Salut ! J'ai eu cette idée de fic en regardant la super bande-annonce du Hobbit 2 !
J'espère que vous aimerez. Dites-moi si vous voulez que je continue après ce chapitre ou si ça n'en vaut pas la peine, c'est très important.
Bonne lecture !
DISCLAIMER : Le Hobbit ne m'appartient pas, tout est à Tolkien.
« Quiconque goûte le cœur d'un dragon connaîtra toutes les langues des Dieux ou des Hommes, d'oiseaux ou de bêtes, et ses oreilles attraperaient les murmures des Valar ou de Melko comme jamais ils ne les auraient entendus auparavant », mais aucun homme n'a réussi cet exploit de goûter le sang d'un dragon car « il est tel un poison de feux qui tue tout être qui ne posséderaient pas la force d'un Dieu. »
Extrait de Les Enfants de Húrin, première version du récit de Tolkien.
Chapitre 1 :
Un cadeau d'anniversaire en avance
Assise au sol, le dos contre le canapé, Moïra regardait l'écran de la télévision tout en mangeant du pop-corn dans un bol posé près d'elle.
Le dimanche après-midi touchait à sa fin, bientôt elle devrait monter dans sa chambre préparer son sac pour le lycée qui démarrerait demain. Mais pour l'heure, elle voulait juste se détendre en regardant la fin de son émission préférée : Stargate Atlantis.
Un vieux monsieur au visage ridé, couvert de quelques rares cheveux sur le crâne, se tenait assis sur le sofa, un journal dans une main, un crayon dans l'autre. En entendant des bruits de coup de feu et des cris, il leva la tête de ses mots croisés.
« Mmmm ? Qu'est-ce qui se passe, là ? » demanda-t-il.
« Ben, les aliens attaquent la base et les héros ripostent, grand-père. »
Le vieux monsieur regarda les créatures à la peau verdâtre qui poussaient des feulements et projetaient des humains contre les murs d'une seule main.
« Quelle force ! Ils sont pas normaux, ceux-là, dites donc ? »
« Ben non, c'est des aliens, les humains veulent pas se faire envahir ! » dit Moïra sur le ton de l'évidence.
« Tssss ! Vision primitive que voilà ! Et si jamais il y avait des gens pacifiques parmi eux ? Pourquoi les humains ne tentent pas d'établir un dialogue ? » dit le grand-père en replongeant le nez dans son journal.
Moïra faillit lui dire que ça risquait d'être difficile compte tenu du scénario, quand une voix lui parvint depuis la cuisine.
« Moïra ! Viens, c'est ton tour de sortir la poubelle ! »
« D'accord, papa, j'arrive ! » cria la jeune fille en saisissant la télécommande.
Une fois la télé éteinte, elle se leva pour se diriger vers la cuisine, quand son grand-père se tourna vers elle.
« Tu peux dire à ton père de monter le radiateur ? Mes rhumatismes continuent. »
« D'accord, grand-père », dit Moïra avec une petite grimace gênée.
« Brave petite ! »
La jeune fille de quatorze ans franchit le seuil de la cuisine. Son père était allongé à même le sol, sous l'évier, et s'efforçait de réparer la tuyauterie à l'aide d'une clé anglaise. Moïra tenait de lui ses yeux bleus. Mais sa chevelure brun foncé, elle la tenait de sa mère, qui se trouvait actuellement devant la cuisinière et préparait le dîner. À en juger l'odeur, ce serait de la soupe de poisson ce soir.
« Alors, chérie ? Qu'est-ce que tu regardes, ce soir ? » demanda sa mère de sa voix musicale.
« Des aliens et des humains qui se flinguent entre eux », dit la jeune fille.
« Ah… Passionnant ! » plaisanta la mère, avec une petite grimace.
« Pffft ! Pourquoi t'es pas comme toutes les filles de ton âge ? Tu pourrais pas sortir prendre l'air ou bien lire un roman à l'eau de rose ? » dit le père.
« Tu débarques de quelle planète, papa ? Les filles de mon âge passent leur temps à draguer des garçons, parler entre elles sur leur portable et feuilleter des magazines people en se vernissant les ongles ! » dit Moïra, en ouvrant la poubelle.
Une fois les sacs de détritus sorti, Moïra rentra dans la cuisine. Elle allait se diriger vers le salon, quand elle s'arrêta. Mal à l'aise, elle se gratta la tête puis s'approcha lentement de son père.
« Euh… P'pa ? »
« Mmmm ? »
« Est-ce que tu pourrais monter la température du radiateur dans le salon ? C'est pour… grand-père, à cause de ses rhumatismes. »
Le père de Moïra releva si brusquement la tête qu'il heurta violemment les tuyaux. La mère se tourna vers sa fille avec une petite grimace gênée.
« Mais combien il faudra te le dire, ma fille ? TON GRAND-PÈRE EST MORT ! » cria le père.
« Je sais », dit Moïra sur un ton triste.
« Alors pourquoi tu fais comme s'il était encore là ? »
« Parce que c'est le cas ! »
« Moïra chérie, tu devrais monter dans ta chambre », intervint la mère.
« Oh non, toi, ça va ! Je te l'avais dit quand on s'est marié : plus d'histoires de fantômes ! Tu me disais que tu avais fait exprès à l'époque pour faire ton intéressante, que ce n'était que des salades ! Alors pourquoi tu la laisses faire la même chose ?! »
« Chéri, je t'en prie ! Ce n'est pas en lui hurlant dessus que tu vas la faire changer de comportement », dit la mère avec un soupir.
Moïra regarda sa mère avec tristesse. C'était pourtant vrai. Elles avaient toutes les deux le don de parler aux fantômes depuis la naissance. Apparemment, c'était de famille. Tous leurs parents pouvaient le faire depuis plus de cinquante générations. On affirmait même que ça remontait au Moyen-Âge. Moïra se demandait parfois comment sa mère avait pu épouser un homme aussi sceptique que son père. À quoi bon vivre sa vie avec quelqu'un qui ne vous acceptait pas tel que vous étiez réellement ?
Ce que nul ne savait à ce moment précis, était qu'en hurlant et en déclenchant une dispute bruyante sur le sujet des fantômes et des enfants anormaux, le père de Moïra avait scellé le destin de sa fille. Car dehors, à seulement trente mètres de la maison de l'adolescente, une personne avait entendu toute la discussion. Son ouïe si particulière lui avait fait entendre chaque mot, sa vue aiguisée n'avait rien raté par la fenêtre de la cuisine.
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Moïra fixait le plafond de sa chambre. Des étoiles fluos étaient collées sur le papier peint bleu. L'adolescente se souvenait qu'étant petite, cette déco l'aidait le soir à s'endormir, elle éloignait les cauchemars. Soudain, la porte s'ouvrit. Moïra n'eut pas besoin de lever la tête pour deviner de qui il s'agissait : Clara, sa sœur cadette. Si Moïra était brune aux yeux bleus, Clara était blonde avec des yeux sombres. L'aînée était plutôt triste et réservée, tout l'inverse de la cadette qui avait une pêche incroyable.
« Ça va, grande-sœur ? »
« On fait aller. »
Clara poussa un soupir, puis vint s'assoir sur le lit près de sa sœur.
« Dis, tu sais quoi ? »
« Oui, je sais : demain, c'est ton anniversaire ! Tu me l'as déjà rappelé plein de fois, alors… »
« Ben, je me demandais si je pouvais pas déjà avoir un cadeau aujourd'hui. »
« Quoi ?! »
« Juste une petite promenade dehors ! On peut aller jouer au parc, là ! J'ai fini mes devoirs, et j'ai envie d'aller au bord du lac. »
Moïra regarda sa sœur en plissant les yeux puis comprit.
« Tu veux encore essayer d'attraper des lézards, hein ? »
« Oui, je voudrais amener un animal en classe, demain, comme tout le monde… »
Moïra poussa un soupir. Dans la famille, on n'avait pas d'animaux. Leur père ne voulait pas de chat, il était allergique. Et un chien exigeait qu'on le sorte souvent. Quant aux tortues, il les trouvait laides. Et un oiseau ferait trop de saletés, ce serait dur de nettoyer sa cage.
« S'il te plaît, grande-sœur ! J'veux amener un animal à la journée Les animaux & nous ! S'il te plaîîîîîîîîîîîîîîîîîîît ! »
Moïra leva les yeux au ciel. C'est fou ce que sa sœur imitait bien le regard du Chat Potté !
« Enfile vite ton imper et rejoins-moi dehors, avant que je change d'avis. »
« YOUPI ! »
Moïra enfila rapidement ses baskets, mit une veste puis sortit par la porte arrière de la maison. Tandis qu'elle attendait sa sœur dans le jardin, il lui sembla apercevoir quelqu'un à l'autre bout de la rue, qui la fixait. Elle n'eut pas le temps d'essayer de distinguer le visage de cette personne.
Avec un sourire narquois, l'espion se retourna et prit le bout de la rue, échappant au regard curieux de l'adolescente. Lorsqu'il eut franchi le tournant, il sortit une petite amulette de sous le col de sa chemise. Il la fit tourner entre ses doigts tout en psalmodiant des mots dans une langue inconnue en ce monde. Puis il disparut, purement et simplement.
Et voilà pour ce premier chapitre ! Alors, je continue ou pas ?
