Bonjour citoyens,

Hé oui, me revoici pour vous publier un OS - oui, c'était prévu ainsi - avant qu'il ne dépasse finalement les 15000 mots...

Soit, je pars sur une publication de cinq chapitres en parallèle à LSVA parce que, oui, le peu de lecture peut en frustrer plus d'un.

Résumé : "Dean est un bourreau des coeurs, un vrai coureur, mais il est prêt à vivre autre chose... mais seulement avec Cas."

Vous l'aurez compris, du fluff, du 'trônion', du débordement, du cru... Ce que j'aime écrire !

Bref, merci à ma adorable Arya, et je vous laisse à la suite, des bisous,


* PLAN D *

PROLOGUE

OC - Ambre

J'entamais mon deuxième trimestre dans cette faculté en droit social et administratif.

Pour cette première année, j'avais décidé de me mettre en colocation et j'avais eu de la chance de tomber sur deux frères plutôt amusants : Castiel, le beau brun avec des cheveux indomptables, et Gabriel, le déjanté de service blondinet qui passait son temps devant la cuisinière à concocter des recettes plus loufoques les unes des autres.

Ils étaient drôles et ils possédaient un lien fraternel vraiment attendrissant, si quelqu'un touchait à Castiel, Gabriel répliquait au tac au tac, n'hésitant pas à refaire la façade aux petits branleurs.

En arrivant chez eux et après deux semaines d'installations, Gabriel m'avait également pris sous son aile, sans mon autorisation, mais, finalement, cela me plaisait. Il était le grand frère que je n'avais jamais eu.

Ma relation avec Castiel était plutôt étrange, des fois, on se retrouvait assis tous les deux sur mon lit à refaire le monde, à partager notre nourriture devant une série télé et, des fois, il m'évitait, bafouillait, rougissait quand je lui posais une question…

Je me suis toujours demandée pourquoi cela se passait comme ça ? A des moments, je me disais que c'était parce qu'il devait avoir l'esprit ailleurs ou que je m'étais habillée d'une façon beaucoup trop provocante pour qu'il ne se concentre que sur mon visage..

Bref, je passais outre, estimant que quand il sera à nouveau à l'aise, il reviendra vers moi. Et il l'avait toujours fait.

Dans tous les cas, je passais une année scolaire vraiment parfaite pour le moment.

- AMBRE !

- Ouais ?

Je délaisse mon livre en le refermant avec mon marque page et me redresse pour rejoindre le couloir. J'étire mon sweat qui me sert de pyjama et redescend mon mini short raisonnablement. Vivre avec des mecs avaient quand même quelques inconvénients, je ne pouvais pas me trimballer en petite culotte, merci bien.

Je passe le couloir en sifflotant et j'atterris dans la cuisine où Gabriel me pointe la porte d'entrée avec un ustensile de cuisine, la bouche envahie de sucrerie. Je me penche sur la colonne qui sépare la cuisine à l'entrée et j'aperçois Castiel devant la porte.

- C'est toi qui m'a appelée Cassie ?

L'interpellé se retourne, le front plissé et se racle la gorge avant de pointer du menton la personne à l'entrée que je ne vois pas encore. Je m'approche lentement en plissant à mon tour mes sourcils.

- Un ami à toi apparemment.

Un ami ? Niveau pote mâle, je crois que je suis le plus proche de zéro. J'avais cette tendance à avoir des amis mecs qui veulent désespérément finir dans mon lit alors j'avais fini par faire une croix sur ce genre de relations.

Quel ne fut pas mon étonnement quand je vis Dean Winchester sur le pas de la porte. Un ami, lui ? Vous voyez, le mec qui vous parle parce qu'il a besoin d'une réponse à un exercice ou d'un crayon parce que Monsieur n'a pas eu le courage de sortir sa trousse.. Vous voyez ce genre-là ? Et bien, Dean était dans cette catégorie.

- T'as une curieuse définition du mot ami toi...

Un sourire charmeur se dessine sur son visage et je sens Castiel se tendre à côté de moi. Il y avait vraiment un truc qui ne tournait pas rond chez mon colocataire.

- J'ai peut-être abusé du mot, ouais.

Je croise mes bras sur mon torse et je lève mes sourcils. Va-t-il finir par me dire ce qu'il fout chez moi ? Et comment il sait où j'habite d'ailleurs ?

- J'peux savoir comment tu as eu accès à mon adresse ?

- Facebook. T'inquiète, j'suis pas le genre lourdingue à venir espionner une de mes camarades, hein, mais j'avais besoin de ton livre de droit pour l'exo de demain. Et comme j'ai pas envie de dépenser de la tune dans des bouquins, j'me suis dit que tu allais bien vouloir me passer le tien.

Je soupire en posant ma main sur le chambranle de la porte. Voilà, il était venu par intérêt. Evidemment.

- J'ai une gueule de bibliothécaire peut-être ? Allez, rentre.

Je m'écarte pour le laisser passer et Castiel me dévisage longuement. Je secoue les épaules et suis l'invité en lui proposant de s'installer sur un des tabourets du bar le temps que j'aille chercher le livre. Je m'éclipse rapidement jusqu'à ma chambre, fouille dans mes affaires pour le sortir de mon sac et je repars à nouveau en direction de la cuisine.

- ... Chouette. Et vous êtes en coloc tous les trois ?

- Pourquoi ? C'est un interrogatoire ?

- Calme-toi blondinet, j'fais juste la discussion.

J'entre et je fais les gros yeux en direction de Gabriel qui était sur le point de répliquer. Il grogne avant de reporter son attention devant les fourneaux.

- Pense à me le rendre demain, Dean. Je vais en avoir besoin pour le TP de vendredi.

- Le TP ?

Il prend le livre dans sa main tout en me regardant comme si je venais de lui annoncer que les extraterrestres existaient vraiment. J'étais le genre de personnes à me demander ce qu'il foutait à la fac, n'avait-il pas mieux à faire que d'emmerder les jeunes étudiants comme moi ?

- La prof en a parlé vendredi dernier, tu dormais encore, c'est ça ?

- Ah merde, sans doute. Bah merci en tout cas pour le bouquin. Tu te mets avec moi pour le TP vendredi ?

- Et partir avec un handicap ? Non merci, trouve-toi quelqu'un d'autre.

Je fais le tour de l'îlot, ouvre un placard en hauteur pour en sortir un verre.

- Vous êtes ensemble la semaine ?

- Ouh, y'en a de l'intelligence dans cette caboche, blondasse. Merci, Ambre, c'est vrai que je commence à avoir soif.

Je me retiens de lui balancer mon verre dans la tronche et en sors un deuxième que je pose sur le plan de travail. Je pose ma main sur l'épaule de Gabriel qui semble vouloir démolir la tête derrière lui. Je me penche à son oreille et lui intime de ne rien faire de stupide, que je m'occupe de notre invité.

Lorsque je me retourne, je vois Dean dévisager ouvertement Castiel et ce dernier semble envoyer des éclairs dans sa direction. Je me sers un verre d'eau et également dans celui de Dean, il n'allait pas chipoter pour une boisson. J'avais juste hâte qu'il déguerpisse, moi. Il reporte son attention sur moi quand je bascule son verre et il me remercie gentiment en vidant sa boisson d'une traite.

- Tu me ramènes jusqu'à l'entrée, Ambrelle ?!

Il se lève, frappe sa paume contre le plan et installe le livre entre son bras et ses côtes. Je soupire et le suis jusqu'à la porte que j'ouvre en grand.

- Évite de revenir à l'avenir, Dean. Si tu as d'autres demandes à faire, trouve-toi quelqu'un d'autre, ok ?

- Merci pour l'accueil, bébé. A demain.

Je lève les yeux au ciel, balance ma main dans sa direction avant de la refermer, posant mon dos contre celle-ci. Franchement, d'accord ce mec est hyper beau mais il avait un air décontracté à faire vomir, sérieux. Je m'avance, passe la tête dans la cuisine où je surprends des messes basses et je passe ma main dans mes cheveux.

- Je suis dans ma chambre, les mecs.

Ils me sourient tous les deux et je les laisse reprendre leur discussion, motivée à l'idée de finir mon livre policier.


Castiel

Je me tais et je me concentre sur le bruit d'une porte qui se referme. Lorsque je suis persuadé qu'Ambre est à nouveau hors de portée, je me penche à nouveau vers mon grand frère.

- Gabriel ! Cet homme n'a pas eu de retenu envers Ambre… Je suis sûr que c'est trop tard.. Je…

- Arrête, Cassou ! Tu as bien vu comment elle l'a rembarré, non ? J'suis sûr qu'elle est aussi libre que l'air, tu devrais foncer au lieu de pleurnicher dans mes bras !

Je fronce les sourcils, sentant une colère sourde m'envahir le visage.

- Je ne pleurniche pas !

- Nom d'une méduse au poil d'argent, Cassie ! Va la voir et dis-lui que tu l'aimes, que tu veux faire ta vie avec elle, avoir pleins de bébés Castiel et fais la grimper aux rideaux ! C'est pas compliqué !

Je rougis sans pouvoir me retenir, sentant mes joues chauffer et mon cœur tambouriner. J'ouvre la bouche pour, finalement, la refermer, incertain sur les paroles que je dois fournir.

- Ooooh… J'ai compris ! Tu veux des capotes ? J'en ai pleins le tiroir et je suis…

- Non ! Gabriel ! Je n'ai pas.. Je ne veux.. Je..

- Bon, tu m'emmerdes là, Cassou !

Il pose son ustensile de cuisine, enlève son tablier qu'il jette sur le comptoir avant de me faire face, les bras croisés sur sa poitrine.

- Je compte jusqu'à cinq, si à cinq tu n'es pas dans sa chambre illico, je hurle et lui demande de venir !

- Ca-Ca va, j'ai... J'ai compris.

Je me frotte la nuque et m'éclipse doucement vers le couloir. Je l'entends compter et je me concentre sur mes pas. Gabriel n'est pas vraiment d'une grande aide quand il s'agit d'avouer des sentiments pour quelqu'un... Je le savais pourtant mais il était le seul à qui je pouvais me confier. Je n'avais pas vraiment d'amis à la faculté. Je m'en fichais un peu, je n'y étais pas pour me faire des relations mais pour me consacrer à mon avenir.

Je n'avais jamais envisagé de tomber amoureux de quelqu'un mais Ambre était apparue et, finalement, sa personnalité m'avait fasciné jusqu'au point de rêver d'elle toutes les nuits.

Elle me hantait matin, midi et soir, il m'arrivait même de rêvasser en cours, me faisant perdre le fil des explications des professeurs et mes notes se faisaient nettement plus basses qu'habituellement.

Mais qu'étais-je supposé faire ? Je n'avais jamais ressenti autant de choses pour une personne, c'était nouveau et complètement déstabilisant. Moi qui avait pour habitude de tout contrôler...

- CINQ !

Je sursaute et tapote délicatement à la porte, les joues aussi brûlantes que tout à l'heure. Je vois Gabriel au bout du couloir qui me lance un regard noir et je déglutis.

- C'est ouvert.

J'essaye de remettre mes cheveux droits mais je finis par me soumettre et j'ouvre la porte lentement, mon cœur sur le point d'exploser avant de faire quelques pas pour observer Ambre allongée sur le lit, feuilletant un livre. Je sens mes jambes trembler et mon sang battre dans mes tempes. Elle lève les yeux de son livre et pose son magnifique regard sur moi avant de plisser les yeux.

- Cassie ? Ca va pas ? Tu es tout rouge..

Je ferme la porte avant de me tourner vers elle. Je me masse la nuque, mes pieds bien ancrés au sol. Je pose mon regard un peu partout, mal à l'aise de devoir me dévoiler sans être réellement prêt. L'aurais-je été un jour ?

- Euh.. Castiel ? Tu me fais peur là... Qu'est-ce que tu as ?

- Il... Faut que je te parle..

Elle tapote sur son lit m'invitant à m'asseoir alors qu'elle s'installe en tailleur, mes yeux se posent involontairement sur ses cuisses et je me dépêches de changer leur trajectoire, m'intéressant curieusement à une peluche Salamèche sur sa commode avant de m'installer à mon tour. Mes doigts s'enlacent entre eux alors que je me racle la gorge difficilement, sentant son regard sur moi.

- C'est si grave que ça ?

- Non... C'est important... pour moi.

Je l'entends soupirer et cela me met encore plus mal à l'aise. Je la dérange peut-être, je l'ennuie ?

- C'est concernant Dean, c'est ça ? Écoute, ce mec est juste un mec dans ma classe qui pense que la fac est un camp de vacances. Il ne risque pas de revenir, compte sur moi là-dessus. C'est un boulet !

Bizarrement, je sens mon corps se relâcher un peu devant cette révélation.

- Te mets pas dans des états pour si peu, le jour où tu me verras débarquer avec un mec, ce sera quand les poules auront des dents, j't'assure, je suis pas prête à me caser !

Finalement, non, je me tends et elle semble l'avoir remarqué car sa main se pose sur mon bras.

- Cassie ? Hé ! Qu'est-ce que tu as ?

Je me penche un peu, mes yeux fixés sur la moquette bleue tout en me massant l'arrière du crâne. Je ne devrais peut-être pas lui dire… Après tout, je préférais encore une relation à sens unique que de perdre le seul lien que j'ai avec elle…

- Rien, rien, oublie.

- Ah non ! Tu n'as pas l'air bien alors je ne te laisserai pas ressortir de cette chambre avant que tu ne me dises ce qui ne va pas !

Elle pose sa tête sur mon épaule et je sens mon corps réagir à ce toucher. J'ai chaud, j'ai froid, j'ai l'impression d'être en sueur et mon cœur bat beaucoup trop vite à mon goût, sans parler de mes joues qui sont sur le point d'exploser. Je sens sa main me caresser le dos et je crois que je suis sur le point de mourir.

- J'ai... Je... Je crois que je ressens des... Choses... Pour toi.

Voilà, c'était sorti. Ce n'était pas digne d'un grand poète mais la signification était présente et bien compréhensible. Je sens sa main stopper ses mouvements derrière moi et je n'ose pas tourner mon visage vers elle. J'ai peur, aussi peur que le jour des examens.

- Cassie...

Je serre mon poing en sentant la détresse dans sa voix. A quoi m'attendais-je ? Elle venait juste de dire qu'elle n'était pas prête d'être avec quelqu'un et je viens de lui avouer mon amour pour elle… Je suis un idiot. Étrangement, mon cerveau n'a pas cessé de raisonner et j'ai comme le besoin de me confesser, de me justifier.

- Je ne te demande pas de me comprendre, Ambre, ni même d'y répondre. Je ne voulais même pas t'en parler mais voir ce... Dean t'observer m'a... J'ai eu peur de devoir subir sa venue pour toi, de vous imaginer dans cette chambre ensemble et...

Sa main se pose sur ma bouche alors je tourne mon visage surpris et ses douces lèvres se posent sur les miennes. Suis-je en train de rêver ?


Cas rêve, oui... Pas vous ;)

Ça viendra !