J'ai écrit cette trilogie voilà déjà un bon moment. Aussi, il y a peu, j'ai décidé de tout relire. Et là, je me suis rendue compte, avec le recul, de toutes les petites erreurs et incohérences que j'avais pu commettre à l'époque. Il m'a aussi pris l'envie de modifier certains dialogues, situations et intrigues... Donc c'est fait.
Disclaimer : Aucun des personnages principaux ne m'appartient et je ne touche pas d'argent pour écrire.
Rated : T quelquefois M
« Ma cabane au Canada »
Chapitre 1 : Une mauvaise nouvelle
« Je vous ai déjà dit cent fois que je ne voulais pas que vous vous lanciez dans des expérimentations hasardeuses sur le générateur à naquadah avant que quelqu'un ne revérifie vos calculs ! »
« Petrov a revérifié ! »
« Non, je voulais parler de moi, Radeck ! »
Le tchèque soupira. Encore trois heures à passer avec l'insupportable Mc Kay avant d'aller profiter de sa pause déjeuner…
« Cette équation est fausse, regardez… continua Rodney en fourrant son écran tactile sous le nez de Zelenka. Bon sang, il faut que je contrôle tout dans ce labo ! »
Les visages furibonds de Petrov et Leonetti se levèrent en direction de Mc Kay qui se dirigea en râlant vers la console centrale.
« Citronovy ! » cracha Zelenka une fois son confrère éloigné.
« Je vous ai entendu Radeck! Ce que vous pouvez être mesquin ! »
Soudain, l'oreillette de Mc Kay grésilla
« Docteur Mc Kay, vous êtes attendu dans le bureau de Mr Woolsey, c'est urgent ».
Le scientifique maugréa de plus belle.
« Qu'est-ce qu'il y a encore ! Si on ne s'évertue pas à me laisser me concentrer sur mes recherches… »
« Nos recherches… » rectifia timidement Zelenka.
« MES recherches ! Et vous, vous m'assistez ! D'ailleurs je pourrais m'en passer de votre assistance vu les erreurs d'étudiant de premier cycle que vous commettez dans l'expression de ce simple quadrivecteur potentiel! » lança Rodney en quittant la pièce.
« Citronovỳ , citronovỳ, citronovỳ… » grommela le tchèque.
OooooooO
« Alors comme ça, vous repartez déjà Kanaan ? »
John était assis sur le sofa près de Teyla et portait Torren sur ses genoux. Le petit garçon le regardait en souriant et tentait d'attraper son nez de ses petits doigts potelés.
« Oui, mon cousin a besoin de mon aide pour les récoltes. »
« Je vais y retourner aussi dans quelques jours , John. Torren a trop longtemps été privé de ses deux parents depuis qu'Atlantis est revenue dans la Voie Lactée. Notre peuple a aussi besoin de moi. Ils craignent d'avoir à nouveau affaire aux Wraiths sans la protection de la Cité. »
Kanaan s'était approché de Teyla et lui prit la main. Il s'adressa alors à Sheppard.
« Merci de nous avoir conduit jusqu'ici Torren et moi. Elle commençait à beaucoup nous manquer. »
Il caressa tendrement la joue de sa compagne et déposa un baiser sur ses doigts.
« Merci aussi pour votre hospitalité. Tout le monde s'est bien occupé de nous durant ces deux mois. »
« Vous êtes ici chez vous .»
Torren avait enfin réussi à agripper la joue du lieutenant colonel et était fasciné par la barbe naissante qui la recouvrait.
« Le général Landry m'attend au SGC dans l'après midi. De là, je prendrais leur Porte des Etoiles pour aller sur P3X 412 où est stationné le Dédale. Je profite du fait que cet homme, le docteur Jackson, veuille rencontrer le peuple de la planète Proculis. Je veux partir au plus vite. Teyla me rejoindra dans quelques jours…Apparemment, elle a quelques rapports de mission en retard » fit-il sur un ton moqueur.
Teyla ne riait pas. Elle leva les yeux au ciel et soupira.
« Woolsey… » souffla Sheppard l'air désolé.
L'athosienne acquiesça et récupéra Torren qui tentait à présent de tester la résistance du lobe de l'oreille de son jouet humain.
L'oreillette de John vibra.
« Lieutenant colonel Sheppard, vous êtes attendu dans le bureau de Mr Woolsey, c'est urgent ».
« Tiens, quand on parle du loup…Bon, fit Sheppard en se levant, on se voit tout à l'heure au mess. »
OoooooO
Ronon observait sans bouger. Il tenait ses deux bâtons dans la main droite tandis que son bras gauche était replié dans son dos.
« Vous allez me vexer Ronon ! Je suis si mauvaise que vous n'avez besoin que d'une seule main pour m'envoyer au tapis ? »
Amelia était en position de défense, face à lui. Elle brandissait ses propres bâtons en les maintenant devant son visage. Elle avait attaché ses cheveux en queue de cheval et son T-shirt fluide mais trop court laissait apparaître la peau hâlée et luisante de son ventre. Les yeux de Ronon furent un instant irrésistiblement attirés par la courbe des hanches de la technicienne. Un instant d'inattention qu'Amelia ne manqua pas. Elle se jeta sur son adversaire et lui administra une volée de coups plus ou moins bien parée par le Satédien. Il réussit toutefois à s'éloigner d'elle pour essayer de retrouver une once de concentration.
« C'est mieux Banks » souffla-t-il, visiblement gêné d'avoir pu ainsi faillir à rester maître de lui.
Amélia afficha un sourire malicieux. Elle se mit à alors à tourner autour de lui, prête à frapper encore.
« Vous avez progressé en un mois… » ajouta Ronon en pivotant pour la suivre.
La technicienne revint à la charge, mais cette fois, le Satédien la repoussa sans effort. Elle n'était certes pas aussi habile que Teyla, mais elle se débrouillait quand même très bien. Amélia porta un coup au niveau du flanc droit de Ronon qui bloqua le bâton de son adversaire avec son bras. Au même moment, il fit un écart sur le côté qui déséquilibra la jeune femme. Elle tenta de se maintenir debout tout en portant un coup de pied au flanc gauche du Satédien. Paré aussitôt.
Alors, de son bras libre, Ronon saisit la jambe de la technicienne et la fit basculer pour la plaquer au sol, une main sur sa gorge. Ils se retrouvèrent l'un au-dessus de l'autre, immobiles. Leurs visages étaient si proches que l'haleine chaude et haletante d'Amelia venait lui caresser les lèvres. Ronon tentait de maîtriser sa respiration.
Amélia ne bougeait toujours pas et semblait attendre… Ses prunelles brunes lançaient mille éclairs. Soudain, Ronon se releva, laissant sa partenaire en plan sur le sol.
Il alla ramasser les bâtons et les rangea dans leur étui. La jeune femme se remit sur pieds lentement. Elle avait les joues en feu.
« Desolé si j'y ai été un peu fort, Banks… » lança-t-il de l'autre bout de la pièce.
Il revint avec une serviette et de l'eau. Elle le remercia, s'essuya le visage et bu une gorgée d'eau fraîche.
« Je ne suis pas en sucre, Ronon. »
« Je sais… » répondit le Satédien qui continuait à ranger le matériel. « Merci de vous entraîner avec moi. Teyla est beaucoup moins disponible depuis que Torren est né. »
« Mais elle est sûrement une bien meilleure adversaire ! »
« Elle l'est… » avoua Ronon, non sans avoir regretté dans la seconde ses paroles un peu trop franches.
Amélia partit d'un petit rire. Elle aimait son honnêteté. Ça et son côté bourru aussi. Tout le monde n'était apparemment pas de son avis sur la base.
« J'ai encore beaucoup de progrès à faire … »
-« Je voulais pas dire… »
« Je sais. » le coupa Amélia en s'esclaffant devant sa mine déconfite.
Ils avaient quitté la salle d'entrainement et marchaient côte à côte dans le couloir quand ils virent Rodney arriver en face d'eux au pas de course et visiblement très énervé.
« Hey Mc Kay ! Vous êtes pressé ? » s'exclama Ronon.
Les deux atlantes n'eurent droit qu'à un geste de dépit de la main lorsque Rodney passa près d'eux telle une fusée et sans un regard.
Amelia n'en fut pas étonnée. La réputation de Rodney McKay était faite depuis longtemps sur Atlantis !
« Vous vous entendez bien tous les deux ? » questionna Amelia
« Quand il commence à trop me taper sur les nerfs, je le regarde dans les yeux et il s'arrête de parler. Donc, entre nous, ça va… »
La technicienne sourit.
Ils arrivèrent enfin devant les quartiers d'Amélia.
« Au fait Ronon, vous pouvez m'appeler Amy si vous voulez. »
« Amy…compris… »
Ronon n'eut pas le temps d'achever sa phrase que Chuck arrivait en courant dans leur direction. Il s'arrêta net à la vue du Satedien et lui jeta un regard noir. Puis, il se planta volontairement entre lui et sa collègue.
« Salut Amelia euh… Bon, on a fait le planning avec Burns et ta semaine de congé commence après-demain. Voilà, j'ai un peu insisté auprès de Newman qui voulait ce créneau, lui aussi, et il a craqué. C'est moi qui te remplacerait pendant tes vacances et donc il faudrait qu'on se voit au déjeuner pour que tu me dises où tu en es concernant ton programme secondaire pour l'ouverture du hangar Nord. Alors je crois qu'on pourrait se retrouver à 13H au mess. Je te garderai une place.»
Il avait débité son laïus d'une traite sous les regards ahuris de Ronon et d'Amélia qui se demandaient comment il avait pu enchaîner autant de phrases sans reprendre sa respiration. Quand la technicienne eut assimilé le flot d'informations qui venait de lui parvenir, elle afficha son plus beau sourire et posa sa main sur l'épaule de Chuck.
« Merci Chuck, c'est vraiment très gentil de ta part. J'espère que Newman ne m'en veut pas trop mais j'ai vraiment besoin de décompresser un peu hors de la base! »
« Oh…euh… mais de rien Amélia…. C'était pas grand-chose… » balbutia Chuck qui venait de virer au rouge pivoine.
« On se retrouve au mess à 13H. »
« Oui, à tout à l'heure Amélia. »
Le technicien s'empressa de disparaître avec un sourire béat illuminant sa figure. Ronon le regarda s'éloigner avec animosité. La jeune femme le remarqua et jubila intérieurement.
« A plus tard Ronon ! » lança-t-elle en entrant dans sa chambre.
« Mmmmm » grommela le Satédien.
Ronon se dirigea vers ses quartiers en ayant du mal à contenir un certain agacement. Il allait devoir surveiller Chuck de très près…
OoooooO
La porte du bureau de Richard Woolsey était ouverte quand Mc Kay déboula comme une furie dans la pièce où Sheppard attendait seul.
« Pourquoi on me dérange tout le temps ! Est-ce qu'on est attaqué ? La Cité va exploser ? Todd nous a encore trahi ? Ah mais non ! Que suis-je bête ! On est à vingt millions d'années-lumière des Wraiths ! »
Rodney avait pris son ton le plus désagréable pour déclamer sa tirade acerbe à l'attention d'un Woolsey apparemment absent. Sheppard soupira à la vue de son ami survolté qui venait d'entrer.
« Qu'est ce qui vous arrive encore Mc Kay… Vous n'avez pas petit-déjeuné ce matin ? »
« Et en plus il n'est même pas là ! » lança Rodney en ignorant le lieutenant colonel.
Soudain, le dirigeant de la base se présenta sur le seuil. Mc Kay se retourna brusquement et se mit à rugir :
« Ah ! Enfin ! Vous savez que je travaille en ce moment sur… »
« Taisez-vous Docteur Mc Kay et asseyez-vous à mon bureau. Vous, Sheppard, j'ai à vous parler dans un instant… »
Ce fut un Rodney interloqué et silencieux qui s'exécuta sans broncher. Le scientifique avait pu se rendre compte que quelque chose n'allait pas dans l'attitude de Woolsey. Il savait que son supérieur n'était pas vraiment un bout en train mais apparemment, là, il y avait un problème, et qui le concernait de surcroit. Il s'installa devant l'ordinateur.
« Il y a une transmission pour vous. C'est votre sœur. »
Cette fois, les mots de Rodney étaient bel et bien coincés dans sa gorge. Sheppard et Woolsey s'étaient mis en retrait et observaient l'écran avec inquiétude. Le scientifique lança la communication et le visage défait de Jeannie apparu devant lui. Elle avait manifestement pleuré.
« Jeannie ? Qu'est-ce qui se passe ? Il est arrivé quelque chose ? » questionna un Rodney de plus en plus paniqué à la vue du chagrin évident de sa sœur. Il enchaîna sans lui laisser le temps de répondre.
« Jeannie, parle ! » avait-il presque crié.
La souer du scientifique finit de se moucher et put enfin articuler.
« Meredith…c'est May. Elle vient d'avoir une crise cardiaque. »
Le visage du phyisicien se décomposa subitement.
