Tout les personnages, à l'exception d'Astrielle, appartiennent à l'univers d'Harry Potter crée par J.K Rowling ainsi que le contexte général. Astrielle et tout ce qui est attrait à elle m'appartiennent.
Nourrie au schokobon, à la bière et au café j'ai remit à jour ma fiction, laissé à l'abandon depuis presque dix ans pour finalement la publier. J'espère que cela vous divertira le temps d'une lecture. Vous excuserez les quelques libertés que j'ai prit par rapport à l'histoire original pour le bien du déroulement de mon récit.
ASTRIELLE, le choix d'une vie.
Chapitre 1
Dans un coin de la chambre sombre, une femme pleure. Son corps soubresaute au rythme de ses sanglots, ses jambes glissent sur le carrelage froid à chaque fois qu'elle tente de se lever sur un liquide sombre. C'est son sang, je m'en rend rapidement compte, l'odeur ne m'est pas inconnue. Dans l'autre coin, un nouveau-né hurle. Ses premiers hurlements, qui sont tuent par la main ganté de l'homme au capuchon noir. Il porte l'enfant à son visage dissimulé et le hume. Longuement il s'empreigne de l'odeur du petit être nu qui se tord. J'ai envie de le stopper mais mes membres sont tétanisés. Un rire cruel et glaçant retentit. Il se retourne vers la femme, qui à genoux supplie pour sa vie, et celle du nourrisson. "Pas le bébé s'il vous plaît, je vous en supplie", elle se traîne tant bien que mal jusqu'au pied de son tortionnaire et tente de se rattraper à ses robes. Il la repousse d'un violent coup de pied, elle glisse à nouveau laissant une trace ensanglantée qui s'échappe d'entre ses jambes. L'accouchement a été douloureux, elle ne survivrai pas, c'est certain."Idiote, je ne tuerai pas l'enfant. Seulement toi" Il la somme de se taire, il lève vers elle une baguette, la lumière laisse deviner son sourire carnassier. L'éclair vert la foudroie dans une ultime supplication pour son enfant.
Le bébé est enroulé dans une serviette avec soin par le petit sbire rondouillard qui ne dit rien dans l'encolure de la pote depuis le début, tremblant de peur et d'excitation il manque de le faire tomber. C'est à ce moment qu'apparaît un nouveau personnage, grand vêtu lui aussi d'une longue robe sombre. La barbe étincelante trahit son identité. Je le sais, l'enfant est sauvé. Dumbledore est là. En une fraction de secondes plusieurs éclairs fusent dans la pièce, profitant d'un inattention, il réussit à se saisir du bébé et disparait dans un bruit léger.
L'assassin révélé son visage, je le savais, ma cicatrice m'avait prévenu. Voldemort. Un cri de rage lui échappe, sa baguette et sa colère s'abatte sur son serviteur qui se tord de douleur.
L'enfant sera en sécurité.
Harry se réveilla en sursaut, trempé, sa cicatrice le brûlant comme jamais. D'un regard il balaya la pièce. Ron Weasley, son meilleur ami dormait encore à poings fermés, ses ronflements brisant le silence nocturne qui régnait au Terrier. Alors que le jour pointait et Harry tenta de se remémorer ce rêve étrange. Les questions l'assaillaient, qui était cet enfant, quel était le but de Voldemort, où était l'enfant aujourd'hui ... Ses rêves s'étaient transformés en cauchemars depuis la fin de Coupe de Feu. Le souvenir du visage éteint de Cedric Diggory lui tordit le ventre et le cœur. La femme de son rêve avait le même regard de terreur et de résignation. Pour des raisons qu'il ignorait encore il avait du quitter le Square Grimmaud avec Hermione et Ron pour rejoindre le reste de la famille Weasley. Quoi qu'il en soit et malgré les circonstances de son départ il était tout de même ravi de ne pas passer un énième été au Privet Drive avec les Dursley. Il eut tout de même un pensée pour Dudley qui était ce qu'il était mais ne méritait pas d'être tourmenté par des Détraqueurs.
Quand toute la maisonnée fut activée, Harry retrouva Hermione dans le jardin, elle organisait ses révisions afin de bien commencé l'année, ils devaient passer les B. cette année. Une remise à niveau ne lui ferait pas de mal. Alors qu'ils revoyaient l'Histoire de la Magie, Harry se demanda s'il devait évoquer son rêve mais se ravisa. C'était la première fois qu'il le faisait, ça pouvait très bien être son inconscient qui tenter de gérer tout ce qu'il avait vécu ces dernières années. "Harry ?" la jeune fille le sortit de ses pensées, elle avait ce regard inquiet et maternelle mais ce n'était pas lui qu'elle regardait, mais derrière lui. Une dizaine d'Aurors venaient d'entrer dans la propriété. Shacklebolt en tête, l'air encore plus sérieux et grave qu'à son habitude. Affublée de son tablier Molly Weasley se précipita hors de la cuisine. Les enfants Weasley, George, Fred, Ron et Ginny qui s'entraînaient sur leurs balais se posèrent près d'Harry et Hermione. Ensemble ils observèrent le cortège s'engouffrer dans la maison. Lorsqu'ils voulurent les rejoindre, mais Mr. Weasley leur interdit l'entrée. "Non les enfants, vous restez dehors pour le moment. Cela ne vous concerne pas". L'air résigné réussit à les convaincre pour le moment.
- Pourquoi tant d'Aurors ? ici au Terrier, interrogea Ginny soucieuse,elle se tourna vers ses frères. Vous croyez que nous sommes en danger ?
- C'est ma faute, déclara Harry. Vous-Savez-Qui est revenu par ma faute.
- Ne sois pas ridicule Harry, coupa Hermione en secouant la tête. C'est autre chose, sinon on t'aurait laisser entrer.
- Ouais, grommela Ron en haussant les épaules, parce qu'ils racontent toujours tout à Harry c'est vrai.
Hermione le fusilla du regard, il se renfonça dans son siège. L'entrevue fut interrompue par l'arrivée de Sirius Black. A sa vue, Harry bondit du petit banc en bois décharné qu'il partageait avec une Hermione l'esprit toujours plus enfoncé dans un livre. Il se précipita vers lui mais fut repoussé "Pas maintenant Harry, excuse moi mais je dois voir les autres de suite". C'est à ce moment qu'il réalisa que toutes les personnes présentes dans le petit salon exiguë des Weasley étaient des membres proches de l'ordre de Dumbledore. "Quelque chose de très grave doit se passer pour que Sirius prenne de tels risques en s'aventurant en dehors de chez lui" Énonça gravement Hermione sans quitter son livre de potions des yeux. Le regard tentant de percer le moindre mouvement à travers les épais rideaux Harry acquiesça.
Plusieurs heures plus tard chacun quitta la maison, toujours à file indienne et sans adresser un regard au adolescent médusés et inquiets qui n'avaient toujours pas quittés le coin de jardin. Sirius sortit en dernier, suivit à la plus grande surprise de Dumbledore lui-même. Il avait du transplaner puisque personne ne l'avait vu entrer. Ils firent signe à Harry de les rejoindre sur le pas de la porte.
- Demain, nous nous rendrons tous chez moi, annonça Sirius. Tu comprendras tout en moment voulu, ajouta t il lorsque son filleul voulu protester
- Ne t'inquiète pas, rassura Dumbledore d'un sourire qui se voulut rassurant, tes amis te suivront.
Dans le plus grand secret, ce qui commençait à l'agacer, Harry, Hermione et la petite troupe de Weasley se rendirent au quartier général établit au cœur de la vieille demeure de la famille Black. Alors que les nouveaux arrivants prenaient place dans les multiples chambres, un crack retentit au rez de-chaussé. Un Auror inconnu alors à Harry arrivadans la cuisine au même moment où il y entra, alarmé par le bruit. Son nez était en sang, une coupure nette se dessinant sur l'arête, et sa baguette était sectionnée en deux ne tenant que par miracle. Hermione, puis Ron et enfin ses frères déboulèrent également. Molly entraîna le blessé dans un siège et entreprit de nettoyer la blessure à l'aide d'une bande de gaze. On fit appeler Sirius. "Que s'est il passé ?" demanda t il anxieux.
- Des Mangemorts, partout. J'ai volé à travers une cellule, un de ces salauds m'a mit un coup de pied qui a brisé ma baguette, il sursauta quand Molly appliqua une pâte verdâtre sur sa blessure. J'ai préféré quitter les lieux, si ils avaient du me protéger ils auraient perdu du temps.
Il marqua un temps, et secoua la tête "J'ai honte, je me suis fait avoir comme un bleu". Sirius le réprimanda, il avait fait ce qu'il avait à faire. Harry ne tenant plus voulut questionner son parrain mais il ne lui laissa pas le temps, entraînant le blessé dans son bureau afin qu'il lui raconte le déroulement de cette mystérieuse opération. Une bataille se livrait donc dehors.
"Madame Weasley", la pauvre sursauta au son dur de la voix d'Harry, il avait presque crié sans le vouloir et radoucit sa voix.
- Mrs Weasley, s'il vous plaît expliquez moi, nous ce qu'il se passe.
- Oh mon chou, je suis tellement désolé je ne peux rien te dire. Vraiment.
Harry voulut protester, mais Hermione lui saisit le bras "C'est un sort qui la pousse à se taire Harry, réfléchis un peu". Soudainement il se sentit bête et s'en voulu d'avoir crier sur cette femme qui s'occupait si bien de lui depuis bientôt cinq ans. Malgré tous les enfants qu'elle avait, elle traitait toujours Harry comme l'un d'eux. Il la rejoint dans le garde manger où elle déplaçait les objets pour s'occuper l'esrit et s'excusa. Les yeux brillants, Molly Weasley accepta. Même si il savait pertinemment que ce n'était pas lui qui provoquait ses larmes, mais sûrement l'inquiétude de savoir son mari au cœur d'une bataille, il sentit une pointe de culpabilité.
L'attente fut longue mais un énorme bruit dans l'entrée signifia le retour de l'équipe. Sirius se précipita, l'auror anonyme (puisqu'il ne s'était jamais présenté) sur ses talons clopi-clopant comme il le pouvait se tenant avec douleur les côtes. Harry et ses deux meilleurs amis qui avaient attendu tous les trois tout ce temps dans le boudoir miteux accolé à l'entrée se rapprochèrent. Les Aurors formaient un cercle, tous amochés de pars et d'autres. Il reconnu la chevelure flamboyante d Tonks quelques part au milieux du groupe et lui faisant dos, une veste marron-beige assez miteuse qui ne pouvait appartenir qu'à Remus Lupin. Arthur Weasley se jeta dans les bras de sa femme. Bien qu'en sueur il n'avait pas l'air blessé. Kingsley Shacklebolt dépassant tout le monde semblait tenir dans ses bras quelques choses. "Sûrement une arme" prospecta Ron qui observait la même chose que son ami. Quand il eut traversé la foule Sirius se précipita sur ce qu'il tenait. Maugrey Fol Oeil se dégagea du groupe et parti sûrement en quête d'un peu d'alcool.
"Mais, mais" balbutia Ron, plus grand que ses deux compères. "Mais c'est une fille !"
En effet, le groupe finit par se disperser laissant apparaître une très frêle jeune fille. Ses cheveux noir jais, coupés court se dressaient sur sa tête en épis. Son teint était si pâle et maladif que ses grands yeux semblaient prendre toute la place. Elle tenait mal debout et ses jambes portaient des marques de blessures et de maltraitance datant de plusieurs années. Sirius la tenait par l'épaule afin qu'elle ne tombe pas. Jamais Harry n'avait vu de personne aussi maigre. Chétive elle se laissa mener jusqu'au salon passant devant le trio. Son regard croisa celui d'Harry, ce qui provoqua un fourmillement étrange, non douloureux dans sa cicatrice. Mais surtout il fut frappé de leurs intensité. On aurait dit les yeux de quelqu'un qui avait vécu milles vies. Et ils n'était pas noirs, mais d'un bleu beaucoup trop foncé pour être naturel. On l'installa dans un des gros fauteuils poussiéreux. Une fois installée, elle avait l'air encore plus mince et blanche. Molly s'approcha avec un sourire rassurant une tasse de thé chaud à la main. De ses longues mains fines au ongles crasseux elle l'attrapa. On aurait dit que ses poignets allaient se briser sous le poids de la tasse fumante. "Mon pauvre poussin" balbutia t elle en lui caressant ses cheveux. "Je vais bien Molly ne t'inquiète pas, fais attention, je suis sûrement infestée de poux" répondit la jeune fille en souriant. Harry fut choquée par le son de sa voix. Il contrastait tellement avec son physique. Chaude et grave très grave. Associée à son sourire sincère et doux, elle donna l'impression d'avoir reprit des couleurs en instant.
Hermione dévisageait la nouvelle venue avec minutie et attention tandis que les représentants de fratrie Weasley, s'étonnaient de la douceur et l'affection que portait leur mère à cette inconnue. "Dumbledore ne pourra venir que demain dans la matinée" annonça Tonks en se penchant vers la jeune fille. Elle la prit doucement dans ses bras et chuchota quelque chose à son oreille. Elle laissa échappé un petit rire. "Tu es sauvée Astrielle" murmura la jeune auror dont les cheveux avait une douce teinte de rose pâle. Sirius qui n'avais pas quitté la jeune fille d'une semelle gardait sa main vissée à son épaule osseuse. "Je vous présente Astrielle."
- Sirius, je peux me présenter seule, tu sais. Je m'appelle Astrielle, j'ai, elle marqua un temps, 17 ans je crois bien.
- Pas encore, corrigea Remus.
- D'où viens-tu, coupa Ginny. Qu'est ce que c'est que tout cette histoire ?!
Harry jeta un coup d'œil vers elle, bien qu'elle n'est rien dit depuis le début de la journée son inquiétude était palpable.
- Je.. j'arrive d'Azkaban. J'étais une détenue. Une cellule proche de celle de Sirius à vrai dire.
- Azkaban, répétèrent en coeur Ginny et Hermione avec surprise.
- Oui...
- Tu es si jeune, commenta Ron.
- Depuis l'âge de huit ans j'étais suis enfermée là bas.
- Pourquoi ça, demanda Harry.
- Bon, coupa Shacklebolt, on est pas là pour taper la causette. Moi j'ai un premier ministre moldu qui m'attend. Vous autres, ajouta t il en se tournant vers les Aurors qui pansaient leurs plaies près de la cheminée, vous rentrez faire vos rapports à qui de droit.
- Remus et moi allons rester ce soir, dit Tonks les yeux rivés sur sa protégée.
- Si ça ne dérange pas Sirius, ajouta son mari.
Sirius haussa les épaules.
- Bien je reviendrai demain avec Dumbledore, si tout va bien. En attendant faites bien attention à vous et... toi, il se tourna vers Astrielle, toi tu fais bien attention. Tu ne dis rien, tu ne fais rien et tu attends Dumbledore. Pas de magie, pas de formule et tu ne touche pas une baguette avant que Dumbledore t'y autorise. Tu connais la règle.
- Oui Monsieur, répondit elle en hochant la tête.
Astrielle marqua un temps et singea un salut militaire. Shacklebolt se mit à rire d'un éclat fort qui pourrait faire trembler un mur, ébouriffa les cheveux de la jeune fille qui tout recommença à blaguer sur ses poux . A ce mot Molly sursauta "Je m'occupe de ça, hors de question de se retrouver avec une maison infesté de parasite. A un mois de la rentrée". Elle partit dans l'une des salles de bain préparer un bain remplit de concoctions de sa création "avec tous ces gamins j'ai l'habitude de ces sales bêtes" marmonnait elle.
"Je ne sais pas, dit Astrielle en plantant son regard dans celui d'Harry. Je ne sais pas pourquoi j'étais enfermée. Je ne l'ai jamais su et je ne le saurai jamais. C'est tout ce que je peux te dire... Harry Potter..." Il fut surprit qu'elle connaisse son nom. Elle se tut en instant et reprit "Toi, dit elle en pointant Ron, tu es Ron, l'avant dernier des Weasley. Vous, elle hésita et déclara sans erreur, Fred et là George. Tu es bien sûr Ginny et la brillante Miss Hermione Granger, énonça t elle en pointant chaque personne.
- Waouh, siffla Ron. Je suis impressionné. Comment tu sais tout ça ?
- Vos parents, ils m'ont rendu visite parfois dans ma cellule ces dernières années. Depuis l'évasion de Sirius à vrai dire. Votre mère est très loquace quand il s'agit de vous. Elle m'a beaucoup écrit aussi. J'ai hâte de rencontrer Charlie d'ailleurs et qu'il me parle de ses dragons.
- Notre mère, s'étonna Ginny. Mais elle a en horreur les Détraqueurs !?
- Qui les aime, répondit avec une moue Astrielle.
Elle finit son thé d'une traite avant de se lever. George et Fred qui étaient à côté d'elle eurent le réflexe de vouloir la soutenir de peur que ses os si fins ne la tiennent pas. Astrielle se mit à rire, et les rassura en posant ses mains sur leurs épaules " Je peux encore marcher ne vous inquiétez pas". Molly l'appela à l'étage, elle s'y rendit à petit pas. Sur ses chevilles on devinait les marques des lourdes chaînes que l'on attache au prisonnier de la prison. Son matricule lui bandant tout une partie du bras. En l'accompagnant à la salle de bain il l'interrogea sur la taille du tatouage. "Ils avaient peur que je grandisse beaucoup je pense" Répondit elle avec désinvolture.
Une fois dans la baignoire, elle se laissa envelopper par la chaleur. Molly entra et avec Tonks elle l'aidèrent à se débarrasser des poux et de la crasse entretenue depuis des années. Astrielle n'ayant aucune réelle notion de la pudeur ne fut pas choqué de cette intrusion, elle était même empreinte de gratitude pour ces deux femmes armées d'éponges qui s'efforcer de lui donner forme humaine. "Tu es si maigre ma chérie, dit Molly en lui frottant les côtes, je vais te remplumer en un rien de temps". Astrielle répondit qu'elle y comptait bien et qu'il lui tardait à elle aussi d'avoir une poitrine aussi voluptueuse et lourde que celle de Mrs Weasley. Les deux femmes éclatèrent de rire pendant qu'au bout du couloir, on se posait encore beaucoup trop de questions. Harry surtout, Astrielle lui évoquait quelque chose de familier. Il tenta de se souvenir de ce rêve qu'il avait fait sans y parvenir se demandant si ce n'était pas lié. Ses yeux, il avaient quelque chose, un truc qu'il connaissait. Il finit par rejoindre Hermione dans la chambre qu'elle partageait avec Ginny.
- Ma mère nous a chargé de commencer à préparer le dîner, se désespéra Ginny.
- Comme si la cuisine était mon fort, reprit Hermione.
- Qu'est ce qu'il y a Harry ?
- Ca ne vous choque pas vous ? L'arrivée de cette fille ?
- Bien sûr que si, répondit Hermione avec agacement. Mais tu as bien compris qu'on ne pouvait rien faire Harry.
- Mais tout ce mystère..
- Harry, Dumbledore sera là demain on en sera mieux
- Elle sort d'Azkaban quand même.
- Sirius aussi, termina Ginny en lui lançant un regard déterminé. Ma mère la couve, mon père est parti se battre pour la sauver. Je pense qu'on peut lui faire confiance. C'est une victime elle aussi, ne l'oublie pas.
Mrs Weasley coupa court à la conversation en appelant les jeunes filles. Ginny leva les yeux au ciel, elle se tourna vers Hermione en faisant une remarques sur l'évolution des femmes, ce qui les firent sourire. Elle quittèrent la pièce laissant Harry dans sa réflexion. En effet, il se méfiait d'Astrielle sans réelles raisons. Si les Weasley lui faisaient confiance, une flopée d'Auror lui faisaient confiance, Sirius, Dumbledore, tous. Tous s'étaient battus pour la sortir de son enfer. Ginny avait raison Astrielle était une victime. En descendant pour proposer son aide à la cuisine, il croisa Tonks qui descendit avec lui puis les jumeaux qui s'affairaient autour d'une nouvelle invention.
Une fois seule, lassée de se prélasser dans l'eau qui commençait se rafraîchir se leva et entreprit de renouer avec son image. Elle ne s'était pas vue dans un miroir depuis plus de dix ans. Le vieux miroir fêlé et moucheté de pied qui trônait dans un coin de la pièce ferait la blague. Elle enfila une culotte avec rapidité et se regarda longuement. "Quelle catastrophe !". Elle saisit sa poitrine, si petite, caressa ses hanches, osseuses en se disant que depuis ses huit ans elle n'avait pas tant changé si ce n'est en longueur. Elle passa la main dans le peux de pilosité qui recouvrait sa tête. Elle enviait les longs cheveux roux de Ginny, le volume et l'indépendance de la crinière d'Hermione, le brillant de la courte chevelure de Tonks, l'odeur sucré que dégageait ceux de Molly. Elle ferma les yeux, massant son crâne heureuse d'être débarrassée des démangeaisons quand soudainement une autre genre de picotements envahit son épiderme. Elle sentit ses cheveux glisser entre ses doigts, elle ouvrit les yeux et ils avaient facilement grandit d'une dizaine de centimètre en quelques secondes. Elle les repoussa en arrière, ils continuaient encore et encore de pousser. "STOP" cria t elle surprise, la croissance se stoppa nette. En l'espace d'une minute ses cheveux avaient prit une vingtaine de centimètre arrivant jusqu'à ses minuscules épaules. "Raide comme des bâtons, mais c'est mieux que rien". Elle jouait avec sa nouvelle chevelure quand elle entendit la lourde porte grincer derrière elle. Elle se tourna, quasiment nue pour se retrouver face à deux paires d'yeux éberlués. Fred et George dont la nouvelle facétie nécessitait un peu d'eau s'étaient tout naturellement dirigés vers la salle de bain sans penser une secondes qu'elle pouvait être occupée. Face à eux, Astrielle tout aussi choquée qu'eux les regardait alternativement et porta ses mains à sa poitrine sentant un début de gêne. Fred, finit par saisir la poignée pendant que ça moitié balbutiait quelques excuses gênées. Une fois la porte fermée Astrielle se laissa aller à un petit fou rire. "Pourquoi tu te caches la poitrine" se dit elle "ils en ont sûrement plus que toi ! Pour un premier contact avec le sexe opposé on peut dire que je fais fort moi. Bravo, Astrielle. Bravo!".Alors qu'ils dévalaient les escaliers les jumeaux se retenaient eux aussi de ne pas rire. Ils décidèrent d'un commun accord que l'histoire ne devrait pas être contée.
Après cette mésaventure elle qu'elle tentait de se reposer dans une chambre allongée sur le point de s'endormir, Astrielle entendit Molly qui appeler la maisonnée à se réunir autour de la table. Kreattur râlait sans arrêt crachant ses insultes à tout va. Alors qu'elle se rendait dans la salle à manger Astrielle le croisa, elle voulut le saluer ne sachant pas exactement ce qu'il était. Mais dès que leurs regards se croisèrent Kreattur devint comme fou, hystérique. Il la pointa du doigt en criant : La chose ... LA CHOSE ! LA CHOSE EST DANS LA MAISON ELLE N'EST PAS A SA PLACE" Alarmés par le bruit Sirius et Remus accoururent. Sirius envoya d'un coup de botte son elf de maison et se tourna vers la jeune fille visiblement sous le choc.
"Pourquoi m'appelle t il la chose Sirius ?
- Par Merlin Astrielle... tes cheveux, s'étonna Remus
- Qu'as tu fait, accusa Sirius en la saisissant par le bras
- Je, je ne sais pas. J'ai pensé au cheveux longs de Ginny ou d'Hermione et c'est arrivée."
Sirius et Remus échangèrent un regard grave pendant que Harry, Hermione et Ron, eux étaient d'accord pour dire que ce n'était pas normal de la magie si puissante sans baguette. Définitivement il y avait beaucoup de mystère autour de cette fille. Ils passèrent à table et on préféra s'extasier sur la nouvelle coupe de la jeune fille même si l'on restait perplexe. Les plats se succédaient mais ne se ressemblaient pas. Tout y était, de la viande, des légumes. Astrielle ne savait pas quoi choisir, certaines choses lui rappelaient de lointains souvenirs mais la plupart lui étaient inconnus. Elle piocha à tour de rôle dans chaque plats. Se maudissant quand elle se retrouva avec un masse marron indescriptible au goût de la même potée qu'on lui servait à la prison. A l'autre bout de la table Ron s'agaça des chuchotements de ses frères.
- M'enfin ! Pourquoi vous rigolez tout les deux ! C'est quoi ces messes basses.
- T'occupe, rétorqua Fred en lui donnant un coup de coudes.
- C'est sûrement ma faute, avança Astrielle.
- Pourquoi toi, demanda Ron l'air crédule.
- Fred et George sont entrés dans la salle de bains. Je ne portait quasiment rien. C'était très gênant.
- On ne savait pas qu'elle y était, se défendit Fred devant le regard offensé de Tonks
- Elle portait une culotte, ajouta George à sa mère !
- Orange, chuchota en riant son frère avant de se prendre un coup de pied bien placé dans le tibia par son double.
Molly, Arthur, Tonks et Sirius s'en prirent aux jumeaux en les réprimandant.
- Ne vous inquiétez pas, intervint finalement Astrielle en secouant les épaules, pour ce qu'il y a avoir. J'ai le corps d'un enfant de dix ans.
Un petit rire parcourue l'assemblée et Astrielle sentit la chaleur de l'atmosphère la toucher. Elle soupira, tout était vraiment fini alors ? La douleur, la peine, l'attente, le froid, la peur et surtout la solitude. Elle arrivera peut être à devenir une vraie jeune fille de dix sept ans se prit elle à rêver en voyant Ginny et Hermione échanger des secrets en souriant. Elle croisa le regard embrassé et désolé de George. Elle se surprit à le trouver mignon et sentir le feu monter à ses joues.
Lorsque dessert arriva, elle se jeta avidement sur la coupe de fruit posées sur le côté. Elle prit une orage et l'éplucha tout doucement. Tonks la taquina sur son amour des agrumes. Depuis qu'elle était enfant, elle se jetait systématiquement sur les fruits avec un amour particulier pour ceux là. Astrielle évoqua la couleur rassurante de ces favoris. L'orange est une couleur criarde pour certains, mais un bel orange chaud et brillant comme la chair du fruit, le profond d'un coucher de soleil c'est rassurant et joyeux. Elle décréta que c'était certainement sa couleur préférée. "Me voilà charmé" déclara Arthur Weasley en se touchant la tête. Une nouvelle fois la table se mit à rire et à l'intérieur Astrielle se mit à ronronner comme un gros chat.
Peu à peu la table se vida, Harry et ses amis qui voulaient absolument approcher un peu plus la jeune fille se faisaient rabrouer et repousser par les deux gardes du corps que formaient Sirius et Remus. Ils répondaient à sa place aux questions indiscrètes et contournaient les autres. Le Scoobie Gang finit par se lasser et rejoint les autres autour de la cheminée. Ginny décréta qu'elle fera d'Astrielle une amie. Il y avait quelque chose dans les yeux de la jeune fille qui l'intriguait et la touchait. Ron haussa les épaules, Hermione acquiesca et Harry, lui, se contenta d'admirer la maturité de la jeune Ginny.
George prit son jumeau en aparté à l'écart des oreilles indiscrètes de leurs cadets.
- Dis moi, Fred, t'as rien remarqué chez Astrielle tout à l'heure ?
- Comment ça ?
- Dans la salle de bain ! Quand on l'a surprise !
- Bah, elle était nue quoi, dit il en riant, et plutôt joli pour une ancienne taularde. Un peu maigrichonne mais maman arrangera ça ah ah ah !
- Mais non, voyons, répondit il agacé.
- A ton avis, pourquoi elle était là bas ?
- J'en sais rien moi, t'as vraiment rien remarqué ?
- Et, reprit Fred sans faire attention à ce que pouvait dire son frère, vu qu'ils étaient côte à côte, tu crois qu'elle et Sirius... (il colla ses indexes et les agitant pour mimer un baiser)
- Quoi ?! Mais non n'importe quoi, s'emporta t il un peu plus, tu n'as vraiment RIEN remarqué ?!
- Mais non quoi à la fin ? T'es lourd là !
- FRED ! Elle n'a pas de nombril ...
