Titre : Les humeurs de Yûki Eiri.

Auteur : C'est qui ! Hini.

Fandom : Gravitation.

Disclaimer : Gravitation n'est guère à moi. Gloire à Murakami Maki !

Résumé : Privé de toutes substances rendant ses jours meilleurs, le caractère déjà bien acerbe de Yûki ne s'arrange pas dans le bon sens, et son nouveau slogan est : je suis beau, je suis riche, et je n'ai jamais tort. Compris ! Shûichi n'a qu'à bien se tenir...

Genre : humour, romance, shonen-ai, OS.

Pairing : Yû/Shû.

Rating : T

Note : Absente pendant un assez long moment, je reviens vers vous, enfin le site en général. Petite histoire écrite pendant une pause détente, alors que j'allumais une bougie à la mûre et aux épices.

Note 2 : Cet OS n'est que le début d'une série ayant pour titre général : Les humeurs de Yûki Eiri.

Premier OS : Et la lumière fût !

Bonne lecture !


Les humeurs de Yûki Eiri.

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Chapitre I : Et la lumière fût !

Sortant tranquillement de l'ascenseur, se glissant avec aisance entre les portes métalliques, se soustrayant à leurs fermetures coulissantes, Shûichi fouilla activement dans son sac en bandoulière, priant intérieurement tous les cieux de ne pas avoir, par inadvertance, oublié son trousseau de clefs à l'intérieur de l'appartement en s'éclipsant rapidement le matin même.

Sonner à la porte ne l'enchantait pas plus que ça. Pire encore, il angoissait rien que d'y penser… et il y avait de quoi !

À l'intérieur du logis, un Yûki particulièrement à cran, voire un pitbull enragé. Alors l'obliger à venir lui ouvrir n'était certainement pas une brillante idée, plutôt suicidaire en fait…

La rencontre d'il y a une semaine, entre sa psychologue et son médecin, était la pire chose qui pouvait lui arriver… selon le blond bien évidement. Lui, sur le coup, avait trouvé ça très bien, il ne pouvait ressortir de cette entrevue que de bonnes choses. Si ça pouvait améliorer sa santé, il ne demandait rien de plus.

Aujourd'hui il comprenait sa grossière erreur.

Ralentir sa consommation de caféine et de sucre n'était pas sorcier. Tout le monde pouvait le faire, même Yûki.

Si cela n'avait été que ça, le monde aurait pu continuer à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour le romancier… mais non !

Interdiction formelle de boire ne serait-ce la moindre goutte d'alcool ! Dur quand on connait le léger penchant de l'écrivain pour la bière. Il suffisait d'ouvrir le frigo pour s'en rendre compte.

Le tremblement de terre était survenu quand on lui avait confisqué son paquet de cigarettes et prescrit à la place des patchs. La nicotine présente dedans devait amplement suffire à pallier ses besoins journaliers.

Dire que son amant n'avait pas été franchement heureux à l'énoncé de leurs dires était un euphémisme. Selon lui, c'était une conspiration à son encontre, un plan machiavélique pour le rendre fou et le faire interner.

Oui, grosse erreur que de priver le blond de ses drogues.

Arrivé devant la porte de l'appartement, et soulagé d'avoir trouvé ce qu'il cherchait, Shûichi tourna la clef adéquate dans la serrure. Il était sauvé, enfin pour le moment.

Depuis la privation de toutes ces drogues - qu'il disait bonnes pour lui -, Yûki avait toujours quelque chose à lui reprocher. La moindre broutille, le moindre truc de travers, c'était pour sa pomme, et hors de question de prétendre le contraire, le romancier avait horreur d'être contredit.

Vivre avec son amoureux devenait de plus en plus dur. Un véritable parcours du combattant. C'est lui qui allait finir par péter un câble à la longue.

Il referma doucement la porte, veillant à ne pas alerter le dragon cracheur de feu maître des lieux, posa ses clefs sur la petite commode à l'entrée, prit appui dessus et retira ses baskets, pour finir par suspendre son sac à la patère.

Il s'apprêta à actionner l'interrupteur, mais suspendit son geste à la dernière minute. Maintenant qu'il contemplait son environnement, il aperçut la clarté des nombreuses bougies déposées un peu partout dans le couloir.

Comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte et passer à côté de la douce ambiance tamisée qu'elles procuraient au lieu ?

Il avança, un léger sourire aux lèvres, se gorgeant de la senteur épicée qu'elles diffusaient.

Quand il entra dans le salon, il le vit, assis tranquillement sur le canapé de cuir noir, telle une statue impeccablement sculptée, la tête appuyée sur le dossier, fixant le plafond.

La salle était tout aussi éclairée que l'entrée. Les lieux exsudaient de romantisme. C'était tout simplement magnifique de voir comment si peu de choses pouvaient transformer un endroit qui le jour n'avait rien de magique en parfait cocon.

« Je suis rentré, Yûki, lança-t-il dans un léger chuchotis, s'installant lentement à ses côtés.

- Hm… je vois ça. »

Le chanteur mâchouilla nerveusement sa lèvre inférieure, alors que Yûki ne daignait le regarder depuis son approche. Les yeux du jeune homme s'agrandirent et scintillèrent de bonheur.

« Je le savais, je le savais ! s'exclama-t-il en se jetant sur le romancier, enserrant son cou de ses bras. Tu n'as pas oublié l'anniversaire de notre rencontre !

- Tu m'étouffes, sale gamin ! grogna le blond en attrapant les poignets de son jeune amant, le repoussant fermement d'une main sur le thorax.

- Oups… » sourit-il gêné en se massant la nuque.

Leurs regards se croisèrent et les lèvres de l'écrivain s'étirèrent imperceptiblement. Il s'ennuyait tellement depuis plusieurs heures, et maintenant que Shûichi était rentré, autant se distraire de façon agréable.

Leur rencontre, hein… Pourquoi ne pas s'en servir ?

« Dans la chambre.

- La chambre ? s'étonna le chanteur en papillonnant des paupières.

- Ton cadeau… »

Oh ! Incroyable ! Il était déjà surpris que son amoureux n'est pas oublié la date de leur rencontre. Alors le fait qu'il crée cette ambiance chaleureuse et qu'il lui offre un cadeau… Il avait du mal à y croire.

Mais bon… les miracles existaient, hein. Alors pourquoi s'en priver ?

Le jeune chanteur se releva d'un bond, impatient de découvrir la surprise qui lui était réservée et se dirigea prestement vers la chambre à coucher, le romancier sur ses talons.

La porte se referma dans un claquement et Shûichi comprit. Il n'y avait jamais eu de présent dans la tête de Yûki, mais une simple partie de saute-mouton, rien de plus, rien de moins. À moins que ce ne soit lui l'offrande…

Les hostilités commencèrent quand les lèvres affamées du blond se posèrent sur la nuque du jeune homme et que ses mains glissèrent sous son jean.

On put entendre au bout de quelques minutes un profond et puissant gémissement résonner le long des murs de l'appartement.

Le cadeau venait d'être déballé et allait être consommé dans les plus brefs délais.

Plusieurs heures plus tard, Shûichi s'étira à l'instar d'un chat qui venait de se réveiller, les pieds en pointe.

Faire l'amour avec Yûki était toujours aussi explosif, mais douloureux quand il était en manque de caféine, de nicotine et autres drogues qui peuplaient ses jours, mais valait mieux se taire et ne pas enfoncer le clou un peu plus profondément. Rien de pire que de s'engueuler après une bonne séance de sexe.

Il posa pieds à terre, attrapant un des draps avec lui qu'il enroula autour de ses hanches.

« Je vais prendre une douche », lança-t-il en se tournant vers l'homme de sa vie.

Ce qu'il pouvait être beau à la lumière des bougies cet apollon blond. Il lui sauterait bien dessus encore une fois. La légère brûlure qu'il ressentit le rappela rapidement à l'ordre. Ce n'était pas une excellente idée, valait mieux attendre pour le moment.

Se faire dominer c'était bien, mais il y avait tout de même des inconvénients. L'inconfort qui subsistait après en faisait partie.

Il entra dans la salle de bain et fronça des sourcils.

Des bougies…

Yûki avait-il prévu de prendre un bain de minuit avec lui à la lueur des chandelles ?

Il appuya sur l'interrupteur, une fois, deux fois, rien.

« Ça ne sert à rien de t'exciter dessus comme un idiot, soupira Yûki.

- Mais… Yûkiiiiii ! Nous n'avons plus de courant ! geignit-il.

- Et à qui la faute, imbécile ! s'énerva le blond en se relevant à son tour.

- Mais… les bougies…

- Tu croyais quoi ! J'ai autre chose à penser qu'à notre stupide rencontre. »

Une dague en plein cœur n'aurait pas pu faire plus de dégâts.

Il comprenait enfin le sens des bougies.

« Tu t'es servi de moi pour passer le temps ! s'offusqua le chanteur.

- Qu'étais-je censé faire d'autre ? Plus de courant donc impossible de recharger ma batterie d'ordinateur. Non mais vraiment… Qui m'a fichu un crétin pareil ! Même pas capable de payer une facture d'électricité dans les temps. Faut attendre demain qu'on nous le rétablisse maintenant. Non mais je vous jure ! »

Dire que le romancier était en colère était bien faible en comparaison de l'expression qu'affichait son visage. Furieux était plus juste.

Shûichi fronça des sourcils, les lèvres en forme de o. Son amant l'attrapa par le poignet au même moment, l'obligeant à sortir de la salle d'eau et lui claqua la porte au nez après y être entré.

La facture…

Attendez une minute ! Il s'était mis d'accord, il y a déjà un petit moment, sur un point précis de leur vie en couple.

« Yûki ! cria-t-il en tambourinant sur la porte. Yûki, ouvre-moi ! Tu n'as pas le droit de m'accuser ! J'ai payé la dernière facture, c'était donc à ton tour ! Tu m'entends ! Yûki, ouvre cette porte ! Ouvre-la ou sinon je crie encore plus fort ! Tu m'ent…

- La ferme ! » hurla le blond à bout en attrapant Shûichi par l'avant-bras après avoir ouvert la porte à la volée.

Dans un cri effrayé, le jeune homme tomba dans la baignoire, éclaboussant les murs.

« Oh non ! Pas encore, Yûki… J'ai mal partout, pleurnicha le chanteur en essayant de se relever.

- Viens pas te plaindre, sale mioche. Tu l'as bien cherché, alors assume maintenant. »

Au final, ne jamais contredire un romancier en manque, quel qu'il soit, et surtout ne jamais lui jeter ses erreurs au visage, sous peine de grandes souffrances corporelles.

Yûki est beau, riche et surtout n'a jamais tort, compris !


Note de fin : C'est facile de tout mettre sur le dos des autres quand ça nous arrange. *petit sourire*


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Speech de l'auteur :

Pour le moment, quatre autres OS viendront se rajouter : soirée mondaine, truc machin chose hanté (fin octobre : halloween), survie et rébellion.

Le fond étant toujours le même , Yûki privé de ses drogues.

Peut-être des reviews, si le coeur vous en dit. Un commentaire : bon, méchant, construit. Un avis ? Une suggestion ? Bref, exprimez-vous. Je suis friande de ces petites choses.

Profil réécrit et un sondage dans le haut de la page : Poll.

Voilà.

Sur ce, je vous laisse.