Chapitre 1
Elle était en train de faire ses devoirs, concentrée sur un problème particulièrement difficile. Ses écouteurs sur les oreilles, elle était coupée du monde.
Elle entendit tout de même que l'on sonnait à la porte. Elle entendit aussi la porte heurter violement le mur. Intriguée, elle reitra ses écouteurs de ses oreilles, se leva et se dirigea vers la porte et l'ouvrit, juste à temps pour voir un intense éclair vert emplir le salon, en même temps qu'une voix aigue criait:
«Avada Kedavra!».
«Euh…Maman? Maman? Qu'est-ce qui se passe? Qui est là?»
Pas de réponse. Un peu inquiète devant l'absence de réponse de sa mère, elle se décida à sortir de la chambre et voir elle-même qui était là.
Sa mère gisait par terre, visiblement inconsciente, aux pieds d'hommes à l'air menaçant, vêtus de longues capes noires qui leur couvraient le visage, et tenant dans leurs mains des… baguettes! Horrifiée, et terrifiée, elle se figea à l'entrée du salon.
«Ah! Voilà donc celle que nous cherchions!» dit alors celui qui semblait le chef. Il était grand, avait le visage et les mains très pâles, et à la place où aurait du être son nez, il y avait deux fentes, comme le nez d'un serpent. Il était effrayant, très effrayant. Il s'approcha doucement d'elle, ses hommes le suivant de près, encerclant la jeune femme. Encore sous le choc, elle ne bougea pas. L'horrible homme était maintenant tout près d'elle, à quelques centimètres de son visage, un sourire menaçant sur ses lèvres.
«Mia Bachmann, enfin je te rencontre! Il y a longtemps que je te cherchais jeune fille, souffla-t-il d'un ton doucereux.
-Je ne vous connait pas! Que faites-vous ici? Allez-vous en! »
Elle n'avait pas pu s'empêcher de crier.
Le sourire du chef s'étira.
«-Tu me cause du souci, jeune Mia, beaucoup de souci! Tu m'empêche de mener mon projet comme je le voudrais!»
-Je n'ai aucune idée de quoi vous voulez parler! Allez-vous en! Sinon…sinon, je vais appeler la police!»
Les hommes ricanèrent. D'un signe de la main, la tête dirigeante les fit arrêter.
«-La police… concept intéressant. Comme si des moldus pouvaient m'empêcher, moi, LORD VOLDEMORT, d'accomplir ce pourquoi j'ai traversé l'océan!»
Et il ria d'un rire cruel, à glacer le sang.
«Maître, demanda d'une voix traînante un des hommes en s'avançant entre Mia et ledit maître, cette jeune femme n'est pas du tout vilaine pour l'œil… Peut-être pourrions-nous nous amuser un peu avant…».
Mia se figea. «Non, c'est impossible…c'est un cauchemar, je vais me réveiller d'un instant à l'autre…c'est impossible!»
Le maître donna son assentiment d'un signe de main agacé, puis leur fit dos et s'éloigna. L'homme à la voix traînante s'approcha encore de Mia, prenant la place que son maître lui laissait. Son souffle s'était légèrement accéléré, dévoilant une excitation sans pareil à l'idée de faire souffrir sa jeune victime. Il approcha sa main de la joue de sa proie. Elle le laissa s'approcher, et dès que les doigts de son bourreau touchèrent son visage, elle passa à l'attaque. Elle agrippa la main de l'homme et lui assena un violent coup de poing au visage, le lui découvrant du même coup. Elle fonça sur l'autre homme le plus proche, qui lui goûta à un coup de pied brutal dans l'abdomen. Elle n'eut malheureusement pas le temps de se frayer un chemin vers la sortie plus longtemps, un des hommes de Voldemort l'agrippa et la plaqua durement au sol. Elle vit les pieds du Seigneur des ténèbres se rapprocher vivement, et se sentit soulevée de terre. Deux hommes la tenait maintenant fermement par les bras. Elle vit du coin de l'œil que l'homme qu'elle avait frappé au visage saignait abondamment du nez. Ce dernier s'approcha dangereusement et brandit sa baguette sous le menton de la jeune femme pétrifiée.
«Parole de Malfoy, tu vas le regretter sale garce!» Son visage était rouge de colère. Ses longs cheveux blonds, presque blancs, étaient échevelés et couverts du sang qui coulait encore abondamment de son visage .
«Pas cette fois Malfoy, elle est à moi», intervint son chef, d'une voix douce mais ferme, encore plus effrayante que le ton chargé de menaces de Malfoy. Jetant un dernier œil mauvais à Mia, l'homme blond s'écarta.
«Tu es puissante, et tu ne t'en laisse pas imposer. Deux qualité qui m'auraient plus dans d'autres circonstances… Dommage…» Il recula, lui faisant dos. Puis il se retourna d'un geste rapide en brandissant sa baguette et hurla;
«Endoloris!»
La douleur était insupportable. Ses jambes lui firent défaut, et elle s'affala sur le sol, son corps parcouru de violents spasmes. Elle avait l'impression que tout son corps était transpercé par des millions et des millions de lames de couteaux. Elle serra les dents pour ne pas laisser voir à cet horrible monstre qu'il gagnait sur elle. Après ce qui lui parut une éternité, la douleur s'estompa, la laissant pantelante et toujours tremblante. Elle leva les yeux et rencontra ceux de son agresseur. Il souriait. Il prononça à nouveau le terrible sortilège. Cette fois elle échappa un cri de douleur. Elle sentait qu'elle allait sombrer dans l'inconscience, lorsqu'elle sentit qu'on la levait à nouveau de terre. Se faisant un devoir de préserver son honneur, elle s'appliqua à tenir debout seule et regarda à nouveau Voldemort droit dans les yeux.
Les yeux du Seigneur des Ténèbres brillaient d'excitation. Ses épaules s'élevaient et s'abaissaient à un rythme rapide. Dans un geste théâtral, il brandit à nouveau sa baguette, droit sur le cœur de sa victime, et s'écria:
«Avada Kedavra!»
Un éclair de lumière verte vint la frapper droit au cœur. Elle croyait que le sortilège Doloris était terrible, mais il n'était rien à côté de celui-là. Jamais elle n'avait autant souffert de toute sa vie. La douleur était indescriptible. Fermant les yeux sur le coup de l'effort, elle tomba à genou, puis s'effondra à la renverse. Elle peinait à rester consciente. Son esprit réfléchissait à toute vitesse. Si sa mère était inconsciente après avoir subit ce soir, c'est que ce devait être un sortilège qui faisait perdre conscience. Elle devait donc feindre l'inconscience. Elle demeura immobile, les yeux clos et la respiration à peine perceptible. Elle espérait vraiment qu'ils s'en iraient en la croyant vaincue de la sorte. Elle sentait qu'elle ne tiendrait pas longtemps, son énergie la quittait, et son cerveau s'embrumait.
Elle entendit une voix aigue, qui semblait lointaine;
«Bien, une bonne chose de réglé. Partons.» Des bruits de pas suivirent l'ordre. Puis, plus rien. Avec soulagement, elle pensa que tout était terminé. Elle allait ouvrir les yeux lorsqu'elle ressentit une vive douleur dans les côtes, puis au visage et à la tête. Quelqu'un la martelait de violents coups de pied. Elle concentra tous le peu d'énergie qui lui restait pour masquer la douleur de son visage, pour ne pas se dénoncer et laisser voir qu'elle était toujours consciente. Les coups cessèrent. Elle entendit son assaillant cracher, et sentit le projectile atterir près de son visage. Elle entrouvrit les yeux pour voir son agresseur, qui quittait la maison d'un pas rapide. C'était cet horrible Malfoy.. Elle perdit conscience au moment où ce dernier jetait nonchalamment un sort qui enflamma la maison.
