Titre: Violence conjugale
Auteur:Blue Hélios
Disclamer: Si Harry Potter et son monde était à moi, Sirius ne serait pas de train de bouffer les pissenlits par la racine! En clair ils appartiennent tous à J.K. Rowling.
Couple: Devinez!
Note de l'auteur: Je signale que c'est mon premier fic (enfin pas techniquement mais bref). J'ai un peu peur de savoir ce que ça donne. Je tiens aussi à m'excuser auprès de tous les fans de Ron. Voilà je crois que je n'ai plus rien à dire.
Bonne Lecture!
Un cri déchirant perça la nuit, le genre de bruit qui aurait pu réveiller tout un quartier.
Heureusement pour Harry Potter, il vivait seul et il n'y avait pas une seule maison à des kilomètres à la ronde.
Lentement le jeune homme s'assit dans son lit, avec dans la tête des réminiscences de son cauchemar.
Depuis la fin de la guerre contre les mangemorts, il faisait toujours le même type de rêve.
Rempli d'ombre gesticulante, de sang, de cri et de douleur.
Soupirant avec lassitude, le jeune brun mit ses lunettes et se dirigea vers la cuisine maugréant encore une fois contre cette maison immense pour son unique occupant. Il devrait peut-être chercher un elfe de maison?
Arrivé à la cuisine, il se prépara une tasse de thé et s'assit. Il avait vraiment besoin de réfléchir à sa vie.
Harry regrettait vraiment Poudlard, les professeurs, les cours, ses camarades, l'ambiance chaleureuse qu'il y avait là bas et qui le faisait se sentir comme chez lui.
Maintenant il avait grandi et beaucoup de ses amis étaient morts durant la guerre contre Voldemort.
Neville avait été tué en Ecosse alors qu'il n'avait pas vingt ans. Blaise Zabini, Vincent Crabbe et Grégory Goyle n'avait rejoint le bon camp que pour se faire assassiner. Les morts se chiffraient par centaine.
Mais les rescapés ne valait pas mieux. Sa meilleure amie: la douce Hermione Granger allait certainement passer le reste de sa vie à Sainte-Mangouste. Serverus Rogue, l'un des plus courageux espion qu'il n'ait jamais connu, avait définitivement perdu l'usage de son bras gauche.
Tout ceci sans compter les dommages moraux invisibles à l'œil nu.
Dumbledore avait définitivement perdu son sourire, les professeurs de Poudlard et le reste du monde des sorciers se remettaient peu à peu.
Seamus et Dean soignaient leurs blessures ensemble quelque part dans un coin perdu de l'Irlande.
Tandis que lui passait Noël seul.
Il aurait pu passer le réveillon chez son meilleur ami, Ron et la famille de celui-ci.
Mais rien que l'idée de devoir passer plusieurs heures dans la même pièce que son ami et l'homme de ses rêves le déprimait.
Voilà en réalité ce qui rongeait le Survivant.
L'idée que la seule personne qu'il aime, vivait maintenant avec Ron. Tout cela parce qu'il n'avait pas pu lui avouer ses sentiments plutôt.
Le jeune homme à la cicatrice s'en voulait beaucoup de ne pas être heureux pour le couple, après tout Ron avait vraiment mérité son bonheur.
Le roux avait perdu une bonne partie de sa famille durant la guerre. Fred, Georges, Bill, Percy, son père, pratiquement toute la famille Weasley reposait maintenant au cimetière.
Alors c'était juste que se soit Ron qui ait le cœur de leur amour commun.
Harry n'avait vraiment rien à redire, il se contenterait de l'amitié de son ange et personne n'aurait de problème.
Pourtant le seul fait de penser à lui, de prononcer le nom de Draco Malefoy le laissait rêveur.
Oui... aussi étrange que cela puisse paraître, il aimait son ancien ennemi.
Mais Draco Malefoy faisait parti de l'Ordre du Phénix depuis leur sixième année, il avait servi d'espion chez son père et avec sept années de collaboration ils avaient fini par s'apprécier.
Harry se leva afin de regagner sa chambre, une photo sur la table de chevet attira son attention.
C'était une image du temps où il était heureux et insouciant.
Le jeune homme s'en souvenait parfaitement.
Le cliché avait été pris lors de leur septième année, tous ses amis étaient là. Draco se tenait à côté de lui, nonchalamment appuyé contre lui.
Un de ses plus précieux souvenirs.
C'est en voyant cette photographie, que l'homme qui avait vaincu Voldemort eut une idée.
Il pourrait rendre visite à Draco et à Ron dans leur maison de Londres. S'il s'y rendait assez tôt, Ron ne serait pas encore rentré de son travail au ministère et il aurait alors le Serpentard pour lui pendant plusieurs heures.
Fort de cette résolution, Harry Potter regagna ses pénates, espérant finir sa nuit sans être hanter par les spectres de son passé.
La cloche retentit deux fois avant que quelqu'un daigne ouvrir.
Le survivant se tenait devant la porte, nerveux comme une jeune sorcière à son premier rendez-vous. Dans ses bras, il tenait une multitude de cadeau qu'il avait l'intention d'offrir à ses amis.
Binzer, l'elfe de maison, l'introduit dans le salon o Draco l'attendait.
Le brun sourit, il avait parfaitement calculé son coup et le blond se trouvait seul.
Une vague de culpabilité le saisit lorsqu'il pensa qu'il trahissait la confiance de son meilleur ami.
Mais une petite voix dans sa tête( certainement pas celle de sa conscience) répondit qu'il ne faisait rien de mal.
Après tout s'il était là, c'était pour une visite amicale, il ne tentait vraiment pas de séduire son hôte... N'est-ce pas?
Draco s'avança vers lui de sa démarche souple et aristocratique. Ils se serrèrent la main et s'assirent.
- Bonjour Harry, cela faisait longtemps que tu n'étais pas venu nous voir! Ron ne devrait pas tarder à rentrer.
- Je suis vraiment désolé de ne pas être venu avant... mais les Aurors ont eut pas mal de travail ces derniers mois. Surtout avec les quelques mangemorts qui courent toujours. Il faudrait réussir à les rattraper, avant qu'ils ne se décident à commettre un meurtre ou autres choses de pire.
Le blond se contenta d'acquiescer et la conversation s'engagea sur des sujets divers.
Harry en profita pour contempler son ami.
Plus de deux mois qu'ils ne s'étaient vus, Malefoy était toujours égale à lui-même.
Pas vraiment grand, mais le corps fin et élancé, le blond était assez beau.
Un visage au trait fin et aristocratique, d'immenses yeux d'un bleu légèrement gris, des cheveux blonds qui lui descendait dans le dos, Draco était l'image de l'harmonie avec un maintient noble.
Il était assis face à lui, ses mains fines posées sur ses genoux...
Combien de fois Harry s'était-il imaginé pouvoir tenir l'ancien Serpentard dans ses bras... combien de fois avait-il rêver...
- Harry à qui pense-tu donc? L'interrompis la voix malicieuse de Draco
- Hein!!!
- Oui! Je suppose que tu es en train de rêver à une fille pour être incapable de répondre à mes questions!
- Ne dis pas n'importe quoi!
- Bon alors tu dois penser à un garçon
- Quoi!!!
Sans trop savoir pourquoi, Harry se sentit rougir et tenta de détourner la conversation.
- Je pourrais avoir quelque chose à boire s'il te plait
Draco ne répondit pas mais appela Binzer, qui les servit.
- Alors raconte-moi tout Harry!
Le brun secoua la tête, dire qu'il avait cru que sa diversion avait marché!
Il ne pouvait pas de but en blanc lui parler de ses sentiments
- Ecoute Draco, je n'ai pas envie d'en parler
- Pourquoi? Je suis persuadé que je pourrais t'aider
- Non! ... Merci c'est gentil mais je peux me débrouiller tout seul!
- Comme tu veux Harry mais...
Draco fut coupé dans sa phrase par une horrible quinte de toux, Harry vint à son secours mais le blond le repoussa.
- C'est bon! Merci Harry, je vais bien. Donne-moi juste cinq secondes, je reviens.
Alors que son ami s'éloignait d'un pas vif, le survivant fronça les sourcils.
Pendant quelque seconde il avait cru voir une goutte de sang perler de la lèvre inférieure de son hôte.
Il s'installa plus confortablement dans son fauteuil afin d'analyser la situation.
En y réfléchissant bien, c'est vrai que le blond était plus pale encore que d'habitude.
Ses grands yeux étaient cernés et pour quelqu'un qui le connaissait bien on pouvait voir dans sa manière de se déplacer qu'il était vraiment fatigué.
Le brun se sentit mal.
Peut-être que Draco était malade, peut-être qu'il lui était arriver quelque chose et que personne ne l'avait prévenu. Peut-être...
Alors là! Cela devenait grave. Dés qu'il s'agissait d'un problème concernant l'homme qu'il aimait, il devenait complètement paranoïaque.
Pourtant, au retour de Malefoy, ses soupçons revinrent.
- Tu es sur que tout va bien? Lui demanda t-il
- Mais oui! Ne t'inquiète pas comme ça. Si on allait plutôt ouvrir les cadeaux que tu as apportés?
- Je croyais que l'on devait attendre Ron
- Oui, c'est vrai. Je veux bien attendre jusque là à condition que tu reste avec nous pour dîner.
Harry sourit, amusé.
- Je pense pouvoir me libérer de mes occupations.
- Parfait!
Les deux amis partirent dans une conversation enjouée, aucun des deux n'entendit les bruits annonciateurs de l'arrivé de Ronald Weasley.
- Harry!
Sans trop savoir comment, le survivant se retrouva pressé contre un corps qu'il reconnut comme était celui de son plus fidèle ami.
- Ron! S'exclama-t-il, ça faisait longtemps.
Le roux desserra son étreinte et alla déposer un baiser sur le front de Draco.
Harry ne pu s'empêcher de grimacer à ce geste tendre.
- Hello Darling, fit Ron d'une voix tendre
- Bonjour répondit Draco
Ron s'installa au coté de son amant, passant un bras autour de ses épaules.
Les trois hommes se mirent à parler de chose et d'autre totalement oublieux du temps qui s'écoulait.
Vers vingt heures, Binzer annonça que le dîner était servi et tous s'installèrent à la table de la salle à manger.
Harry fronça les sourcils en remarquant que la pièce avait été entièrement refaite.
Contrairement à ce que tout le monde aurait pu imaginer, Ron était loin d'être pauvre, en fait, il avait un poste très important au ministère, ce qui lui permettait de réaliser toutes sortes d'excentricités.
Il savait par exemple que les quatre maisons que possédait le couple, appartenaient toutes à Ron.
Draco lui avait perdu une grande partie de sa fortune durant la guerre, sa mère ayant profitée du meurtre de Lucius afin de dilapider l'argent à son aise.
Harry finit par remarquer que depuis l'arrivé de Ron, Draco était resté assez silencieux.
- Ca ne va pas Draco?
- Si, si! Ne t'inquiètes pas, je suis juste un peu fatigu
- Fatigué de faire quoi, fit remarquer Ron tu passes toute la journée à la maison!
Le petit blond sembla hésiter à répondre
- Mais c'est toi qui as voulu que je m'arrête de travailler...
Ron ne répliqua pas se contentant de lui adresser un regard incendiaire ce que son ami ne manqua pas de remarquer.
Le couple aurait-il des problèmes?
Aussi loin qu'il s'en souvienne, Harry n'avait jamais vu les deux amants se disputer...
Sauf une fois... L'histoire remontait à plus d'un an.
Un matin, vers sept heures, Ron était venu frapper à sa porte complètement affolé pour lui annoncer que Draco avait disparu.
Une tasse de café plus tard et Harry avait appris que les deux tourtereaux s'étaient disputés et que l'ex-Serpentard avait profité de la nuit pour partir.
Les deux Gryffondor avaient passé toute la journée à la recherche de leur ami sans le retrouver.
Minuit sonna quand le survivant regagna sa maison après avoir promis à Ron de reprendre les recherches le lendemain.
Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le blond endormi devant sa porte, il ne manqua pas de remarquer l'énorme bleu qui ornait la joue droite du jeune homme.
Draco avait passé trois jours chez le brun(les trois jours les plus merveilleux de sa vie) en refusant de voir Ron.
Puis un jour, le roux s'était introduit de force au côté de son amant et au bout de longue heure de discussion et une toute aussi longue réconciliation, Draco était retourné chez lui.
Bref tout cela pour dire qu'en presque trois ans, il n'avait jamais vu le couple se disputer.
Ce qui rendait la scène à laquelle il assistait un peu irréel.
La soirée se termina agréablement, chacun appréciant les cadeaux offerts.
Il était près de trois heures quand Harry Potter regagna son domicile, l'esprit plein de petit Draco lui souriant avec douceur.
Ce matin là, le sorcier le plus admiré du monde (ou au moins de l'Angleterre) se réveilla de forte mauvaise humeur.
Les raisons de cet énervement étaient fort simples, d'une part cela faisait plus d'une semaine qu'il n'avait pas vu l'homme qu'il aimait, le couple était parti en vacances dans le sud de la France. D'autre part, son patron avait décidé de lui écourté ses congés pour qu'il parte à la poursuite de Bellatrix Lestrange, une des vingt mangemorts que les Aurors n'étaient jamais parvenus à attraper.
Malgré le fait que la guerre était finie depuis maintenant près de deux ans, il restait toujours un groupe d'irréductible Mangemort qui combattait pour le mal.
Un sorcier passablement éméché avait aperçu la dangereuse sorcière en Transylvanie, c'est pourquoi les meilleurs Aurors avait été appelés pour partir à sa recherche.
D'un mouvement de baguette rageur, le sorcier ferma sa valise et se servit de la poudre de cheminette afin de se rendre au CNFA (Centre Nationale de Formation des Aurors).
Arrivé dans son bureau, Harry s'enferma bien décidé à bouder jusqu'à ce que la réunion commence.
Au bout d'une heure de bouderie intense, le jeune homme commença vraiment à s'ennuyer. Heureusement, quelqu'un frappa à la porte, il se leva pour ouvrir et tomba nez à nez avec Fleur Delacour.
Comme à son habitude la sorcière était habillée avec une élégance qui semblait être innée chez elle.
Ils s'embrassèrent tendrement, le fait d'avoir été ensemble pendant près de six mois les avait beaucoup rapprochés.
Fleur s'était installée en Angleterre durant la guerre et avait même fait parti de l'Ordre du Phénix. Ce fut une peine de cœur qui les rapprochât, ils se rendirent rapidement compte du fait qu'ils ne s'aimaient pas vraiment mais étaient restés des amis très proche.
- Que fait-tu là? Demanda Harry
- Je fais comme toi je suppose, je viens travailler. Je te rappel que tous le corps d'élite des Aurors a été rappelé et que comme toi je fais parti de cette section.
- Ouais... c'est vrai... Alors? Raconte-moi comment se sont déroulé tes vacances?
Fleur s'installa sur un bord du bureau avant de répondre.
- Je dirais qu'elles ont été instructives...
- Instructives? Répéta Harry avec intérêt
- Oui... C'est ça... J'ai rencontré Draco et Ron...
- Et alors?
- Dis-moi Harry? Tu n'as jamais remarqué quelque chose d'étrange, quand tu étais avec eux?
- Non rien de particulier pourquoi?
- Bon écoute et laisse moi parler sans m'interrompre. Donc il y a trois jour, j'ai rencontré Draco sur une petite plage dans le Sud de la France. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu, il faut dire que depuis qu'il ne travaille plus il ne sort plus beaucoup.
Harry hocha la tête pour marquer son accord, il avait lui aussi remarqué que depuis un ou deux ans, il était extrêmement rare de voir le blond sortir sans son amant.
- Bref, continua Fleur, nous avons pas mal parlé, et il m'a invité à venir dîner pour le jour suivant. Le lendemain, je me suis rendu à l'adresse que Draco m'avait indiquée et je suis tombée sur Ron. Ton ami m'a dit que Draco était malade et qu'il ne pouvait voir personne. Tu me connais? J'ai insisté... mais alors Ron c'est énervé et m'a dit de partir
- Ron? S'énerver? C'est impossible! Fit Harry incrédule
- Impossible peut-être... Mais moi, j'ai trouvé ça étrange surtout que Draco m'avait paru en pleine forme la veille. Un peu pale, c'est vrai, mais rien de plus que d'habitude. J'ai donc attendu que Ron s'en aille et je suis rentré de force dans la villa.
- T'as pas osé te servir de la magie!
- Bien sur pourquoi! Je n'ai pas fais trois années d'études chez les Aurors pour rien!
- J'espère au moins que tu as découvert quelque chose d'intéressant. Dit Harry amus
Pendant une dizaine de seconde, la jeune femme eut l'air ennuyé. Elle prit une inspiration profonde avant de poursuivre son récit.
- Quand j'ai réussi à entrer dans la maison, j'ai fait le tour des pièces. J'ai fini par découvrir Draco enfermé dans une des chambres.
- Enfermé?
- Oui... Mais ce n'est pas ça le pire, il était vraiment mal en point et avait des traces de coup sur tout le visage.
- Des traces de coup! Tu sais d'où cela pouvait provenir?
- Ecoute, ce que je vais te dire ne vas peut-être pas te plaire... moi-même je n'y crois toujours pas... Mais je pense que c'est Ron qui lui a fait cela.
- Tu insinue que Ron, mon meilleur ami aurait levé la main sur Draco! Ne dis pas n'importe quoi... C'est Ron! Le garçon que je connais depuis plus de douze ans... l'homme le plus doux et le plus gentil que je n'aie jamais connu... c'est impossible.
- Tu ne dirais pas la même chose si tu avais vu ce que j'ai! Quand j'ai découvert Draco étendu et inconscient, je l'ai emmené à Fontainemortes qui était l'hôpital sorcier le plus proche. Les guérisseurs lui ont fait passer toutes sortes de test et à ce que j'ai entendu, Draco était vraiment mal point!
- C'est à dire? S'inquiéta Harry
- Il avait deux côtes fêlées, le poignet cassé et une multitude de bleu un peu partout sur le corps
Le jeune homme écoutait maintenant avec attention et un brin d'incompréhension
- Et qu'a dit Ron? Demanda-t-il
- Lorsqu'il a appris que Draco avait été amené à l'hôpital, il a débarqué à l'hôpital complètement furieux... Pour lui j'aurais du m'occuper de mes affaires... Il a dit que Draco avait fait une chute de balais et qu'il n'avait pas voulu aller à Fontainemortes.
- Et qu'a dit Draco dans tout cela?
- Il a dit la même chose que Ron.
- Alors où est le problème? S'ils disent tous deux la même chose, c'est que l'histoire est vraie... je ne pense pas que Ron puisse faire du mal à Draco.
Fleur le regarda bizarrement mais ne répondit rien.
Elle s'apprêtait à sortir du bureau quand elle changea d'idée.
- Te souviens-tu de ce que tu m'as raconté un jour sur Draco et tes sentiments pour lui?
- Oui...
- Tu ferais mieux de faire un peu attention à lui. Si les choses continuent comme elles ont l'air de se passer, Malefoy aura de grave problème.
Ils échangèrent un regard, puis la jeune femme sortie.
Resté seul, Harry se mit à réfléchir.
Bien qu'il n'ait pas voulu le reconnaître devant son amie, l'histoire qu'elle lui avait racontée, l'avait choqué.
Evidemment il avait confiance en son meilleur ami, mais Fleur était une jeune femme sensée et réaliste. Si elle lui avait parlé de cette histoire, c'est qu'elle y croyait.
Il se promit donc de surveiller plus attentivement le couple.
Pourtant à la fin de la journée, cette promesse fut ranger dans un coin de son esprit.
Il devait partir à la recherche de la sorcière la plus dangereuse de l'Europe. Dans ce type de mission, il ne pouvait se laisser déranger par cette histoire déroutante.
L'attelage s'arrêta, Harry descendit du véhicule et tourna une dernière fois la tête en direction des sombrals.
Puis il reporta son regard sur le château qui se trouvait devant lui... Poudlard... Ca faisait longtemps... Il aurait préféré être là en d'autre circonstance, mais au moins il pourrait revoir ses amis.
Le hall de la vieille école était rempli de sorcier endimanché et souriant.
Ce n'était que la deuxième fois que Harry devait assister à une cérémonie de commémoration de la défaite des mangemorts, pourtant il savait déjà qu'il détestait tous les six février. Et plus que tout, il détestait les cérémonies de commémoration de la fin de la guerre!
Il ne supportait pas d'être le centre de l'attention de l'assemblé.
C'est pourquoi, le jeune Auror se dirigea d'un pas vif vers la grande salle où il était certain de retrouver ses amis.
Il repéra rapidement, le groupe composé de Dean, Seamus, Fleur et la partie survivante de la famille Weasley.
Un peu plus loin, apparemment en grande conversation, se tenaient Remus Lupin et Serverus Rogue. En l'apercevant, l'ancien professeur de potion lui adressa un sourire poli.
Malgré le fait que Harry respectait énormément l'homme, ils n'avaient jamais pu s'apprécier réellement. Se contentant lorsqu'ils se voyaient de s'ignorer au maximum.
Avant de pouvoir atteindre ses amis, le brun du saluer la majeur partie de la salle.
Arrivé à destination, il s'étonna de ne pas voir ses deux plus proches amis.
- Ron et Draco ne sont pas encore là?
Fleur se contenta de secouer la tête en le regardant droit dans les yeux.
Harry fronça les sourcils en se souvenant de la conversation qu'il avait eut avec la jeune femme.
Pour dire vrai, il n'avait pas pu vraiment y réfléchir avant, la poursuite de Bellatrix Lestrange lui avait bien prit plus d'un mois. Mais ils avaient fini par l'attraper quelque part dans les Alpes.
Les conversations allaient bon train, tout le monde étant content de se retrouvé, ce n'est que plus d'une demi-heure après que son ami et l'homme qu'il aimait secrètement apparurent.
Discrètement, Harry observa avec attention le petit blond pour repérer les traces dont on lui avait tant parlé.
Mais rien de spécial, bien sur il aurait pu utiliser un sortilège d'occultation afin de cacher d'éventuelle marque, mais penser cela revenait à souscrire à l'idée que Ron pouvait être violent.
Reportant son attention sur ce qui se passait autour de lui, le Survivant nota que Dumbledore se préparait à effectuer son discourt comme l'année précédente.
Dela table où il était installé, il pouvait parfaitement voir ce qui se déroulait tout autour.
Le directeur de Poudlard se tenait de bout à la table des professeurs, voûté. On aurait dit que les cinq années qui s'étaient écoulées avaient été des siècles pour le vieil homme.
Il paraissait petit et rabougri dans sa robe de sorcier élégante. Il ne restait plus rien de l'homme à l'apparence invulnérable que tous connaissaient.
D'ailleurs, il courait depuis quelque temps une rumeur selon laquelle Dumbledore se chercherait activement un remplaçant.
Après avoir prononcé son discours d'une voix éteinte, le directeur les invita à manger.
Le repas se passa dans une ambiance festive, chacun partageant le bonheur de se retrouver pour célébrer la mort du Seigneur des ténèbres.
Discrètement, Harry observait le couple Ron Draco.
Maintenant qu'il se retrouvait face à eux, les doutes qui l'avaient saisi en entendant Fleur Le reprenait.
Surtout que Draco n'avait pas l'air très à l'aise depuis son arrivé.
Si en apparence il restait calme et impassible, le brun remarqua rapidement les regards anxieux qu'il lançait parfois au roux. Surtout quand quelqu'un essayait de le séduire.
Pour la première fois, Harry se rendit compte de la crainte sourde qui émanait du petit blond à chaque mouvement de son petit ami.
Les doutes s'emparèrent de lui.
Surtout à la vu du mouvement d'humeur qu'avait eu Ron lorsque son amant avait été invité à danser par une charmante créature.
Il faudrait qu'il tire cette histoire au clair!
Même s'il avait entièrement confiance en Ron, il ne pouvait pas rester sans réagir alors que l'homme qu'il aimait courait un quelconque danger!
Le survivant pris donc la décision d'aller parler au couple avant la fin de la soirée.
Fort de cette résolution, il accepta l'invitation à danser d'une ravissante blondinette.
Une vingtaine de danse plus tard, Harry se rassit avec un plaisir évident sur son siège.
C'est fou ce que le statut de meurtrier attirait les femmes, il n'avait pas arrêté de danser.
C'est en parcourant la pièce du regard, que le jeune Auror finit par noter la disparition de ses deux amis.
Ils devaient sans doute se trouver dans un des appartements prêté par Dumbledore pour l'occasion.
Il se rendit donc vers la tour Est où se situait les appartements.
Le jeune homme traversait les couloirs d'un pas pressé lorsqu'il entendit une supplique déchirante qui résonna pendant plusieurs secondes à ses oreilles.
Anxieux, il accéléra le pas vers la provenance du cri.
Il finit par atteindre une porte entrouverte d'où provenait un vacarme ahurissant.
Des cris de colère, des larmes de douleur et des lamentations de toute sorte. Le brun resta un moment comme choqué devant la porte.
Tout ce bruit lui rappelait vaguement une des séances de torture dont il avait été témoin durant la guerre.
Comme ce jour là, il ne put rien faire d'autre que de rester figer sans pouvoir intervenir, devenant complice malgré lui de cette ignominie.
Mais, s'il restait immobile derrière le panneau de bois qui le séparait de la scène, rien ne l'empêcher d'entendre les bruits plus qu'explicite qui s'en échappait.
Le claquement d'une baguette qui s'agite pour blesser, une plainte silencieuse.
Une voix grondante qui hurle:
- Je t'avais dit de te tenir tranquille! Tu sais que je déteste être brutal avec toi mais tu n'as pas été très sage ce soir!
Un sort qui fouette l'air, le bruit d'un corps qui chute.
- Tu m'as encore beaucoup déçu! Tu mérite ce qui t'arrive! J'espère au moins qu'elle en valait la peine.
Un sanglot étouffé, un objet qui se brise.
- Je ne te comprends pas! A chaque fois tu recommence à me contrarier! Tu sais à quel point je n'aime pas la violence! Pourquoi n'obéis-tu pas? Non je ne suis vraiment pas content!
Un être qui hurle sa douleur à son bourreau insensible.
- A chaque fois je te pardonne, mais c'est toujours la même histoire. Il faut que je sévisse.
Une série de coup qui s'abat, la dernière parole d'un supplicié.
- Ron... s'il te plait... arrêtes... tu me fais mal...
Puis plus rien, c'est le silence.
Mais le témoin de cette scène pathétique, sortit de sa torpeur.
En entendant crier le nom de Ron, ilavait compris la portée de cette dispute, sans prendre le temps de réfléchir, il pénétra dans la chambre pour stopper immédiatement, interdit.
Dans la pièce régnait un chaos innommable, des meubles brisés, renversés, broyés; un lit démonté, recouvert de plume; des murs simplement saccagés.
Tout cela donnait une impression indescriptible de désolation.
Le pire venait des deux protagonistes au centre de ce désordre.
D'une part un corps allongé dans une marre de sang, évanoui.
Entouré de multitude de plume blanche, la créature ressemblait à un ange qui aurait subit les derniers supplices.
D'autre part, il y avait son antithèse parfaite, un être diabolique dont le crane était surmonté d'une crinière de feu.
Tenant sa baguette d'une main et une chaise fracassée de l'autre, il dardait un regard quasiment fou sur ce qui se déroulait devant lui.
Draco et Ron...
Ne prenant même pas le temps d'analyser la situation, Harry fonça droit vers son meilleur ami, baguette en main. Ron fronça les sourcils, l'air étonné de voir son ami le menacer, il ouvrit la bouche mais aucun sort n'en sorti jamais.
Harry venait de le stupéfixer.
A suivre...
Oui je sais que ce n'est pas très sympa de couper là, mais je suis sur que si je fais plus long, il y en a qui vont s'ennuyer.
Aller, j'aimerais bien recevoir des reviews pour savoir ce que vous en pensez!!!
-- Auteur pas rassuré du tout, qui se demande si quelqu'un va aimer cette histoire...
le 08/05/04
