Cet OS a été écrit pour la nuit du FoF sur le thème Hospitalité.

En fait, je crois que quand je n'ai pas d'inspiration pour les titres c'est de l'Anglais qui vient. Bref.

Vanitas et Riku appartiennent à Square Enix, et Molière est mort depuis assez longtemps pour que Célimène et Alceste n'appartiennent plus à personne.

Bonne lecture !

You Belong Here

Vanitas, c'est un peu Célimène, vous savez ? Charmant, d'agréable compagnie, le meilleur hôte qu'on n'ait jamais pu voir, vraiment. Alors Riku se demandait bien pourquoi quand lui-même arrivait jamais rien n'était joli, ou même un tant soit peu accueillant.

Peut-être parce qu'il s'agissait d'un double jeu, et que dans la solitude de son cœur, Vanitas avait toute la rage d'Alceste. Mais tout de même, il y avait des limites. Faire faire le ménage par ses invités, par exemple, c'était clairement de l'abus, et les regarder avec cet air mesquin était bien au-delà de l'incivilité.

« Tu te bouges ou bien tu comptes me laisser tout faire ?

—Hm … Si je ne fais rien, tu feras vraiment tout ? Cool, merci. »

Riku grogna, jetant une énième bouteille vide dans son sac plastique qui commençait à être trop lourd.

« T'es le pire de tous.

—Qu'est-ce que tu veux ? J'ai le sens de l'hospitalité. »

L'argenté haussa un sourcil, pas vraiment sûr de comprendre. Est-ce que le fameux hôte se rendait compte de qui faisait le ménage ?

« Ah ouais ?

—C'est pas si compliqué, il suffit d'embobiner ces abrutis, de les soûler, et de leur donner un endroit pour baiser. C'est tout, juste ça, ils sont heureux. Quelle bande de cons, avec leurs grands airs. Le sens de l'hospitalité ça tient en trois choses : le budget, l'hypocrisie, la femme de ménage.

—Et elle est où, la femme de ménage ?

—Malade.

—Et dans ton hospitalité, tu me demandes de la remplacer.

—Bah ouais. L'hospitalité est divisé en deux parties : les invités, et les autres.

—Pardon ?

—Je t'ai invité ? Non. Donc t'es pas un invité.

—Tu veux dire que je squatte, en gros ? »

Ça, Riku le prenait mal. Certes il préférait être ici que chez lui parce que voilà c'était plus grand, plus lumineux, mais c'était surtout parce qu'il y avait Vanitas, merde, et s'il gênait il aurait pu le lui dire longtemps auparavant. Mais Vanitas souriait de son air de loup.

« T'es vraiment trop con, hein. »

Riku était vexé. Très sincèrement vexé.

« C'est pas ça que je veux dire. »

Mais Riku pouvait le voir, un peu, que Vanitas souriait aussi, un peu, parce qu'il était gêné. Et c'est ce qui le retint de lui foutre une torgnole.

« Quoi, alors ?

—C'est que, bah, tu sais … Voilà, quoi. »

Là, c'était limite si Vanitas ne souriait plus, il commençait à s'emmêler les pinceaux.

« Ben non, je sais pas. Expliques.

—T'es pas un invité, déjà, mes invités sont tous plus abrutis que leurs couilles – femmes comprises.

—D'accord. Ça, ça fait que je suis pas come eux. Continues.

—Tu sais très bien !

—Non, je sais pas. »

Si Riku ne connaissait pas si bien le bonhomme, il aurait dit qu'il rougissait.

« Bah ici, c'est un peu, même si t'as pas les clés. »

Là, l'argenté était à peu près sûr qu'il manquait une partie de la phrase. Finalement, Vanitas attrapa un bouquin, enfonça le nez dedans – ce qui était profondément stupide, Riku l'avait vu finir ce livre, et avait subi les tirades interminables sur combien la fin était extraordinaire – et finit par marmonner.

« Bah quand même, c'est un peu chez toi, quoi. »

.

Hm.

Oui, je souris en écrivant cette phrase niaise.

Clairement.

Laissez donc votre pensée là-dessus !