Titre : Quelle heure est-il au paradis ?

Auteur : Spero Patronum (On est deux ! Spero est Neko-Chan, et Patronum est Tilicho :o))

Votre adresse e-mail : le_potager@hotmail.com (Vous pouvez rire.)

Avertissements : On est donc deux tarées qui se sont rencontrées d'abord sur le net, puis dans la vie vraie du réelle de la réalité vraie :o) On a décidé d'écrire cette fic à deux... Et voilà !

Spoilers : Tomes 1, 2, 3, 4 et 5 d`Harry Potter.

Remerciements : Merci à Baka Hime et aux parents qui ont du supporter nos imbécilités et nos lectures à répétition de nos dialogues forts stupides :o) Merci également aux tartines du petit déjeuner qui ont assisté au carnage.

Résumé général : La vie de la génération Maraudeurs du mariage des Potter... A leur fin.

Disclaimer : Quasiment tous les personnages y zappartiennent à JK Rowling et pas à nous (Vous vous rendez compte qu'elle fait ce qu'elle veut de Sirius ??? Y'a de l'abus), et pis même qu'on gagne pas d'argent, sauf si vous vous montrez très intelligents et que vous décidez de nous léguer tous vos biens... A vous de décider.

***


Chapitre 1.
L'Education Sentimentale.


La musique venait résonner à ses oreilles, avec ses accords criards et son rythme rapide. Assourdissante, elle s'insinua dans ses pensées, créant un chaos indescriptible auquel les bièraubeurres qu'il avait ingurgitées durant la soirée contribuait largement.
Il prit sa tête lourde entre ses mains.
- La paix marmonna-t-il, la paix
Tout venait mourir en pénibles échos dans son esprit désabusé, pas tout à fait sobre, mais pas tout à fait ivre.
Néanmoins, il réussit à distinguer devant lui une silhouette inclinée, les deux mains sur les hanches. Deux yeux noirs brillèrent avec une lueur à la fois furibonde et amusée.
- Alors, Mr. Black, on perd ses moyens ? Il n'est qu'une heure du matin. La fête n'est pas encore terminée.
Il sourit en détaillant la personne qui le dardait de son index pointé sur son torse.
- Je me recharge, rétorqua-t-il.
- Oh, vraiment ? Mr. Black se recharge ? Il faut croire que je ne parviens pas à donner ne serait-ce qu'un semblant d'énergie au cavalier désiré ?
Sirius rougit et s'absorba dans la contemplation de la jeune femme. Les traits fins, les hanches d'une rondeur douce, des longs cheveux châtain tout en boucles Un bustier blanc, à la découpe simple, harmonieuse et épurée, parfois souligné de quelques perles.
- Hoho ! railla-t-elle. Le cavalier s'intéresse, maintenant ?
Il s'approcha d'elle.
- Arrête de dire n'importe quoi tu sais très bien que
Mais une claque monumentale dans son dos l'interrompit brusquement.
- Un peu de galanterie, jeune Black ! S'il te plaît, elle est notre invitée ! déclara James Potter.
- Contrairement à certains, elle vient d'une bonne famille ! lança Remus Lupin. Si ses ô combien respectables parents savaient qui elle fréquentait....
- Je ne fréquente personne, rectifia la jeune fille en riant.
James ouvrit de grands yeux.
- Peuh ! fit-il, et les geeeeeeens autour ? Ils sont là pourquoi ?
- Potter, tu as bu, mon grand, répliqua Remus.
- Un peu de jus de citrouille, il est vrai, mais l'erreur est humaine.
- Fort heureusement ! Sinon les Maraudeurs ne seraient pas humains.
Sirius prit la main de la jeune fille qui riait aux éclats et l'entraîna à travers la fête.
- Viens, on ne peut pas discuter avec ceux-la dans les pattes.
- Quoi ? Déjà ? feignirent de s'étonner James et Remus.
Sirius les fusilla du regard. Ils reculèrent prudemment, les paumes des mains en avant.
- Non, remarque tu fais ce que tu veux, mon grand, tu es majeur
- Et vacciné !
- Tu as bien fait ton rappel contre le tétanos, rasure-moi ?
- Jaaaaaaaaaaames, commença Sirius.
- Voui ?
- Ne laisse pas TA mariée s'amuser seule avec tes copains, c'est malpoli et dangereux. Et pis
- Voui ?
- BARRE-TOI OU JE T'ETRIPE !
- Ca marche mon ange !
- Appelle-moi encore une fois comme ça et
- Mon ange ! s'écria James avant de courir prestement rejoindre sa dulcinée.

*


- Je suis désolé, ça les prend toujours au mauvais moment et
Elle sourit, serra ses doigts contre les siens tandis qu'il tentait de se justifier.
- Ce n'est pas grave.
Le regard de Sirius se posa sur ses boucles claires, sur ses lèvres pleines. Il s'arrêta doucement, se pencha un peu vers son visage.
- Je
Elle plaça son index sur la bouche du jeune homme.
- Chut ne dis rien, il n'y a pas besoin de mots il n'y a même pas besoin de dire je t'aime
Il se pressa un peu plus contre elle et approcha ses lèvres des siennes avec un lent plaisir, presque delectable.
Maintenant, il sentait son souffle, si proche. Si proche
Ne penser qu'à elle. L'aimer, tout simplement. Sans besoin aucun de raisons, de justifications Simplement parce que c'était elle.
Au moment où le souffle était le plus proche de tout, un vacarme retentit soudainement, faisant sursauter d'un coup les deux jeunes gens.
- BLACK ! MON AMI ! Je te cherchais !
Sirius résistait à la tentation d'étrangler violemment Peter Pettigrow qui gambadait vers lui.
- Ah ? je te dérange ? interrogea Peter, un sourire aux lèvres.
- Je te laisse deviner, prononça amèrement Sirius, un sourire froid sur les lèvres.
La pression entre elle et lui s'était relâchée, mais elle était encore tout près et il l'entendait aisément pouffer de rire.
- J'y crois pas ! Black, t'étais encore avec une fille ?
Le rire s'évanouit à l'évocation du " encore ".
- Roh, je le crois pas, Peter t'es encore tout seul ? rétorqua le concerné avec un agacement non feint.
- Justement, j'avais besoin d'un renseignement Un conseil, plutôt. Voilà, je crois que j'ai tapé dans l'il de Lily
- J'hallucine ! Peter, moins tu as bu, pire tu es ! (" Yoda a parlé ! " ajouta la compagne de Sirius d'un air ravi)
- Hum ?
- Aujourd'hui, cher ami Queudver, nous sommes réuni pour le MARIAGE de James et Lily, capito ? Maintenant, laisse-nous en paix, pitié !
- Mais t'as pas honte, dis ? Comment peux-tu serrer une jeune femme prude et innocente (" Eh ! " s'indigna la jeune femme en question)
- Peter
- Comment peux-tu faire ça ? As-tu pensé à Alice, Flora, Dan, Noémie, Faustine, Aurélia, Véronique, Catherine, Alexandra, Sarra, Héloïse, Béatrice, Martine, Samantha, Emily, Marine, Charlotte, Aurore, Jojo
- QUI ?!
- Ton lapin rose, andouille. Tiffany, Audrey, Laure, Marie, Fanny, Aish, Anne, Lou, Micheline – une erreur de parcours, celle-là – , Barbara, Virginie, Miranda, Nina, Rebecca, Marie-Jo, Camille, Alizée, Lucille, Perrine, Mélanie, Isa, Zoé, Liv, Magalie, Lizzie, Hélène, Julie, Pauline, Julia, Lena, Céline, Vanessa, Nuria, Tiphaine, Narcisse, Annie, Connie, Regina, Floriane, Claire, Justine, Erya, Marion, Luce, Sandra, Léone, Chloé, Mathilde !
- Elles méritent de trouver des hommes à leur hauteur
- Et Pierre-Etienne, tu y as pensé, un peu ?
Sirius ne réalisa pas immédiatement. Puis, au bout de quelques secondes de cogitation, il s'écria :
- Espèce d'ignoble pervers ! Tu as toujours rêvé de nous voir ensemble mais
- Mais ?
- MERCI BIEN JE TE LE LAISSE ! Et si tu le veux pas, c'est pareil.
- C'est gentil de te sacrifier mais tu peux
Un regard d'iceberg dissuada Peter de continuer sa phrase. Fier de sa performance, ce dernier tourna les talons et s'exclama en se dirigeant vers le banquet :
- Lily te cherche ! je vais aller la voir d'ailleurs !
Sirius leva les yeux au ciel et se tourna vers une jeune femme aussi froide que la neige.
- Et bien tu n'as pas perdu ton temps durant tes années de collège, à ce que je vois.
Sirius, malgré ses vingt ans déjà assurés et son fort tempérament, se mit à rougir comme un enfant pris en flagrant délit.
- Pour beaucoup, ce n'était pas sérieux
- C'est bien c qui est à reprocher.
- Mais certaines étaient importantes et quand elles l'étaient elles l'étaient vraiment. Ah, ce Peter ! Mine de rien, il avait tout retenu ! vociféra Sirius.
Il baissa les yeux et presque immédiatement, des larmes vinrent les emplir.
- Je suis vraiment désolé
Il ravala ses larmes et ajouta d'un ton plus sûr :
- Non, sérieusement J'ai conscience de la stupidité de ce que j'ai fait Mais je ne peux que regretter ! Que puis-je faire d'autre ? Le passé est le passé, je ne sais pas ce qu'aurait pu être mon " univers " sans tout ça, même si c'est stupide Tout ce que je sais, c'est que je t'aime. Vraiment. "
Tout se figea dans un silence ému.
- Peut-être que certaines n'étaient pas à regretter, murmura la jeune fille, un sourire se dessinant, puis brillant dans ses yeux.
Sirius lui sourit lui aussi. Elle s'approcha de quelques centimètres
- SIRIUS ! Je te cherche depuis une demi-heure !
Le couple s'arrêta un instant de respirer, puis tous deux laissèrent échapper un soupir chargé d'énervement.
- Je vais finir par croire à un complot, déclara Sirius en se tournant vers la personne qui l'avait appelé.
Lily Potter tentait de courir vers le couple, trébuchant sans cesse, se prenant les pieds dans le bas de sa robe blanche.
- Je suis à ta poursuite depuis un certain laps de temps ! Impossible de te trouver ! Tu possèdes une cape d'invisibilité ou quoi ?
- Quoi.
- Oh, que c'est spirituel !
Sirius grinça des dents. Il espérait que Lily ne distinguait pas les larmes qui brillaient encore au coin de ses yeux.
- Je ne suis pas pire que ton époux et ce traître de Lupin ! lança-t-il.
Lily feignit de ne pas l'entendre. Elle passa devant lui et adressa un grand sourire à la jeune femme qui, à quelques pas de Sirius, arborait une expression à la fois résignée et définitivement amusée. Elle esquissa un sourire à la mariée qui babillait joyeusement.
- C'est tellement gentil d'être venue ! Et en plus tu t'occupes de Sirius, il est n'est pas tout le temps dans nos pattes... C'est tellement attentionné de ta part ! déclara-t-elle sincèrement.
- Mais je t'en prie, répondit la jeune femme. Il est assez joueur, mais il suffit de l'occuper pour qu'il se tienne tranquille...
Lily hocha la tête avec un air compréhensif et compatissant. Sirius sentait son esprit qui tournait peu à peu.
- Tu voulais me voir, donc ? demanda-t-il à Lily d'un ton comateux.
- Exact ! répondit-elle. Je voulais savoir si tu pouvais ramener Peter chez lui après la fête. Il est complétement ivre, il arrive à peine à marcher et il raconte n'importe quoi. Tout à l'heure, il m'a même adressé une déclaration en me suppliant d'abandonner James et de fuir avec lui, en prétendant que cétait toi qui lui avait conseillé de faire ça...
Sirius esquissa une moue gênée.
- Ecoute, dans le principe, ça ne me dérange absolument pas, tu sais...
- Alors il n'y a aucun problème ! s'exclama Lily joyeusement, merci Sirius, je savais que je pouvais compter sur toi !
- Mais je...
- Oh, si, merci du fond du coeur !
En vérité, le jeune Black avait déjà prévu une escapade au clair de lune avec sa nouvelle compagne.
- L'ennui, Lily, c'est que je n'ai pas de casque pour Pete...
- Ce n'est pas grave ! Tu n'en as pas plus pour toi, si je ne m'abuse ?
Il secoua la tête, et emmena Lily à l'écart, s'excusant auprès de sa chère et tendre, assurant qu'il reviendrait immédiatement.
- En quoi ça t'embête, dis ? Tu ne peux pas refuser de ramener ce sac à vin, quand même !
- Je... Je... Disons, qu'il y a elle, Lily.
- Sirius ! Il y a toujours une elle ! S'il te plaît, tu ne veux pas faire ça pour moi ?
Sirius baissa la tête et shoota dans un caillou imaginaire.
- Mais bien sûr que si, dans le principe, je veux... Mais... Je fais ça aussi pour toi.
Il la fixa de ses grands yeux noirs déjà empreints d'une tristesse profonde, d'une vie de souffrance secrète. Il posa la main sur son épaule et répéta très bas :
- Je fais ça aussi pour toi...
La jeune mariée interrogea d'une voix douce :
- Pour moi ? En quoi est-ce que ça me concerne ?
- Eh ben ! Je suis en train de m'arranger pour que tu assistes à un autre mariage très prochainement, avec abondance de Bièrraubeurre, pour que tu te retrouves dans le même état que notre cher Queudver ! C'est pas une bonne nouvelle, ça, peut-être ? fit-il d'un ton soudain changé.
- Crétin ! Ramène Peter, ou... ou... ou...
- Ou quoi ? demanda-t-il en lui adressant un clin d'oeil ravageur.
- Je... Bon, bonne chance avec elle, alors, mais si tu lui fais quoi que ce soit que tu ne devrais pas faire... Alors... alors...
- Alors ?
Lily perdait ses mots. Elle eut un soupir d'exasperation et se détourna de Sirius qui, également, soupira, mais de soulagement. Il était en train de se questionner sur la manière dont les rats pouvaient servir de cobayes à des experiences dangeureuses quand il retourna voir la jeune femme. Hélas, Remus surgit illico presto devant lui, faisant barrage entre les deux jeunes amants. Sirius contracta ses poings et marmonna entre ses dents :
- Rem... Pitié, tu vas pas t'y mettre, toi aussi...
- Ecoute, mon ptit Patmol, je ne PEUX PAS ramener Peter.
Le jeune Black pâlit et interrogea bêtement :
- Quoi ?
- T'as très bien compris, bon toutou. Je ne peux pas ramener Peter.
- Ah... Et... Pourquoi ?
- Ne me dis pas que tu n'as pas compris !
- Pardon ?
Remus baissa le ton et s'approcha de Sirius. Il articula clairement dans son oreille :
- Je ne peux pas te laisser avec cette jeune femme faire ce que tu ne devrais pas faire !
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Son ami lui adressa un clin d'oeil mutin et demanda :
- Tu veux que je te fasse un dessin ?
Sirius toussa.
- Non.
- T'es sûr ? insista Lupin, souriant de toutes ses dents.
Sirius lui donna un coup léger dans les côtes.
- Tu m'as frappé, là ? interrogea Remus.
- Exactement.
- T'aurais pas du, Black, voila la grande erreur de ta vie, très cher Patmol, tu ne réfléchis jamais avant d'agir, et voila qu'est-ce que ça donne, franchement, si c'est pas malheureux...
Les deux jeunes hommes se lancèrent dans une lutte relativement amicale tandis qu'à quelques mètres d'eux, la femme sifflotait d'un air absent, tapant du pied.
Remus semblait prêt à rendre les armes (au grand plaisir de Black), et s'éloignait de quelques pas lorsqu'un hurlement retentit.
- ELLE VA FUIR AVEC MOI ! ELLE M'AIME ! ELLE EST D'ACCORD !
Les trois jeunes gens se retournèrent pour faire face à Peter Pettigrow qui courait aussi vite que ses minuscules jambes le lui permettaient. James Potter le poursuivait en le maudissant et l'accusant de toutes les traîtrises imaginables. Quand ils furent en face des trois autres qui les observaient avec perplexité.
- Lily veut partir avec moiiiiiiiiiiii ! expliqua Pettigrow en sautillant.
- Elle veut partir avec luiiiiiiiii ! renchérit James en désignant son ex-ami. Elle m'abandonne et puis même que je peux plus danser avec elle et même que j'ai plus de cavalière et que SIRIUUUUUUUUUUS ! MON AMI ! DANSE AVEC MOI, JE SUIS TOUT SEUUUL !
Et sans demander l'avis de son ami, il mit ses bras autour de son cou et commença à tournoyer lentement.
Remus les observait, le regard vide.
- James, tu ne m'avais pas dit que tu avais ce genre de tendance...
James tira la langue au loup-garou sans lâcher Black qui tentait de se débattre.
- Pourquoi, ça t'intéresse ?
Peter continuait de crier à tue-tête ( " ON VA ALLER A NEW-YORK ET ON AURA NEUF ENFANTS ! JE FERAI FORTUNE ET ON AURA UN MANOIR AVEC QUINZE SALLES DE BAIN ! "), James se tenait langoureusement contre Sirius, Remus sifflait et Emily riait.
Lily fit irruption dans ce capharnüm et resta deux secondes ébahie, la bouche ouverte. Le visage de Peter s'éclaira encore plus.
- Mon amour ! Ma dulcinée ! Mon clair de lune ! Ma pizza aux anchois ! On s'en va bientôt, dis ?
Et prononçant ses mots, il tira sur la robe de la mariée et répéta : " Dis, dis ? "
Lily fronça les sourcils et rétorqua :
- Peter. J'ai dit ça uniquement pour te faire taire.
- Mais bien sûr mon amour ! poursuivit Peter, et j'ai déjà trouvé des prénoms pour sept de nos enfants ! Aloooooors, ajouta-t-il en comptant sur ses doigts, il y aura Lily - bien entendu - Sirius, James, Remus et Peter !
- Ca fait cinq, Peter...
- C'est bien ce que je dis !
Lily se détourna et assena un coup violent de bouteille sur le crâne de James qui lâcha immédiatement Sirius. Ce dernier eut un sourire ravi et se précipita dans les bras de la jeune mariée, la couvrant de remerciements.
" Elle est des noooooootres, elle a frappé Potter comme les auuuuuuuuutres ! " chanta joyeusement Remus.
Peter s'approcha, écarta Sirius et étreignit Lily.
- Alooooors euuuuh ? Quand est-ce qu'on part mon amour ? Dis dis ? Rah, on va vivre une grande vie tous les deux ! Et je t'amènerai chez ma maman le week-end ! Et elle mangera à la maison le soir, hein ? Dis dis dis ?
- Et elle se mettra entre vous deux dans le lit, railla Sirius.
James écarta d'un coup de coude son ami et se planta devant Peter, et lui mettant ses deux mains sur les épaules, il le secoua violemment.
- Pettigrow, mon ami...
- Je suis pas gros.
- Oui oui, donc. Rends-toi bien compte de tous les inconvénients qu'il y a à épouser Lily ! D'abord, elle n'aime pas le Quidditch, ensuite, tu vas devoir supporter sa soeur qui est piiiiiiiire qu'une harpie, et enfin, tu devras supporter mes protestations jusqu'à la fin de ta vie !
- Ok, concéda Queudver, ok, ok...
Se tournant vers Lily, il ajouta avec un clin d'oeil canaille :
- Je me contenterai de moins que le mariage... Nous avons la nuit devant nous, n'est-ce pas ?
James s'étouffa dans son pichet de Bierraubeurre et hurla :
- ET POUR FAIRE QUOI, S'IL TE PLAIT MONSIEUR LE RAT D'EGOUT ?
Sirius s'immisça entre ses deux amis et s'exclama :
- Pour jouer aux cartes, bien entendu !
Prononçant ses mots, il sortit un as de sa manche en s'exclamant :
- Héhé, pas mal, non ?
James se rua sur lui, et d'une voix furibonde, hurla :
- BLACK, ESPECE DE TRAÎTRE ! ! C'EST POUR CA QUE TU GAGNES TOUJOURS AUX CARTES ? ? ? ?
Emily lança un regard inquiet vers la salle d'où des gens sortaient peu à peu.
- Ca ne vous embête pas, d'alerter les gens le soir de votre mariage ?
Les jeunes mariés haussèrent les épaules avec nonchalance.
- Ils sont habitués, tu sais....
- Et... La Famille, ils sont habitués aussi ?
Lily détourna le regard, vaguement gênée, tandis que James s'obstinait à fixer ses chaussures. Sirius hocha la tête d'un air compréhensif et expliqua simplement :
- La famille n'est pas venue.
Emily n'ajouta aucune question et acquiesça gravement. Ses pensées furent soudain détournées par Peter qui, après un nouveau refus de Lily, s'était intéressé à elle.
- Eh, dis, dis, tu sais faire un patronus ?
- Un... Quoi ?
- Un Patronus ! répéta Queudver d'un air important, héhé ! C'est hachement joli un patronus ! Héhé !
La jeune femme s'était reculée, un sourire légèrement embarrassé flottant sur ses lèvres.
- Ecoutez, c'est très intéressant, j'aimerais en discuter plus longtemps avec vous, mais...
- Mais quoii ? Allez, je vous emmène boire un verre ! Pas de problème pour moi.
- QUOI ? hurla Sirius, encore un verre ? Eh, ça en fera combien, Pete ?
Peter éluda la question par un sourire et il affirma :
- Et même que mon patronus, il a une forme définie ! Eeeeeh ouais !
- Un rat d'égoût qui se fait la malle dès qu'il voit la face d'un détraqueur, c'est super impressionnant ! répliqua Sirius.
Peter lui lança un regard froid.
- C'est toujours mieux que rien. Gros nul.
- Je suis pas gros ! hurla James en piquant un fou rire.
- Eh ! fit Sirius avec mauvaise humeur, Pete, sois gentil, va voir à Azkaban si j'y suis, tu me donneras des nouvelles...
Lily soupira.
- Et toi, Lily, tu sais faire un patronus ? interrogea Peter qui se rapprocha à nouveau de la jeune femme.
Lily plissa les yeux avec perplexité et se recula de quelques centimètres, prudemment.
- Va voir Remus, donna-t-elle comme réponse avec un sourire en coin.
Et Peter obéit tandis que Sirius observait la scène tout en souenant James qui avait du mal à tenir debout tant il riait encore.
- Et vous, mademoiselle, vous savez faire un patronus ? questionna Peter.
Tout le monde éclata de rire. Remus, avec un regard étonné et calme, évalua Peter de la tête aux pieds.
- Je crois qu'il faudra éviter de nous mêler à votre progéniture, ça sera dangereux pour elle.
Lily exprima son approbation en hochant la tête de bas en haut.
- Ca fait longtemps que j'ai pris cette décision. Ce ne sera même pas " éviter ", ce sera catégorique : non, jamais je ne vous les présenterai.
James râla.
- Mais enfin ? mais enfin ? Bon, d'accord, ils sont légèrement tarés mais tu es habituée, avec moi, et puis...
- James, tu ne rends vraiment pas compte ! Je refuse que Sirius ou Peter s'approchent du berceau ! Remus sera autorisé à lui offrir des hochets de temps à autres mais c'est tout, et...
- C'est gentil, ça, râilla Sirius, mais, encore, tu parles seulement du premier enfant, les suivants ne devront pas subir l'influence néfaste de Lunard, n'est-ce pas ?
Lily continua de parler sans tenir compte de son intervention.
- De plus, il ne faudra pas appeller aux heures où ils seront couchés...
- Ni quand ils seront levés, d'ailleurs ! ajouta Remus.
- Ni leur raconter les bêtises que vous avez fait à Poudlard, ni...
- Mais mon sucre d'orge, interrompit Peter...
- MON sucre d'orge, rectifia James, de quoi parles-tu ?
- De nos enfants, James.
- Jusque là, j'avais compris... Mais à QUELLES bêtises fais-tu référence ?
- A celles qui nous ont fait perdre la coupe durant plusieurs années !
- Ah oui, celles-là... qu'est-ce que tu peux être rancunière, quand tu veux...
Lily, Remus, Peter et James n'avaient toujours pas remarqué que Sirius et Emily s'étaient discrètement isolés durant la conversation.
- Il ne faudra pas non plus leur offrir des trucs dangereux, ni leur apprendre vos principes immoraux, ni influencer leurs opinions vis-à-vis des Serpentard dès leur plus tendre enfance...
- Mais on ne les influencera pas, enfin ! protesta vivement James. On leur inculquera des principes de bases, des vérités universelles !
- Il a raison ! s'écria Peter qui titubait dangereusement. Qu'est-ce que tu fais de leur éducation, hein, dis ?
- Et qu'est-ce que tu fais de la tienne ? interrogea Remus.
- Ni les gâter à Noël...
- Ouiiii ! hurla James, offrez-moi tous vos cadeauux ! Je suis un meilleur placement, je vous assure !
- ... et enfin, le plus important dans tout ça...
Peter, Remus et James cachèrent simultanément leurs visages respectifs dans leurs mains, en murmurant quelque chose qui ressemblait vaguement à un " Oh non, pitié. "
- Sirius sera le parrain du premier, Remus du deuxième, Peter du troisième...
- Tu comptes en avoir combien comme ça ? interrogea James, terrifié.
- ET POURQUOI SIRIUS PASSE EN PRIORITE ? rugit Peter, LE PLUS IMMORAL DE NOUS TOUS !
- Arrête, il serait bien capable de te frapper...
Ils s'interrompirent et se dévisagèrent.
- Il est... Où ? interrogea bêtement James.
- Répète-le sans la bouteille à la main, tu ferais déjà beaucoup plus crédible, répliqua Remus.

*

- Je crois qu'on les a semés... murmura Sirius en jetant un regard d'espion derrière lui.
Il se retourna, et remarqua immédiatement qu'Emily le regardait fixement, son regard profond perçant celui du jeune homme. Il eut un rire embarrassé.
- Aha... Euh... Est-ce que j'ai... J'ai un bouton sur le nez ?
Elle ne lui laissa rien le temps d'ajouter et l'embrassa à pleine bouche. Après une minute d'étreinte passionnée, la jeune femme se recula légèrement, tout en restant enlacée contre lui.
Elle lui sourit et interrogea :
- Pourquoi tu ne refermes pas la bouche ? C'est une invitation à recommencer ?
Sirius scella immédiatement ses lèvres en un sourire tendre, et ignorant le tremblement de ses mains, il attrapa délicatement le visage d'Emily, approcha sa bouche de la sienne et l'embrassa à son tour. Enfin, il murmura très bas :
- Je te remercie, Emily.
Elle éclata de rire.
- Me remercier, vraiment ? Mais pour quoi exactement ?
Il baissa la tête et marmonna :
- ... Pour toi, juste pour toi.
Et il fut content que l'obscurité ne révèle pas son teint écarlate à la jeune femme.

*


- BRELAN D'AS ! hurla Remus en rabattant ses cartes sur la table.
Ses compagnons de table protestèrent, certains tapèrent du poing sur la table.
- C'est pas vrai, gémit une jeune femme aux cheveux blonds. Encore perdu, ça commence à devenir lassant...
Remus se pencha vers Lily et interrogea très bas :
- Il te reste un valet de trèfle dans ta robe ?
- Non, je l'ai utilisé tout à l'heure... J'en ai un autre dans mon bustier, au cas où, mais question discrétion... Bon, écoute, je vais aux toilettes et on reprend la partie comme ça...
- Je voudrais juste gagner, ne serait-ce qu'une fois ! implora Alice Bones, rien qu'une fois, pitié ! C'est toujours les mêmes...
Lily se leva, et avec un sourire ravi, déclara :
- C'est la vie ! Il y en a qui ont de la chance, et d'autres qui...
Mais elle ne put finir sa phrase car à ce moment-même, six as tombèrent de sa manche.
Un grand silence les frappa tous.
- .... qui se donnent la chance, acheva Remus. Lily, comment peux-tu oser faire une chose pareille ?
- Je comprends mieux, déclara Alice Bones qui scrutait avec stupeur les as étalés sur la table.
- Hummm... Hummm, c'est à dire que... Non ! s'exclama Lily, enfin, je veux dire, ce n'est pas ce que tu crois...
- Oui, renchérit Remus ! En effet, nous pouvons dire qu'en imaginant qu'elle cache encore deux ou trois cartes dans sa robe, tu es très loin du compte !
- Faux frère, râla Lily.
Alice Bones lança un regard à Remus, méfiante.
- Dis-moi, Lupin, tu as réagi bien vivement...
- Bones, tu pourrais m'appeller par mon prénom, s'teuplaît ?
- Ah, ne détourne pas la conversation !
- Moi ? Jamais. Oh, regardez Peter, là-bas, il a l'air bien arrangé, le pauvre... Je me demande qui va le ramener...
- Sirius, en théorie, fit Lily, remerciant intérieurement son ami d'avoir lancé un semblant de débat.
- Faut pas rêver, Lily, fit Alice, il est parti, là...
- Et il est parti où ? ? ? interrogea sa cousine, Meliflua Tonks.
Remus, gêné, toussota, prit Meliflua par l'épaule et expliqua doucement, comme on parle à un petit enfant :
- Sirius est grand, maintenant, Meli... Ahem, tu restes sa cousine préférée, mais euh... C'est à dire qu'il y a des très charmantes jeunes femmes célibataires ce soir... Et il se trouve que Sirius étant lui même un très charmant jeune homme célibataire...
- Sans blague ? renchérit Meliflua.
- Nom d'un dragon ! Il était célibataire ? s'exclama Alice Bones.
- James aussi le fut un jour, philosopha Remus, chacun l'a été un jour, tu sais... Ca arrive aux meilleurs d'entre nous.
Lily secoua la tête et interrogea :
- Un volontaire pour ramener Peter et Remus ce soir ?
James, qui était près de la fenêtre, intervint.
- Je crois qu'il n'y a pas assez de place sur la moto de Sirius pour quatre personnes...
- Tu parles, dit Peter, je suis sûr qu'on pourrait y mettre un demi-géant dessus.
- De toutes façons, il refusera que tu y montes....
- Pourquoi tu as dit " quatre " personnes ? interrogea Lily.
James sourit de toutes ses dents.
- On dirait qu'il y a eu un léger changement par rapport à tout à l'heure...
Et il reporta son regard sur la vitre.
Etonnés, Peter, Remus et Lily vinrent le rejoindre tandis qu'Alice Bones hurlait : " RENDS-MOI MES GALLIONS ! "

***


Patronum : Kiou kiou tout le monde :o)

Spero : Bonjour chers lecteurs et merci de nous avoir lues... nous allons passer parmi vous, et , si vous avez un peu de générosité, mes bonnes gens, vous pouvez nous léguer une ou deux mornilles...

Patronum : Huhu, affirmatif ! Et si vous avez les poches vides ou pas de coeur, vous pouvez toujours nous reviewer ^^ Ca fait super plaisir.

Spero : Vous pouvez aussi nous reviewer si vous avez les poches pleines et du coeur.

Patronum : Héhé... J'ai envie de faire du chantage aux reviews T__T

Spero : Pardonnez-la, elle ne sait pas se tenir en société. Tu devrais remercier les gens qui nous lisent au lieu de leur faire du chantage. Il consiste en quoi, celui-là, d'ailleurs... ?

Patronum : Ben c'est genre des auteurs à succès qui disent Pas de nouveau chapitre tant que j'ai pas 10 000 reviews :o) En général, ça les arrange bien aussi.

Spero : Et que fais-tu de la fierté de l'écrivain ? De son désir d'écrire par-dessus tout ? De sa renommée qui ne vient que peu à peu ? De la distance qu'il est sensé établir avec les lecteurs ?

Patronum : Oui, tu as raison... Seulement, je suis trop stupide pour comprendre ça ! Comme c'est dommage :o) Donc, au final, je vais partir m'amuser avec mon Sirius pendant que t'écris ^^ Ca marche ?

Spero : Pas de problèmes, Remus vient m'aider à écrire, na. Donc heu, petit détail, le titre on l'a pas vraiment trouvé toutes seules... Patronum, explique aux gens.

Patronum : (C'est ça, et je prends James, et je te refourgue Peter ! CA MARCHE :D) Hum, donc, pour la chanson, on a écumé plusieurs sites... (Dont celui de Damien Saez ... Miam miam ! Talentueux tout plein, un bonheur), et finalement, ça m'est venu comme ça (Non, pas le génie inné, nan nan nan), et c'est donc une parole de Manu Chao ! (Il est minuit à Tokyo, Il est 5h au Mali, quelle heure est-il au Paradis ?)

Spero : Comme c'est bien dit... Voila toute la vérité sur le titre...

Patronum : OBJECTIIIIIIIION ! On dit toute la vérité, rien que la vérité, juste la vérité.

Spero : ... pour lequel on a passé plusieurs dizaines de minutes à s'interroger. (Flashback : - Et ça ? - Non plus... - Et ça ? - Non.)

Patronum : Donc, voilà, on espère vivement que ça vous a plu, surtout quand on pense que pour le second chapitre, les discussions vont encore durer jusqu'à des heures du matin qu'il ne faut pas nommer ;o) N'hésitez pas à reviewer, à conseiller notre fic et tout ça ! Huhu. (AHEM.) Euh, sinon, sondage, z'écoutez quoi comme musique ? :o)