Chapitre 1
Fin des années de solitude
Tout commença lorsque mon père, le criminel le plus dangereux, s'échappa de la prison de sorcier la mieux gardée. Enfin, c'était ce que les gens naïfs et peu intelligents disaient. Tout cela pour dire que, depuis ce tragique incident, je me réfugiais là où mon père avait prévu d'aller... à Poudlard. Pour passer inaperçue, je vivais dans la forêt interdite et j'avais laissé Hagrid emprunter mon hippogriffe, Buck, qui était aussi mon plus grand ami car, à cause d'une histoire faussée et emplie de préjugés, je m'étais élevée toute seule. Au début, lorsque j'étais encore petite, j'avais vécu chez mon parrain mais comme celui-ci était un loup-garou, il avait jugé préférable de m'éloigner le plus possible de lui. Depuis lors, j'étais donc devenu la fille d'un criminel évadé, dangereux et, d'après quelques ignares, à la recherche de son filleul et fils de son meilleur ami pour soi-disant le tuer. Ah! Comme je pourrai étrangler les rédacteurs de la gazette du sorcier. Mon actuelle position se définissait donc ainsi: j'étais dans le pétrin! Heureusement, grâce à la postulation de mon parrain et à la sympathie de Hagrid et de Dumbledore, je pouvais me mouvoir librement dans l'enceinte de Poudlard avec comme deux seules restrictions :
-N'approcher ni les élèves ni le château
-Rester la plus discrète que possible
Je vivais donc là, tranquillement, à chantonner, à sautiller, à jouer avec Buck et à observer les élèves de Hagrid qui, pour la plupart, lui manquait totalement de respect. Ce fut à ce moment là que je le vis pour la première fois depuis la mort de ses parents et l'arrestation de mon père: Harry Potter.
Ce fut la première fois que je le vis et je tombais directement sous son charme. Il était courageux, loyal et très gentil. Un mélange magnifique de ses deux parents aurait dit mon père s'il l'avait vu à ces instants mêmes. Je commençais à me dire que j'allais enfin pouvoir vivre une vie stable et sans soucis lorsque les détraqueurs m'attaquèrent, ce qui m'obligea à m'installer chez Hagrid. De plus, quelqu'un déposa une plainte contre Buck ce qui allait sûrement, par la même occasion, signer sa mise à mort. Pleurant avec Hagrid sur le sort de mon hippogriffe, je fis la connaissance de Harry et de ses deux amis, Ron et Hermione. Ils venaient consoler Hagrid lorsque je pus lui parler pour la première fois. Bien sûr, je ne lui dis pas que j'étais la fille de son parrain « fou »! Son meilleur ami me fit plusieurs compliments sur mon apparence et me demanda si je n'étais pas une vélane. Ce fut alors que je révélai que j'étais une hybride; mi-sorcière, mi-fée. Je fus très amusée par la tête que tous firent à ce moment précis et plus particulièrement à la remarque d'Hermione:
- Dans les livres, on raconte que l'on est pas sûr de savoir si le peuple des fées existe vraiment car rares sont ceux qui en ont rencontré.
Je répliquai en gloussant:
- Si tu veux plus de précision... Mon père et ma mère, une fée, ont fait ensemble des cochonneries d'adultes et comme par magie me voilà!
Harry et Ron explosèrent de rire avant que je ne rajoute:
- ...puis elle est morte.
Tous se turent jusqu'à ce que je déclare sur un ton léger:
- Mais c'était quand j'étais petite...
Heureusement, personne ne posa de questions sur mon père, peut-être de peur que je ne leur réponde que lui aussi n'était plus de ce monde. Or, depuis cette petite entrevue, je m'étais attirée la sympathie d'Harry. Ils commençaient à me rendre plus ample visite lorsque mon père, par un malheureux hasard ou peut-être pas si malheureux que ça, fit quelque chose qui incita la direction de l'école à faire quelques restrictions sur la liberté de mouvement des élèves. Je passai donc mon hiver seule en me promenant dans la neige en chantonnant, ce qui était en outre mon passe-temps favori. L'hiver passa laissant place au printemps mais je n'étais pas heureuse car le tribunal avait condamné Buck à mort. Je ne pouvais rien faire contre cette injustice puisque le ministère de la magie ne devait en aucun cas savoir que je séjournais à Poudlard. Il pourrait sinon me juger complice des actes récents de mon père et m'envoyer à Askaban, endroit où je n'avais aucunement l'envie de me retrouver vu que j'y étais déjà allée pour rendre visite à mon père. J'avais senti comment les gens pouvaient souffrir là-bas. Il y régnait toujours soit un vacarme assourdissant de cris de souffrance soit un silence de mort.
Le jour de la mort de Buck approchait et j'étais de plus en plus furieuse contre l'imbécile qui avait osé se plaindre de Buck alors qu'Hagrid avait insisté sur le fait que les hippogriffes étaient des créatures extrêmement fières. Ah, ce Malefoy, un garçon bien trop prétentieux et arrogant! Ce jour-là, je me promenais le plus loin possible de Buck pour ne pas être soudainement prise par la tentation de le sauver lorsque j'entendis des voix et remarquai la chose la plus étrange qui soit. A quelques mètres de moi se trouvaient Harry et Hermione et encore plus loin devant se tenait un groupe composé de Harry, Ron et Hermione et, à ma plus grande déplaisance, Drago Malefoy et deux de ses acolytes qui riaient comme cancanent des oies. Insupportable! Là, Hermione me surprit, elle envoya son poing, sans aucune gêne, dans le nez de Malefoy, J'entendis les doubles d'Hermione et Harry parler vivement pour se baisser ensuite. A ce moment, je m'approchai d'eux et dis:
- Salut! Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce que vous faites là ?
Hermione me regarda terrorisée et Harry me prit par la main et déclara tout en m'emmenant avec eux:
- On t'expliquera plus tard parce que, pour l'instant, nous sommes en mission de sauvetage et je t'en prie n'ouvre pas la bouche avant que je ne te le permette.
Je hochai la tête et fis signe que je fermerai ma bouche. Hermione, par contre, ajouta:
- Harry, elle nous a vu ! Je t'avais pourtant bien dit que cela..
Harry lui coupa la parole:
- Hermione ! Regarde-la, elle n'a pas l'air surprise de nous voir à double. Peut-être que le destin avait décidé qu'elle accomplirait ces tâches avec nous.
Hermione se renfrogna.
- Pas un mot alors.
Je hochai la tête. Nous approchâmes la cabane d'Hagrid et regardâmes les trois originaux entrer devant le demi-géant qui venait de leur ouvrir. Les actions qui suivirent me laissèrent quelque peu perplexe avant que je ne comprenne, enfin, pourquoi Harry et Hermione était là à double. Alors je demandai curieuse et inquiète à la fois:
- Que va-t-il arriver à Ron ? Pourquoi n'est-il pas avec vous ?
Hermione me regarda surprise. Harry me fit signe de me taire et d'attendre dans la forêt, ce que je fis sans plus tarder. Je compris ce qu'ils allaient faire et je ne pouvais qu'approuver! Je fus très reconnaissante envers Dumbledore lorsqu'il joua la comédie pour laisser plus de temps à Buck pour décider de se bouger les fesses. Je l'appelai doucement lorsque je remarquai qu'Harry et Hermione avaient quelques difficultés à le faire bouger. Il se leva et trottina vers moi, heureux, quand je lui caressai les plumes avec affection. Alors Harry commença à dire des choses que je ne pouvais pas comprendre. Il nous entraîna à l'orée de la forêt devant un spectacle terrifiant et révélateur.
- Voilà Sirius, déclara Harry à la vue d'un gros chien noir.
Je le reconnus tout de suite.
- Papa !
Mes deux compagnons me regardèrent étonnés. Je m'empressai d'ajouter sur un ton inquiet et pressé.
- Harry, dis-moi, lui avez-vous fait du mal ? Pourquoi avez-vous utilisé un remonteur de temps ?
Alors Harry m'expliqua ce qui se passait à l'heure dans la cabane hurlante. Il me demanda ensuite:
- Mais si ton père est Sirius et qu'il est mon parrain alors nous...
- Harry... Nous n'avons aucun lien de parenté mais nous étions beaucoup ensemble lorsque nous étions petits. Mon père me déposait chez vous afin qu'il puisse mieux s'occuper de ma mère... enfin c'est une longue histoire.
Il me regarda pensivement.
- Mais chez qui as-tu vécu après l'arrestation de Sirius ?
Je lui souris chaleureusement.
- Au début...chez mon parrain que tu dois connaître, Remus Lupin. Puis j'ai vécu seule avec Buck en rendant parfois visite à mon père à Askaban.
- C'est l'heure, déclara Hermione en se levant.
Je regardai à l'horizon et distinguai des silhouettes lorsque je me figeai d'horreur.
- Mais...c'est la pleine lune !
- On sait, assura Harry, Viens !
Tout se passa très vite et je ne fus même pas sûre de tout comprendre. Mais, à la fin de tout, je me retrouvai sur Buck avec mon père après avoir promis à Harry que je le verrais lors de la coupe du monde de Quidditch.
