Auteur : Eien no Yuuki

Genre : UA, yaoi, hét, POV Naruto, school fic (un peu), OOC (peut-être)

Pairing : NaruHina, SasuNeji, NejiSasu, ItaNaru, NejiNaru, NaruNeji, « SasuNaru », … tout dépendra de mon imagination ^^.

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi… malheureusement ou heureusement, tout dépend du point de vue. ^^

a/n : Cette histoire est la fic anniversaire de Nanarusasu commencée il y a… quelques mois, dirons-nous. Il s'agit d'une fic à nombreux chapitres. Combien ? Je ne le sais pas encore. Tout dépendra de mon inspiration… pas très florissante en ce moment. Voilà pourquoi je poste aujourd'hui cette fic. Peut-être que vos reviews aideront mon imagination à se remettre au travail. Pour le moment, cinq chapitres sont prêts. Bonne lecture.

a/n 2 : Dans cette fic, les deux parents de Naruto se nomment Uzumaki. J'ai cependant gardé les prénoms originaux.


Chapitre 1

Quatre mots. Seulement quatre mots. Je les avais rêvés, je les avais tant espérés. Et là, aujourd'hui, ils sont devant moi, gravés sur cette lettre que je tiens si fébrilement dans mes mains. Je ne peux empêcher mes larmes de couler, mes doigts de trembler et ma gorge de se serrer. Toutes ces heures de sommeil sacrifiées, toutes années passées à travailler chez moi, à la bibliothèque, dans le car, partout, ont finalement payé.

Un sanglot remonte dans ma gorge alors que je relis la lettre :

« Cher monsieur Uzumaki,

Suite à l'examen de votre dossier, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous avez été admis dans notre établissement.

De plus, l'excellence de votre dossier, vous permet de bénéficier de notre bourse spéciale d'étude qui fournit une aide de 1000 euros par mois.

Afin de procéder à votre inscription, nous vous prions de vous présenter :

Le Mardi 22 Juillet, à 10h

Au 145, rue des éperviers 75006 Paris, salle 215, 2ème étage.

M. Sarutobi, Directeur de l'Institut des Sciences de Paris »

Je n'arrive toujours pas à y croire. Cette lettre c'est… une opportunité comme on n'en rencontre pas deux fois dans une vie. En plus, je vais être boursier. Et pas de n'importe quelle bourse. De LA bourse spéciale de l'Institut des Sciences de Paris ! Une aide financière aussi conséquente, je ne pouvais pas rêver mieux. Je n'aurai pas à trouver un petit boulot. Je devrai juste me concentrer sur les études.

J'essuie mes larmes en m'allongeant sur le canapé. Cela fait si longtemps que je n'ai pas pleuré, que je me sens épuisé. Je soupire en posant mon avant-bras sur mon front. Cette lettre, ces larmes font remonter tout un tas de souvenirs. Je me sens nostalgique alors que je repense à ma jeunesse.

Je suis né et ai toujours vécu dans une petite ville, perdue dans le fin fond de la France. Mon père, Minato Uzumaki, avait été élu maire et se donnait à 100 % dans son travail. Il était tellement heureux quand il partait travailler. Je ne peux m'empêcher de sourire, quand je repense à ce sourire lumineux qu'il arborait tous les matins.

Ma mère, Kushina, était institutrice, dans la seule école de la ville. Elle s'occupait des maternelles. Elle a toujours aimé prendre soin des plus jeunes. J'en étais presque jaloux. Mais, chaque matin, elle prenait ma main et m'emmenait avec elle à l'école. Elle me déposait devant la salle d'Iruka, l'instituteur qui s'occupait des élémentaires. Et juste avant de s'en aller rejoindre ses élèves, elle plaçait un doux baiser sur mon front. C'était un rituel immuable et je me disais que ce baiser me portait chance pour la journée.

Et puis, j'ai grandi et suis entré au collège. L'établissement n'était pas sur le chemin de l'école. Mais j'étais devenu un grand garçon, alors, j'y allais tout seul. Et puis, le collège était à seulement dix minutes à pied de notre jolie maison, donc je ne risquais pas de me perdre.

Quand ma rentrée est arrivée, j'étais un peu stressé. L'établissement était beaucoup plus grand, les élèves beaucoup plus nombreux. Et si je ne me faisais aucun ami ? En plus, j'allais avoir des professeurs différents pour chaque matière. Et si je me trompais de salle ? Mais finalement, tout s'est très bien passé. J'ai rapidement pris mes marques et ai vite rejoint la tête de classe. J'étais si heureux de voir le visage de mes parents s'illuminer quand je ramenais de bonnes notes. Leurs sourires étaient mon moteur. Le bonheur, c'était ça. Je l'avais trouvé et je ne comptais pas le laisser s'échapper.

Mais, un jour, le bonheur, le sourire de ma mère, tout ça a volé en éclat. Ça s'est passé, en octobre, le jour de mon anniversaire. Je m'en souviendrais toute ma vie. J'étais en histoire, la principale a débarqué dans la salle avec un air affolé. Elle m'a dit de prendre mes affaires et de la suivre. Je savais que ça ne pouvait pas être une bonne nouvelle. Elle m'a emmené dans son bureau et m'a fait asseoir sur un fauteuil. Elle avait un air si triste que je ne voulais pas entendre ce qu'elle avait à me dire. Après ce qui semblait être une éternité, elle a poussé un long soupir et a commencé à parler :

- Naruto, il s'est passé quelque chose à l'école de ta mère, ce matin. Il faut donc que tu ailles à l'hôpital. Tu mère s'y trouve et…

- Ma mère ? Mais… Qu'est-ce qu'elle a ? Elle va bien ?

- Naruto… Il faut que tu ailles à l'hôpital et là-bas, on t'expliquera tout.

Elle a alors tapoté ma tête avec sa main, avant d'ajouter :

- Je suis désolée, Naruto… Je suis désolée…

Son adjointe m'a accompagné jusqu'à l'hôpital. Je m'imaginais le pire, pendant le trajet en taxi. Il lui est arrivé un accident ? Elle est tombée dans les escaliers ? Elle s'est cassé une jambe ? Mais, en fait, je n'aurais jamais pu imaginer ce qu'il s'était réellement passé.

Le taxi s'est finalement arrêté devant les grandes portes automatiques de l'hôpital. L'adjointe m'a mené à travers une multitude de couloirs. On a pris des ascenseurs, on est passé par des tonnes de portes. Mes jambes marchaient toutes seules. Elles suivaient docilement l'adjointe.

Quand on s'est arrêté, je me trouvais dans une chambre d'hôpital. Il y avait ma mère, le visage pâle et des larmes coulant abondamment sur ses joues. Il y avait aussi Iruka, appuyé contre un des lits et l'air passablement choqué. Quand ma mère m'a vu, elle s'est jeté sur moi, m'a pris dans ses bras et m'a serré le plus fort qu'elle pouvait.

Je ne sais pas combien de temps on est resté comme ça, dans les bras l'un de l'autre. Cinq minutes ? Cinq heures ? Je n'ai pas remarqué le départ de l'adjointe, je n'ai pas entendu son « je suis désolée ». J'étais complètement déconnecté de la réalité. Ce dont je me souviens, c'est qu'une fois rentré, Iruka m'a expliqué ce qui était arrivé.

Ce jour-là, un forcené s'était barricadé dans l'école où travaillait ma mère. Il avait pris en otage les enfants ainsi que les instituteurs. Quand mon père a été informé de la situation, il a décidé de se rendre sur place et de mener lui-même les négociations. Ses conseillers lui avaient recommandé de laisser quelqu'un d'autre s'en charger, lui rappelant qu'il était trop impliqué pour pouvoir mener à bien les discussions. Mais mon père avait affirmé que son devoir de maire était de se rendre sur place et de s'assurer que tout le monde retrouve sa famille le soir.

Les négociations avaient du mal à se faire. L'homme n'avait pas de revendications précises. Il était difficile de le raisonner. Mais, raisonne-t-on un fou ? En effet, on apprit, plus tard, que le forcené s'était enfui de l'asile de la grande ville voisine. Mais quand mon père s'est rendu devant l'école, il ne connaissait pas ce détail.

Et puis, au bout de quelques heures, il y a eu un vacarme assourdissant. Les portes principales se sont ouvertes, des enfants couraient dans tous les sens, en pleurant et en criant, ma mère et Iruka sont apparus, chancelants et se sont dirigés vers les policiers postés face à l'école. Profitant de la cohue, l'homme sortit. Mais les policiers, aux aguets, le repérèrent et lui demandèrent de s'arrêter et de jeter son arme. Surpris ou pris de panique, je ne sais pas, le fou pointa son pistolet devant lui et tira. Mon père, par un réflexe étrange ou un sens du devoir poussé, se jeta vers l'enfant visé.

L'enfant fut sauvé et mon père tué.

Ma mère s'effondra sous le choc et fut conduit à l'hôpital, où une cellule psychologique avait été mise en place.

La ville fut en deuil pendant une semaine. Mon père avait vraiment été un maire apprécié de tous. Ils avaient donc tous tenus à lui rendre hommage.

Une semaine après ce jour maudit, je repris les cours. Grâce au soutien d'Hinata, ma meilleure amie à l'époque, j'ai surmonté ma tristesse. Elle était vraiment douce et savait choisir les mots pour me soulager. On passait toutes nos journées ensemble. Au collège, on était inséparable. Tellement, que les rumeurs de couloirs disaient qu'on sortait ensemble. Les weekends, elle venait souvent à la maison ou bien j'allais chez elle. Sans Hinata, je ne pense pas que j'aurai retrouvé ma joie de vivre.

Ma mère, quant à elle, a repris le travail un mois plus tard. Cela a vraiment été dur le premier jour. Elle devait retourner là où tout c'était passé et faire face aux enfants qui avaient partagé la même terreur qu'elle. Cela l'empêchait d'oublier ou, tout du moins, de refermer ses blessures. Heureusement, Iruka était présent. Il la raccompagnait le soir et souvent mangeait avec nous. Ayant vécu la même chose, il savait comment agir. Il ne se perdait jamais en discours inutile. Sa présence, un regard, des bras réconfortants, voilà ce qu'il lui offrait.

Et puis, les années passèrent et Iruka devint, petit à petit, un membre de la famille. Il nous rendait visite parfois le weekend. Puis, le parfois se changea en toujours et finalement, Iruka passait tout son temps libre avec nous, ma mère et moi.

Enfin, ma dernière année de collège, ils m'annoncèrent la nouvelle : ils allaient se marier pendant les grandes vacances. Le choc fut plus dur à encaisser que je ne le pensais. Je m'y étais préparé, pourtant. Je n'étais pas aveugle. Iruka mangeait toujours avec nous le soir et le weekend. Parfois même, je le trouvais aux fourneaux le matin. Il me disait qu'il était passé chercher ma mère, pour l'emmener à son travail. Mais les regards qu'ils s'échangeaient et le sourire retrouvé de ma mère, voulaient tout dire : ils étaient ensemble. Ensemble et heureux.

A l'annonce de leur mariage prochain, je les avais félicités avec un sourire éclatant et j'étais vite sorti de la maison, prétextant aller prévenir Hinata. Une fois seul, j'avais vite abandonné mon sourire joyeux, pour revêtir un visage passablement triste. Je me sentais vraiment misérable. Ma mère avait surmonté la mort de mon père et avait retrouvé le bonheur. Alors pourquoi je ne pouvais pas m'en réjouir ? Je savais que son mariage ne signifiait pas qu'elle avait oublié mon père et j'étais bien conscient qu'Iruka était un homme bien. De plus, il ne cherchait pas à prendre la place de mon père, ni dans le cœur de ma mère, ni dans le mien. Alors pourquoi je me sentais si triste ?

Pendant ma réflexion, mes pas m'avaient conduit chez Hinata. J'en profitai alors pour lui apprendre la « bonne nouvelle » et discuter avec elle, de ce que je ressentais. Et comme toujours, elle trouva les mots justes. Elle me rassura et me déculpabilisa.

- Hinata, tu es un véritable petit ange ! Qu'est-ce que je ferais sans toi ?!

- Hmm… Pas grand-chose, je le sais bien.

Et elle s'était mise à rire, d'un rire léger et chaleureux. Je l'observai comme s'il s'agissait de la première fois que je la rencontrais. Elle était si joyeuse, les yeux pétillants de malice. Elle était si jolie, Hinata. Son rire s'arrêta lorsqu'elle s'aperçut que je l'observais.

- Naruto ?

Ses traits montraient qu'elle était inquiète. Ah, elle était si gentille et attentionnée, Hinata. Alors, sans réfléchir, je me suis avancé et je l'ai embrassée. Quand nos lèvres se sont séparées, je crois que j'étais aussi étonné qu'elle. Je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là. Ce geste me semblait si naturel.

- Je… euh… je sais pas ce qui m'a pris, Hinata. Excuse-moi.

Un petit rire gêné s'était échappé de ma bouche. J'avais les yeux baissés et les joues rouges. J'espérais tant, que ce geste ne gâcherait pas notre amitié. Lorsque je relevais les yeux, Hinata se tenait à quelques centimètres de moi, un doux sourire aux lèvres.

- Tu n'es qu'un idiot, Naruto.

Elle ne m'a pas laissé le temps de rétorquer quoi que ce soit. Elle posa délicatement ses lèvres contre les miennes et ferma les yeux.

Trois mois plus tard, en juillet, sous une chaleur de plomb, on célébrait le mariage de ma mère et d'Iruka. J'étais vraiment ému quand ils se sont échangés les anneaux. Ma mère rayonnait de bonheur et Iruka semblait être aux anges.

La réception, qui suivit la cérémonie, arriva rapidement. Les discours traditionnels des témoins débutèrent. Comme on devait si attendre, ils étaient remplis de promesses d'avenir heureux et de bonheur. Le dernier des discours, prononcé par le témoin de ma mère, un homme qui avait été l'adjoint de mon père, eut un impact considérable dans ma vie.

- Aussi vrai que la vie nous fait endurer les pires chagrins, les plus grands bonheurs se rencontrent là où on les attend le moins. Kushina, tu as connu la perte d'un être cher. Et au lieu de te laisser entraîner dans le désespoir, tu t'es montré forte et a retrouvé le sourire. Que les souvenirs de Minato, ne t'empêche pas d'avancer dans la vie et de profiter de ton bonheur aux côtés d'Iruka. Sache que Minato était fier de sa famille. Il ne pensait qu'à une seule chose, que la joie, l'amour et la réussite éclairent ton chemin et celui de Naruto. Aussi, aujourd'hui, je me permets de parler au nom de Minato : Iruka, désormais, ton devoir est de t'assurer du bonheur non seulement de Kushina, mais aussi de Naruto. Veille à leur santé, à leur bonheur, ainsi qu'à leur réussite.

Mon père… Même s'il était souvent présent dans nos pensées, cela faisait longtemps qu'on n'avait parlé de lui, comme ça, en public. En plus que quelqu'un d'extérieur à notre petit noyau familial en parle, ça me faisait bizarre. Comme un nœud dans la gorge… ou dans le cœur.

Mon père était donc fier de nous, fier de moi… Ça n'a rien d'étonnant après tout. Il était vraiment heureux quand on accomplissait quelque chose. Mais le fait, qu'il en parle, comme ça, à son travail, à son adjoint, c'est différent. Je ne sais pas. Ça montre encore plus à quel point, on le rendait fier.

Ce jour-là, je me suis rendu sur la tombe de mon père et j'ai fait une promesse. J'allais tout faire pour être heureux J'allais travailler à mon bonheur, de manière acharnée. Je n'aimerai jamais à moitié, je n'étudierai jamais à moitié. Je m'investirai toujours au maximum. Pour moi. Pour toi. Papa.

C'est ainsi que durant mes trois années de lycée, j'ai travaillé dur pour rejoindre l'Institut des Sciences de Paris. Je partageais mon temps entre mes études à la bibliothèque et Hinata. Elle était ma bouffée d'oxygène. Elle m'empêchait de me noyer dans mon travail. Elle était toujours là, à veiller sur moi. Ses baisers et ses caresses me faisaient toujours un bien fou. C'était revitalisant. Ma mère me taquinait souvent, en me disant qu'on ressemblait à un couple de jeunes mariés. Après la remarque de ma mère, on entendait toujours le léger rire de Hinata.

Un petit sourire se montre sur mon visage, à l'évocation de ce souvenir. Il se fait plus important quand je repense à la lettre que je viens de recevoir. Je suis admis ! J'ai vraiment hâte d'annoncer la bonne nouvelle à tout le monde.

Je me tourne légèrement pour regarder l'heure sur l'horloge de l'entrée. 16h20. Déjà ? Je ne vois jamais le temps passer quand je replonge dans mes souvenirs. Je me lève et m'étire. Il faut que je range mes affaires : j'avais tout laissé en plan dans l'entrée quand j'ai reconnu le cachet de l'institut.

Ma mère et Iruka arrivent quelques minutes plus tard. Je suis tout excité à l'idée de leur annoncer la nouvelle. Je suis là, dans l'entrée avec eux, je leur tourne autour. Ma mère soupire.

- Naruto, ne reste pas là. Retourne dans le salon. Tu vois bien qu'on ne peut pas ranger nos affaires si tu traînes dans nos pattes.

Je me décale et les attends juste à l'entrée du salon. Ils arrivent enfin, une fois leur veste posée sur le porte-manteau et leurs chaussures retirées. Ils avancent doucement jusqu'au canapé.

- Allez, dépêchez-vous. J'ai une grande nouvelle à vous annoncer.

Ils continuent de se diriger vers le canapé… sans accélérer. Ma mère arbore un petit sourire en coin. Et en plus, ils le font exprès.

- Ca y est ? Bon, vous vous rappeler des dossiers que j'avais envoyés pour plusieurs grandes écoles ?

- Bien sûr.

- Vous vous souvenez, je vous avais parlé d'une école que je voulais intégrer plus particulièrement ?

- Oui, une école dans la capitale.

- C'est ça. L'Institut des Sciences de Paris. C'est une école vraiment prestigieuse, vous savez !

- Naruto, on sait tout ça. Ça fait trois ans que tu ne parles que de cette école.

- C'est normal, elle est tellement exceptionnelle !

- Naruto !

- Oui, oh ! J'ai bien le droit de faire durer un peu le suspense.

- …

- Donc, j'ai reçu leur réponse aujourd'hui. Et… je suis pris… enfin, si j'ai mon bac.

- Mais bien sûr que tu l'auras, mon chéri.

Iruka hoche la tête et me fait un petit clin d'œil. C'est sa manière de me féliciter. Ma mère, elle, s'est jetée dans mes bras et me serre fort. Elle me murmure ses félicitations et me fait savoir à quel point elle est fière de moi. Moi, je suis rayonnant. Annoncer cette bonne nouvelle c'est comme la rendre plus réelle. Mais je n'ai pas annoncé le petit plus qui va avec l'admission. Je repousse doucement ma mère, pour pouvoir la voir.

- Et ce n'est pas tout.

- Quoi ? Ne me dis pas que tu vas demander Hinata en mariage ?! Ce n'est pas un peu trop tôt ?

- Ah ah ! Kushi, ne dis pas de bêtises. Ce n'est pas ça qu'il voulait nous annoncer. N'est-ce pas, Naruto ?

- Oui… enfin… non, je ne vais pas me marier avec Hinata.

Je ne sais vraiment pas où ma mère va chercher tout ça des fois. D'accord j'aime Hinata et elle m'aime en retour, mais… on est trop jeune, beaucoup trop jeune pour se marier. Je n'ai même pas dix-huit ans. Et puis, mes études viennent seulement de commencer.

- Enfin bref. L'institut a regardé mon dossier et a décidé de m'accorder une bourse spéciale. Je vais donc bénéficier de 1000 euros par mois.

Ma mère profite de la nouvelle pour me re-sauter au cou. Je me débats un peu. Je suis un jeune homme de presque dix-huit ans, après tout. Plus un petit gamin. Iruka s'amuse de la situation et continue la conversation comme si de rien était.

- C'est une très bonne nouvelle, Naruto. Cette bourse va couvrir les frais d'inscription.

- Les frais d'inscription ?

- Bien sûr. Il y a toujours des frais d'inscription. Mais comme l'Institut des Sciences est une école privée et prestigieuse, comme tu aimes à nous le rappeler, les frais doivent être élevés.

Ma mère me donne une tape sur l'arrière du crâne, se recule et penche la tête sur le côté en souriant.

- Comment un garçon aussi intelligent peut être aussi tête en l'air ?

- Quand j'étudiais pour rentrer dans cette école, je n'avais pas le temps de penser à ce détail.

- Un petit détail qui revient à pas moins de 900 euros par mois !

- 900 euros par mois ?!

- Eh oui, mon cher fils a des goûts de luxe en ce qui concerne les études.

Iruka et ma mère rigolent franchement. Moi, je fais mine de bouder… ce qui redouble leur rire. Ils n'ont pas l'air de se rendre compte du temps que j'ai passé à étudier. Je n'avais qu'un objectif, c'était être admis à l'Institut. Alors le reste me semblait futile et inutile. La voix de ma mère me tire des mes pensées bougonnes.

- T'as prévenu Hinata ? Elle doit être vraiment contente pour toi !

- Euh… Non, je viens juste de recevoir la lettre donc…

- Donc, on ne t'attend pas pour diner ?

- Hein ?

- Tu ne vas pas foncer la voir et lui annoncer la bonne nouvelle ?

- Si, enfin non. Je ne vais pas y aller tout de suite, J'ai un ou deux trucs à faire avant. Mais… euh.. je pense que tu as raison, je vais sûrement diner chez elle.

- Pas de problème, mon chéri.

- Et je dormirai aussi là-bas.

Iruka me regarde avec des yeux pétillants. Et un petit sourire commence à apparaitre au coin de ses lèvres. Ça ne me dit rien qui vaille.

- Ahah ! Tu compte fêter ton admission toute la nuit ?!

- Iruka !

On ne dirait pas comme ça, mais Iruka aime bien faire des petites allusions coquines une fois de temps en temps. C'est super gênant. Surtout que c'est mon beau-père ! Bon d'accord, je ne vais pas cacher que j'ai une vie sexuelle active depuis quelques temps. Mais, ce n'est pas une raison pour faire ça, pour dire ça.

Je suis mal à l'aise et Iruka le sait. D'ailleurs, il rigole et fait mine de se protéger des petites tapes que lui donne ma mère, en râlant gentiment.

Une heure plus tard, je suis dans l'entrée et préviens mes parents de mon départ. J'ai eu le temps d'appeler Hinata en lui disant que je venais chez elle ce soir, pour lui annoncer une grande nouvelle. Elle était assez intriguée et impatiente. Hé hé, j'imagine déjà son visage quand je vais lui dire que j'ai été pris à l'Institut. Mais avant d'aller rejoindre ma douce Hinata, je dois faire un petit détour.

A suivre.

Eien.

Dans le prochain chapitre :

« - […] On ferait mieux de se séparer. Je ne te mérite pas, Naruto. »


N'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous en pensez, que ce soit du bon ou du mauvais. Mais n'oubliez pas, une critique sans explication n'est pas vraiment constructive. ;)

Naruto : Un petit détour ?! Et je vais où ?

Eien : Ahah ! Tu verras ça au prochain chapitre.

Naruto, croise les bras sur sa poitrine : …

Neji : Laisse-le bouder… # S'approche en faisant les yeux doux # Alors dis-moi… j'apparais quand, moi ?

Eien, sifflote en s'en allant : …

Neji, les yeux écarquillés : Ei..Eien ? Je vais bien apparaître, dans cette fic quand même ? Eiiien !