Elle regarda ses jambes. Longtemps. Elle aperçut enfin les fines cicatrices qui striaient la peau de ses mollets. Voila 6 ans. 6 ans depuis le début des cicatrices. Ces fines choses qui ornaient ses jambes. Elle les détestait et les adoraient en même temps. Tout ceci était bizarre. Personne ne savait ce qu'il y avait sous ses jeans habituels. Pas même sont frère. La seule personne du monde à la comprendre. Plusieurs fois il avait essayé de l'aider et plusieurs fois il c'était retrouver face a un mur de «Je vais bien» et de faux sourires. Malheureusement, personne ne pouvait la sortir de cette détresse psychologique. Cette détresse avait été causée il y a un peu plus de 8 ans. 8 années de souffrance pour elle. Ces années avaient été très dur pour eux, mais ils s'en étaient sortit avec l'aide d'une famille. Enfin ils, plutôt lui. Elle, elle s'était enfermée dans un long et douloureux mutisme. Douloureux pour les autres, pour elle -il était synonyme de paix après plus de 3 années de cris, de remarques et d'insultes faites a son encontre. Personne ne la comprenait. Elle était a part, et ca elle le restera toujours. Au fait, cette jeune femme ce nomme Abbygail et elle a 16 ans. Voici son histoire.

Un peu après leur 10 ans, Abbygail et Peter -le frère de la jeune fille- ont voulu accompagner leurs maman faire les courses. C'était un petit rituel dans cette famille sans réels problèmes. Alors que Peter était partit au rayon jeux vidéos, Abby avait préférée aller au rayon livres. Malgré son jeune âge, elle adorait la lecture. C'était sa passion, avec la musique. La maman des jeunes enfants alla avec la petite Abby car elle voulait trouver un livre pour son mari. Le rayon livre était situé hors du magasin, dans une pièce adjacente. Malheureusement dans cette pièce se déroulait un vol à main armé. Le voleur, occupé à dépouiller la caisse ne s'aperçut pas des nouvelles arrivantes. Ca ne fut que lorsque la maman de la jeune fille poussa un petit cri, que le voleur revint a la réalité. Pris d'un coup de folie, il tira sur Abby pour on ne sait quelle raison. La maman de la petite, ce plaça devant elle -la protégeant de son corps. L'instinct maternel avait parlé et avait changé la vie de la petite Abby. Elle vit sa mère se prendre la balle qui lui était destinée au niveau du poumon droit. La jeune fille écarquilla les yeux, et suivit le corps de sa mère qui se rapprocha très vite du sol. Sa mère lui pris la main dans ses derniers instants et lui demanda de veiller sur son père et son frère et de ne pas s'en vouloir de se malheur. Ensuite elle lui dit qu'elle les aimait et la maman ferma les yeux et ne les ré-ouvra jamais plus. Pas un son ne sortie de la bouche d'Abby. Elle était en état de choc, couverte du sang de sa mère, se répétant les dernier mots de celle-ci. Comment cela pouvais-t-il être vrai ? Sa maman ne pouvait pas mourir. Ca n'était pas juste. Elle était bien trop jeune pour ca. Elle ne sut jamais ce qu'il c'était passé par la suite. Juste que son père était arrivé et lui avait demandé ce qu'il c'était passé. Elle lui avait tout racontée et son père l'avait giflée fortement en lui disant que c'était de sa faute. Depuis cet instant la jeune Abby n'était plus rien pour son père si ce n'est une fille comme une autre, qui lui servait de défouloir chaque soir. Lors de l'enterrement ce dernier avait exigé que la jeune fille se mette très loin de lui et Peter. Ce qu'elle fit sans broncher, ne voulant pas contrarié son père qui lui fera surement plus de mal le soir venu si elle osait ouvrir la bouche et emmetre un son.

Après 3 ans dans cet enfer silencieux, une femme avait tout découvert. Elle avait fait arrêter le père des enfants et avait adopté ces derniers. Choses qui ne changèrent rien. 3 ans de souffrance ne pouvaient pas s'effacer en claquant des doigts. La jeune fille avait appris a ce faire discrète et silencieuse quelque soit les situations. C'est en même temps, que le 1ier trait était apparut sur sa peau. Son père avait cassé un verre. En voulant le ramasser, elle s'était entaillé la main. Elle se souvenait avoir regardé avec attention le sang qui sortait de l'entaille. Elle venait enfin de trouver une échappatoire dans l'enfer qu'était sa vie. Depuis, 1 trait était nécessaire par jour.

Quand la jeune Abby sortie de ces pensées, elle enfila un jean noir et sortie de la salle de bain. Discrètement, elle sortie de la maison ou elle vivait pour un certain temps. Ils étaient en Allemagne. Ils oui, ceux qui avait les avaient adoptés -Peter et elle, son frère et elle-même. Malgré sa différence, elle arrivait à se fondre dans la foule. Ecouteurs branchés et à fond dans les oreilles, elle marchait sans trop savoir ou elle allait dans Berlin. Elle voulait juste tout oublier. Juste ne plus exister. Ne plus rien ressentir. Et ne plus vivre. C'est plongé dans ses pensées qu'elle fonça sur quelqu'un. Après c'être assurer que personne n'avait rien remarqués, elle enleva ses écouteurs et demanda a l'étrange jeune homme qu'elle venait de percuter s'il allait bien.

-«Oui, rien de cassé merci» lui dit-il d'une voix douce, chaude et suave

Abby se demandait s'il essayait de la draguer ou si c'était son ton naturel. En tout cas, elle adorait ses fringues et ses cheveux. Il avait un look très androgyne. C'était très étrange mais ca lui allait bien. Il avait la classe.

Le jeune homme en face d'elle se dit qu'elle était vraiment très mignonne. Avant d'avoir pu lui parler pour l'invitée à boire un verre, elle s'excusa, lui dit qu'elle adorait ses fringues et partie sans se retourner. Le jeune homme fut perplexe un instant, puis sourit avant de se rendre au lieu de rendez-vous ou ses amis l'attendaient.

-«Alors Strify, encore en retard ? Mais qu'est-ce que tu fous à chaque fois ? Ce n'est pas possible» râla Shin, une fois de plus.

Ledit Strify, tira la langue à son ami et s'avachit -avec grâce- sur le canapé de l'appartement. Kiro, déjà assit sur ce canapé, s'éloigna du chanteur des Cinema Bizarre. Attendant la justification du jeune homme assit à coté de lui.

-«Je me suis juste fait bousculer par une jolie jeune fille, on ne va pas en faire tout une histoire non plus» déclara le chanteur en rejetant sa tête en arrière.

Alors que Shin allait répliquer, Luminor coupa la discussion en proposant un bon petit déjeuner avant de commencer l'enregistrement d'une nouvelle chanson.

Pendant le repas, Strify pensa à la jeune femme. Il se demandait s'il la reverrait un jour. Il espéra fortement que oui et décida de provoquer la chance en retournant, le lendemain, sur le lieu de leurs bousculade. Et s'il la revoyait, il l'inviterait à prendre un verre. Oui c'était une bonne idée.

Mettant fin a ses réflexions, Strify entra dans la salle d'enregistrement et se laissa entrainer par la musique. Quand il commença à chanter, il donna tout ce qu'il avait. Les autres étaient impressionnés par le charisme qui se dégageait de lui.

Tapis dans l'ombre, Luminor souriait et espérait que son ami revoit cette jeune femme. Il espérait juste que s'ils se revoyaient, elle ne s'intéresserait pas à la popularité de son ami. Hochant la tête avec approbation, ils se reconcentra sur son ami. Il espérait vraiment car ces talents de chanteurs ressortaient encore plus maintenant. Pas qu'avant il était nul, juste différent.

Voila un premier chapitre terminé. Je m'excuse pour cette longue absence et promet de me faire pardonnée. En espérant que vous avez aimez. Et que vous m'excuserez pour l'orthographe...

Erienne Volturi