Titre : Excuses [by honeyspider]

Auteur.e : Fanfiction écrite en langue anglaise par honeyspider, publiée sur AO3 - archiveofourown (point) org (/) users (/) honeyspider

Traduction française, avec l'accord de l'auteur.e : Sloe Balm

Bêta-lecture française : Ptit Bou, alias Trotop - mille mercis ! \o/

Pairing : Billy x Freddy [FreeBat]

Disclamer : Ce beau monde appartient à DC Comics.

Genre : Fluff, Slash, Billy est dans sa forme "normale" adolescente.

Résumé : 3 fois où Billy et Freddy trouvent une excuse pour s'embrasser + 1 fois où ils ne le font pas.


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Excuses

écrit par honeyspider

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Chapitre 1 : Nouvel An

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Dix, neuf, huit…

Ils sont tous armés de sarbacanes à confettis, parés de stupides colliers en plastique, de lunettes et de chapeaux à bas prix.

Sept, six, cinq…

Billy ressent des picotements dans le ventre, généralement c'est signe de nervosité, mais cette fois il sait que c'est de l'excitation.

Quatre, trois, deux, un…

Le nouvel an avait toujours été synonyme d'une autre année d'échec, d'une autre année au cours de laquelle il n'avait pas trouvé sa mère, d'une autre année bloquée avec des gens qui n'étaient pas sa famille.

Bonne année !

Mais pas cette fois.

Cette année, il la commençait dans son vrai foyer, avec sa vraie famille. Il cria de joie avec eux, alors qu'ils sortaient tous leurs petits canons à confettis, propulsant des rafales de serpentins en papier qui tombèrent au sol.

Rosa et Victor se penchent l'un vers l'autre pour échanger un bref baiser – rien de plus qu'un smack, mais les enfants s'en plaignent quand même. Ils se séparent en rigolant et Victor se lève pour prendre la bouteille de cidre doux dans la cuisine.

Tout le monde reçoit un verre de jus de pomme pétillant pour trinquer avant d'être envoyé au lit. Darla insiste sur le fait qu'elle n'a même pas sommeil, mais on peut l'entendre ronfloter avant même que Mary n'éteigne la lumière dans sa chambre.

Billy et Freddy sont étourdis quand ils ferment la porte derrière eux, comme si la boisson gazeuse qu'ils venaient de boire était aussi alcoolisée que celle avec laquelle les adultes trinquent au nouvel an. Pour Billy, les bulles se mêlent à ce picotement d'excitation qu'il ressent depuis que les gens à la télévision ont commencé à décompter, et il ne peut pas arrêter de sourire. Et pour Freddy, le sourire de Billy vaut plus que n'importe quel feu d'artifice.

Ils éteignent la lumière pour que Rosa et Victor pensent qu'ils vont se coucher, mais aucun des deux ne bouge pour autant. À la place, ils s'asseyent sur le bord du lit de Freddy, celui du dessous. Puis ils se laissent tomber en arrière pour s'allonger et regardent les barres de métal qui soutiennent le matelas de Billy alors que leurs pieds reposent sur le sol.

Dehors, ils entendent les sifflements et explosions des feux d'artifice déclenchés un peu partout dans Philadelphie. La lune est visible et un rayon de lumière argentée traverse la fenêtre. De temps en temps, un feu d'artifice éclate à proximité et des éclairs tantôt doré, vert ou violet remplissent la chambre.

« Hé Billy ? » dit Freddy doucement, brisant le silence confortable dans lequel ils étaient installés.

« Ouais ? »

« Pourquoi tu penses que les gens s'embrassent au jour de l'an ? Qu'est-ce qu'il y a de si romantique là-dedans ? »

Billy prit un moment pour réfléchir à sa réponse. Il n'y avait jamais vraiment pensé, le nouvel an l'ayant toujours rendu malheureux par le passé.

« J'sais pas », il haussa les épaules. « Je suppose… que parfois… il y a des personnes dans la vie auxquelles on tient tellement qu'on est enthousiaste à l'idée de commencer une nouvelle année avec elles. Une toute nouvelle année pleine d'expériences et d'aventures… Quelque chose comme ça. »

Le silence s'installa à nouveau entre eux. Le son des sirènes de police a rejoint le vacarme des feux d'artifice et des gens qui hurlent, célébrant cette nouvelle année. Billy se demanda brièvement si Shazam ne devrait pas être dehors pour les aider, pour s'assurer que personne ne se blesse. Cependant, pour une raison quelconque, il n'arrivait pas se résoudre à se lever de l'endroit où il s'était allongé, juste à côté de Freddy.

« Hé, Billy ? » demanda à nouveau Freddy.

« Ouais ? »

« Est-ce que… Est-ce que t'as déjà embrassé quelqu'un ? »

Le cœur de Billy bat si fort qu'il pourrait jurer qu'il fait plus de bruit que les feux d'artifice qui explosent dehors.

« Non » admet-il. « Et toi ? »

Freddy étouffe un petit rire moqueur et répond comme si la réponse était évidente. « Mec, sérieusement. Comme si les gens s'étaient déjà bousculés pour un mec bizarre comme moi avec une jambe foutue. »

Ils sont tous les deux allongés, les bras derrière la tête. Billy tourne la tête et jette un long regard à Freddy. Un regard qui lui dit silencieusement de ne pas parler de lui comme ça. Si quelqu'un parlait de son meilleur ami de la manière dont il parle de lui-même, il lui casserait la figure.

Il tourne la tête pour regarder à nouveau le haut du lit superposé.

« Quand j'avais onze ans, il y avait cette fille dans la famille d'accueil où j'étais qui n'arrêtait pas d'essayer de m'embrasser. J'avais dû m'enfermer dans la salle de bain pour m'éloigner d'elle. »

« Pourquoi elle ne te plaisait pas ? » demanda Freddy. « Elle était horrible ? »

« Non, elle était juste… Je pouvais voir qu'elle voulait m'embrasser juste pour embrasser quelqu'un, tu vois ? Ce n'était pas parce qu'elle voulait m'embrasser moi. Et je n'avais pas envie de ça. »

« Hm hm » acquiesça Freddy pour signifier qu'il comprenait, même s'il n'avait aucune idée de ce que ça faisait d'être quelqu'un qu'on veut embrasser sans raison.

Billy remarqua que la jambe droite de Freddy commençait à tressauter doucement. Il avait remarqué ce tic nerveux chez son ami.

« Tout va bien ? » demanda-t-il.

« Ouais » répondit Freddy. « Je voulais juste... »

Billy attendit de voir si Freddy finirait sa phrase. Mais il ne le fit pas. « Quoi ? »

« Je… C'est stupide. Laisse tomber. »

Billy se tourna sur le côté, son coude sur le lit pour soutenir sa tête reposant sur sa paume de main.

« Ne dis pas ça. » dit-il à Freddy. « Qu'est-ce qu'il y a ? »

Freddy déglutit. Il ne regarde pas Billy pendant qu'il répond, gardant les yeux fixés sur la structure en métal au-dessus de sa tête.

« J'allais dire… que peut-être… on pouvait s'embrasser. Pour le nouvel an. Juste pour voir un peu ce que ça fait, mais… Je ne veux pas que tu aies l'impression que je t'utilise, juste pour avoir un bais- »

« Je ne penserais pas ça. »

Les yeux de Freddy se tournent vers lui. « Ah non ? »

« Non. » dit Billy. « On est amis. Je ne penserais pas que tu te sers de cette amitié, ou de moi. »

Freddy se met dans la même position que Billy, se mettant sur le côté et reposant sur son coude. Ils se regardent sans rien dire, sans faire le moindre mouvement.

« Alors… est-ce que tu veux… ? » demande vaguement Freddy.

Billy acquiesce doucement. « D'accord. »

Avec hésitation, aucun ne sachant exactement ce qu'il est en train de faire, ils penchent la tête l'un vers l'autre. Cependant, aucun d'eux n'incline la tête, et lorsqu'ils entrent en contact, ce sont leurs fronts qui se tapent l'un contre l'autre. Ils se séparent aussitôt.

« Désolé. » disent-ils en même temps, puis ils rient doucement, se moquant d'eux-mêmes.

Billy se penche à nouveau et Freddy fait pareil, soulagé que leur incident n'ait pas fait changer d'avis Billy.

Billy ferme les yeux progressivement, au fur et à mesure qu'ils se rapprochent, mais il peut sentir que Freddy le fixe toujours. Il s'arrête, leurs visages à quelques centimètres, prêts à se toucher, puis il regarde Freddy.

« Quoi ? » interroge Freddy en un souffle léger. Un souffle que Billy peut sentir frôler ses lèvres.

« Je pense que tu es censé fermer tes yeux. »

« Oh. » dit Freddy, les fermant aussitôt.

Billy clôt à nouveau les siens et ils franchissent le dernier petit espace entre eux pour se rencontrer, leurs lèvres se touchant délicatement. Aucun ne sait vraiment combien de temps cela est censé durer, mais un feu d'artifice particulièrement bruyant retentit dans le quartier, les surprenant et les faisant se séparer.

Silencieusement, ils se rallongent tous deux sur le dos et fixent le lit au-dessus de leur tête.

« Bonne année Billy. »

« Bonne année Freddy. »

Lorsque Billy monte finalement l'échelle pour rejoindre son propre lit, il pose doucement ses doigts sur ses lèvres. Lèvres, où le fourmillement picotant qui était dans son estomac auparavant, venait de se déplacer.

Sous lui, Freddy effectue le même geste. Ses joues le chauffent tellement qu'il enfouit son visage dans son polochon pour cacher son propre embarras.

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À suivre...

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