Chapitre 1 : James Sirius

A la naissance de James, Harry avait cru devenir fou. Ginny hurlait et le traitait de tous les noms. Ron courrait dans tous les sens en demandant toutes les 30 secondes pourquoi personne n'aidait sa sœur. Hermione s'énervait après Ron et tentait de le faire s'assoir. Arthur Weasley restait assi dans un fauteuil en priant Merlin pour que sa fille survive. Molly Weasley hurlait des ordres a tout va et tentait tant bien que mal de soulager Ginny.

Et Harry, lui, était debout à côté de sa femme et lui tenait la main, ou plutôt laissait sa femme lui broyer la main. Le bruit ambiant menaçait de le rendre sourd. Mais le pire n'était pas le bruit qui l'entourait. Non, le pire était le bruit de sa propre panique. Il avait l'impression d'avoir des millions de Dobby frappant les parois de son cerveau. Comment pouvait-il prétendre être un bon père alors qu'il n'avait jamais connu le sien ? Il n'avait eu aucun modèle sur lequel s'appuyer. Il n'était même pas sûr de savoir changer une couche, alors élever un enfant. Il allait se planter, c'était certain, son fils finirait par le haïr, il serait le pire pere du monde.

Harry en était là de ses réflexions quand il entendit un cri bien différent des précédents. Puis il entendit des pleurs, les pleurs d'un bébé. Baissant les yeux, il vit Molly se redresser, une petite chose rouge et fripée dans les bras. Son fils hurlait et agitait ses minuscules petits bras, visiblement très énervé.

Souriante, Molly demanda à Harry s'il voulait couper le cordon ombilical mais ce dernier était tétanisé, il ne pouvait détacher ses yeux du trésor que tenait Molly.

Comprenant qu'Harry était incapable de bouger, Molly attrapa sa propre baguette et jeta le sort, coupant le cordon avant d'emmitoufler son petit fils dans une serviette douillette et de le tendre à Ginny.

Bien qu'épuisée, Ginny rayonnait de bonheur et de fierté en tenant pour la première fois son fils dans ses bras. Souriante, elle fit signe à un Harry ébahi de s'approcher.

Avec une démarche d'automate, Harry vint s'asseoir à côté de Ginny.

- Tu ne veux pas le prendre Harry ? Lui demanda-t-elle d'une voix douce

- Heu... Je... Tu crois que je peux ?

- Bien sûr que tu peux Harry, c'est ton fils, rigola-t-elle.

Sans plus tergiverser, Ginny pausa le nourrisson dans les bras de son mari. Ce dernier fut bien obligé de le prendre s'il ne voulait pas faire tomber son fils.

À l'instant où son regard croisa celui du bébé, Harry senti une vague d'amour l'inonder. Ses doutes lui revinrent en même temps et il senti une bouffe d'angoisse l'envahir.

En croisant le regard d'Harry, Ginny compris immédiatement ce qui se passait dans la tête de son mari.

- Tu seras un merveilleux père Harry, dit-t-elle doucement. Et tu sais comment je le sais ? Parce que tu es quelqu'un de bien et que tu as une famille qui te soutiens et qui t'empêchera de faire de trop grosses erreurs. Tu es entouré, tu es aimé Harry et cet enfant le sera aussi. Et tu as eu des modèles Harry, tellement. Ne leur fait pas l'affront de les oublier, Dumbledore, Remus, Sirius, Hagrid et Papa risquerait de se vexer.

Harry senti les larmes lui monter aux yeux, il s'émerveillait chaque jour d'avoir une famille, mais l'entendre était encore plus beau. Et puis Ginny avait raison, des exemples il en avait eu et il en avait encore. Il ne serait pas un père parfait c'était certain, mais il ferait de son mieux. Regardant à nouveau son fils, Harry se rendit compte qu'il ne seriat pas seul dans cette aventure et qu'il ne l'avait en fait jamais été.

- Comment voulez-vous l'appeler les enfants ? Leur demanda Molly.

- James, répondit immédiatement Ginny, James Sirius.

Harry regarda Ginny, étonné.

- Tu es sûre chérie ? Je sais que je l'avais suggéré mais... Enfin on n'en avait pas vraiment reparlé.

- Certaine, souri-t-elle. Je sais que tu y tiens et ça me plait beaucoup, rendons hommage à ces hommes merveilleux sans qui tu ne serais pas à mes côtés aujourd'hui.

À cet instant, James se remis à pleurer bruyamment, réclament l'attention de tous.

- J'ai dans l'idée que ces noms lui correspondent parfaitement, rigola Molly.