Titre : King's Game
Rating : M
Genre : UA - Romance - Angst - Triangle amoureux -
Personnages principaux : Matthis (Dark!Nord-Pas-de-Calais), Christian (Corse) et Quentin (Nord-Pas-de-Calais)
Résumé : Au Moyen-âge, le peuple meurt de faim alors que le roi, Matthis Ier, ne lève pas le petit doigt pour les aider. Christian en a marre, prend son cheval et va le voir, ce fichu roi ! Il n'aurait pas dû. Oh non, il n'aurait pas dû.
Note de l'auteur : Je suis incorrigible, j'avais trop envie d'écrire cette fiction ! Bonne lecture !
Christian caressa les cheveux blonds d'Elisabeth d'un air soucieux. Son amie était fiévreuse mais ils n'avaient malheureusement pas les moyens de payer un médecin. Comme tout le monde dans le royaume, après tout…Leur roi semblait ne pas se rendre compte que les impôts qu'il prélevait étaient intenables. Ses yeux bleu marine observèrent la fenêtre devant laquelle carrioles, charrettes et piétons passaient. Un gouffre sans fond séparait la plèbe des nobles qui vivaient souvent aux alentours du château du roi. Les pauvres de ce pays mourraient lentement, il n'en pouvait plus de voir sans cesse passer le croque-mort et sa charrette. Il fallait faire quelque chose !
- Je vais aller voir le roi, décida-t-il en se levant.
Stefan, son meilleur ami vivant avec lui et Elisabeth, leva un regard inquiet.
- Tu es fou ?
- Jamais personne n'a essayé de lui parler de nos difficultés, non ?! Alors moi je vais y aller ! Et merde si je me fais expulser à coup de pied dans le derrière ! Toi, veilles sur Elisabeth et toi-même. Si vous avez un problème, demandes au voisin, il est vraiment gentil, il vous aidera sûrement.
- Il peut crever ce sale blond pour que j'aille lui demander quoi que ce soit…marmonna le petit roux.
- Stefan, vos vies valent mieux que ta fierté, non ?
- Mouais…Mais c'est quand même un sale blond ! Bonne chance, Christian…Tu prends Hercule ?
Le brun acquiesça et sortit en enfilant une cape brune par-dessus ses vêtements rapiécés. Dans l'arrière-cour de la maison se trouvait un vieux cheval de trait. Il s'approcha et lui flatta le museau.
- Je vais avoir besoin de toi pour un voyage, Hercule.
La bête hennit et il sourit avant de monter à cru sur son dos, s'accrochant à la bride lorsqu'il se mit à galoper. Par chance, son village n'était pas très loin du château, au point qu'il pouvait l'apercevoir de sa fenêtre. Il aurait son entrevue avec le roi coûte que coûte ! Matthis Ier…Espérons qu'il soit gentil et compréhensif. Qu'il ne se rendait seulement pas compte du mal qu'il fait à son peuple…Oui, espérons.
Après une chevauchée d'une bonne heure tout de même, il arrêta Hercule devant l'immense portail. Il leva les yeux, impressionné. Il se sentait soudainement tout petit. Une immense cour entourait le château, lui-même gigantesque. Il se demandait combien de personnes pouvaient vivre dans cet immense espace.
Il descendit de son cheval et chercha un endroit où il pourrait accrocher sa bride. Une jeune fille vêtue comme une domestique arriva. Elle avait des cheveux roux flamboyants et bouclés et de magnifiques yeux verts. Elle aurait pu être sublime si elle n'avait pas un hématome impressionnant sur la joue droite et des coupures sur chaque endroit visible de sa peau. Vêtue d'une robe de servante, il suppose qu'elle était domestique au palais et s'inquiéta. Etait-ce le roi qui avait pu faire une telle chose à une si jolie jeune fille ? Un courtisan ? Un noble ? Un autre domestique ?
- Tu viens voir le roi ?
- Euh…Oui mais…
- Dégage ! Va-t'en vite !
- Mais…
- Tu veux mourir ?! Dégage !
Elle le poussa vers son cheval et il douta soudainement. Le roi était-il sadique à ce point-là ? Risquait-il d'aggraver la situation en lui parlant des problèmes du peuple ? Convaincu, il attrapa la bride d'Hercule pour monter lorsqu'une voix douce retentit.
- Allons, Nolwenn, tu fais encore peur aux gens ?
Christian s'immobilisa et se retourna. Derrière le portail, marchant d'un pas lent, se trouvait un jeune homme. Il ne semblait pas agressif mais la jeune fille s'enfuit en courant après lui avoir adressé un « Hsss ! » significatif. Des cheveux noirs comme le charbon, décoiffés, couvraient le front pâle du nouvel arrivant. Ses yeux étaient gris, couleur nuage de pluie, et l'observaient d'un air plutôt gentil.
- Vous…Vous êtes…
- Le roi, oui, c'est moi.
Comment était-ce possible ?! Un si jeune garçon ?! Il devait avoir son âge et était un peu plus petit que lui ! Il semblait frêle…Lui qui avait imaginé un grand homme musclé ou gros, barbu et impérieux…
Le jeune garçon poussa avec difficulté l'immense portable et lui fit un sourire gêné.
- Excuses la, elle est un peu…Dérangée. J'ai beau essayer de m'occuper d'elle, rien à faire…Elle a perdu toute sa famille étant petite, ça a été un très grand choc pour elle. Elle ne cesse de se battre avec mes domestiques et mes gardes, elle va finir par en tuer un…(il soupira) Ca m'inquiète tout ça, si tu savais…
Alors c'était donc ça qui se cachait derrière le roi inaccessible au peuple ? Un jeune garçon inquiet de tout qui tenait à la vie de ses employés ? Y avait-il vraiment de l'espoir qu'il puisse faire changer les choses dans le royaume ?!
- Passons, tu voulais me parler ? Viens, on sera mieux à l'intérieur. On va mettre ton cheval à l'écurie, il sera nourri et aura à boire.
Le brun hocha la tête, vaguement inquiet quand même. Il prit la bride d'Hercule qui soufflait fortement par les narines, comme en guise d'avertissement. Mais une fois les immenses portes de métal refermées derrière lui, il était trop tard pour fuir. Et puis, Matthis semblait réellement gentil. Le roi lui demanda son nom et il répondit la vérité, un peu hésitant. Peut-être aurait-il dû donner un faux patronyme ? Non, il aurait fini par découvrir le vrai.
Une fois le cheval déposé à l'écurie, Christian suivit l'autre jusqu'au château, observant son allure de dos. Vêtu sobrement d'une chemise et d'un pantalon noir, il se tenait droit, la tête haute, bien loin de l'attitude misérable des gens du peuple. Une fois dans l'immense bâtiment, son attention fut captée par le riche décor. Jamais il n'avait vu de tels choses. Des tas de gens passaient, s'inclinaient devant leur roi, discutaient entre eux, riaient…Mais il remarqua aussi autre chose. Au passage du brun aux yeux gris, les rires s'estompaient, les sourires s'effaçaient et les yeux se baissaient. Peut-être était-ce une coutume de ne pas rire devant le roi ? Ou peut-être aurait-il mieux fait de s'enfuir tant qu'il en avait encore le temps…
Matthis le mena à un bureau qu'il ferma derrière lui et s'assit, invitant Christian à faire de même.
- Alors ? De quoi voulais-tu me parler ?
- Hum…Et bien, à vrai dire, je suis, comme vous le voyez, quelqu'un du peuple et je me disais que…Enfin…On manque vraiment d'argent dans le royaume, tout le monde…Les enfants et les vieillards meurent de faim et les hommes et les femmes se tuent à la tâche...Pour rien. J'ai une amie fiévreuse et on n'a pas de quoi payer un médecin…On est sûrement pas les seuls dans ce cas…Le peuple se meurt, mon roi, on a tous besoin d'aide…
- C'est vrai ? Mais c'est impossible.
- Beeeeen…ne put s'empêcher de lâcher Christian.
Un trouble s'installa sur le visage du roi. Le brun ne rajouta rien, attendant sa réaction.
- J'ai pourtant dit à mon conseiller des finances de ne pas placer d'impôts trop chers…
- On doit pas avoir la même définition du mot « cher » que votre conseiller dans ce cas…
- Hum…Peut-être imposerait-il de lourdes taxes pour en prendre une partie…Je vais aller le voir. Si tu dis vrai, si l'impôt est trop élevé pour vos niveaux de vie, il aura des ennuis, crois-moi. Je ne laisserais pas mon peuple mourir dehors. Attends-moi là.
Christian acquiesça, restant dans son fauteuil alors que l'autre sortait. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'ils torturaient ses mains. Il avait eu raison de venir. Les choses allaient changer, à présent. Le roi était en fait quelqu'un de très gentil et soucieux de son peuple…C'était bon à voir et savoir…Elisabeth allait pouvoir guérir et Stefan et lui n'auraient plus à se tuer au travail du matin au soir pour pouvoir manger un jour sur deux.
Matthis ferma la porte derrière lui et s'y adossa quelques instants. Un sourire malsain apparut sur son visage.
Le jeu du Roi allait pouvoir commencer.
Corse : Ca sent grave la merde pour moi ça O_O
Dark!Corse : Et moi je figure nul part ?! Nah mais oh !
Review ? :3
