Disclaimer : Les personnages sont ceux de J.K. Rowling. Pas les miens. Et cette fic n'est pas à but lucratif.

Genre : UA. Romance, Angst.

Raiting : M, bien sûr :3.

Note de l'auteur : Après avoir bien réfléchis, l'histoire sera sur Albus et Scorpuis. Même si la prologue concerne Draco et Harry.

Et, je tiens à préciser, même si c'est idiot, que cette fiction est à caractère homosexuelle, idiots.


Prologue.

Je visais le ciel, pourtant je suis cloué au sol,

En apparence, dans cette tour, tout était comme avant. Tout comme le château lui-même. Le carrelage de cette tour d'astronomie était propre et luisant. Pourtant ce sol était et restera glacé. Pourquoi ? Car le sang ne glace pas que les coeurs. Même s'il n'était plus visible, il était là. Pourdlard, comme la totalité de la communauté magique puait le sang. On pouvait le sentir, sous ses mains, dans ses narines. Mais il y avait aussi les gens comme lui. Qui au détroit d'un couloir apercevait un corps sans vie, qui aurait dû y rester. Ou dans une salle de classe où le sang, effacé par des coups de baguettes répétitifs et acharnés, avait été oublié. La guerre avait des conséquences. Autres que les remords, la culpabilité, le sang, la haine, la folie, les blessures et les cadavres. Non, la guerre laissait aussi les souvenirs. Et c'était sûrement le plus dur à vivre. Pour lui, un peu plus que pour les autres.

Accoudé au balcon de cette tour, il fixait le sol de son regard émeraude avec obstination. Sur cette herbe verte, vous ne verrez rien. Pourtant, sur ce sol verdoyant il y avait un corps, un corps immobile que lui seul pouvait voir. Le corps d'un homme âgé, le visage tiré par la vieillesse, qui avait pour habitude de faire briller ses yeux azur d'une lueur malicieuse totalement exaspérante mais qui à présent s'était faite capturé elle aussi par la faucheuse, comme son hôte. Pour lui, ce corps, c'était les souvenirs. Les souvenirs d'une guerre.

Le jeune homme se détourna, pour admirer la présence nouvelle dans la pièce. Laissant l'image disparaitre, en même temps que son regard voguait vers la magnifique créature.

-Salut, murmura doucement l'intrus d'une voix sèche malgré l'intensité trop basse.

Le brun ne lui répondit pas; cela fait bien longtemps qu'ils n'avaient plus besoin de réponses. À la place, il préféra camper ses yeux verts sur le ciel. Quand il vint à se demander s'il y avait plus de morts dans son coeur que d'étoiles dans le ciel, il reconnut qu'il tournait Poufsouffle. Il alla presque à se maudire de sa propre stupidité. La réponse parraissait tellement évidente. Alors il ne la formula pas même dans son esprit. Il se perdit dans ses pensées, tandis que le blond s'installa à ses côtés. Le silence aurait été confortable, s'ils n'auraient pas su que ce qui devait être dit serait dit.

-Que veux-tu ? Souffla le brun d'une voix neutre.

-Rembourser ma dette, répliqua aussitôt le blond, froidement.

Harry aurait pu rire. Il pouvait. Mais la réponse était tellement blessante. Tellement.. Alors, il lança une pique. Comme avant. Comme s'ils ne s'étaient jamais détruis, comme si on ne les avait jamais détruit.

-C'est dans le livre des Malfoys, "rend ce que l'on te donne ?". Ecoute, tu as prétendu ne pas me reconnaitre. Puis, ta mère m'a sauvé la vie.

Il entendit le blond pousser un soupir exaspéré, qui eut le don de l'énervait un peu plus.

-Mon père est un légume à Azkaban , personne n'est là pour m'apprendre le livre. Puis, tu as sauvé ma mère du baiser du détraqueur, en la sauvant à son procés. Puis.. Qui te dis que je ne t'avais pas reconnu ? Peu importe, c'est la dernière attache à cette guerre. Alors demande moi une faveur, vite.

La voix du blond était tout aussi froide qu'à son habitude. Après tout, il y avait des choses qui changent pas. Ou du moins, on pouvait l'espérer. Le brun, aurait presque ri, s'il en avait eu la force. Sa tirade ressemblait presque à un merci. Mais c'était bien trop tard, pour les mercis. Ou les désolés. Cela faisait bien longtemps qu'ils avaient atteint le point de non-retour.

-Reste avec moi, un peu. Voilà, ma faveur. Demanda Harry d'une voix aussi neutre qu'il le pouvait en prononçant ces genres de mots.

Ce n'était pas une question, c'était un ordre. Alors il n'y avait pas de réponse. Le regard rivé vers le ciel, Harry se sentit bien. À côté de sa Nemesis. Car à côté de lui, il pouvait se laisser aller. Car ils se ressemblaient tellement..

-Potter ? Tu as décidé de jeter tes affreuses lunettes ? Ca te va mieux..

Les lèvres pleines d'Harry s'étirèrent d'elle même, devant le compliment, prononcé si froidement. Mais étrangement, le sourire disparut aussi vite venu. Remplacé par des yeux émeraudes bordés de larmes. Il avait tellement tort. Jeter ses lunettes ? Non, non. Harry les aimait, ses lunettes. Elles étaient son enfance.

-Elles se sont cassé pendant la bataille finale.

Harry, tout comme Malfoy, sursauta à ses propres mots. Les souvenirs assaillirent leurs esprits. Pas forcément les mêmes. Mais étrangement similaire. Harry se revit mort. Harry revit les morts. Draco vit furtivement le corps d'Harry tomber sur le sol. Et les morts un peu partout. Dans les yeux, dans leurs coeurs.

-La chienne de sang de bourbe qui te sert d'amie n'a pas pu les réparer ?

Harry sentit une rage sans nom s'insinuer en lui. Il détestait qu'on insulte ses amies. Surtout pas sur des principaux ayant déclenché une guerre. Pourtant, il ne répliqua pas. Car après tout, il était bien heureux que Draco n'ait pas changé. Au moins, sur ce point.

-La guerre laisse des traces. Tout n'est pas réparable. Elle ne l'était pas. Comme beaucoup de choses. Nous n'avons même pas essayé. Même si, avec un sort d'Hermione, elles auraient pu être en parfaite état, elles seront toujours brisées. Il y aura toujours une cassure irréparable.

Harry savait qu'il ne parlait plus de ses lunettes. Draco aussi. Les yeux argentés se fermèrent face à la violence de ses paroles.

D'un point de vue extérieur, les deux garçons côte à côté, fixant le ciel, n'avaient aucun point commun. A part peut être le fait, qu'ils étaient beaux tous les deux. Harry semblait plus sauvage et viril. Tandis que Draco plongeait dans la grâce. Pourtant.. On aurait pu croire que c'était leurs différences qui les avaient forcées à se hair. Mais c'était leurs similitudes.

Harry, comme Draco, avaient eu un avenir tout fait. Sans choix. On avait choisi pour eux. Deux enfants créés pour la guerre. Deux gamins tués par la guerre. Deux gamins ayant perdu des gens à cause d'un fou. Deux gamins ayant envié l'autre. Deux gamins détruis. Deux gamin fières. Deux gamins au destin entrelacé, mais coupé par la guerre. Deux aimants se tournant autour, n'ayant trouvé que la haine pour libérer leurs attractions. Deux gamins qui, dans leurs relations, avaient dépassé les bornes. Par des paroles trop blessantes, par un camp trop différent, par un sort lancé sur un protecteur, ou par un sort impardonnable pensé, ou pire encore ; un sectumsempra lancé, les cicatrices innéfacables par les baisers. Harry et Draco, c'étaient deux enfants élevés dans un monde différent. Deux enfants trop beaux. Deux enfants créés pour se détester. Deux enfants blessés bien trop tôt par la guerre. Deux enfants ayant vu trop de choses. Deux âmes perdues. Deux gamins trop matures pour leurs âges. Le Survivant et le Mangemort. Un enfant sali par l'espérance et le sang versé pour lui, tandis que le blond, avait été salis par une marque imposée. Deux enfants, qui avaient décidé de se détruire un peu plus que la guerre l'aurait déjà fait.

-On aurait pu être ami, tu crois ? Murmura le blond, d'un voix tellement faible que la froideur ne fut pas perceptible.

Cette phrase eut le don de tiré Harry de sa reverie, et de ses pensées morbides. Etrangement, il redoutait cette phrase. Elle n'aurait pas dû être dite. Elle aurait dû rester une pensée. Car elle n'était rien de plus. Jamais, il n'aurait dû la prononcer. Car elle pouvait tout briser. C'était une phrase dangereuse. C'était de l'espoir. C'était.. C'était une question à laquelle Harry ne voulait pas connaitre la réponse. Il laissa le silence répondre à Malfoy.

-De toute façon, tu serais allé à Serpentard, non ? Je t'ai entendu en parler avec Granger, un jour.

Harry ne lui repondit pas. Draco était allé trop loin. Il avait voulu faire un pas en avant, alors que depuis longtemps, ils avançaient à reculons. Il avait voulu arranger une parcelle de leurs relations, créer une pincée d'espoir, alors qu'il était bien trop tard. Draco avait été débile, il avait oublié sa maturité. Il avait lancé une phrase sans penser aux conséquences. Il les avaient tués un peu plus.

Harry lança un regard à Malfoy, qui lui, fixait toujours le ciel. Il était beau. Vraiment beau. Harry s'en rendit compte pour la première fois. Depuis la fin de la guerre, il avait laissé tomber le gel. Laissant ses cheveux bien plus longs qu'à l'epoque, encadré son visage fin.

Depuis un mois, les deux princes d'un Poudlard reconstruit, arrivaient à sourire. Car ils étaient en vie. Tous les deux. Et heureux. Malgré les pertes. Mais la nuit, les souvenirs resurgissaient. Harry s'était demandé comment le blond gérait cela. Il ne gérait pas mieux que lui, à voir ses yeux orageux remplis de douleurs. Cette image fit rater un battement à son coeur.

-Bonne nuit, Malfoy, murmura doucement Harry.

Et il s'éclipsa sous le regard brûlant du jeune blond.


Review ?:)