POV Ryo
Il est 18h49, je rentre enfin chez moi. Je tourne la poignée, je sais qu'il y a quelqu'un dedans, quelqu'un qui m'attend. Je sens une bonne odeur. Il est en train de faire le repas, comme toujours. Je cuisine aussi, mais je préfère quand c'est lui qui nous fait à manger. La saveur est différente.
Il est là, il me tourne le dos et comme il écoute la musique il ne m'a pas entendu. Je me place juste dérière lui et éteint le poste, le faisant sursauter. Il est mignon. Il se retourne et, quand il me reconnaît, me fait un grand sourire, la main posée sur le cœur.
-Tu m'as fais peur!
Ryo: Gomen Keii-chan…
Keiichiro: Ah nah ça marche pas les excuses! Fais toi pardonner!
Keiichiro: Moooh Keii-chan!
Keiichiro: Bisou !
Il est vraiment gamin des fois… mais c'est comme ça que je l'aime. Je lui souris et approche ma tête de la sienne. Délicatement je pose mes lèvres sur les siennes. Elles sont douces et chaudes, c'est un vrai régal.
Ryo: Alors?
Keiichiro: Bon, pour cette fois ça ira.
Ryo: Tu me dis ça à chaque fois… tu nous fais quoi de bon?
Keiichiro: Du curry!
Du curry! J'adore ça! Je l'embrasse de nouveau, mais cette fois plus violemment. Il en faut peut pour me rendre heureux.
Ryo: Je prépare la table.
Keiichiro: Oui merci.
Je sors ce qu'il faut et dresse la table. Il sert le repas et nous voilà en train de partager un tête à tête comme pratiquement tous les soirs depuis 2 ans et 5 mois (précis). Nous parlons de tout et de rien, de nos journées respectives, on s'échangent de petits mots d'amour, pas trop, je n'aime pas…mais à un moment il parle de ce qui me fache un peu en ce moment.
Keiichiro: Subaru est venu aujourd'hui. Pas longtemps avant que tu n'arrives. 10minutes de plus et tu le croisais.
Ryo: Pourquoi tu me parles de lui?
Keiichiro: Parce qu'il faut bien…il fait partit des Kanjani si je ne m'abuse.
Ryo: Oui, mais nous sommes un peu en froid et tu le sais très bien… ne me parle pas de lui…
Il m'énerve… il est parfaitement au courant que ma relation avec Subaru est un peu tendue ces derniers temps. Pas grand chose mais là, il me sort par les globes occulaires! Et Keii en remet une couche! Ce qu'il m'agace quand il fait ça!
POV Keiichiro
Allez c'est bon, il fait la tête! Quelle gamin celui là quand il s'y met! J'ai encore le droit de lui raconter ce qu'il m'arrive dans la journée. NEWS est en congé car lui travaille avec les Kanjani… pas de ma faute si MOI je suis en bon termes avec tous les membres.
Enfin, passons, y'a pire.
Le repas se termine et la bonne humeur est revenue. On passe la soirée sur le canapé devant un bon film dont nous ne voyons pas la fin car il n'a pas résisté à mes caresses et autres mots doux susurés à l'oreille entre deux baisers. Cela fait une semaine qu'on n'a pas couchés ensemble, elle a été dure pour lui alors je me suis retenu mais là, il a finit avec les Eitos pour le moment, alors j'en profite. J'ai trop envie de lui. Je me laisse entraîner jusque dans la chambre et nous faisons l'amour toute la nuit, comme à chaque fois.
Le matin, je me reveille avant lui. Son bras et posé sur ma hanche. Je me retourne et le découvre encore tout endormie, sur le ventre et un bras sous le coussin. Il est vraiment beau quand il dort. C'est un vrai plaisir pour les yeux. Ses traits que je vois souvent tendus par le stress ou le travail acharné sont au repos et lui confère ce visage d'enfant que j'aime tant. Je me rapproche de lui et l'embrasse sur le front. Je me lève et prépare le petit déjeuné.
Soudain j'entends un grand bruit dans la chambre, de l'agitation. La porte de la salle de bain claque violemment pour se rouvrir 5 minutes plus tard. Il a peut être eut peur que je sois partit… il pense que je suis un coup d'un soir après 2ans?
Ahlala Ryo. Il ouvre la porte de la chambre et je m'avance vers lui, un plateau déjeuné dans les mains.
Keiichiro: Je t'ai préparé le petit dejeu…
Ryo: Pourquoi tu m'as pas reveillé plus tôt? Je suis à la bourre maintenant!
Keiichiro: Mais… tu es en repos…
Ryo: En repos? Tu te fous de moi? J'ai tout le retard de NEWS à rattraper! On peut vraiment pas compter sur toi dans ces cas là!
Il sort de l'appartement en courant. Il m'avait pourtant dit hier qu'il était libre aujourd'hui. Il ne m'a même pas dit aurevoir, pas de bisou, rien…juste des cris et des reproches. C'est fréquent ces derniers temps… je pose le plateau sur le bar, je sens les yeux me piquer et les larmes montent. Je m'asseois sur un des tabourets et cache mon visage dans mes mains. Qu'ai je fais de mal?
POV Ryo
C'est pas vrai! Je suis vraiment trop à la bourre! Il aurait put au moins me reveiller! Il va me dire quoi Yamapi à le faire attendre comme ça. Et moi je vais lui dire quoi? « Désolé Tomo-chan, mais je suis en retard parce que hier, Keii-chan a pas put se retenir et on s'est envoyés en l'air comme jamais… » Non ça passe pas… raaaah Keii-chan! Il accumule les bourdes en ce moment, c'est d'un pénible! Heureusement que je suis du genre réactif, je récupère le coup à chaque fois.
Me voilà devant le bâtiment de la Jimusho. Je salue deux trois personnes vite fait et me dirige vers notre salle de répet'. J'ouvre la porte mais elle est vide.
C'est rare que Yamapi soit en retard… ça fait tout de même 45 minutes que j'aurais du être là. Ah mais peut être qu'il est partit! Et merde! Je sors mon portable de mon sac et l'appelle.
Tomohisa: *voix pâteuse*Quoiiiiiiiiiiiiii?
Ryo: Gomen! Je suis vraiment en retard mais je me suis pas réveillé et…
Tomohisa: De quoi tu parles?
Ryo: Bah tu dois m'aider pour les chorégraphies et tout le retard…
Tomohisa: Ryooooooo c'est demain ça!
Ryo: Eh? Majide?
Tomohisa: Mais ouii! K'so t'es chiant là quand même! J'ai eu une rude nuit, si tu vois le truc!
Faiblement j'entends la voix de Jin marmonner un furieux: putain mais c'est qui le con qui appelle à 9h du mat? Y'en à qui baisent la nuit!
Mes joues s'empourprent, j'avais comprit ce que disait mon leader mais Jin a toujours une façon bien à lui de faire passer le message…
Ryo: Gomen gomen, je te laisse alors. Re…repose toi bien. Bise à Jin! Et dis lui que moi aussi j'ai des activités pendant mes nuits et qu'il se fait jamais violence pour pas m'appeler à 6h du mat,lui!
Tomohisa: Oui je lui dirais…
Jin cri un : « je t'enmerde Ryo » qui me fait rire. C'est toujours comme ça entre nous.
Tomohisa: Bon il a entendu. Bonne journée Ryo-chan… profite bien de Keii-chan!
Jin: T'inquiète il a déjà profité!
Ryo: Je t'enmerde Jin
Jin: Yeaw!
Ryo: Yeaw! Bon allez, bye bye!
Je referme le clapet de mon portable et retourne à l'appart. J'ai la main sur la poignée mais au moment où je l'abaisse, mes mots me reviennent à l'esprit. J'ai insjutement accusé Keiichiro. Je suis trop bête moi… il y était pour rien cette fois ci… faudra que je m'excuse…
J'ouvre complètement là porte et m'engouffre dans l'astmosphère familière de notre petit chez nous.
Ryo: Keii-chan je suis…
Mais je me stoppe. Il est là, sur le tabouret. Cette fois non plus il ne m'a pas entendu, mais là c'est à cause de ses pleurs. Il sont forts et me brisent le cœur. Il n'y a pas de doutes que c'est à cause de mes paroles.
Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras. Je lui lance des dizaines de « désolé » ou de « pardon ». Il semble se calmer un peu puis me repousse.
Keiichiro: A…alors? Pourquoi t'es revenu?
Ryo: En fait… les repet' sont demain…
Keiichiro: … et bah oui…
Il se lève et reprend le plateau déjeuné.
POV Keiichiro
Ah bah voilà! Il m'a crié dessus pour rien encore une fois! Il s'emporte beaucoup trop vite! Il est concient de ce qu'il dit ou quoi? Je ravale mes dernières larmes et vais vers l'évier avec le plateau. Je n'y ai pas touché. Je laisse couler mon jus d'orange dans le lavabo et quand je prends le premier bol, ses bras enlassent ma taille. Il se serre contre moi et planque sa tête dans mon cou. Son souffle chaud fait bouger mes cheveux roux et je frissonne. Dieu sait comme j'aime quand il me serre comme ça. Seulement les événements de ce matin me restent en tête. Je reprends le bol et, reculant un peu, j'ouvre le placard sous l'évier et jette le contenu à la poubelle. Je lui laisse le sien, après tout il a peut êtrre faim a voir galopé comme un dératé. Je m'écarte de lui et me dirige vers la chambre.
Ryo: Tu ne manges pas?
Keiichiro: Non merci je n'ai pas faim…
Dois je le dire? Oui…
Keiichiro: Tu m'as coupé l'appétit.
Je ne le vois pas, mais je sais qu'il s'est raidit. Il réagit toujours comme ça quand je le met face à la réalité.
Je passe à la salle de bain. J'en ai vraiment marre de cette situation. J'ai l'impression de réagir comme un enfant mais c'est toujours de ma faute avec lui, il n'y ait jamais pour rien.
Sous l'eau de la douche, je repense à tout ça et me dit que c'est peut être du à la fatigue… être dans deux groupes… oui mais il l'a accepté! Oh et puis zut! C'est lui qui est en tord, pas moi.
Une fois habillé, je sors de la salle de bain et le voit. Il est assit sur le bord du lit, face à la fênetre et à la tête posé sur ses mains jointes.
Je me stoppe. Je vois bien qu'il s'en veut… mais un peu ça va, trop c'est trop.
Keiichiro: Je vais faire des courses.
Il ne me répond pas et c'est d 'autant mieux.
Je sors de l'appartement…
Les jours passent et nous ne nous sommes pas encore redisputés. Pourtant il y a comme une tension entre nous. On ne se câline que quand on est sur le canapé et encore c'est peu car je j'ai beaucoup de travail en ce moment. Je dois bien me l'avouer. L'atmosphère est devenu pesante et je suis mal à l'aise dès qu'il est près de moi. Chacun de mes gestes semblent le gêner et chacunes de ses paroles m'effraient. J'ai toujours cette apréhension qu'il me porte responsable.
J'ai peur, mais ça n'arrive pas.
Du moins, ce n'est pas arrivé quand je le pensais. La dernière crise qu'il m'a faite, c'était une nouvelle fois à notre appartement. Devrais-je dire qu'il a été généreux? Patient? Car il était déjà très énervé au studio. Il n'a explosé que quand je lui ai dit que je sortais voir de la famille.
Ryo: Non mais c'est pas vrai! Tu sors encore? T'as pas l'impression que tu me délaisses complètement ces derniers temps? T'es jamais là, on se vois jamais! Combien de temps ça fait qu'on a pas passé une soirée tout les deux tranquille?
Là je craque.
Keiichiro: Ca fait trois jours Ryo! Trois jours! Seulement trois jours!
Ryo: Justement!
Keiichiro: Quoi justement ? Tu crois que un mois et trois jours c'est comparable? Quand tu étais avec les Kanjanis j'ai passé un mois tout entier à manger mes repas seul, regarder la télé seul, aller au lit seul. C'était rare que tu reviennes le soir avant 2h de matin voir plus! Tu crois vraiment que je pouvais t'attendre toute la nuit? J'ai un drama à tourner,j'ai des émissions à faire! Moi aussi j'ai une vie Ryo!
Je tourne les talons et m'enferme dans la chambre. Je l'entends crier des trucs comme «Et bah tu sors plus? » ou «Dépêche toi, ta mère t'attend ».
Quand je ressors il est surprit de me voir porter un grand sac.
Ryo: Où tu vas? En camping?
Keiichiro: Je me tire d'ici, ça te va?
Il est bouche bée alors que je me dirige vers la porte. Je l'ouvre et il me tire par le bras.
Ryo: Attends! T'es malade ou quoi?
Keiichiro: J'en ai marre que tu me prennes pour un con. Je suis pas à ta disposition Ryo.
Ryo: Mais tu vas où là?
Keiichiro: Chez ma mère !
Il me lâche le bras mais ses yeux ne lâchent pas les miens.
Ryo: Tu veux dire…que tu me quittes?
Keiichiro: Je ne sais pas… il s'agit peut être juste d'une pause… tout ce que je sais, c'est que si je reste avec toi pour l'instant je vais étouffer. Non en fait, j'étouffe déjà.
Ryo: Keii-chan…
Cette fois ci il baisse les yeux et ils se remplissent de larmes qu'il tente de cacher.
Keiichiro: Peut être que je reviendrais… peut être pas… je ne sais pas comment ça va se passer. Peut être que ça va marquer notre fin, mais peut être que ça va marquer un nouveau début pour chacun de nous.
J'ouvre plus grand la porte et la passe. Je me retourne une dernière fois.
Keiichiro: Tu verras ce que ça fait de passer un mois tout seul. Crois moi, après ça, trois jours ça te feras plus rien… Je m'en vais , Ryo.
Je referme la porte et sors de l'immeuble. Je monte dans ma voiture et roule vers la maison de mes parents. Je pleure, en silence mais je pleure, une vrai fontaine. Quand j'arrive enfin je reste un moment dans la voiture à me calmer et sècher mes larmes. Quand enfin je sors, ma mère voit immédiatement qu'il y a un problème et ses bras rassurants m'enveloppent. Je pleure de nouveau et plus fort.
Il fallait que je m'éloigne de lui. Notre amour me tuait petit à petit… Je pense qu'il l'avait aussi comprit mais qu'il ne voulait pas se l'avouer. Maintenant qu'il est face à la réalité des choses, que lui faut-il de plus?
