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Feu et Glace
- Allez montez MamZelle ! Chui pas payé à l'heure quoi !
Je soupirai en roulant des yeux. J'en avais plus que marre de ces rustres péquenauds du fin fond de la planète. Comme si vivre en permanence à -30 dégrées et constamment dans la nuit n'était pas déjà horrible… Il était peut être pressé, mais mes échantillons méritaient bien quelques minutes de précautions. J'attrapais minutieusement les carottes de glace que la foreuse venait de créer, et les posais délicatement dans la glacière, bien protégées par des réceptacles de plastique. Je me relai pour étendre l'écran digital de scanner, secouant mes gants pour en enlever le surplus de neige. Il klaxonna furieusement et je levai vivement les bras en l'air en signe d'agacement, alors que j'accourrai vers lui. Il me fallu lever la jambe bien haut pour grimper sur la première marche du chasse-neige. Je pris place à coté de lui, posant la glacière sur mes jambes. Je tirai alors la capuche de mon énorme veste polaire pour recouvrir mon visage au maximum. Le vent glacial me giflait avec fureur pendant que le gros engin traçait difficilement un chemin dans le paysage gelé.
Une heure plus tard, dans la nuit noire et le blizzard, le chasse-neige s'immobilisa enfin devant notre centre d'étude. Je me laissai tomber au sol, l'énorme couche de neige amortissant ma chute, et empoignai fermement la hanse de la glacière. J'avançai enjambée par enjambée, m'enfonçant d'une bonne vingtaine de centimètres dans les flocons. La lumière de la fenêtre semblait inaccessible. Pourtant, nous parvînmes à arriver dans la tranchée creusée devant l'entrée, et je me jetai presque sur la poignée. Une violente bourrasque pénétra le bâtiment quand nous entrâmes, mais le gros homme barbu la referma bien vite. Je collai mon dos contre le mur, reprenant mon souffle comme si j'avais couru des kilomètres. Je posai la glacière au sol et me débattis avec l'énorme anorak qui m'étouffait. Je le suspendis avec les autres blousons, et récupérai la glacière en me frottant la nuque d'un air épuisé.
Mais mon après-ski glissa sur de la neige fondue près des raquettes et ma jambe s'éleva dans les airs alors que mon corps basculai violemment en arrière. Au lieu de s'écraser sur le sol, il frappa une masse dure à mi-chemin, alors que deux mains me rattrapaient sous les bras. Il me remit sur pied, et je me retournai vivement, le cœur battant à tout rompre après cette frayeur. Mon souffle se coupa devant cette apparition irréelle. Un jeune homme d'une beauté sans mot me toisait l'air anxieux, avançant les mains vers moi et jaugeant mon corps pour vois si je n'avais rien. Il portait un bonnet, qui lui allait divinement bien, contrairement au reste de l'humanité vêtu d'une telle horreur. Quelques boucles blondes s'échappaient de la laine sombre, coulant devant son regard d'or et dissimulant le bas de sa nuque. Seigneur, je ne pouvais croire en la présence de cet ange dans cet enfer de glace et de nuit.
- Sophie tout va bien ?! S'inquiéta Peter en accourant vers moi, son mug « meilleur-papa du monde » serré dans sa main droite.
Je clignai des yeux, me posant une main sur le cœur. Je ne pouvais pas le sentir battre à travers une telle épaisseur de pull, mais j'étais certaine qu'il peinait à se remettre de cette glissade impressionnante. Je finis par tourner mon visage vers mon supérieur pour lui sourire.
- Plus de peur que de mal ! Lâchai-je dans un souffle.
Je reportai bien vite mon attention sur cet inconnu, fronçant les sourcils d'un air perplexe. Qui cela pouvait-il bien être ? Et que faisait-il au milieu de cette banquise perdue ? Mon supérieur me contourna pour venir poser une main sur l'épaule de l'étranger, celle qui ne tenait pas le mug fumant. Il rayonna en le regardant, et lui secoua amicalement l'épaule d'u air satisfait avant de revenir vers moi.
- Je te présente Jasper, qui est étudiant comme toi et s'est gracieusement proposé pour remplacer Varg le temps qu'il se remette de son bras cassé. Expliqua-t-il avec un air ravi.
Je fis une moue peu convaincue. Qui pouvait accepter d'être bénévole dans un endroit pareil ? Si encore nous étions une sorte de centre de recherche sur des foutues baleines et autres animaux en voix d'extinction qui faisaient craquer les sentimentaux… Mais là, franchement, être bénévole pour analyser des sédiments toute la journée… Il devait être barge, ou alors être un de ces gosses de riches qui ne savaient plus quoi faire pour passer le temps. Je lui offris tout de même une poignée de main polie, bien que mon sourire soit quelque peu forcé. Il me la serra en m'offrant une expression tout aussi bizarre.
- Merci de m'avoir rattrapée ! Tu es plutôt rapide ! Lui lançai-je sur le ton de la conversation, pour faire ma gentille.
- Je voulais surtout sauver les précieux échantillons ! Répliqua-t-il en jetant un œil à la glacière, posée à mes pieds.
J'écarquillais les yeux et ouvrai une bouche effarée. Il se mordit la lèvre en détournant le regard avec un air amusé. Mon supérieur éclata de son rire de montagnard et me claqua le dos avant de repartir vers son bureau. Sans doute allait-il remplir son reste de café d'une bonne rasade de Calvados. Dehors le chasse-neige rugit, signe qu'Al-le-Trapus repartait chez lui. Je croisai les bras sur ma poitrine en toisant le fameux Jasper avec circonspection. Lui, j'allais l'avoir à l'œil ! Pas question qu'il m'attire des ennuis, j'approchai de la fin de mon purgatoire, et ma thèse voyait ses derniers paragraphes arriver. Ha ça non, il n'allait pas me piquer les faveurs du boss avec sa gueule d'ange sortie tout droit des résidences huppées de la côte Est. Le dernier étudiant Australien avait tenté une mutinerie, et il s'en était bien mordu les doigts. C'est à moi que l'on confiait les tâches les plus intéressantes, et ça ne risquait pas de changer ! Il arqua un sourcil malin, me dévisageant avec défi. Je ne lui offrais pas même un regard, et empoignait la glacière pour me diriger vers le laboratoire.
Cela faisait presque deux semaines que blondinet était arrivé. Et au comble du désespoir, il se montrait particulièrement doué et son intelligence me laissait au tapis. Comme chaque lundi, nous nous jetions tout deux dans le bureau du boss, se poussant et se s'engueulant pour arriver en premier. Peter soupira et frappa son mug sur la table, faisant cesser nos protestations rageuses.
- J'en ai plus que marre de vos conneries ! C'est déjà assez difficile de vivre 24h sur 24 avec vous, alors maintenant vous la bouclez et vous m'écoutez ! Lâcha notre boss avec agacement. Nous nous tûmes, penauds.
- Vous allez faire un check up des machines du secteur B, et sans vous entretuer si possible ! Essayez de vous entendre pour une fois nom de dieu !
Nous nous toisâmes du coin de l'œil, puis quittâmes d'un même geste le bureau. Je ruminais dans mon coin pendant qu'il enfilait son anorak bordé de fourrure épaisse. J'en fis de même avec le mien et suivis le beau blond dehors. Le vent glacé me fouetta le visage et je descendis un peu plus ma capuche sur mes yeux. Il grimpa sur le scooter des neiges et le mis en route. Je lui passai la trousse d'outils qu'il posa à ses pieds puis grimpai derrière lui. Il démarra à trombe et je du m'agripper à sa taille pour ne pas basculer. Il éclata de rire, étouffé par le moteur et la vitesse. Je lui tapai l'arrière de la tête. L'engin fila à une vitesse folle sur le paysage blanc, transperçant la nuit noire.
Je donnai un bon coup sur l'écran de cette saleté de mise en route. Il ne marchait jamais ce truc, à quoi bon le réparer à chaque fois. Jasper vérifiait la parabole un peu plus loin. J'envoyai le flot lumineux de ma lampe torche vers lui. Il était bien concentré. Je décidai de continuer sans lui, du coté de la foreuse. Elle était gigantesque, comme un monstre de fer paisiblement endormi. Je le contournai en l'examinant tranquillement. Tout à coup un bruit dans l'obscurité de me fit sursauter. Comme une sorte de râle. Je me figeai sur place en braquant mon rayon dans cette direction. Mon cœur cessa de battre quand l'animal m'apparut. Sa fourrure d'un blanc cassé et sa démarche lourde ne trompait pas. Un ours polaire qui se serait trop approché. Ses grognements et sa respiration me parvenaient maintenant aux oreilles.
Nous étions habilités à réagir dans cette situation, mais là, ce fut mon instinct de survie qui prit le dessus. Je laissai tomber la lampe sur sol et me mit à courir dans la direction opposée. Lair glacé brulait mes poumons alors que mes pas glissaient sur la glace. J'étais terrorisée, et je courrais dans toutes les directions. Soudain mon pied émit un craquement. Je me figeai sur place, sans comprendre. Je reculai d'un pas, doucement, et un nouveau craquement retentit. Ho non… Pitié… Pas ça…
- SOPHIE !!!! NE BOUGE PLUS !!!!
C'était jasper qui venait de hurler, une trentaine de mètre derrière moi. Je me mis à trembler de tout mon être, dans le noir absolu. Sa lampe torche illumina alors les alentours, et je rivais mes yeux sur mes pieds. Ils étaient au centre d'une centaine de fissures, sur cette glace translucide. J'étais au dessus de l'eau, et la fine couche de glace était en train de se briser sous mon poids. La panique m'envahit et je me mis à pleurer, tremblant comme jamais.
- J'ARRIVE !!! JE VAIS CHERCHER UNE CORDE !!!!
Je n'osais même pas tourner la tête pour le regarder. Le moindre mouvement m'aurait été fatal. Je l'entendis courir dans la neige, et le flot lumineux loin derrière me quitta. Je respirais difficilement, créant un nuage de buée à chaque expiration. De nouveaux petits craquements, presque inaudibles, retentirent. Jasper, je t'en supplie, fais-vite. Mais la glace céda soudainement dans un craquement horrible, et je m'enfonçais dans l'eau. Mes bras agrippèrent la paroi dans des gestes de désespoir, alors que l'eau aussi froide que la mort me dévorait le corps. Je poussai un cri de douleur quand les poignards gelés vinrent s'enfoncer dans ma chair. J'essayai de tirer sur mes bras, mais je glissai, et tous mes vêtements polaires trempés étaient bien trop lourd. L'eau m'arrivait jusqu'au épaules, et je sentais que je m'enfonçai sous le poids des habits. J'aurai voulu hurler aux secours, mais mes tremblements étaient si puissants qu'on aurait dit des convulsions.
Le rayon lumineux me balaya alors, et un mince espoir m'envahit. Je me débattis alors plus fort en essayant de me tirer plus fort. Jasper contourna l'endroit ou la glace était fissurée, cherchant à trouver une route plus sécurisée. Il se laissa glisser d'une petite crevasse, tenant une longue corde entourée autour de lui. Il atterrit lourdement, et se figea pour contempler la glace autour de lui. Il avança à quatre pattes, pour réduire la pression de son poids. Il s'immobilisa à une dizaine de mètres de moi, là ou la glace était trop fine. Il s'agenouilla et m'envoya la corde qui glissa jusqu'à moi. Je battais une dernière fois des jambes et poussai sur mes coudes. Je parvins à saisir la corde, bien que tout mon corps soit engourdi. Il tira alors sur la glace, et sa force m'étonna presque. Malgrè le poids de mes vêtements, il parvint à me hisser très vite.
Je rampai alors vers lui, m'aidant de la corde qu'il tirait précautionneusement. Dieu que j'avais froid, je souffrais tant. Je lui tendis la main et il la saisit, m'agrippant le haut du corps pour me trainer hors de la glace. Une fois sur le sol ferme, je fus incapable de me relever, car le bas de mon corps ne répondait plus. Je me sentais partir dans une sorte de brume apaisante. Il m'arracha l'énorme anorak mouillé et retira le sien avec des gestes effrénés. Il l'entoura autour de moi et remonta la fermeture éclair, m'emprisonnant les bras à l'intérieur. Etrangement il n'était pas chaud, mais j'étais trop frigorifiée pour réaliser quoi que se soit. Il me souleva entre ses bras et se précipita vers le scooter. Il me posa entre ses jambes et démarra comme un fou.
Il faisait si froid, je n'arrivais presque plus à restée éveillée. Il freina brutalement, faisant déraper l'engin, puis me reprit entre ses bras. Nous n'étions pas au centre, mais au baraquement inhabité pendant l'hiver, qui servait aux autres chercheurs. Il était plus proche que le centre. Il enfonça presque la porte alors que ma tête ballotait dans le vide. Il m'emmena prestement dans le dortoir et ouvrit de son coude la porte des douches. Il me posa au sol et se précipita dans la première venue pour l'ouvrir à grand flots. Elle chuinta un moment mais l'eau en jaillit dans une vapeur épaisse. Il s'agenouilla près de moi et commença à retirer vivement tout mes vêtements. Je ne sentais plus rien et je tremblai toujours aussi fort. Je me retrouvais entièrement nue, et la couleur de ma peau m'arracha un gémissement de peur. Seigneur j'étais aussi pâle et bleue qu'un cadavre. Il me souleva entre ses bras et se précipita sous la douche. Il se laissa tomber au sol, m'asseyant contre le mur pendant que le flot brulant nous trempait tout les deux. Je poussai un cri de douleur face à ce contact douloureux sur ma peau congelée. Ma tête vacilla et il m'attrapa le menton pour m'obliger à le regarder.
- Reste avec moi ! Garde les yeux ouverts ! M'ordonna-t-il alors que l'eau glissait le long de son visage.
Il se mit à frictionner mes jambes, et je me rendis compte que je ne sentais rien du tout, ce qui fit accroitre ma terreur. Je ne sais pas combien de temps il me frictionna les membres, mais jamais il n'abandonna. Peu à peu, sous le flot brulant, ma peau reprit des couleurs, et les sensations me revenaient. Mon esprit quittait sa brume glacée. Je pouvais même bouger les jambes et les orteils. Il cessa de me frotter, et rejeta ses mèches dorées et ruisselante en arrière. Il vint s'asseoir contre moi, sous le flot constant, et souffla. Je me sentais si désolée… Vraiment, je m'en voulais atrocement. Comme s'il avait senti ma culpabilité, il tourna son visage vers moi. Il releva son bras, dont la manche trempée glissait sous sa main et lui faisait une sorte de longue chaussette. Il me fit un salut avec cette drôle de marionnette et je ris doucement, relâchant un peu la pression.
Il venait de me sauver la vie, et je m'en voulais de l'avoir autant persécuté, tout ça par orgueil. Je tournai mes pupilles marron vers lui avec intensité et il me contempla d'un air étonné. J'envoyai mon visage vers le sien et y collai doucement mes lèvres sur les siennes. Il écarquilla les yeux surpris, mais les referma tout de même. Ses mains m'attrapèrent le visage et j'entourai frénétiquement mes bras autour du sien. Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante. Nos respirations devinrent saccadées, tant la fougue qui s'emparait de nous était puissante. Il m'allongea sur le sol de la douche, m'embrassant furieusement. J'agrippai son pull trempé et le tirai vers le haut. Il se redressa pour l'enlever, l'envoyant valser loin derrière avant de récupérer mes lèvres assoiffées. Dieu qu'il était beau. Que j'étais stupide, vraiment. J'avais repoussé cette attirance évidente pour lui en me cachant derrière mes grands airs. J'étais enfermée depuis deux semaines dans un enfer de glace avec le plus beau garçon de la planète, et j'avais fait ma pimbêche. J'aurai du lui arracher ses vêtements bien plus tôt.
Nus finîmes de le dévêtir entièrement, et je l'attirai vers moi alors que je me laissai retomber sur le sol de la douche. Le pauvre, on aurait dit qu'il avait froid également. Sans doute que sous ses vêtements trempés il ne s'était pas encore bien réchauffer. Il se tint au dessus de moi, et je m'emparais de son visage. Sa main froide glissa de ma nuque jusqu'à ma poitrine, dessinant les contours du bout des doigts avant de s'en saisir avec une délicieuse fermeté. Je me remis à frémir, mais plus pour les mêmes raisons. Je remontai ma cuisse contre sa hanche, me pressant contre lui. Il prit un air inquiet, et me frictionna le haut de la cuisse comme tout à l'heure. Je lâchai un petit gloussement et il me sourit avec amusement, me mordillant le bout du nez. J'entourai mes bras autour de son dos, me délectant du flot brulant qui se déversait en cascade sur nos deux corps. Il couvrit ma nuque de baiser langoureux, m'obligeant à me mordre la lèvre inférieure. Il me rendait fou, il était bien plus dangereux que n'importe quelle banquise.
Sa main quitta ma poitrine pour glisser le long de mes courbes, explorant la seule contrée qu'il n'avait pu découvrir ces deux dernières semaines. Il m'agrippa l'intérieur de la cuisse, l'écartant légèrement alors que je lâchai un souffle de désir. Il releva doucement le visage pour river ses yeux d'ambre dans les miens quand sa main glissa de quelques centimètres. Je me cambrais en rejetant la tête en arrière, recevant de nouveau la cascade brulante dont j'étais protégée par sa chevelure. Je plantai mes ongles dans son dos, me mordant furieusement la lèvre. Je me cambrais de nouveau, ma main allant se plaquer contre la paroi de carrelage. J'haletai, ma poitrine se redressant et s'abaissant à un rythme fou. Je sentais ses lèvres se délecter de mon menton, de ma nuque, de mes seins. Je n'en pouvais plus, j'allais exploser sous la chaleur qui me dévorait, moi qui plus tôt, me mourrais sous la glace.
Sa main remonta alors, glissant derrière mon dos pour me soutenir. Il me souleva alors avec cette même facilité déconcertante. Mes pieds quittèrent le sol et il me plaqua fermement contre le mur, m'arrachant une exclamation délicieusement douloureuse. J'entourais sa taille de mes jambes et m'agrippai à ses cheveux, dévorant ses lèvres divines sans pouvoir m'en lasser. Il se pressa alors contre moi et je lâchai mon premier gémissement, sentant cette chaleur imploser au fur et à mesure qu'il entrait en moi. Il fourra son visage dans le creux de mon épaule, mordant ma clavicule et plissant les yeux. Son souffle s'accélérait, me caressant la nuque et ajoutant à mon plaisir. Je me moquais bien des cris que je poussais, qui pouvait bien nous entendre ? L'eau devint tout à coup moins chaude, jusqu'à devenir glacée. La cuve était vide. Mais cette fois, le froid n'était plus mon ennemi. Je le sentais à peine sur ma peau brulante de plaisir. Tout n'était que feu et glace. Et jamais je n'avais ressenti de telles sensations.
Tout comme la surface qui s'était brisée sous mes pieds, la boule de feu dans mon ventre explosa, dévorant mon corps furieusement un quart de secondes, me déconnectant de la réalité. Mon dernier cri s'évanouit dans les grandes douches, et je m'agrippai à son cou en laissant tomber mon visage sur son épaule. Je pouvais à peine respirer, c'était merveilleux. Il me releva bien contre lui et croisa ses mains sous mes cuisses, pour bien me soutenir. Je serrai mes jambes autour de sa taille alors qu'il me portait hors de la cascade glacée. Il embrassa tendrement le creux de ma nuque et je fermai les yeux.
- Alors les enfants ? Tout s'est bien passé ? Nous demanda Peter, les pieds croisés sur son bureau.
- Je dirais même que ça s'est très bien passé. Répondit jasper, debout face à lui.
Il m'envoya un regard en arquant un sourcil malicieux et je détournai les yeux en me mordant la lèvre pour ne pas sourire. Notre boss nous fit signe d'approfondir.
- La parabole déconnait un peu, mais je m'en suis bien occupé. Continua jasper avec un grand sourire plein de sous-entendus.
Cette fois je ne pu retenir un rire, que j'étouffais dans ma gorge en plaquant une main sur ma bouche. Peter releva un sourcil inquisiteur, nous toisant tout à tour. Jasper détourna les yeux avec un air des plus amusé pendant que je luttais pour que mes joues ne virent pas au rouge. Peter haussa les épaules et laissa tomber.
- Allez, disparaissez de ma vue et allez aider Maggie à préparer le repas. Acheva-t-il en nous faisant signe de déguerpir.
Je me précipitai hors du bureau, prête à exploser de rire. Jasper sortit et referma la porte derrière lui en me regardant avec des yeux pétillants et un sourire débile. Je roulai des yeux, comme pour l'engueuler de ce qu'il venait de faire. Cela ne fit qu'accroitre son air malicieux. Il regarda à droite, puis à gauche, puis se jeta sur moi pour me plaquer contre la paroi de métal. Je me mordis la lèvre en entourant ses épaules de mes bras. Il me contempla de haut en bas, la mine peu sérieuse. Il releva enfin son beau visage pour river ses yeux dans les miens avec un sourcil arqué.
- Après-manger il faudrait vraiment qu'on aille jeter un œil à la foreuse, je crois qu'elle a besoin d'un petit check up. Murmura-t-il avec un sourire en coin des plus ravageurs.
J'éclatai de rire et lui donnant une tape derrière la tâte et il s'esclaffa aussi avant de poser ses lèvres sur les miennes.
