Asseyez-vous, je vous amène ça tout de suite.
Regina prit place tandis que Mary-Margaret posait des assiettes supplémentaires sur la table. Comme sa fille et son mari, elle constatait le regard très insistant de Regina sur Henry. Un silence dérangeant s'installait, exprimait toute la complexité de leur situation respective. Il n'était pas question de parler de magie, de "plan", pour rechercher la sorcière d'Oz afin de ramener à chacun les souvenirs de cette année écoulée.
— Hier, maman a dit que vous étiez Maire de la ville, c'est ça ? fit finalement Henry en sentant d'étranges tensions régner dans la salle à manger.
— En effet, fit Regina.
— Alors vous allez aider maman dans son enquête ?
Regina lança un coup d'œil à la Sauveuse puis répondit:
— Si elle a besoin de mes services, il va de soit que je l'aiderai.
— Cool, fit-il...
Il mangea un peu de gâteau et regarda cette fois sa mère :
— Vous vous connaissez depuis longtemps alors?
Emma devait détendre l'atmosphère qu'elle sentait un peu trop lourde à son goût.
— Depuis quelques années, répondit-elle de façon évasive.
Parce qu'elle devrait garder une certaine cohérence dans ses mensonges si elle ne voulait pas que son fils soupçonne quelque chose. Henry était bien trop malin pour ne pas faire attention à chaque réponse qu'elle donnerait.
— Quand je suis venue ici... Regina était déjà Maire de la ville.
Henry observa sa mère, puis Regina assise devant lui. Celle-ci le regardait avec beaucoup d'attention pour une simple inconnue et des questions légitimes lui venaient automatiquement dans la tête.
— Vous avez des enfants ? demanda-t-il.
Cette question troubla davantage Regina qui dut pourtant répondre.
— Non, malheureusement.
Blanche préféra intervenir, comprenant qu'Henry se montrait trop curieux.
— En tout cas votre gâteau est excellent.
— Merci, répondit Regina.
David regarda sa femme.
— Je vais au commissariat, expliqua-t-il avant de regarder Emma. On se voit plus tard pour l'enquête.
— Ouais, je passerai te voir.
David lui sourit puis embrassa sa femme, profitant de ce rapprochement pour poser sa paume sur son ventre arrondi. Il prit finalement ses clefs de voiture et quitta l'appartement. Jambes croisées, Regina but quelques gorgées de café, incapable de ne pas s'intéresser à son fils. Un an était passé pour lui, un an de sa vie où elle avait dû être absente par la force des choses. Elle se devait de savoir ce qui s'était passé, de savoir comment il avait évolué.
— Je ne connais pas New York, tenta-t-elle pour reprendre la conversion. Tu t'y plais là bas Henry?
Ce dernier termina sa part de gâteau et s'essuya les lèvres.
— C'est pas mal. On habite dans un chouette appartement avec maman.
— Bien, répondit Regina de ce même sourire tendre. Et vous vivez tous les deux alors ?
— Maman a eu une demande en mariage avant qu'on parte mais...
Un bras étendu sur le dossier de la chaise d'Henry, Emma se permit d'intervenir avant qu'il ne dévoile plus de détails de sa vie privée.
— Je doute que Regina soit intéressée par ce genre d'informations...
Son sourire fut un peu nerveux avant qu'elle ne pose les yeux sur Regina.
— C'est une trop longue histoire, ajouta-t-elle à l'attention de la Reine.
De toute façon, Crochet s'était déjà chargé de raconter cette partie-là de son existence à tout le monde. Henry continuait d'observer sa mère et Regina.
— Vous devriez venir à New-York un jour, reprit-il. Y a plein de choses à voir.
Regina avait plissé les yeux, intriguée. La Sauveuse se trompait de croire que ça ne l'intéressait pas, au contraire. Si un homme avait fait partie de sa vie et par conséquent de celle de son fils, elle devait en connaître les détails.
— Pourquoi pas à l'occasion, répondit-elle à Henry avant de reporter son regard plus insistant sur Emma. Cela dit, Miss Swan, une demande en mariage, ce n'est pas vraiment anodin.
— Elle a dit non de toute façon, fit Henry en constatant les réactions plus vives de l'amie de sa mère. Et vous, vous n'avez pas de mari ?
— Non, je n'en vois pas l'utilité.
Emma se rassurait de voir qu'Henry s'intéressait à Regina. Ses questions, même curieuses, démontraient à la Reine une attention particulière et évidente. Mais la dernière réponse de Regina éveilla des questions qu'elle avait oubliées autant que ses souvenirs de Storybrooke. A présent, certaines choses, certaines pensées revenaient comme si cette année à vivre en dehors de la peau de la Sauveuse n'avait pas existé. Elle but une gorgée de café.
— Tu sais... Un mari, c'est pas seulement utile, commenta-t-elle à la fois intriguée et amusée.
— Vous vivez toute seule alors ? enchaîna Henry.
Regina avait noté la réponse d'Emma qui, de toute façon, ne lui ferait pas changer d'avis, puis elle répondit à son fils :
— Oui je vis seule dans une très grande et très belle maison. Tu pourras y venir si tu veux...
Elle songea d'ailleurs à une évidence dont elle se félicita et regarda Blanche.
— Sans vouloir vous offenser Mary Margaret, peut-être Emma et Henry seraient mieux chez moi.
Puis elle reporta son regard sur la Sauveuse et argumenta :
— Il y a assez de chambres pour nous trois.
Emma venait de froncer les sourcils sur cette proposition inattendue. Aider et soutenir Regina était une chose qu'elle voulait faire, mais habiter chez elle en était une autre bien différente.
— Ca ira, fit-elle...
Henry, intrigué par l'explication trop brève de Regina, reprit à l'attention de sa mère :
— Pourquoi ? Si elle a plus de chambres ? Au moins, tu pourrais dormir dans un lit et pas dans un canapé...
Emma fixa son fils, plongée dans de soudaines réflexions. Comment lui expliquer qu'ils ne pouvaient pas habiter chez Regina parce qu'elles n'étaient pas censées être amies. Comment argumenter sur le fait de rester avec Blanche et David, ses grands-parents, sans le lui avouer ? Henry avait toutes les raisons de ne pas comprendre. Voyant les difficultés d'Emma, Regina enchaîna :
— Henry a raison et je serai très heureuse de vous recevoir tous les deux chez moi.
Blanche les avait regardées à tour de rôle sans oser intervenir même si l'idée que Regina lui prenne sa fille pour profiter de son fils, ne la réjouissait pas du tout.
— Emma a peut-être besoin de temps pour réfléchir à votre proposition, fit-elle à Regina.
Henry fronça les sourcils en voyant les regards étranges s'échanger entre sa mère, Mary-Margaret et madame le Maire de Storybrooke. Quelques questions commençaient à naître dans son esprit logique et curieux. D'une part, pourquoi sa mère ne lui avait-elle jamais parlé de cette ville et de Regina Mills si elles se connaissaient depuis plusieurs années ? Pourquoi cette femme qu'il ne connaissait pas était-elle si gentille et prévenante avec lui ? Que signifiaient ces regards entre elles ? Henry n'aimait pas qu'Emma lui mente et sentait que sa mère lui cachait quelque chose d'important qu'il était prêt à découvrir. Emma le regarda :
— Et si t'allais chercher ton manteau avant qu'on y aille ?
Henry se leva.
— Ok, je reviens...
Dès qu'il fut à l'étage, loin d'elles, Emma reprit aussitôt à l'attention de Regina :
— Pourquoi tu lui as proposé un truc pareil ? Je comprends que tu veuilles le retrouver, mais je suis pas censée habiter chez toi !
Regina se défendit sans attendre :
— Je te rappelle que c'est aussi mon fils. J'ai le droit de vouloir profiter de lui et ce ne serait pas si terrible que tu viennes toi aussi.
Devant l'insistance de Regina, Emma se retrouva troublée et confuse. Près d'elles, Blanche intervint, tout aussi surprise :
— Je ne suis pas certaine que ce soit la meilleure solution...
Les doutes de Blanche rejoignaient ceux d'Emma qui n'avait jamais eu pour plan d'habiter avec Regina Mills !
— Je te rappelle que je suis en train de t'aider, là, reprit Emma à l'attention de la Reine. J'essaie justement de te rapprocher d'Henry !
Ce dernier réapparut dans les escaliers, sa veste sur les épaules.
— C'est bon, je suis prêt ! annonça-t-il.
Emma dut reprendre le sourire malgré elle. Avec sa proposition, Regina l'avait prise au piège. Même si leur relation s'était améliorée, il n'en restait pas moins que Regina Mills demeurait la Méchante Reine, prête à tout pour parvenir à ses fins.
Celle-ci se leva, rajusta les pans de sa veste noire avant de sourire tendrement à Henry.
— Dans ce cas, allons-y, je vais vous emmener dans un endroit que tu devrais particulièrement apprécier.
Elle marcha vers la porte qu'elle ouvrit et releva son regard sur Emma qui enfilait son blouson rouge tout en marchant dans les pas d'Henry. Elle croisa son regard accusateur mais n'en tint par rigueur. Elle savait qu'Emma l'aidait et trouvait naturel qu'elle s'aide aussi pour forcer le destin à lui rendre son fils.
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A suivre...
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