Petit nettoyage de printemps…Rien de plus que dans la fic originale, mais j'ai corrigé les fautes qui s'étaient sournoisement glissées dans cette fiction (même s'il en reste certainement encore ;))



Punition

Disclaimer : Harry Potter et toute sa clique n'appartiennent qu'à J.K. Rowling !

Résumé : Des insultes échangées... voilà comment tout avait commencé. comme d'habitude, en somme. Oui, mais cette fois le proesseur McGonagal les avaient entendues, avec une punition à la clé. Mais comment Drago Malefoy va-t-il bien pouvoir s'en sortir dans le monde moldu, sans magie, et avec pour seule aide sa pire ennemie, alias Hermione Granger, élève modèle et Sang de Bourbe de surcroit... Ennemie ? Vraiment ? (ne prend pas en compte le tome 6)


Voici une courte fic ; ça aurait presque pu être un OS mais je préférait la couper en deux parties, dédiée à kimlovetom. J'espère qu'elle vous plaira !

Pour vous aider : il y a alternance entre passé et présent ; on retrouve souvent des fash back donc ne vous embrouiller pas !

Bonne lecture !



-JE T'INTERDIT DE LES APPELER COMME CA, tu m'entends !? hurle la brune, les cheveux dressés sur sa tête ; le visage rouge de colère.

-Ah ouais ? réplique crânement le Serpentard. Ou sinon quoi ? demande-t-il, nullement impressionné, même si excédé.

-Ou sinon tu vas te ramasser ceci – la Gryffondor désigne sa paume droite ouverte d'un mouvement agressif du menton- dans la figure, hurle toujours la jeune fille, furieuse.

Le garçon blond a quant à lui gardé son teint pâle, mais il est çà et là marbré de tâches vermeilles, signe de sa colère. En tout cas, il a perdu son masque d'impassibilité et de froideur, même si ses yeux expriment autre chose que de la douceur, c'est le moins que l'on puisse dire…

-Je voudrais bien voir ça, fait le jeune homme, narquois, moqueur ; sur un ton voilant une légère menace.

Puis, il tourne les talons, une lueur de défi et de mépris dans les yeux.

Hermione Granger, restée seule au milieu du couloir peint dans cette hideuse couleur olivâtre et au plancher sale même lorsqu'il vient d'être nettoyé, tente tant bien que mal de maîtriser son exaspération et de refouler les larmes qui lui montent aux yeux et commencent à lui brouiller la vue. Elle tente de se ressaisir.

« Ne pas pleurer » se répète-t-elle vaillamment. « Pas ici ; pas maintenant »

Elle est au milieu du couloir, et les cours ne vont pas tarder à se terminer. C'est d'ailleurs étrange que personne ne soit venu voir ce qui se passait, alerté par leurs… hum, ses cris.

Elle quitte l'endroit en courant, ses pas claquant sinistrement au sol de bois terne vernis. Elle se réfugie d'abord aux toilettes, où elle essuie les larmes qui sillonnent ses joues, maudit Malefoy jusqu'à la 15e génération, puis, après avoir épuisé une bonne partie du papier toilette et s'être tirée la langue dans la glace –elle a les yeux bouffis- elle se dirige vers la bibliothèque, son lieu de calme, lieu-refuge. Le seul endroit un peu familier, même si elle est loin de valoir le quart de la moitié de la prestigieuse bibliothèque de Poudlard.
Il lui reste une heure de libre avant de reprendre avec un cours de mathématique. Elle a le nombre minimum d'heures de cours et elle enrage de ne pas pouvoir prendre plus d'options, même si elle sait, au fond, qu'avec les devoirs à faire en plus pour l'école de sorcellerie, elle ne s'en sortirait pas… même s'il est hors de question de le reconnaître !

« Tout ça c'est de sa faute » rage-t-elle amèrement en pensant à un blond en particulier, même si elle sait aussi que ce n'est pas tout à fait vrai.

De son côté, Drago Malefoy fulmine : il arpente la cour de récréation de long en large, poussant de temps à autre des soupirs excédés. Il a déjà donné quelques coups de pieds à une porte innocente, mais il est encore énervé.
Il sait qu'il n'aurait pas dû commencer, mais ça lui a échappé… Il aurait du se contrôler un peu mieux, mais les habitudes, c'est tenace. Et puis, il ne l'a pas insultée, c'est déjà bien, soupire-t-il.
Pas de quoi en faire un fromage, quoi !

« Bon sang », songe-t-il « voilà qu'en plus, je me mets à utiliser des expressions moldues… Si mon père venait à l'apprendre… Je ne donne pas cher de ma peau… Ou peut être se pendra-t-il ? »


Flash back :

Tout avait commencé comme d'habitude.

Journée tout à fait normale à la célèbre école de sorcellerie de Poudlard. Un cours de potions éprouvant pour les Gryffondors de 6e année en compagnie du plus détestable professeur de tout le château –après Dolorès Ombrage, mais celle-ci n'avait pas repris ses fonctions, merci Merlin !- j'ai nommé Severus Rogue dans toute sa splendeur.

Après de nombreux sarcasmes et 90 points de moins pour la maison des rouges et or –un très bon score comparé aux dernières semaines, il devait être de bonne humeur-, plus une retenue pour Neville, qui avait fait fondre son cinquième chaudron de l'année –aspergeant du même coup Pansy Parkinson, lui donnant de jolies pustules bleues et jaunes sur les bras et les jambes, qu'elle avaient jugé utile de montrer en portant une robe assez courte- de la part de l'homme aux cheveux graisseux, quelques moqueries de la part des Serpentard et la coupe était pleine, voir carrément à la limite de déborder.

Mais un vert et argent en particulier n'en avait apparemment pas assez, car il suivit le petit trio d'adolescents pestant contre les professeurs injustes, accompagné de ses deux acolytes.

-Eh, Weasley ! apostropha le blond. C'est vrai que tes parents ne savent même pas ce que c'est un Gallion ?

Le rouquin serra les poings, prêt à se jeter sur Drago Malefoy.

-Laissez tomber, marmonna la brune, faisant mine de ne pas avoir entendu ce que venait de dire le Serpentard.

-Et toi, tu dois penser que tout s'achète… même le cerveau qu'il te manque, fit Harry, satisfait de sa réplique qui provoqua quelques éclats de rires.

Le visage de Malefoy prit une teinte écarlate, et il serra aussi les poings, même s'il tentait de garder un air digne.

-Toi, Potter, on ne t'a pas sonné. Mais tu pourrais peut être t'acheter des parents, ajouta-t-il, sournois.

A présent, les trois garçons ne se souciaient que de savoir s'ils allaient se battre à mains nues ou engager un duel avec leurs baguettes magiques, les mâchoires crispées. Hum… tentant de se jeter à deux sur le blond arrogant… Hum, plus réfléchit de jeter un sort… Quoique les deux gorilles sont idiots mais savent donner des coups… Cruel dilemme.

-Mais arrêtez, enfin, s'exclama Hermione, anxieuse, tentant de s'interposer.

-La ferme, Sang de Bourbe ! répliqua le blond d'un ton particulièrement méprisant, s'attirant quelques regards étonnés et des chuchotements indignés dans le couloir, ainsi que…

-Monsieur Malefoy, murmura McGonagall, abasourdie.

Aïe. Voilà précisément ce que pensait le « monsieur Malefoy » en question, à ce moment précis, ou tout du moins sa traduction en termes polis.

-C'est absolument inadmissible, répéta pour au moins la cinquième fois le professeur McGonagal, le chignon de travers, frémissante d'indignation. J'avais déjà entendu de telles accusations, bien sûr –elle jeta un furtif coup d'œil aux trois Gryffondors qui tentaient tant bien que mal de suivre les foulées rageuses du professeur de Métamorphose- mais le professeur Rogue m'a toujours assuré que…

Elle ne finit pas sa phrase et se tut, scandalisée. Cependant, il était évident que le maître des potions avait toujours joué de son influence pour protéger son élève préféré, et ce au détriment de l'impartialité, qui n'était aussi blanc qu'il aurait put le prétendre. Il était également évident que le professeur Rogue devait savoir faire preuve d'une mauvaise foi à toute épreuve pour avoir si outrageusement contesté toutes les plaintes qui avaient pu être faites à l'encontre de Malefoy junior –et manifestement, il y en avait beaucoup eut.

-Je retire 50 points à Serpentard, avertit-t-elle.

C'était sans doute un peu excessif, mais cela ne compensait pas toutes les années où il n'avait jamais été puni. De plus, pour quelqu'un tel que Harry Potter, à qui le professeur Rogue semblait trouver que le fait de respirer constituait une raison suffisante pour faire perdre des points à sa maison, cela semblait tout à fait clément de la part de la vieille femme.

Tandis que le jeune homme blond ouvrait la bouche pour protester et que naissait un sourire victorieux sur les lèvres d'Harry et Ron, elle ajouta :

-… et dix points en moins pour vous deux –même si ces mots semblèrent lui écorcher la langue.

-Quoi !? s'exclamèrent les deux garçons d'une même voix, perdant de suite leurs airs satisfaits.

-Mais…, commença le rouquin.

-Professeur, renchérit l'Elu, d'une voix presque suppliante.

-Vous n'avez pas à entrer dans le jeu de monsieur Malefoy –aussi détestable soit-il, dit-elle d'un ton sans réplique en fronçant le nez. Vous feriez mieux de suivre les conseils de miss Granger, ajouta-t-elle plus doucement, alors que la susnommée baissait les yeux en rougissant.

Tout en continuant de les réprimander, elle les avait menés par plusieurs couloirs, jusqu'à arriver devant la gargouille de pierres qui gardait l'entrée du bureau du Directeur.

Harry déglutit, sachant où ils se trouvaient, alors que le Serpentard affichait un air dédaigneux.

Le professeur lança rageusement le mot de passe –barbe à papa- à la plus laide gargouille du couloir, qui s'effaça, laissant pénétrer dans l'escalier qui menait au bureau de l'illustre directeur de l'école, deux jeunes gens pas très fiers d'eux, et un Serpentard qui tentait tant bien que mal de cacher son sourire un coin du à son manque de connaissance en friandises moldues –barbe à papa ! Quel mot de passe ridicule !- ainsi qu'une Gryffondor un peu anxieuse.

Ils montèrent en silence puis, après avoir toqué, tous les cinq se retrouvèrent devant un Albus Dumbledore radieux, à la barbe et aux cheveux blancs ; ses yeux bleus pétillants, en train de piocher dans sa réserve de bonbons aux citrons, qui leur en proposa d'ailleurs un a chacun. Aucun n'en accepta, et le professeur McGonagal afficha une moue réprobatrice. Il s'enquit de la raison de cette venue, un vendredi après-midi et le professeur McGonagal expliqua les faits, alors que le détenteur de l'Ordre de Merlin, 1ere classe s'il vous plait, fixait les quatre adolescents d'un œil acéré, tant qu'ils eurent l'impression de passer au rayons X –enfin tout du moins pour ceux qui savaient ce qu'étaient les rayons X.

-Bien, fit-il en joignant les mains, Minerva…

C'est ce moment que choisit le professeur Rogue pour faire son apparition, dans un tourbillon de robe noire et de cheveux graisseux. Avisant les trois Gryffondors, il eut un rictus réservé à Harry et demanda d'une voix doucereuse ;

-Qu'est-ce que Potter a encore fait ?

-En réalité, répliqua vertement le professeur McGonagal, qui avait le teint aussi écarlate que les robes de Quidditch de sa maison, il s'agit de ce que votre élève à fait.

-Parkison m'a avertie que Monsieur Malefoy était amené chez vous, annonça-t-il au directeur, qui gardait les doigts croisés sur son imposant bureau d'acajou, ignorant superbement sa collègue.

L'exécrable personnage jeta ensuite un regard dédaigneux aux trois Gryffondors, pour ensuite étirer les lèvres en un mince sourire qui ne présageait rien de bon pour le Survivant.

-Mais je suppose, commença-t-il, la voix doucereuse, que toute cette histoire est une fois de plus le fâcheux résultat de rumeurs diffamatoires venant de ce trio, dit-il en accentuant ces mots par un coup de menton dans la direction des jeunes gens. Et en particulier, murmura-t-il tout bas, de ce cher Monsieur Potter…

-J'étais là, répliqua le professeur de Métamorphose d'une voix qui se voulait calme mais dont on devinait les accents de fureur contenue.

-Oh.

Harry Potter lui lança un regard meurtrier et satisfait. Et toc ! Le professeur des Potions perdit un peu de sa constance mais il se reprit vite.

-Bien, fit-il d'un ton contrit. Dans ce cas, dit-il presque à contre cœur, je m'occuperai de la sanction de Monsieur Malefoy…

Il paraissait profondément déçu et il jeta un regard coléreux au Survivant, comme si tout cela était de sa faute.

Le professeur de Métamorphose ouvrit la bouche, ses yeux laçant des éclairs, mais ne dit rien. Cependant, il n'était pas difficile de comprendre que tout dans son attitude signifiait clairement « Il n'en est pas question ! » finalement, ne pouvant se contenir d'avantage, elle explosa :

-Monsieur Malefoy mérite une punition exemplaire, s'emporta la vieille femme. Je ne tolèrerais pas un tel comportement aussi déplacé et de telles… ignominies au sein de cette école.

-Permettez-moi de vous rappeler que cet élève fait partie de la maison des Serpentard. Aussi, m'occuperai-je de sa punition, si vous le voulez bien, Minerva, dit-il d'un ton neutre –et culotté, puisqu'il ne savait même pas ce que l'on reprochait à son petit protégé.

Le vieux directeur jugea bon d'intervenir.

-Tout d'abord –il fit signe à Harry et Ron- il serait temps pour ces jeunes gens de partir.

Hermione lança un regard d'incompréhension au directeur, alors que ses meilleurs amis hésitaient. Ils lui firent un signe avant de sortir, s'interrogeant de cette étrange décision.

-Je suis certain que vous voulez faire au mieux votre devoir de directeur de maison, Severus, cependant, j'ai déjà la punition qui convient à Monsieur Malefoy ajouta Dumbledore d'un ton chaleureux. J'espère que ça ne vous dérange pas ? demanda-t-il, les doigts toujours entrelacés, je sais bien que vous êtes le directeur que la maison des Serpentards, mais je me suis dit… que vous auriez d'autres chats à fouettez –pardonnez-moi, je veux dire, d'autres choses à faire ; j'aime beaucoup cette expression moldue, ajouta-t-il a l'adresse du professeur animagus qui renifla de dédain.

-Eh bien… certainement, fini par prononcer le professer Rogue avec déception, après avoir rapidement cherché toute autre solution.

-Bien, fit le directeur, l'air malicieux, j'étais certain que vous seriez d'accord avec moi. Monsieur, Malefoy, vous passerez donc un mois dans une école moldue.

-Quoi ? s'étrangla le blond, alors qu'Hermione écarquillait les yeux.

Malefoy ? Dans une école moldue ? C'était plus qu'impensable !

-… et Miss Granger vous accompagnera, finit le directeur d'un ton joyeux, manquant de faire s'évanouir le digne héritier des Malefoy, et la Gryffondor de surcroît.


Drago Malefoy traverse la cour de récréation en sens inverse, un pli soucieux au front, le regard baissé.

Il peste tout bas contre ce vieux fou décérébré –alias Albus Dumbledore, ordre de Merlin 1ère classe, mais aussi et surtout détenteur du record d'Angleterre d'avaleur-de-bonbons-citronnés, titre moins connu du public, certes, mais néanmoins glorieux- car, après tout, c'est la faute à ce vieillard sénile s'il en est arrivé là…

Oui, tout est de la faute au directeur de l'école de Poudlard, et en particulier ce qu'il s'apprête à faire…


Flash back :

La sentence était tombée comme un coup de poignard sur l'hériter des Malefoy, qui chancela sous le choc.

« C'est une blague », se répétait-il, alors que son cerveau enfiévré tournait à toute allure dans l'espoir vain de trouver une explication logique à cette mascarade.

On allait l'envoyer… lui…dans une école pour… pour moldus ? Avec Granger ? La Sang de Bourbe aux dents de lapins –d'accord sa dentition s'était nettement améliorée, mais tout de même…
Non, non. Il y a erreur, sans doute. Hé hé. Non, merci, sans façon… Ou alors c'est un rêve ? Oui, ça doit être ça… ça ne peut être que ça !
Mais, voyant que malgré ses efforts, cette vision cauchemardesque refusait de le quitter, il poussa un long gémissement de désespoir –discret, néanmoins, il n'était pas n'importe qui, et les Malefoy ont leur dignité !

-Par Salazar… ce n'est pas possible.

Hermione, quand à elle, avait décidé de mettre sa timidité au placard –elle avait toujours été impressionnée par le directeur, et c'est une chose d'être dans son bureau. Mais c'en est une autre de devoir se coltiner Malefoy pendant un mois ! Il y avait urgence, affaire d'Etat, bref, ça n'était même pas concevable un instant qu'une telle idée ai pu ne fut-ce que voir le jour.

-Professeur… -elle inspira à fond- ne serait-il pas… possible de revoir la sanction de Malefoy…

Le vieux directeur lui accorda un sourire… et rien d'autre.

-C'est très gentil à vous de vouloir alléger la peine de Monsieur Malefoy –elle aurait juré voir les yeux bleus du vieil homme pétiller « Non mais il se fou de ma g… ou quoi, cet espèce de… de… » Puis, se souvenant que l'énergumène en question était de surcroît directeur et très bon légimens, elle se dit qu'il était sans doute plus judicieux de passer outre- mais ma décision est prise, miss Granger.

-Mais vous ne pouvez pas ! s'exclama alors la brune avec horreur et désespoir, vivement approuvée par le Serpentard –une grande première, à conserver dans les annales de Poudlard- qui semblait avoir définitivement perdu l'usage de la parole.

Le maître de potions haussa un sourcil, semblant revenir à la vie, alors que la nouvelle l'avait littéralement mortifiée, tandis que McGonagal semblait extrêmement mitigée ; d'une part, elle était navrée pour son élève préférée, et d'autre part, elle jubilait de voir l'effet de la sanction sur le Serpentard qui avait osé proférer de telles ignominies au sein même de l'école.

-Et… et les cours que je vais manquer ? Pourquoi devrais-je le suivre ? Je n'ai rien fait… Et comment je vais faire pour préparer mes examens…

La Gryffondor ne semblait plus pouvoir s'arrêter, mais elle se tut lorsque le directeur leva la main, signe que c'était irrévocable, et que la discussion était close.

-Alors ?

-Alors ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

S'étaient fiévreusement enquis Harry et Ron à leur meilleure amie, tandis qu'elle passait le portrait de la Grosse Dame, la mine défaite.

La brune marmonna quelque chose d'inintelligible et s'affala dans le pouf le plus proche, sous le regard inquiet des deux garçons.

Elle ferma les yeux un instant, puis fusilla les deux Gryffondors du regard.

-Vous avez intérêt à vous tenir à carreaux, menaça-t-elle d'une voix sifflante et hachée. Vous ne répondez à AUCUNE provocation de la part de qui que ce soit, et en particulier Malefoy… compris ?

Sous la dureté du ton, ses deux amis acquiescèrent sans hésiter –si les Gryffondors sont courageux, ils ne sont pas suicidaires pour autant ! Ensuite, la brune s'adoucit et leur raconta ce qui s'était passé, pestant contre Malefoy et le directeur –« Non mais vraiment ! », vivement approuvée par Harry et Ron qui ne tenaient pas à voir sa fureur déversée sur eux.

Une semaine s'écoula et le départ était alors imminent puisque les deux adolescents partaient samedi soir, et la tension était à son paroxysme –tous savaient, et dans la Tour Gryffondor, et dans les cachots de Serpentard, et dans les autres maison d'ailleurs, qu'il ne fallait pas déranger Hermione Granger et Drago Malefoy, tel que soit le prétexte ou la bonne raison, sous peine de retombée phénoménale –les quelques inconscients qui s'y étaient risqués s'en souvenaient encore et ne tenaient à pas à renouveler l'expérience.

En fait, seul Dumbledore semblait se réjouir de la situation, ce qui agaçait particulièrement les deux élèves.


Hermione choisit avec soin un livre à la reliure cartonnée, dans une des étagères de la rangée non encore explorée par ses soins.

Elle ne pouvait s'empêcher d'être effarée devant la quantité de choses dont elle n'avait pas connaissance en suivant les cours de sorcellerie : physique, chimie, français, géographie et bon nombre de matières n'étaient en effet pas abordées dans le programme scolaire de Poudlard. D'un autre côté, lorsqu'on pouvait passer d'un endroit à l'autre avec un Portoloin ou jeter un sort avec un fin morceau de bois, les lois de la physiques faisaient parle figure pour tenter d'expliquer ce phénomène…

Drago, en revanche, loin de s'extasier sur toutes ces nouvelles choses à apprendre, n'avait pas vraiment été emballé. Et encore, c'est un euphémisme… Non seulement ça ne l'intéressait pas –un Malefoy n'allait tout de même pas s'abaisser à étudier de la vulgaire matière moldue… quelle honte pour sa réputation si quelqu'un venait à l'apprendre ! Mais il était aussi confronté à un handicape de taille : il n'y connaissait strictement rien. Absolument rien. Vraiment rien du tout… Et il se retrouvait donc d'élève peu motivé mais aux résultats acceptables, voir même parfois assez bons –car il fallait reconnaître qu'il pouvait faire de belles performances- à… cancre, voir élève médiocre pour les enseignants les plus indulgents, et ça n'était pas vraiment pour l'encourager. La seule discipline dans laquelle il aurait pu se distinguer était le sport, mais là encore, il ne connaissait pas les règles et on lui reprochait un sérieux manque de fair play –il méprisait tous ses condisciples sans exception et était de surcroît un très mauvais perdant. Bref, il n'était pas au sommet de sa gloire, il n'aimait pas le monde moldu… et ce dernier le lui rendait bien !

En s'asseyant pour feuilleter son ouvrage sur l'histoire de l'art -ils avaient une interrogation sur l'art de l'Egypte ancienne pour le lendemain, et même si elle repartait de soir pour Poudlard, elle voulait tout de même peaufiner ses connaissances. Et de toutes façon, elle avait déjà fait ses devoirs de la semaine pour l'école de sorcellerie…- elle eut un petit sourire : le voyage leur avait tout de même réservé quelques surprises…


Voilà ! Deuxième partie et fin pour le chapitre suivant ! Alors ? Que pensez-vous qu'il ne soit passé ? (on s'en doute pas hein ;-) lol) ça vous plait ?