Titre : What's the plan ?

Disclaimer : Hétalia appartient à Hidekaz Himaruya. Il me restait quelques thèmes à terminer pour le bingo_fr dont celui-ci : participation forcée. Quoi de mieux qu'un plan foireux à la française ?

C'est du France/Angleterre donc insultes, menaces et violences gratuites (avec nudisme côté français).

Rating : T

Epoque : Seconde guerre mondiale.

J'ai mis certaines répliques d'Arthur Kirkland en anglais, il me semble que c'est assez transparent. Et pour les anglophones, excusez-moi si j'ai fait des erreurs.

Bonne lecture !

Arthur Kirkland observait les mouvements ennemis de l'autre côté de la rue tout en lançant de temps à autre un regard noir à son homologue français. Selon toute évidence, les nazis avaient été avertis de leur présence puisque la garde avait été doublée devant ce bâtiment de la gestapo. En ce jour précis… Et ils commençaient à s'agiter dans tous les sens… Pas bon du tout.

Tout contre lui, Arthur pouvait sentir la tension qui habitait Francis. Entre le collabo et le résistant, la frontière était mince chez l'autre, ce qui n'était pas là pour le rassurer sur le succès de cette mission ultrasecrète. L'anglais murmura à son allié plus ou moins torturé par son clivage.

« I'll kick your ass, froggie… I never want to come with you… You're a traitor… sometimes.

- Je sais, mon chéri, répondit Francis avec ironie.

- Now, what's the plan?

- Ça va me revenir d'ici une minute ou deux.

- We don't have time! They'll find us.

- Ne panique pas, mon lapin, c'est prévu dans le plan.

- What are you doing?"

Francis enleva une grande partie de ses vêtements pour ne pas dire la quasi-intégralité pour se retrouver en caleçon et chaussettes. Blasé par son nudisme à outrance, Arthur ne sut quelle attitude adopter sans se faire repérer. Allez, le sarcasme ne fait pas de mal.

« Encore… Tu crois qu'en leur faisant friser la syncope devant tes poils, ils vont te laisser filer ? »

Francis eut un sourire charmeur en regardant les sourcils épais britanniques.

« S'ils n'ont pas une vision d'horreur avant cela en te reconnaissant grâce à tes atouts particuliers…

- Stupid frog…

- La perche était trop tentante. Bon, maintenant, tu fais pareil… ou tu me cours après… L'important, c'est de faire diversion !

- I don't enjoy being naked on the road. Never mind! Your plan is stupid like you, and I don't …

- Ok, cours-moi après, mon canard en sucre. » hurla Francis, ce qui attira immédiatement l'attention de l'armada ennemie.

Canard en sucre !

« Bloody bastard, I'll kill you! » rugit la nation anglaise en se lançant à sa poursuite.

Francis se dirigea avec toute l'élégance d'un homme dévergondé quasiment nu vers les troupes allemandes en hurlant des insanités avec une voix aiguë de pucelle en détresse. Le ridicule ne tue pas d'après les Français mais cela amusait drôlement les Allemands apparemment.

« A l'aide, protégez ma virginité ! C'est un violeur anglais multirécidiviste !

- I hate you so much! I'll kick your ass so bad!

- Ah, quelle horreur ! Il va me donner la fessée !"

Et pour se mettre en condition, Francis réussit l'exploit d'enlever son sous-vêtement en courant pour le balancer à la tête du commandant de l'unité. C'était le fruit d'une longue habitude d'exhibitionniste à n'en point douter. Juste histoire de les désappointer un peu plus alors qu'il filait à présent le plus loin possible. Lui faisant confiance, malgré tout, Arthur le suivit en jouant son rôle improvisé du mieux qu'il put alors que les nazis s'étaient réveillés de leur hilarité pour leur filer le train.

Arthur espéra de tout son cœur que le Français avait, pour une fois, un plan et qu'il n'improvisait pas comme à son habitude.

« What's the plan ? hurla Arthur quelques pas derrière son compatriote nu.

- Cours, Forest, cours ! »

Une explosion phénoménale lui parvint aux oreilles alors qu'ils bifurquaient dans une petite ruelle sombre, échappant ainsi à leurs poursuivants atterrés par l'attentat.

Ni une, ni deux, il se retrouva enveloppé d'un manteau chaud nazi par Francis. Il ne comprit réellement la manœuvre que quand son allié lui fit du collé-serré dans un pardessus féminin typique de l'époque. Il était rapide, le bougre, pour se farder de la sorte.

« C'est vraiment nécessaire ? Don't touch me!

- Don't ask! Speak German… And just kiss me, darling. »

Arthur se mordit les lèvres devant la provocation pour ne point succomber à son fantasme secret. C'était tellement bien demandé dans sa langue natale qu'il ne pouvait véritablement résister. Et ce n'était qu'une mission entre amis-alliés-rivaux éternels-anciens ennemis et bien d'autres, rien de compromettant… Il était forcé de participer à cette mascarade depuis le début sans connaître de près ou de loin les machinations terribles du français.

Aux sons de pas précipités, l'anglais mit une main sur le visage de son allié afin de cacher ses traits un peu trop masculins. Il avança timidement son visage pour toucher doucement ses lèvres avec les siennes. Il se retira lentement avec une sensation de vertige alors que son homologue le fixait avec narquoiserie.

« C'est mignon tout plein… French kiss, idiot. » crut bon de préciser ce bouffeur de grenouilles insensible.

La patrouille de reconnaissance allemande n'osa pas déranger un de leur haut gradé en plein baiser farouche avec une française sulfureuse.

A moins qu'il ne l'étrangle…

C'était difficile à savoir de leur point d'observation.

En tout cas, cela ne les regardait pas…