J'ai écrit cette trilogie voilà déjà un bon moment. Aussi, il y a peu, j'ai décidé de tout relire. Et là, je me suis rendue compte, avec le recul, de toutes les petites erreurs et incohérences que j'avais pu commettre à l'époque. Il m'a aussi pris l'envie de modifier certains dialogues, situations et intrigues... Donc c'est fait.
Les ombres du passé
Disclaimer : Ni Stargate Atlantis, ni aucun des personnages ne m'appartient et je ne touche pas d'argent pour écrire.
Rated : T quelquefois M.
Attention Spoilers ! : L'action se déroule après le dernier épisode de la série
Note : 3ème partie de la Trilogie SGA.
Chapitre 1 : Quelquefois, on a des envies de meurtre….
7 mois plus tôt…
Un nuage de poussière brune se souleva à l'atterrissage du vaisseau. La porte latérale s'ouvrit et ils descendirent les uns à la suite des autres, avant de s'éparpiller rapidement dans les rues désertes. Le jour venait à peine de se lever au dessus de la ville en ruine. La lumière du matin n'avait pas encore dissipé les nuages de brume ayant envahi les artères jonchées de gravats et de squelettes. Ils progressaient le long des immeubles éventrés, sachant exactement où ils devaient se rendre. Un petit groupe entra dans une habitation dont le toit avait été pulvérisé, laissant une bonne partie du premier étage ainsi que le mobilier en proie aux intempéries. L'un d'eux, qui semblait commander l'escouade, examina le sol, dispersant à coup de pied les livres, les restes de table et de chaises éparpillés dans la pièce. Puis il entra dans ce qui semblait avoir été une chambre à coucher. Des gravats étaient tombés sur le lit et la commode en bois placée contre le mur. Il se dirigea vers le meuble et là, sous une épaisse couche de poussière, il le vit.
Il ramassa le petit écran fissuré et l'examina. Puis il plongea sa main dans une de ses poches latérales et en sortit une sorte de chargeur miniature qu'il brancha à l'arrière de l'appareil. L'image d'un couple souriant apparut alors sur l'écran. Il regarda attentivement l'homme et la femme tandis que son visage se parait d'une expression de rage sourde. Puis, soudain, il glissa la petite tablette à l'intérieur de son plastron noir et sortit de la pièce.
L'imposant bâtiment avait mieux résisté à l'attaque mis à part l'aile sud. C'est vers cette partie de l'édifice que la deuxième équipe se dirigea. Ils empruntèrent un escalier métallique miraculeusement intact conduisant au premier étage. L'explosion avait soufflé entièrement la façade. A travers la trouée du mur, on pouvait apercevoir ce qui restait des autres habitations de la cité. Un champ de ruines… La désolation et la mort. Ils inspectèrent soigneusement les débris tout autour d'eux. Au bout de quelques minutes, l'un d'eux attira l'attention des autres et tous se regroupèrent autour de sa découverte. Ils se lancèrent un regard satisfait avant d'accomplir leur besogne.
Une heure plus tard, tous se retrouvèrent devant le vaisseau stationné au milieu de la petite place carrée. Le plastron noir s'adressa alors à son homologue :
« Vous les avez ? » demanda-t-il.
« Oui. Nous pouvons y aller » fit son interlocuteur, en montrant les cinq sacs hermétiques portés par ses compagnons.
« Très bien. » lança-t-il sur un ton satisfait.
Ils montèrent alors dans le vaisseau et l'appareil décolla lentement avant de quitter la ville au paysage apocalyptique.
Aujourd'hui, cité d'Atlantis…
« Nous devons aborder plusieurs sujets très importants Mr Woolsey » .
L'homme à la cravate grise feuilletait distraitement les pages du dossier posé en face de lui.
« Bien entendu Mr Clarke, nous sommes ici pour répondre à toutes les questions que vous vous posez et nous souhaiterions à notre tour obtenir quelques réponses… » répliqua le dirigeant en lançant un regard complice en direction de Sheppard.
« Donc, toute l'équipe est ici, à ce que je vois, Docteur Mc Kay, Colonel Sheppard, Mr Dex et …. » l'homme fit une pause, cherchant visiblement dans ses feuilles une quelconque information concernant la ravissante jeune femme assise en face de lui.
« Teyla Emmagan. » fit l'Athosienne en le fixant intensément.
Prêtant vaguement attention à cette révélation, l'homme poursuivit :
« Bien. Donc, comme je le disais vous êtes tous là. Donc, nous allons pouvoir aborder la découverte que votre équipe a faite voilà 4 mois sur cette montagne au Canada… » reprit Clarke en s'adressant cette fois à Mc Kay.
« Oui , euh… Enfin… » commença Rodney avant d'être interrompu par Sheppard.
« Excusez-moi ! Mais je crois que nous devrions d'abord parler de quelque chose de beaucoup plus important ! » s'exclama le militaire.
« Ah oui ? Et de quoi voulez-vous parler colonel ? » répliqua l'homme avec agacement.
« Atlantis ! » s'énerva Sheppard. « Qu'a-t-il été décidé pour la cité ? Cela fait huit mois qu'on poireaute ici sans être informé de quoi que ce soit ! Nous devons repartir pour Pégase ! Les peuples de cette galaxie ont besoin de nous. La menace Wraith n'a pas été éradiquée que je sache ! Nous avons laissé beaucoup de monde là-bas, sans aucun moyen de défense.» Sheppard croisa le regard de Teyla.
« Ecoutez colonel, la cité est sur Terre à présent. Dois-je vous rappeler que le siège des Anciens de la zone 51 a été détruit par l'attaque Wraith et que la Terre se trouve actuellement sans moyen de défense également ? La cité est devenue notre seul rempart contre une éventuelle invasion Wraith ou Goa'Uld d'ailleurs. »
« La cité est un vaisseau géant doté d'armes extraordinaires, je suis d'accord, et nous avons sauvé la Terre il y a quelques mois de cela. Mais à présent vous avez suffisamment étudié notre armement pour pouvoir améliorer les systèmes en place sur le Général Hammond et de Dédale. Ces deux vaisseaux peuvent assurer votre protection. Les peuples de Pégase n'ont pas cette chance. »
« Mon peuple compte sur Atlantis ! » s'exclama Teyla, ne pouvant contenir davantage son exaspération.
« Peut-être mais dois-je vous rappeler que la cité ne peut rejoindre Pégase sans nouveaux E2PZ pour assurer son bon fonctionnement une fois sur place? Et nous pouvons envoyer justement le Général Hammond ou le Dédale pour veiller de temps en temps sur les peuples de Pégase.» lança le bureaucrate.
« De temps en temps ? » grogna Ronon, qui jusque là n'avait pas prononcé un seul mot.
Clarke l'ignora royalement.
« L'E2PZ récupéré sur le Mont Black Tusk est totalement déchargé. » confirma Rodney en soupirant. « Nous maintenons les systèmes de base de la cité ainsi que l'occulteur à l'aide de plusieurs réacteurs à naquadah conventionnels. »
« Donc, le sujet est clos. Et justement, en parlant du Mont Black Tusk, qu'en est-il de cette fameuse autre découverte au sujet de ces dissidents du peuple Ancien ? Les… Dyloniens, c'est ça ? Alors si je résume… » fit Clarke en consultant ses notes « …lors de votre séjour au Canada vous avez découvert une grotte abritant une sorte de temple construit par ces fameux Dyloniens.»
« Exact… et d'ailleurs… » fit McKay avant d'être brusquement coupé par le bureaucrate.
« Ces individus faisaient partie des Anciens ayant réalisé l'ascension mais n'étaient pas d'accord avec le fait de ne pas interférer sur le destin des peuples de la galaxie. Et donc, ayant pris le parti d'aider ces peuples malgré l'avis général, ils ont été bannis et se sont exilés laissant toutefois certains d'entre eux réintégrer leur enveloppe charnelle afin de construire ses fameux sanctuaires. »
« Pas tout à fait… » tenta à nouveau McKay.
« La console contenant l'hologramme Dylonien qui servait de guide pour l'éventuelle réalisation de l'Ascension a été très endommagée quand vous avez déclenché le système d'autodestruction… »
« On n'a pas vraiment… » insista le scientifique.
« En attendant que la console soit remise en état et si toutefois il est possible de le faire, ces Dyloniens restent donc un mystère pour nous. »
« Eh ! Vous allez me laisser finir mes phrases oui ?» s'emporta soudain le physicien.
« Eh bien, allez-y docteur McKay, expliquez-vous à présent ! »
« Bien ! Bon alors, j'en ai beaucoup discuté avec le professeur Jackson et bizarrement il n'a jamais eu vent de ce groupe même quand il a, à son tour, réalisé l'Ascension. Mais il faut dire que sa mémoire a été effacée quand il a retrouvé son enveloppe corporelle alors…Bref, on travaille dessus. Et pour votre gouverne, l'autodestruction s'est déclenchée à cause des coups de feu tirés pour sauver les membres de notre équipe et comme vous le disiez, la console est pour l'instant hors service. Nous essayons toutefois d'en extraire quelques données. »
« Mr Clarke… » se lança Woolsey « Je suis de l'avis du colonel Sheppard. Le cas des Dyloniens peut être étudié par le professeur Jackson. Notre objectif aujourd'hui est le ramener Atlantis dans la galaxie de Pégase. Il faut que les équipes du SGC nous aident à découvrir de nouveaux E2PZ. D'autres sanctuaires tels que celui de Whistler semblent répartis sur certaines planètes dans les galaxies visitées par les Dyloniens. »
«Comme je vous le dis Mr Woolsey, Mr le Président ne semble pas très enclin à laisser repartir Atlantis… »
« Mr le Président ou le C.I.S ? »
« Qu'est-ce que vous insinuez Woolsey ? »
« Je n'insinue rien, Clarke, mais peut-être que je devrais demander audience au Président afin d'exposer mon opinion sur le sujet et lui fournir TOUS les détails de la situation dans Pégase », répliqua le dirigeant sur un ton de moins en moins courtois.
A cet instant précis, la porte de la salle de conférence s'ouvrit, laissant apparaître Jennifer, qui s'excusa pour son retard. Un peu essoufflée et soutenant son ventre à présent bien encombrant, elle prit place à côté de Rodney.
« Vous pouvez toujours essayer Woolsey » reprit l'homme à la cravate grise avec dédain. « Tiens, puisque le docteur Keller nous a rejoint, abordons à présent un autre sujet épineux. Vous retenez un Wraith prisonnier dans une cellule de cette cité ! »
Jennifer soutint le regard inquisiteur du bureaucrate.
« Il n'est pas en cellule, mais en caisson de stase. Son état est tel que nous avons dû l'y placer afin de lui éviter la mort. Ses forces sont épuisées et il a besoin de se nourrir. » expliqua la doctoresse.
« Est-il en état d'être interrogé ? » demanda Clarke.
« Sûrement pas !» répliqua Jennifer. « Sans nourriture, enfin je veux dire… »
« Oui nous avons tous compris docteur… »
« Il ne survivra pas longtemps, quelques heures tout au plus… »
« C'est suffisant non ? » répliqua l'homme du C.I.S.
Teyla tiqua. Ronon demeurait muet. Sheppard lança un regard assassin à l'intention de Clarke.
« Je ne lui fais absolument pas confiance. C'est un Wraith. Mais il nous a fourni les E2PZ pour lutter contre le super vaisseau ruche et il a sauvé la vie d'une de nos techniciennes sans rien demander en contrepartie. » ajouta le militaire.
« Soit… Ce qui m'amène à vous demander où en est votre traitement visant à le guérir de son penchant à goûter aux humains, docteur ? Votre fameuse génothérapie ? »
« J'y travaille ! » décréta Jennifer avec vigueur. « Et je progresse bien… »
« Vu votre état… » commença le bureaucrate.
« Je ne suis pas malade, monsieur Clarke, juste enceinte ! »
« Oui, de sept mois et demi à ce qu'on m'a dit… Au fait, je ne vous ai pas félicité pour ça Docteur McKay… »
Rodney s'abstint de répondre. Apparemment ce type se fichait éperdument de l'hostilité qu'il arrivait à déclencher à son encontre.
« Donc, comme je le disais, afin de vous éviter un peu trop de surmenage et avec l'accord de l'Etat Major et du Président, nous avons décidé de vous attribuer un collaborateur sur ce projet. »
« Un collaborateur ? » répéta Jennifer avec surprise.
« Oui, le docteur Walter est un généticien très réputé. Il vous secondera dans vos travaux. Je sais que le docteur Carson et le docteur Lam effectuent des recherches sur une plante découverte sur une nouvelle planète et qui semble très prometteuse d'un point de vue thérapeutique. Donc, je compte sur vous pour une totale coopération avec le docteur Walter, bien sûr. »
Jennifer s'apprêtait à protester quand Clarke enchaîna immédiatement.
« Et au fait, en parlant de nouvel arrivant sur Atlantis, je vous informe qu'un inspecteur du C.I.S va venir passer quelques jours parmi vous afin de vérifier le bon fonctionnement de la cité. »
« Quoi ! » s'exclama Woolsey en se levant brusquement.
Clarke sembla satisfait de son annonce.
« Voyons Woolsey, du calme ! Mr Wilson va s'assurer que tout a été fait dans les règles depuis votre retour sur Terre et va vérifier l'avancée des recherches effectuées sur la cité. »
« Je n'ai pas besoin qu'on contrôle mon travail ou que… »
« Ordre de Washington Woolsey. Vous pourrez en parler avec le Président quand vous irez lui faire part de votre point du vue… »
Là ça y était, Sheppard crut que Richard Woolsey allait assommer le bureaucrate avec sa chaise ou pire, l'étrangler avec sa cravate en soie. L'homme consulta sa montre et referma son dossier.
« Bon, je crois que nous en avons fini.» fit-il en se levant et sans aucun regard pour le reste de ses auditeurs, il se dirigea vers la sortie, laissant tout le monde en plan.
Ronon se leva à son tour et s'approcha d'un Richard Woolsey encore sous le choc.
« Vous voulez que je m'occupe de lui ? » demanda-t-il sur un ton très sérieux.
Le dirigeant le regarda avec gratitude.
« Ce serait avec un grand plaisir Ronon… Mais avec ce genre d'individu, il faut jouer serré… »
« Vous savez que nous sommes avec vous Mr Woolsey » ajouta Teyla.
« Qu'en pensent le général O'Neill et le général Landry ? » demanda Sheppard, sachant qu'il avait toujours pu compter sur les deux hommes qui haïssait le C.I.S autant que lui.
Woolsey soupira.
« Ils sont un peu débordés en ce moment, avec la situation difficile de cette équipe coincée à bord de ce vaisseau Ancien, le Destiny perdu au fin fond de l'espace… »
« Donc nous allons devoir gérer ça nous-mêmes cette fois… » ajouta Sheppard.
« Au moins, ils ne m'ont pas collé un de leur stupide scientifique pour surveiller mon travail ! » s'exclama Rodney avec un regard compatissant pour sa compagne.
Sur ces mots, ils sortirent tous de la salle, laissant Richard Woolsey fulminer seul dans son fauteuil.
Ça non ! Il n'allait pas laisser ces misérables rats du C.I.S s'immiscer dans les affaires de la cité sans rien faire! Et il savait qu'il pouvait compter sur Sheppard et son équipe, comme toujours.
