Heartbreaking Goodbyes

Genre : Drama/Tragedy ... et Romance.

(1)

Un regard en arrière ?

Elle n'en avait pas besoin.

Elle avait tout perdu. Il était tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle aurait aimé avoir et on le lui avait arraché bien trop tôt. Elle n'avait même pas eu le temps de lui dire qu'elle l'avait aimé.

Le vent soufflait sur sa peau, glacé, presque moqueur, comme s'il cherchait à l'entrainer dans ce froid morbide qu'il s'amusait à disperser. Un rire cynique lui échappa à cette pensée. Ce qu'il ne savait pas c'est qu'elle était déjà gelée de l'intérieur.

Que tout serait bientôt fini.

Une fois qu'elle aurait sauté.

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(2)

La porte d'entrée n'était pas fermée. Étrange.

Il entra tout de même et inspecta la pièce sans la trouver. Intrigué par le silence vide qui régnait à cet étage, il se décida à monter les escaliers. Peut-être s'était-elle endormie ?

Lentement, il gravit les marches une à une, une boule se formant dans sa gorge avec l'impression de déjà-vu.

Il attrapa la clenche de la porte de sa chambre et ouvrit la porte avec appréhension.

Sa petite Teresa gisait sur là sur le sol, un smiley rouge familier le narguant sur le mur d'en face.

Et son cœur rendit l'âme.

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(3)

Pas une seule seconde il n'avait pensé à elle. Elle avait eu beau prier, supplier, implorer il n'avait rien entendu. Ne s'était même pas retourner. Avait tiré.

Peine de mort.

Elle n'avait pas versé une seule larme pour lui, il ne les méritait pas. Il l'avait trahie. Il ne faisait que les manipuler, depuis le début. Elle aurait dû d'y attendre.

Farfouillant dans son bureau, elle avait trouvé une lettre, glissée entre deux dossiers dans l'un de ses tiroirs. Elle la lut, jusqu'à la dernière ligne.

« Avec tout mon amour, Patrick Jane. »

Et les larmes avaient coulé.

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(4)

L'aimer jusqu'à la fin des temps. C'est ce qu'il avait promis. Silencieusement bien sûr, car jamais il n'aurait osé le lui dire de vive voix. Il tenait sa promesse, mais elle n'en savait rien.

Il ne pouvait pas lui dire.

Pas lorsqu'il se savait séparé d'elle à jamais. Pas lorsque la fin des temps approchait pour lui.

D'un pas tremblant, il avança le long de ce couloir sinistre. Le couloir de la mort, qu'on l'appelait. Et alors qu'on le préparait, ses pensées furent pour la femme qu'il avait aimée en silence, celle qui l'avait fait renaître de ses cendres.

Teresa.

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(5)

Un baiser avait suffit. Un seul baiser pour se rendre à l'évidence. Pour enfin ouvrir les yeux et se rendre compte que l'on a merdé. Que tout aurait été plus simple si on l'avait écoutée.

Un seul baiser avait suffit pour réveiller son cœur. Pour ne plus être en mesure de l'ignorer, de tout nier.

Se mordillant la lèvre inférieure, elle tenta tant bien que mal de retenir ses larmes. Elle lâcha ses main, et, après un dernier regard, se retourna enfin pour sortir de cette pièce étouffante.

Un seul baiser avait suffit. Un seul baiser pour lui dire adieu.

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