Salut ! Je suis ravie de commencer cette nouvelle histoire avec vous. Elle est presque entièrement écrite, donc pas de risques d'abandon ! Il ne me reste plus que trois chapitres à faire (je sais, j'avais dit que je l'écrirais en entier avant de commencer à publier, mais j'avais tellement hâte que... je n'ai pas pu résister !).Je vais publier un chapitre par semaine, le mercredi ou le dimanche (sauf pour les chapitres 7 & 8 qui sont excessivement courts, et que je posterai la même semaine).
Je me suis inspirée de la série "13 reasons why", et c'est pour cela qu'elle porte ce nom. Ceux qui l'ont vue devraient reconnaître un bon nombre de références, mais cela ne gêne en aucun cas la compréhension de l'histoire ! Je tenais juste à dire pour ceux qui l'ont vue que mon histoire est beaucoup moins dure que la série ! Elle est classée T, pas M !
Il y aura donc 13 chapitres, sans épilogue, et en fin de chapitre, je donnerai un indice pour découvrir la prochaine personne concernée par la cassette. Je vous préviens pour que ceux qui ne souhaitent pas savoir ne le lise pas !
Je crois que j'ai tout dit...
Bonne lecture !
« Hey, c'est Pansy. Pansy Parkinson. En direct, et en stéréo. Les sorciers se demanderont sûrement pourquoi j'ai confié mes adieux à une invention moldue. Les raisons sont simples et au nombre de trois. Ça fait maintenant deux ans que je vis dans le monde moldu, il était donc facile de me procurer des cassettes, ces étranges petites boîtes grâce auxquelles je vous parle. Ensuite, malgré un passé flou et douteux, les moldus m'ont accordé une seconde chance, chose qu'aucun sorcier, qu'il soit de sang-pur, de sang-mêlé, ou né-moldu, n'a jamais faîte. Finalement… j'avais envie de vous emmerder. Eh oui ! Fini les manières pro sang-pur, le souci de l'étiquette… Je le clame haut et fort : je vous emmerde tous, et allez vous faire voir ! J'aurais presque envie de rester pour pouvoir vous admirer en train de galérer à comprendre quoi faire de ces étranges petites boîtes. Mais si je fais ça, mon plan tombe à l'eau. Tant pis, je commence à avoir l'habitude de faire des sacrifices. Après avoir suivi des règles toute ma vie, c'est à moi de les fixer. Ironique non ? J'obéis lorsque je vis, vous m'obéirez après ma mort. Les règles sont simples et également au nombre de trois. Tu écoutes et tu te tais. Tu fais passer quand t'as fini. Tu vis avec ce poids sur ta conscience jusqu'à ce que tu me rejoignes, et ce jour-là, j'aviserais. En attendant, sache qu'une personne de confiance te surveille. Je l'ai nommée maître de la partie. Tu ne peux pas passer ton tour. Echec et mat. »
La foule réunie dans le parc de Poudlard retenait son souffle. Trois années après la fin de la guerre, maintenant que tous les mangemorts avaient été condamnés, la voix d'une de leurs descendantes s'élevait pour on ne sait quelle raison. La majorité était perdue, beaucoup étaient mal à l'aise, mais tous étaient intrigués. Sans tenir compte de l'étonnement général, la voix reprit.
«Tu l'ignorais probablement, mais si tu écoutes cet enregistrement, c'est que je suis morte. »
Des murmures s'élevaient à présent de la masse de personnes présentes, mais le Ministre de la Magie, Kingsley Shacklebolt, les fit taire d'un simple geste de la main.
« … treize cassettes, une pour chaque personne qui m'a fait du mal. J'aurais pu en faire sept, le plus puissant des nombres magiques, mais non, j'ai choisi d'en réaliser treize, chiffre maudit pour les moldus superstitieux. Après tout, voilà deux ans que j'en suis une, n'est-ce pas ?
Alors voici la première, c'est la tienne Papa. »
Le dernier mot avait été craché avec un tel mépris, que les plus jeunes frissonnèrent. Chacun se demandait ce qu'il faisait là. La réponse était simple, on ne leur avait pas laissé le choix. Seuls ceux qui n'étaient pas encore en âge d'aller à Poudlard ne devaient pas venir. Les parents, furieux, de devoir laisser leurs enfants sans surveillance avaient longuement protesté, mais le Ministère avait été inflexible. Ce jour-là, toute la population sorcière anglaise de plus de dix ans, à de très rares exceptions près, était présente sur la pelouse de la célèbre Ecole de Magie. Sur une estrade se tenaient douze tabourets alignés face à la foule. D'un coup de baguette, Shacklebolt fit apparaître un portrait de Mr Parkinson sur le premier tabouret de la rangée.
-Maintenant, nous pouvons écouter la suite.
« Tu es à Azkaban en ce moment, et j'espère que tu y resteras un long moment. Le maître de la partie a utilisé des moyens moldus pour te faire entendre cela, et si tu m'entends, c'est que ça a fonctionné. Tu es le premier de la liste, mais sache que tes actes m'ont poursuivis toute ma vie. Oui, je te parle de ton alliance avec V..Voldemort. Tu seras horrifié de m'entendre prononcer son nom de mes lèvres … comment disais-tu déjà ? De sombre idiote qui finira par jeter le discrédit sur la noble famille Parkinson. La honte de la famille, c'était moi. Trop curieuse, trop aventurière, trop gryffondor, pas assez serpentard. Alors, j'ai changé, j'ai enfoui tous mes bons sentiments au fond de moi, devenant une serpentarde idiote, futile et superficielle. J'ai joué le jeu jusqu'au bout. Tu n'y a vu que du feu. Tu y as cru, et j'ai aussi fini par y croire. Qu'elle, c'était moi. Je l'ai été pendant toute ma scolarité. Mon calvaire a pris fin avec la mort de ton maître. Tu sais celui qui était invincible. Celui que tu as choisi de suivre et qui a détruit notre famille. Sache-le, à force de reproches, de coups, de doloris, la leçon a fini par rentrer. La chenille s'est transformée en chrysalide et en est sortie sous la forme d'un papillon de nuit, survivant tant bien que mal dans l'obscurité, mais lorsque la lumière a triomphé, le peu de forces que j'avais s'est évaporé. Tu m'as détruite, c'est aussi simple que ça, aussi simple que ça, aussi simple que ça… aussi simple que ça. J'ai remarqué que si l'on suit un chemin sombre rien n'est compliqué, tandis que celui éclairé est semé d'embuches. Mais personne ne parle de ceux qui marchent sur la fine limite entre les deux, piochant dans les deux camps ce qui leur est nécessaire. Ceux qui ne veulent pas choisir, ceux qui ne peuvent pas choisir. En te choisissant Papa, je renonçais à mon âme, à ma liberté. En les choisissant, je renonçais à la vie. Dur choix n'est-ce pas ? Mais tout est une question de choix dans la vie. Mais toi, tu m'as imposé le tien, et ça, je ne peux l'accepter. Jamais. Si tu ne devais retenir qu'une seule chose, c'est que tu as été le début de la fin.»
Là encore, les gens étaient partagés. Il y avait ceux qui étaient surpris, ceux qui se moquaient, ceux qui s'en fichaient, ceux qui pleuraient, ceux qui criaient au scandale, ceux qui étaient déçus, ceux qui étaient tristes, ceux qui détournaient le regard ou qui baissaient la tête, et puis il y a ceux qui restaient impassibles. Des statues de marbre figées autour d'un cœur de glace. Les mots et les discours étaient inutiles, Kingsley le savait bien. Chacun récupérait ses affaires, les familles se regroupaient et transplanaient une à une. Seul l'écho des derniers mots de Pansy brisait le silence : « Tu as été le début de la fin ».
Prochain chapitre : "Tu n'as rien fait, tu me regardais me débattre pour ne pas me noyer, jamais tu ne m'as tendu la main. Jamais"
