Bon Noël à toutes et à tous ! Je vous souhaite tout plein de bonheur et de santé :D

Eh eh! Je vous présente ici le prologue d'une de mes fictions en cours. Il s'agira d'une série de trois tomes - d'après ce que j'ai prévu - appelée Across the Time (À travers le Temps). Le titre du premier tome - Qui à laissé le Seigneur des Ténèbres sortir ? - ma été inspiré par la chanson homonyme, Who let's the dogs out ?

Il s'agira d'un Time travel et UA, ne tenant ainsi pas compte des chapitres 5,6 et 7. Ni de la fin du 4e. Je tiens aussi à dire qu'il s'agira d'un thriller psychologie (Non, je ne suis pas fan des thrillers à suspense avec des fins qui vous gifle et vous font hurler QUE QUOI ?). J'espère donc que cette fiction sortira de ce que vous aurez lu par le passer o/

Titre ; Who let's the Dark Lord Out

Summary; Fin de la quatrième épreuve, Harry assiste au retour de Voldemort et à la mort de Cédric. Revenu avec son cadavre, il est témoin de l'arrivé d'une étrange personne qui ne manque pas de temps pour montrer qui il est. Harry ne doit plus faire face à un seul mage noir, mais à deux ! Une question se pose cependant, qui est le second et d'où vient-il ? Pourquoi est-ce qu'Harry est si hypnotisé par ses yeux, si semblables aux siens ?

Pairing; Surprise ! Mais avec plusieurs couples qui ne devraient pas tardé à se deviner.

Rated; M pour Violence, mauvais langage, et autres joyeusetés pas si drôle et du sexe /eheh/

Genres; Angst, Mystery, Adventure, Drama, Humor ( voir humour noir par moment), Romance + suspense.

Others; Time Travel + UA Thriller psychologique,

Naturellement, les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de leur auteure uniquement. Cependant l'histoire et le contexte de celle-ci sont miennes ;) je ne gagne rien à l'écrire, mise à part vos commentaires :D


Le cimetière était sinistre, pas seulement à cause de la nuit qui étendait ses bras au-dessus de leur tête, mais simplement à cause de l'aura qui l'avait envahi. Le cœur palpitant dans sa poitrine, Harry se débattait en vint, incapable de lâcher du regard le corps qui se trouvait en face de lui. Cédric était mort, par sa faute. Pourquoi avait-il fallu qu'il lui propose de prendre le trophée avec lui ?

Maintenant il était mort. Maintenant Voldemort était revenu.

Une douleur sourde dans son bras lui rappela le mauvais traitement que Peter lui avait fait subir avec sa fichue dague. Tout cela pour un peu de son sang ! Maintenant, son précieux liquide vital et sa protection coulaient dans les veines de cette immondice qui le cherchait. Un frisson d'écœurement parcouru l'échine d'Harry Potter qui se retenait tant bien que mal de vomir ses tripes. Il fallait dire que le Seigneur des Ténèbres n'était plus qualifiable de beauté.

Un visage entre celui de l'homme et du serpent, un nez absent et remplacé par deux fentes, des lèvres inexistantes, des yeux carmin agrémenté d'une peau blanche comme la mort. Et il était chauve. Harry se souvenait de l'adolescent dans la chambre des secrets, tout l'opposé de la chose qui lui faisait face. Mais Voldemort était revenu par la magie noire, son apparence était-elle le prix pour sa résurrection et si oui… était-ce le seul ?

Un sortilège vert passa au-dessus de sa tête. Sans attendre l'adolescent se précipita vers une autre tombe. Le brouillard s'était levé, Merlin soit loué, ce qui lui permettait de mieux se cacher, mais pour combien de temps ? Le cœur battant, Harry écoutait l'assassin de ses parents délirer, le traiter de lâche car il ne l'affrontait pas. Le Gryffindor n'était pas stupide. Foncer tête baissée et il mourrait, comme son ami.

Un poids sur son cœur le força à retenir un sanglot.

Pourquoi lui ? Cédric n'avait rien fait, il ne méritait pas la mort.

L'air froid lui fouetta le visage quand une bourrasque plus forte le percuta, le gifla comme pour le faire réagir. Mais que faire face à un mage noir en puissance ? Il n'avait que quatorze ans, ne connaissait pas un cinquième des sorts que l'autre connaissait, sans parler que lui était seul contrairement à l'autre taré ! Harry voulait bien croire qu'il était un digne rouge et or, que souvent il agissait sans réfléchir, mais en cet instant tout était si différant. Son côté Slytherin lui ordonnait de fuir loin, vicieusement, de laisser Cédric derrière pour sauver sa peau.

Après tout, l'autre champion de Hogwarts était déjà mort. Que pouvait-il faire de plus pour lui ? Absolument rien ! Alors pourquoi risquer sa vie pour un défunt ? Oui, il serait plus simple de récupérer la Coupe et de repartir à l'école, seul. Cependant Harry en était incapable. Comment pouvait-il faire cela à Cédric ? Ses parents voudraient ravoir le corps, il lui fallait une preuve de sa mort, du retour de Voldemort. S'il revenait seul, il pourrait très bien être accusé de sa mort ! Finir dans une prison grouillante de Dementors n'était pas dans les plans du jeune sorcier.

- « Allons, Harry Potter, viens et affrontes-moi ! N'as-tu donc aucun courage ? Comme Dumbledore doit être déçu de son petit protégé » rigola la voix sifflante du Seigneur des Ténèbres, faisant rager l'adolescent téméraire.

Il devait élaborer un plan, trouver une solution pour combattre le Lord sans se mettre en danger. Le seul problème étant qu'il était lui et donc, il ne faisait rien comme tout le monde ! Depuis qu'il était arrivé dans ce monde, il ne cessait d'affronter le seigneur des ténèbres. Il n'y avait que l'année précédente qui avait été une exception. Au moins l'évasion de son parrain lui avait changé sa routine annuelle.

Prenant une grande respiration, Harry sortit de derrière la tombe où il se cachait. Il allait affronter Voldemort et qu'advienne que pourra !

Un grand rire répondit à sa sortie. Deux yeux de sang croisèrent ses émeraudes sombres. La folie se lisait dans les orbes carmines, ça et aussi l'absence d'âme. Ce n'était pas un homme qu'Harry avait en face de lui, juste une bête qui n'avait aucune conscience. Assoiffé de sang, de meurtre, rien ne pourrait satisfaire le Lord, Harry en était sûr. Mais étonnement, sa haine et sa colère fondirent, laissant place à de la pitié et cela le surprit.

Comment pouvait-il éprouver de la pitié pour l'assassin de ses parents ?

Parce qu'Harry ne se leurrait pas. Voldemort n'avait jamais été aimé et n'avait jamais aimé personne lui non-plus. De toute façon, avec une telle apparence, qui pourrait éprouver de tendre sentiment à son égard ? Il faudrait être fou ou complètement débile. Même un aveugle s'enfuirait en le touchant, ça le Survivant en était persuadé.

Tête haute, tentant de réprimer l'envie de vomir qui le prit, Harry fit face à cette chose qui était autrefois un homme au puissant charisme. Un sourire carnassier aux lèvres, le Lord le jugea aussi du regard. Sans doute que l'homme à la peau blafarde se disait qu'il ne représentait plus un danger, maintenant que son sang coulait dans ses veines. Harry ferma les poings, observant silencieusement, mais toujours prêt à en démordre. Il attendait seulement que le Lord attaque.

D'ailleurs, celui-ci ne se fit pas attendre, parlant d'un duel à l'ancienne. Mais Riddle ne lui laissa même pas le temps de s'incliner, le mettant sous l'impero, le forçant à justement s'incliner. Serrant les dents, Harry résista tant bien que mal sous les moqueries de l'homme serpent. Qu'est-ce qu'Harry ne donnerait pas pour l'étouffer avec sa propre langue !

Un cri traversa ses lèvres lorsqu'un Doloris le frappa à la poitrine. La douleur était intenable, brisant sa conscience. Ses yeux se fermèrent un instant, ses cordes vocales se brisèrent, mais lorsqu'il rouvrit ses yeux il ne vit que le regard vide de celui qui aurait dû être l'unique champion de Hogwarts.

Une chaleur sombre s'engouffra dans ses veines alors qu'il se redressait, malgré la douleur, malgré son corps souffrant. Luttant contre le Doloris, Harry parvint tout de même à se tenir droit.

- « C'est… c'est tout ce que… tu sais faire… Tom ? » demanda Harry, un sourire crispé et moqueur sur les lèvres. « Je… croyais que tu… étais un grand Mage Noir. » rigola douloureusement l'adolescent qui prit une profonde inspiration lorsque le Doloris s'arrêta.

N'attendant pas une seconde de plus, Harry sauta sur le corps de Cédric et d'un accio, attira le trophée à lui. Potter sentit ses tripes se tordent, s'accrocha au cadavre de son ami et étouffa un râle lorsque le sol dur rentra en contact avec son corps blessé. Ses sens étaient confus, il entendait les applaudissements, mais seules les larmes coulèrent sur ses joues. Il s'effondra sur le corps inerte de Cédric, appelait à l'aide, appelait l'infirmière, le professeur Snape.

Snape qui aurait surement quelque chose, n'est-ce pas ? En fait, ce n'était pas un sort de mort qu'il avait vu frapper son adversaire de Tournoi n'est-ce pas ? Non, la douleur à son bras n'était pas dû à une lame argentée, ses muscles blessés ne l'étaient pas à cause d'un impardonnable. Tout cela avait été un sort, une illusion, une sorte d'immense Boggart ou de plusieurs tien.

Deux mains tentèrent de l'éloigner de Cédric, un cri perçant lui parvint au loin. Était-ce lui qui hurlait, les élèves, les professeurs ou le père de l'assassiné ? Harry se secoua, cria –cette fois il le sentit – et parvint à se dégager de la prise de l'inconnu. De nouveau cependant on tenta de le dégager et, en colère, l'adolescent se retourna et mordit le poignet de l'irréfléchi qui le touchait. Un goût de fer se répandit dans sa bouche, coula dans sa gorge avant que le membre ne soit dégagé de sa bouche.

Harry s'excusa, de nouveau effondré sur le corps. Délirant, fiévreux, l'adolescent ne réalisait pas ses paroles. Harry ne s'entendait pas crier, hurler à qui voulait l'entendre que Voldemort était de retour, que le rat Peter avait tué Cédric ni qu'il récitait les noms des Deatheaters qu'il avait vu, entourant le Seigneur des ténèbres.

Ce furent des mains fermes, froides, mais une voix familière qui le tira de son état de folie. Redressant son regard d'émeraude, Harry croisa deux yeux aussi noirs que des onyx. Les larmes perlèrent sur ses yeux et sans y réfléchir, Harry se jeta dans les bras de son professeur de potion. Le seul qui lui donnait le sentiment d'être en sécurité, s'était ridicule. Snape le détestait après tout. Étrangement, Harry n'avait confiance qu'en lui.

Un léger grognement lui apprit que son initiative n'était pas bien prise. Mais l'homme était le seul qui le rassurait. Bon sang, Snape était capable de faire peur à Minerva ! Il était bien le seul capable de le protéger.

- « Potter, non de Merlin, calmez-vous ! »

Mais Harry ne se calma pas, il faisait littéralement une crise de panique. Une main frotta doucement son dos, tentant de le calmer en vain. Un grondement sourd parvint au survivant. Pourquoi est-ce que son professeur lui grognait dessus ? Est-ce que s'était lui qui tremblait à mort ou le sol était victime d'une forte secousse ?

Soudain, son enseignant le plaqua au sol, le couvrant de son corps. Ouvrant les yeux, Harry sentit son cœur manquer un battement.

Non, ce n'était pas Severus qui grognait.

Non, ce n'était pas lui qui tremblait à mort.

Sous son regard effrayé, il vit un immense nuage noir avaler les estrades, englober tout le monde. Des cris lui parvinrent alors qu'à leur tour ils étaient submergés par le sombre nuage.

Harry Potter s'éveilla finalement. Tout était silencieux, mise à part le tonnerre qui grondait au-dessus de sa tête. Un poids lourd l'écrasait contre le sol, coupant légèrement son souffle. Puisant dans ses dernières forces, qui étaient bien maigres, le Survivant parvint à se redresser. Le poids glissa sur son dos et s'écrasa au sol dans un bruit sourd.

Secouant la tête, l'adolescent fini par regarder ce qui était sur son dos.

- « Professeur ?! »

Snape était-là, inerte, son visage crispé de douleur. Une petite flaque de sang commença à se former sous lui. C'est alors qu'Harry remarqua les robes déchirées qui montraient la peau de son enseignant. L'Élu vit le sang pulser de certaines plaies. Paniquant, qui n'aurait pas réagis ainsi ?, Harry se jeta presque sur le potioniste, appuyant sur les plaies pour arrêter l'hémorragie. Il lui sembla qu'un gémissement douloureux traversa les lèvres de Severus Snape et que la peau de ce dernier était plus blanche qu'elle n'aurait dû.

- « Professeur, réveillez-vous ! Je vous en supplie, revenez à vous… PROFESSEUR ! »

Merlin, pourquoi n'avait-il pas lu des livres sur des sorts de soin ? Avec sa poisse habituelle, c'est ce qu'il aurait dû faire depuis la première année. Pourquoi laissait-il Hermione lire des livres pour lui ? Des larmes perlèrent sur ses joues alors qu'il regardait autour de lui. Tout le monde était inconscient, certaines personnes étaient sévèrement blessées, d'autres aucunement.

Une pluie drue se mit à tomber, semblable à un mur d'eau apparu de nulle part, mais qui allait si bien avec ses sentiments. Un éclair traversa le ciel, illuminant la scène macabre. Un autre s'abattit sur le labyrinthe qui s'enflamma. Les flammes commencèrent à se propager et c'est à ce moment-là que le cœur d'Harry manqua un battement.

À côté de lui, d'immenses ombres s'étendirent. Sombres silhouettes d'une centaine de personnes, elles étaient derrière lui et semblaient l'observer. Le sang du Survivant se gela dans ses veines, ses muscles se contractèrent douloureusement. La peur lui étreignait les tripes, l'empêchant de se retourner. Réaction puéril, ridicule, mais ses larmes redoublèrent.

Des bruits de pas s'approchèrent dans son dos, figeant à chaque avancement son sang de plus en plus. Son cœur tambourinait dans sa poitrine au point d'en être douloureux. Fermant les yeux dans une prière rapide, Harry Potter se retourna d'un coup, baguette tendu et le regard mauvais.

- « Ne vous approchez pas ! Je ne vous laisserai pas toucher à mon professeur ! »

Des rires moqueurs lui parvinrent alors qu'une pierre lui tombait dans l'estomac.

La première chose qu'Harry pensa fut « Deatheaters » avant de réaliser que quelque chose n'allait pas. Les inconnus portaient une grande robe blanche dont le capuchon cachait leur visage. Des gants gris enveloppaient leurs mains, un masque argent empêchait de voir leur visage, sauf leurs yeux.

Ce n'étaient pas des partisans de la face de serpent.

L'homme qui s'était approché fini de combler la distance qui les séparaient et l'ignorant foutrement, s'approcha de Severus. Sans réfléchir, Harry sauta sur l'homme pour le plaquer au sol, mais à la place une poigne ferme se saisit de lui et l'envoya volter dans les airs. Son souffle se coupa lorsqu'il percuta quelqu'un en train de se redresser, assommant de nouveau le pauvre bougre.

Se relevant difficilement, Harry chercha ses lunettes frénétiquement. Pourquoi avait-il dû les perdre dans un tel moment !

- « Éloignez-vous, laissez-le tranquille ! Ne lui faites pas de mal, je vous en supplie ! » gémit Harry, s'arrêtant lorsqu'il entendit un râle douloureux venant de son professeur. « Vous n'avez pas honte de vous attaquer à un homme à terre ! » hurla-t-il, ses larmes redoublant encore, si cela était possible.

Le tonnerre explosa au-dessus de sa tête, lui donnant une légère migraine. De nouveau des pas s'approchèrent de lui. De sa vision floue, Harry vit que la silhouette qui s'était approché du potioniste marchait maintenant vers lui. Manquant d'instinct de conservation, le Survivant se redressa et tenta de frapper l'inconnu. Son poignet fut prisonnier d'un étau douloureux, de la poigne puissante du nouveau venu qui le souleva. Donnant des coups de pieds, gigotant comme un poisson hors de l'eau, Harry tenta de frapper son agresseur. Un doigt sur son front le fit hurler de douleur.

Ses yeux le brûlaient douloureusement, s'était comme s'ils s'enflammaient de l'intérieur. L'adolescent tomba lourdement au sol, sanglotant, tentant encore de frapper l'homme après avoir réalisé tardivement qu'il n'avait plus sa baguette. Mais l'autre l'esquivait habilement. Las, l'inconnu l'attrapa par la gorge et le lança de nouveau au sol. Le souffle coupé, il roula au sol et percuta durement le corps de son professeur de potion.

Une respiration difficile lui parvint et contre son dos il sentit la poitrine de l'homme se soulever. Des larmes de soulagement coulèrent sur ses joues. Son professeur honni n'était pas mort ! Oubliant la masse d'hommes et de femmes autour de lui, Harry palpa le corps de l'homme inconscient. La surprise se lut sur ses traits lorsqu'il ne trouva plus la sensation du sang contre ses doigts, ni celle des blessures à vif.

Harry Potter sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule, le faisant se tendre. Lentement, sa vision se calma et se fit de plus en plus nette. Jamais, même avec des lunettes, Harry n'avait vu aussi clairement ! Essuyant ses yeux, il leva le regard vers l'être qui l'avait lancé comme une simple poupée.

La seule chose qu'il put voir fut deux yeux défiant le vert des siens alors qu'un doigt se posa sur son front. Le Survivant se sentit faiblir et s'écroula sur son professeur de potion. Il entendit le rythme régulier du cœur dans la poitrine de l'homme acerbe avant que les ténèbres ne l'avalent.

OoO

Une douleur lancinante entre les deux yeux força Harry Potter à ouvrir ses yeux. Les deux émeraudes furent aveuglées par la lueur d'une bougie posée sur une table de chevet. Grognassant légèrement, l'adolescent papillonna des yeux, regardant autour de lui où il se trouvait. L'endroit ressemblait à une chambre luxueuse, décidément pas l'infirmerie et encore moins Hogwarts.

Prudemment, le jeune Sauveur se redressa dans le lit. Il n'y avait personne en apparence, mais deux voix lui parvinrent dans une autre pièce. Elles étaient si basses qu'Harry ne comprenait pas ce qu'elles disaient. Mais il entendait clairement le nom de son professeur de Potion être prononcé.

Comme un coup de poing, les souvenirs lui revinrent. La Coupe, le cimetière, le traître qui avait causé la mort de ses parents jouant dans les chairs de son bras pour récolter du sang, sans parler de cette chose qui était dans ses bras. Voldemort qui était ainsi revenu ! Et puis le nuage, cette masse étrange et noire, épaisse comme du coton. Le sang, son sang… celui de Snape.

Plié en deux, Harry Potter respirait rapidement, beaucoup trop, frôlant l'hyperventilation. Une crise de panique, tout simplement.

Devant ses yeux émeraude, ses paumes étaient recouvertes de sang. Sur la pulpe de ses doigts, il se souvenait des chairs déchirées, de la sensation poisseuse du liquide presque noir à la lueur des flammes et des torches. À ses oreilles, le sifflement d'une respiration, puis le battement faible d'un cœur fort.

Harry n'avait que quatorze ans, presque quinze, il n'avait jamais vu quelqu'un mourir ou mourant jusqu'à ce soir-là. En moins d'une heure, il avait vu un compagnon d'école mourir puis un professeur être à l'article de passer l'arme à gauche. S'était un événement traumatisant qui le marquait au plus profond de lui. Des sanglots traversèrent ses lèvres, secouèrent ses épaules maigres alors que les larmes tombaient sur ses mains, se mélangeant au sang imaginaire.

Des bruits de pas l'alertèrent, le firent se tendre. Naturellement, sa crise ne passait pas inaperçu, il n'avait jamais passé inaperçu de toute façon ! Il entendait les moqueries de Snape sur sa personne. Si l'homme avait été là, aucun doute qu'il aurait ris de la situation.

Une voix s'éleva, familière et si inconnue à la fois, mais Harry ne l'entendait pas. Son esprit était perdu dans ses souvenirs des dernières heures. Comment aurait-il pu en être autrement de toute façon ? La voix revint, plus forte, mais Harry l'ignora royalement. Tout ce qu'il voyait, s'était ce sang sur ses mains, des yeux rouges, des habits blancs et son professeur agonisant.

Une douleur à la joue le ramena cependant à la réalité. Lentement, l'adolescent porta sa main à sa joue que l'on venait de lui gifler et leva le regard vers le responsable. Deux hommes se tenaient là, face à son lit et toujours vêtus de ces habits blancs si immaculés. Un regard d'une rare intensité et d'un vert défiant l'émeraude croisa le sien.

Si familier, si déstabilisant.

- « On se calme maintenant, Harry, pas envie que tu urines dans le lit » soupira l'homme aux yeux verts alors qu'un rire attira l'attention du nommé.

Deux yeux gris tirant sur le rouge bordeaux happèrent son regard et un frisson désagréable lui descendit l'échine. Froid, glacé, ce regard était celui d'un prédateur et il y avait cette chose dans l'iris qui ressemblait à de la convoitise, comme s'il était une pièce de viande d'une rare qualité. Avec sa chance habituelle, il vint à l'esprit d'Harry qu'il était tombé sur un putain de vampire affamé et que le taré aux yeux vert qui l'avait giflé avait l'intention de l'offrir au buveur de sang.

- « Bien, maintenant que ta petite crise de panique est passé, tu ferais mieux de te recoucher. Tu as besoin de repos… »

- « Snape ! Qu'avez-vous fait de mon professeur ? » demanda Harry, inquiet pour l'homme chauve-souris

- « Il va bien. Ses blessures étaient sérieuses et nous dûmes lui faire boire plusieurs potions de régénération sanguine, mais il va s'en tirer » soupira l'homme, sembla las de ses questions alors que s'était la première fois qu'il ouvrait la bouche.

- « Je veux le voir ! Je ne vous crois pas. Vous nous attaquez et puis vous le sauveriez ? Comment vous croire ! » s'exclama Harry, serrant les poings.

Si cela se trouvait, ils avaient laissé crever le bâtard graisseux sans aucune forme de pitié. Après cette étrange attaque qui avait blessée tant de personne, pourquoi eux deux auraient été secouru, cela n'avait pas de sens ! Un rire semblable à un aboiement, qui lui fit d'ailleurs penser à Sirius, lui répondit. Le rire était chaud, moqueur, mais il y avait cette pointe de cruauté qui fit frémir le Survivant.

Parce qu'il reconnaîtrait cette pointe de cruauté entre mille. Elle était dans la voix de Voldemort quand il lui parlait, quand il le rabaissait, parlant de Cédric mort, de sa faute quant à son décès. Les poings du Garçon-qui-a-survécu se refermèrent durement sur les draps, se retenant de sauter à la gorge de l'homme pour lui faire ravaler son rire.

- « Doucement Harry, doucement. Severus Snape va bien, tu pourras le voir quand il sera réveillé et que toi aussi tu auras repris des forces. Ses blessures sont sérieuses et laisseront des cicatrices. Elles ne résultent pas d'une magie blanche, mais d'une magie noire de mon crue. Maintenant je dois partir, j'ai des plans à mettre au point. Il ne peut y avoir qu'un seul Seigneur des Ténèbres dans ce bas monde et je suis déterminé à être le vainqueur, celui qui reste. »

L'homme tourna les talons pour sortir, suivit de l'autre qui restait silencieux.

- « J'ai apposé un sortilège sur le lit, tu ne pourras pas en sortir. Plus tu luteras pour le quitter, plus il absorbera ta magie et t'épuisera jusqu'à ce que tu sombres dans l'inconscience. Je reviendrai demain ne t'en fais pas. »

Et les deux hommes partirent, ne le laissant pas répondre. De toute façon, qu'aurait-il pu répliquer ? Une rage sourde naquit dans ses entrailles, rapidement remplacée par la peur alors que son sang se gelait dans ses veines. Harry venait de comprendre, d'assimiler les dires de l'autre homme.

Un second Mage noir, un nouveau Seigneur des Ténèbres.

Pourquoi était-ce toujours lui qui ne faisait rien comme personne ! Bon, pour une fois Snape avait les deux pieds dans le plat avec lui au lieu de ses amis. Bonne ou mauvaise chose, le survivant l'ignorait. Ce qui n'était pas dans son ignorance, cependant, s'était cette nouvelle. Cela voulait-il dire qu'il devrait aussi affronter ce taré kidnappeur, après l'avoir vu se battre contre Voldemort naturellement ?

N'entendant plus de bruit, le Survivant tenta naturellement de sortir de son lit. Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il entra en contact avec un mur invisible et solide, sans parler qu'il était aussi froid qu'un mort. Au moins, l'homme qui le retenait ne mentait pas à ce propos. Faisant appel à toute sa colère, mais surtout à ses maigres forces, le Survivant commença à frapper ce mur invisible, le poussant, le griffant, lui donnant même des coups de pieds avant de retomber sur son lit pratiquement une heure plus tard.

Son souffle était erratique, son cœur tambourinait dans sa poitrine comme s'il venait d'échapper une nouvelle fois à Voldemort et une fine couche de sueur couvrait son corps. Abandonnant, le jeune homme ferma les yeux, cherchant à reprendre son souffle. Ça ne serait pas bientôt qu'il sortirait d'ici. Il ne lui restait plus qu'à attendre.

Il sombra lentement dans un lourd sommeil emplit de sang, de deux yeux rouge et d'un rire cruel alors que son enseignant se mourait sous ses yeux. Ce ne serait ni le premier, ni le dernier cauchemar de ce genre qu'Harry Potter ferait à partir de ce jour.

OoO

Une main douce sur sa joue tira Harry Potter de son sommeil. Une douce odeur de menthe mélangée à celle métallique de quelque chose que l'adolescent ne parvenait pas à identifier sur le coup. Un léger rire le fit grognasser quand il tira les couvertures par-dessus son menton.

- « Ron, dégages. Laisses-moi dormir… »

- « Je ne crois pas que Ronald puisse te réveiller en cet instant, Harry. » fit la voix de l'inconnu de la veille.

La seconde suivante, Harry Potter était bien réveillé, assit dans le lit qui ne lui appartenait pas et aussi tendu que si on venait de lui annoncer qu'il allait passer un examen de la prostate. Un aboiement de rire le fit grincer des dents. Pourquoi cet homme devait avoir le même rire que son parrain au nom de Merlin ?!

- « Doucement Harry, tu ne voulais pas voir le professeur Snape ? »

D'un mouvement du menton, l'homme lui fit signe de le suivre. Harry resta figé un instant. Est-ce que ce type se souvenait au moins qu'il y avait un mur invisible qui l'empêchait de descendre ? Levant les yeux au ciel, Harry tendit lentement la main pour voir si oui ou non il pourrait se lever. À sa surprise, les murs de sa prison invisible avaient disparus. Sans attendre plus longtemps, le jeune homme se leva d'un bond pour rejoindre le second mage noir d'Angleterre.

Celui-ci se tenait devant une porte close qu'il ouvrit en apercevant l'adolescent. Sans attendre, sans prêter attention au sombre mage, il pénétra dans la pièce. Un poids tomba de ses épaules en voyant Severus Snape allongé dans un lit, une mince couverture recouvrant son torse nu dont il devinait les bandages.

La poitrine de l'homme se soulevait doucement, attestant de sa faiblesse. La peau du potioniste était pâle, trop, plus que d'habitude. Il avait clairement perdu beaucoup de sang et malgré les potions, son sang ne semblait pas vouloir revenir à un taux normal.

S'avançant lentement, le Survivant tendit une main pour la poser sur celle de son professeur honni. L'homme l'avait protégé de l'attaque et lui, faible garçon, n'avait pas été capable de lui rendre l'appareil et de l'empêcher d'être capturé par l'autre zigoto derrière lui.

Une larme coula sur sa joue alors que la vision du corps couvert de coupures du trentenaire lui revenait sous les yeux. Dès qu'il le pourrait, Harry se promit de lire des livres sur les sorts de soin. Hors de question que cette situation arrive de nouveau et qu'il soit incapable de soigner un blessé.

Le Maître des potions grogna légèrement et s'agita doucement dans son sommeil, fronçant les sourcils. Harry sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, attendant que l'homme ouvre les yeux. Sa gorge était sèche et il ne savait absolument pas quoi dire, quoi faire. La seule chose logique qu'il trouva à faire face à une grimace de douleur de la Terreur des cachots fut de lui serrer la main, tout simplement.

- « Pro… professeur Snape ? Vous m'entendez ? »

- « Comment ne pas vous entendre, Potter, vous et votre fichu voix » siffla l'homme en ouvrant ses yeux d'obsidienne qu'il planta dans ses émeraudes. « Que faites-vous à côté de moi, Potter, dans mes appartements ? »

Harry lâcha la main du trentenaire, le regard plus que choqué. Non, son enseignant ne faisait quand même pas une amnésie ? Par tous les caleçons sales de Merlin, comment il allait tout lui raconter ?

- « Professeur, vous ne vous souvenez pas ? La fin de la quatrième épreuve et ce nuage vous… »

- « Oui, je me souviens Potter, maintenant que vous remettez sur le tapis le fait que vous soyez revenu hystérique avec le Cadavre de Diggory en criant à qui voulait l'entendre, que le Seigneur des Ténèbres était de retour… »

- « En parlant de ça… je crois que nous avons un gros problème professeur… » gémis Harry en regardant par-dessus son épaule

- « Que voulez-vous dire Pot… Qui êtes-vous ? » demanda l'enseignant en se redressant, venant enfin de capter l'inconnu masqué dans la pièce. Attrapant l'adolescent, et faisant fit de ses blessures, Severus le mit dans le lit et se positionna devant lui pour le protéger, malgré qu'il n'avait pas sa baguette. « Dites-moi Potter, vous n'auriez pas oublié de me dire quelque chose, du genre; nous avons été capturé ? »

- « Oh, rangez vos griffes Snape, je n'ai pas l'intention de vous torturer. Ni vous, ni Harry. Si j'avais voulu vous laissez crever ou vous faire du mal, j'aurais regardé l'adolescent derrière vous tenter d'arrêter vos hémorragies à mains nues. » rigola sombrement le seconde Seigneur des Ténèbres alors que l'enseignant jetait un coup d'œil surprit à l'adolescent en question, comme s'il n'y croyait pas. Harry lui offrit un pâle sourire pour approuver.

- « Je n'allais pas vous laissez vous videz de votre sang, professeur, alors que vous m'aviez protégé… »

Un léger silence s'installa alors que l'ancien espion, qui devrait sans aucun doute reprendre ses activités, ramena son attention sur l'homme masqué. Son esprit travaillait à mille à l'heure, malgré qu'il manquait de se perdre dans les yeux émeraude de son kidnappeur à chaque seconde qui s'écoulait. Mais qui était cet homme ?

- « Je suis un Mage Noir, comme Tom, mais en même temps bien différent de lui. Je ne me cache pas derrière mes partisans pour me soigner ou attaquer. » se moqua l'homme en chassant une poussière imaginaire de son épaule. « Et je ne préfère pas le nombre de partisans, je sélectionne les miens. Au moins je ne me fait pas trahir ou espionner » rigola-t-il en regardant le potioniste. « Mon nom, ici, n'a pas d'importance. Les noms ont de grands pouvoir quand on les connaît, je ne vais pas vous offrir le mien sur un plateau en argent, Snape. » susurra-t-il en s'approchant, forçant l'enseignant à se reculer et le dos de ce dernier buta contre le torse de l'adolescent. « Comme je l'ai dit, je ne vous ferai aucun mal, alors détendez-vous et retirez le balais que vous vous êtes enfoncé dans le cul au nom de Merlin ! » soupira le Lord noir deuxième du nom, choquant autant le sauveur que le concerné.

Jamais personne n'avait tenu de tels propos à Severus Snape, même les maraudeurs ne lui avaient jamais dit qu'il avait un balai enfoncé à cet endroit, s'était pour dire ! L'homme masqué s'approcha encore et tendit son poing à Severus Snape.

- « Tendez votre main que je vous refile votre billet de départ professeur Snape, à moins que vous préférez rester ici Harry et vous en m'a tendre compagnie ? » Il ne fut pas difficile à l'enseignant et son élève de deviner le sourire moqueur derrière le masque. « Comme j'ai dit à Harry hier, j'ai d'autres chats à fouetter et un Seigneur des Ténèbres à faire chuter. Deux renards dans le poulailler ça ne le fera pas. »

Un frisson parcouru l'échine du potioniste, ce qui n'échappa pas à Harry et l'inconnu, avant de tendre la main. L'homme au masque laissa une sorte de boule transparente pleine de fumée noire tomber dans la main tendue.

- « Harry, agrippes-toi à Snape et accroches-toi solidement. Ça va secouer, mais vos blessures ne devraient pas se rouvrir. »

Severus leva un sourcil avant de baisser le regard alors que son élève passait les bras autour de son torse. Le potioniste se tendit, réalisant qu'il était torse nu.

- « De quel droit m'avez-vous déshabillé ! »

- « Oh, fermez-là Snape, s'était pour vous sauver la vie. Je ne dirais à personne où est votre tâche de naissance si c'est ce que vous craignez. »

À la surprise du Survivant, son professeur rougis violemment. Difficile de savoir si s'était de honte ou de colère cependant. Harry rougit aussi, mal à l'aise de serrer le torse nu – même s'il était couvert de bandage – de son professeur.

Au bout de quelques secondes, la fumée quitta la boule et les enveloppa. Par réflexe, plus qu'autre chose, Harry se cramponna encore plus à l'enseignant et ferma les yeux avant que tout autour de lui ne se mette à tomber dans le vide. S'était comme voler, mais en tournant sur soit même telle une tornade. Une sensation brûlante les envahis, comme si un feudeymon s'embrassait dans leur corps. Sans la douleur de la brûlure cependant.

Rouvrant les yeux, Harry vit la pâleur du visage de l'aîné, les yeux fermés. L'homme ne semblait pas du tout apprécier ce mode de transport. Au bout de quelques secondes, un sol dur se fit sentir sous eux et la fumée glissa sur leurs corps comme un voile d'eau, puis sur le sol, le pénétrant comme la pluie.

Haletant, Harry regarda autour de lui avant de se tendre.

Tous les regards étaient braqués sur eux. Naturellement, puisqu'ils venaient d'apparaître au milieu de la Grande Salle en plein repas ! Un poids lourd dans ses bras lui apprit que Severus venait de perdre connaissance. Une sensation poisseuse sur ses mains lui apprit que certaines blessures de l'homme s'étaient rouvertes. Braquant son propre regard sur l'homme, Harry posa ses mains sur les blessures suintantes de sang.

- « Madame Pomfrey ! » cria Harry, se tournant vers la table professorale.

Son cri provoqua la réaction escomptée et l'infirmière se leva avant d'accourir à leurs côtés, imitée par les autres enseignants. Un grognement lui apprit que Severus commençait à reprendre ses esprits et, lentement, le Sauveur l'allongea sur le sol avant de poser sa tête sur ses cuisses, s'étant assis sur ses genoux. Il n'allait pas laisser le blessé sur un sol sale tout de même !

Mais rapidement, Pomfrey était aux côtés de l'enseignant et lui administrait les premiers soins, refermant les plaies rouvertes. Dumbledore était derrière lui et lui parlait, mais Harry n'entendait rien. Il sentait son corps trembler à la vue du sang, de sa sensation sur ses mains. Encore.

Son regard se plongea dans deux obsidiennes qui venaient de s'ouvrir, emplies d'incompréhension.

- « Certaines de vos blessures se sont rouvertes professeur et avec le voyage qu'on vient de faire, pas étonnant que vous ayez perdu connaissance. Nous sommes dans la Grande Salle. »

- « Je crois être capable de reconnaître le plafond, Potter… » grogna Severus en s'assoyant difficilement. Harry roula des yeux à la réplique acerbe de son enseignant sans pour autant cesser de trembler. « Et arrêtez de vous prendre pour un tremblement de terre au nom de Merlin. » soupira l'homme en se redressant, aidé d'une Pomfrey qui lui faisait la morale.

Lui-même fut aidé par Dumbledore et sous les regards des autres élèves, entraîné hors de la salle à manger. Tout comme Snape, qui devait s'appuyer sur l'infirmière et la professeure de métamorphose, le Survivant s'appuyait sur le directeur. Harry eut un faible sourire. Quel tableau ils avaient dû faire ! Professeur et élève qui se détestaient cordialement, apparaissant au milieu du repas dans les bras l'un de l'autre au travers un nuage de fumée, blessés et mal en point, sans parler que l'un s'était évanoui. Oui, ça allait sans doute apparaître dans le journal le lendemain.

La pression disparaissant, Harry éclata de rire juste à l'idée de l'article. Qu'est-ce que Rita allait encore inventer cette fois ? Une relation amoureuse avec son professeur ? Merlin soit gracié si elle évitait ça. Non, mais quel horreur ! Il avait quatorze ans, il ne fallait pas devenir fout tout de même… Quoi que s'était trop tard pour ce monde-là.

Des regards perplexes se posèrent sur lui, seul Snape l'ignorait royalement. Sans doute que l'homme croyait qu'il perdait définitivement la boule, ce qui était sans doute le cas. Le griffon sentit une couverture être posée sur ses épaules alors que deux mains les frictionnaient. Il n'eut pas besoin de regarder pour savoir que s'était Dumbledore à qui elles appartenaient. Minerva s'approcha de lui, lui parla, mais seul un rire traversa ses lèvres alors que quelques larmes coulèrent sur ses joues pendant qu'il fixait ses mains pleines de sang.

Il entendit l'autre blessé dire quelque chose, peut-être une réplique acerbe et moqueuse pour faire changement. Et puis, soudain, le sang disparu de ses mains. Était-ce une hallucination ? Il sentit qu'on lui mettait une potion dans la main, machinalement l'adolescent la but d'une traite avant de s'allonger.

Son cœur se calma, comme sa respiration et ses larmes. Merlin qu'il était devenu… fragile ? La vue du sang lui ferait-il toujours cet effet ? Non, parce que faire une crise pareil juste à la vue du liquide écarlate ça ne le ferait pas. Au bout de quelques minutes il reprit enfin contenance, assez pour réaliser que l'infirmerie était plongée dans la conversation entre Severus et Dumbledore. L'homme normalement habillé en noir expliquait ce qu'il savait aux autres professeurs.

Se calant contre l'oreiller, il attira les regards sur lui. Harry eut presque envie de disparaître, de leur dire de l'ignorer. Il ne voulait pas parler, il ne voulait pas revivre ce qui s'était produit à peine vingt-quatre heures plutôt. Mais il y était obligé.

- « Harry, » commença le directeur en s'assoyant à ses côtés « et si tu nous disais tout ce que toi tu sais ? »

- « Voldemort est revenu, » il ignora royalement le frisson qui parcouru le corps enseignant, mise à part Dumbledore, « la coupe était un portoloin. Nous sommes atterris, Cédric et moi, dans un cimetière. Là où est enterré le père de Voldemort. Peter Pettigrew était là, il a fait une sorte de cérémonie de je-ne-sais-pas-quoi avec mon sang, il s'est même tranché la main avant de lâcher Voldemort dans le chaudron. Il ressemblait à un bébé, mais hideux. » Severus lui siffla d'arrêter de dire son nom, mais Harry l'ignora. « Je ne sais pas comment c'est possible, mais il est sorti du chaudron. On aurait dit un homme-serpent. Il est maintenant capable de me toucher, même si ma cicatrice me fait mal. Nous nous sommes battus avant que je parvienne à attraper Cédric et la coupe pour revenir. La suite est floue pour moi. Je me souviens du professeur Snape qui me plaque au sol alors qu'un nuage noir nous arrive dessus et puis c'est le noir. Lorsque j'ai repris conscience, le professeur était toujours sur moi et blessé. J'ai tenté d'arrêter l'hémorragie, mais je ne connais pas de sort de soin. Et puis ils étaient là… » plus il avançait dans ses souvenirs et plus Harry tremblait, mais plus sa voix se faisait faible aussi.

- « Qui était-là Harry ? Voldemort ? » demanda doucement le directeur, malgré qu'il fut tendu.

- « Non, euxeux n'étaient pas des Deatheaters. Ils étaient vêtus de blanc, portaient un masque en argent. Ils étaient une centaine ! » s'exclama Harry, braquant son regardant vert dans celui du directeur. « Ils étaient juste là, comme si s'était normal d'être au milieu des blessés alors que le labyrinthe flambait ! L'un d'eux s'est approché de moi et du professeur Snape. J'étais en état de choc, tétanisé. J'ai réagi au dernier moment, quand il est venu pour se pencher. Je lui ai sauté dessus, mais il m'a lancé plus loin comme si je ne pesais rien. Je sais que j'ai percuté quelque chose qui a fait un drôle de bruit… s'était mou d'ailleurs. »

- « S'était Mad-eye, ou plutôt Barty Crouch Jr. Mais continu Harry, je t'expliquerai après. »

- « J'ignore ce qu'a fait l'inconnu, j'avais perdu mes lunettes, mais je sais qu'il s'est penché sur le professeur Snape avant de s'approcher de moi. J'avais perdu ma baguette en percutant… Crouch Jr ?, alors j'ai tenté de le frapper. Il m'a attrapé le poignet et m'a soulevé sans difficulté. Je me suis débattu, mais il a posé un doigt entre mes yeux. S'était douloureux, tellement. On aurait dit qu'un feu brûlait dans mes yeux, professeur. Il m'a relancé et j'ai roulé au sol jusqu'au professeur Snape. J'ai pu constater qu'il était toujours vivant. C'est là qu'un truc bizarre c'est produit... » l'adolescent montra ses yeux. « Je vois clairement professeur Dumbledore, je n'ai plus besoin de lunettes… Ce type a reposé son doigt sur mon front et, désolé professeur Snape, mais je me suis effondré sur vous. Je ne sais pas quel sort il a utilisé, mais il m'a vidé de mes forces et je me suis évanouis. La dernière chose que j'ai entendu, c'est votre cœur. » dit-il en regardant le concerné. « Je me suis réveillé dans un lit, j'étais seul, mais j'entendais deux voix. Je ne sais pas ce qu'ils se disaient, mais ils parlaient du professeur Snape. Puis ils sont venus dans la chambre et le type dont je vous parlais, il a pris la parole. C'est un Mage noir, directeur. Il veut faire tomber Voldemort pour être le seul ! Ils… Il nous connait, nos noms, nos prénoms. Je… je sais qu'il y a un vampire dans le lot, je crois qu'il s'agit de son bras droit parce que s'est le seul que j'ai vu sur les centaines d'autres. Il a aussi dit que les blessures du professeur Snape laisseraient des cicatrices, que s'était de la magie noire de son crue. Mais je ne comprends pas pourquoi il nous a enlevé, soigné dans ce cas… Et pourquoi juste nous deux ? »

Un silence s'installa dans l'infirmerie alors qu'il regardait son professeur de potion dans les yeux.

- « J'ai cru pendant un moment qu'ils vous avaient laissé mourir, parce que quand je me suis réveillé la première fois ils ont refusé que je vous vois, même s'ils me disaient qu'ils vous avaient soigné… je ne les croyais pas. Ce n'était pas… logique. »

L'adolescent se passa une main sur le visage, tentant de remettre de l'ordre dans ses pensées, un doux soupir traversa ses lèvres. Il était épuisé.

- « Professeur Dumbledore, que s'est-il passé durant notre absence ? » demanda doucement Harry, inquiet de la réponse.

- « Beaucoup de chose, je le crains. Le nuage à fait beaucoup de victimes. Treize élèves sont morts, dont les deux autres champions du Tournois. Viktor était encore dans le labyrinthe quand celui-ci a brûlé et les blessures de Fleur étaient profondes et fatales. Il n'y a que six élèves de Hogwarts qui soient morts, en plus de Cédric. Nous, les enseignants, avons eu de la chance si l'on puis dire, malgré que certains d'entre nous sommes passé proche d'y rester. Plusieurs autres élèves sont actuellement à St-Mungo. Votre disparition a été rapportée au Ministère. D'ailleurs, Minerva, pouvez-vous écrire une lettre pour annoncer leur retour ? »

La femme au chignon serré fit un signe de tête avant de disparaître hors de l'infirmerie.

Harry avait mal au cœur. Il y avait eu des morts, de tous les Champions il était le seul survivant. Comment était-ce possible ? Comment une telle chose avait-elle pu se produire ? Tant de malheur en une soirée. Harry avait de la difficulté à tout avaler. Une main sur son épaule lui fit cependant lever les yeux vers le directeur dont les yeux ne brillaient plus de malice.

- « Reposez-vous tous les deux, vous en avez encore de besoin. Vous êtes en sécurité maintenant, ici. Un elfe de maison vous apportera à manger. Harry, je préférerais que tu n'aies pas de visite, le temps que tu seras ici, à l'infirmerie, d'accord ? Les informations que vous nous avez données tous les deux doivent rester entre nous. Si la rumeur qu'un deuxième Seigneur des Ténèbres à fait son apparition, en plus du retour de Tom, alors la panique gagnera les cœurs et Merlin sait ce qu'elle peut faire… »

Harry hocha la tête avant de s'allonger. L'infirmière l'examina avant de partir leur chercher des potions pour les aider à dormir. Sombrant lentement dans le sommeil, Harry Potter se posa une seule et unique question qui l'inquiéta.

Comment pouvaient-ils être en sécurité, alors que cet homme était apparu lors de la quatrième épreuve, franchissant les protections ? Il était aussi parvenu à les envoyer, lui et son aîné, au milieu de la Salle à manger sans être dérangé outre mesure par ces mêmes protections.

Alors, non.

Ils n'étaient pas en sécurité.


Comme dit, ce n'est qu'un prologue, un avant goût de la fiction à venir. Je ne la publierais pas maintenant, jugeant que je n'ai pas suffisamment d'avance et que je risque donc de tomber à court de chapitre.

Cependant, je devrais pouvoir commencer à la poster d'ici Mars, voir mi-Février au plutôt :) En espérant qu'elle vous plaira 8D ! 🌾

Alors, grooosse question importante. Désirez-vous de longs chapitres (genre + de 10 000/15 000 mots voir +) et une publication plus espacée (Parce que je sais pas pour vous, mais corriger autant de mots c'est pas du gâteau x'D) ou moins de mots - 7 000/ 8 000 - et une publication mensuelle (1 fois par mois). Oui, mensuelle au départ parce que faut être patient et que j'aurais peur de maquer de chapitre x'D.

donc pour la suite on se revois d'ici Mars obligatoirement ;) (la fic avance mine de rien, comme les autres sur lesquels je travail, mais celle-ci est plus avancée x'D)

P-s ; Le Chpt 11 de Welcome in the Night devait paraître aujourd'hui - 24 décembre en fait - cependant avec le temps des fêtes je n'ai pas eut le temps. Je passe en vitesse d'ailleurs vous poster ce prologue o/ -