Auteur : Natanael, qui s'amuse comme une petite folle à réécrire sa vieille histoire… Et en plus, cette fois, j'ai un scénar' !
Disclaimer : Tales of Symphonia est la propriété exclusive de Namco. Je n'ai aucun droit d'auteur ni quoi que ce soit concernant ce jeu merveilleux…
Spoiler : Ceci est une fic sur la guerre antique qui ravagea le monde plus de quatre mille ans avant le début du jeu. Il y a donc de fortes chances pour qu'il y ait effectivement un peu de spoiler dans cette histoire…
Warning : Attention, attention ! C'est officiel, deux ou trois trucs bien réjouissants sont prévus dans le script ! Genre : Yaoi (Homophobes, je vous guiderais ! …Jusqu'à la petite croix rouge en haut à droite de votre écran), les fameuses scènes déprimantes dont j'ai déjà parlé précédemment, quelques petits passages un peu gore dans les derniers chapitres et, euh… Bah, j'crois que c'est tout, en fait. Oui, je sais, c'est déjà pas mal… -.-'
Résumé : Dans son petit village coupé du monde par la guerre, Yuan voit arriver d'étranges individus un peu trop secrets pour être honnêtes. Intrigué, le jeune demi-Elfe enquête sans se douter des conséquences… YxK
Note : Oui, je me suis finalement décidée. Je vais poster ma fic remise à jour, puisque de toute façon, l'ancienne version et la nouvelle se rejoignent (ou se recoupent, ça dépend du point de vue). Ainsi, y'aura quand même la suite de la première version, mais bon... Faudra juste l'attendre un peu... Ouais, je sais, je suis casse-pieds. Je passe mon temps à faire attendre les autres. Et vous savez quoi ? J'ai même pas honte ! =D Nan, j'plaisante...
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Tales of Kharlan
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A toi, enfant qui vint au monde par nos temps si durs, s'adresse la plainte de la terre sacrée qui faiblit, la terre qui a nourri les hommes et que les hommes assassinent. Ne t'endors pas, petit enfant, écoute-moi : cette plainte est aussi pour toi.
Il y a la guerre et la guerre.
Il y a la guerre des généraux, des seigneurs, de ceux qui préparent les plans d'attaque et montent leurs stratégies, bien à l'abri dans les tours de cristal de leurs châteaux Tesseha'llans ou Sylvarantis. Celle-là est sans danger pour ceux qui la font. Ils déplacent des pièces sur des cartes, discutent près du feu ou autour d'une tasse de thé. Quelquefois, ils descendent au front, à la frontière, dans la misère du soldat. Ils s'insurgent des conditions de vie, promettent victoire et retour au pays à de pauvres hommes harassés qui reprennent courage à ce discours, et ils s'en retournent dans leurs somptueuses demeures se préparer pour l'audience du Roi de Sylvarant ou le banquet de l'Empereur de Tesseha'lla. Certains sont sincères. Ils sont de plus en plus rares.
Il y a la guerre des soldats, des cavaliers, des sous-officiers qui survivent dans la peur et les tranchées du front Tesseha'lo-Sylvaranti. Celle-là est sans pitié, laissant la mort prendre qui elle veut quand elle veut. La magitechnologie fait autant de ravage dans les rangs que les maladies contagieuses. C'est ici la guerre des bombardements, des mines, des attaques à découverts dans le no-mans-land, ce bout de terre n'appartenant qu'aux cadavres qui le gardent. La nourriture manque ou arrive froide, il faut apprendre à se débrouiller. La camaraderie règne dans ses lieux où l'on ne comprend plus pourquoi on se bat contre des gens semblables, des gens qui, peut-être, laisseront derrière eux une veuve et des orphelins, une mère en pleurs, un père abattu.
Il y a la guerre des prisonniers, de ceux que l'on a jugés responsables de la tragédie commune. Cette guerre-là se fait sans bombe, sans assaut. Elle se fait dans le silence des camps où les demi-Elfes, accusés de tout, meurent sans bruit. On peut y échapper, en allant au front. Mourir ici ou mourir là-bas… Ici, c'est les travaux forcés, les réprimandes morales et physiques, la déshumanisation structurelle, la mort lente de l'âme et du corps. On ne revient jamais vraiment de la guerre des prisonniers.
Il y a la guerre des insurgés, des rebelles, des Insoumis dégoûtés des massacres du front et qui prennent le maquis. C'est la guerre de la honte, de la fuite, des raids contre les châteaux et les camps. D'un côté comme de l'autre, certains peuples Elfes et quelques humains organisent la résistance. Peu leur importe qui gagnera la guerre millénaire. Chaque vie perdue est un échec. La mort a gagné la guerre, depuis longtemps.
Il y a la guerre des blouses blanches. La guerre des scientifiques, des chercheurs, de tous ces hommes et ces femmes qui travaillent jour et nuit à créer toujours plus d'armes, toujours plus puissantes, toujours plus meurtrières. Mais quelles sont ces armes ? Des objets, des machines ? Des Humains ? Ou quelque chose de plus terrible encore ? Quelque chose que les Anciens n'avaient pas voulu connaître…
Il y a la guerre de l'arrière. La guerre de ceux qui cultivent la terre pour des fils qu'ils n'espèrent plus revoir, de ceux qui se saignent pour élever leurs enfants tout en participant à l'effort de guerre. C'est la guerre de la famine, de la misère, de la pauvreté et de la méfiance. Chaque étranger est suspect ou, au mieux, une bouche de plus à nourrir. Chaque enfant est la chair à canon de demain. Nul n'échappe à la guerre. Elle est partout. Depuis bientôt mille ans.
Et toi ? Quelle sera ta guerre ? Laquelle choisiras-tu ? Laquelle te prendra ? Oui, quelle sera ta guerre, enfant des Hommes ?
Le monde est fatigué de la guerre. L'arbre de vie se meurt. La magitechnologie l'épuise, il n'y a plus assez de mana pour la vie et pour la mort. Il aurait fallu faire un choix. L'homme n'y a pas pensé. Il a choisi la mort. Il y a la guerre, la guerre, la guerre, la guerre, la guerre et la guerre.
Bienvenue au monde, petit.
