Disclaimer : Desperate Housewives n'est pas ma propriété mais celle de Marc Cherry.

Résumé : Noël, Sinatra et le lait de poule, c'était la madeleine de Proust à la Bree Van de Kamp.

Note de l'auteur : Cette vignette est une réponse au défi n°7 de la page Facebook « Bibliothèque de fictions » sur le thème de Noël. Les conditions imposées étaient : Cent mots minimum et insérer les mots «accompagner», « main » et « oeuf ».

La plus jolie période de l'année

La main ferme sur son fouet, prête à battre l'oeuf qu'elle venait d'ajouter à sa préparation, Bree n'écoutait que d'une oreille les chants de Noël de Frank Sinatra. Accompagner sa voix si particulière avec les douces mélodies de sa cuisine était un rituel que la maîtresse de maison aimait particulièrement. Cela, avec l'odeur des épines du sapin, cela lui évoquait Noël et c'était la seule raison pour laquelle elle tolérait la présence d'un arbre qui perdait ses épines régulièrement sur son plancher.

Sentir cette fragrance, entendre cette voix, préparer le lait de poule, tout cela lui évoquait sa mère.

Bree parlait peu d'elle, elle était l'un des sujets trop sensibles pour elle, l'une des rares choses qui pouvaient briser son armure de bonne manières, ce fantôme de sourire, les armes qu'elle utilisait pour avancer dans la vie, héritées de cette même personne. Elle lui manquait encore énormément et elle pouvait encore voir cette mare de sang qui avait décoré son cadavre alors qu'elle avait été renversée. Bien sûr, elle avait eu depuis des nouveaux souvenirs agréables liés à Noël, mais tous avaient ce parfum de mélancolie. Rex était mort, ses enfants étaient partis...

- Ca sent délicieusement bon, chérie. Dit Orson, en l'enlaçant par derrière. Et du Sinatra ? Je ne cesse de t'aimer davantage, ma douce.
- C'est ton premier Noël ici, je veux qu'il soit parfait.

Il lui embrassa tendrement la joue.

- Il l'est déjà, puisque tu es là.

Elle sourit.

- Oh, regarde ma douce ! Il neige !

Alors qu'Orson enfilait un tablier pour l'aider à préparer des douceurs de Noël, entonnant un chant de Noël aussi cliché que touchant, en promettant de l'aider à décorer le sapin une fois les gâteaux cuits, Bree se rappela pourquoi, malgré la tristesse qui les accompagnait, elle chérissait autant ces souvenirs, ces rituels de Noël :

Parce qu'à Noël, elle n'était jamais seule et toujours aimée.

FIN