TRADUCTION « Le Berceau de Sang » -chapitre 1 "It's all tears" littéralement "Ce sont toutes les larmes"-
Note de la Traductrice : C'est avec grand plaisir que je vous traduis « Le Berceau de Sang » de son titre original « Cradle of Blood » de Sagakure qui est une fanfic selon moi magnifiquement écrite...
Un GROS merci à Darkmoonlady et Ekaterin qui ont corrigé ce premier chapitre.
mySM.
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Note de l'Auteur Sagakure :
Avertissement : Je ne possède pas Vampire Knight, et j'écris cette fanfic par pur plaisir et amour pour la série et donc ne fais pas d'argent avec.
Couples : Zero x Kaname (et inversement), en arrière plan celui de Ichiru x Shizuka et plein d'autres plus tard (Yaoi/ Het.). Du lemon plus tard, sûr...
Attention /!\ : Dans cet UA il y aura de l'esclavage sexuel, de la prostitution, des thèmes matures ainsi que du hurt/comfort, alors soyez-y prêt... ^^
Ne lisez pas si vous êtes mineur ou n'aimez pas le yaoi et les thèmes sombres...
Synopsis : Dans cet UA, Zéro a grandi pour ensuite devenir un chasseur dans le tristement célèbre clan Kiryuu, il n'a jamais été mordu et donc n'a pas vécu le traumatisme d'être transformé en vampire...
I
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Les deux chasseurs se tenaient dans la ruelle mal éclairée, parmi les flocons tombants qui finissaient en boue dès qu'ils touchaient le sol inégalement pavé de vieilles pierres.
Le vieil homme avait l'air vaguement en état d'ébriété, ce qui donnait un côté encore plus rustre à son visage mal rasé. Il poussait sciemment devant lui un jeune homme aux cheveux argentés, en pointant du doigt une vitrine dont il faisait, de temps en temps, des commentaires plutôt vulgaires, d'une manière qui embarrassait l'autre. Ce dernier, plutôt que de s'enfoncer dans ces inepties, ne répondait pas. De toute manière avait t-il vraiment le choix ?
C'était un territoire de chasseur, et de loin l'un des plus illustres de ces zones. Étant l'un des districts les plus éloignés du quartier général, cette zone était un mélange de commerçants qui voulaient faire comme si leurs magasins venaient des meilleures régions, échouant souvent dans leurs tentatives. En arrière plan, se trouvaient des bâtiments miteux que l'on appelait dans la langue commune le « quartier du sang ».
Ce que l'on pouvait appeler « les villes de chasseurs » étaient à l'origine, de petites bourgades éloignées qui s'étaient multipliées de façon exponentielle pendant la guerre, et bien plus encore juste après la fin de celle-ci. Des zones éparses avaient commencé à apparaître à une vitesse fulgurante dans la foulée des dernières batailles.
Quant au « quartier du sang », ce n'était jadis qu'un quartier chaud parmi tant d'autres, jusqu'à ce que les chasseurs les plus rancuniers ne finissent par insister sur ce terme et que le surnom soit finalement adopté par tout le monde.
Ce qui se déroulait derrière ces vitrines fermées était un rappel de cette sombre période.
Toutes les marchandises transportées dans ces « maisons », simples bordels, étaient composées des vaincus de la guerre.
Le plus jeune regarda justement dans une de ces vitrines, dont le reflet lui rejetait en pleine figure l'image d'un jeune homme aux cheveux d'argent nommé Zéro qui venait de la famille Kiryuu, à la notoriété accomplie. Un instant, il observa ce visage enfantin, dont il émanait en dépit de ces traits délicats, une force évidente. Celle de quelqu'un qui a beaucoup combattu et qui est donc indéniablement, un chasseur à part entière.
Zéro ne trouvait aucun intérêt à la région dans laquelle ils se trouvaient. Mais depuis son passage à l'âge adulte, ceux du quartier général ne le laissaient plus en paix. C'est donc sans rechigner qu'il était devenu chasseur et qu'il était venu ici, dans ce quartier. Il était déterminé à se plier à cette stupide tradition pour obtenir le fameux « diplôme », et en finir enfin avec tout cela.
Le vieil homme avait chaperonné Zéro à la demande du maître de ce dernier, dont il était un ami de longue date. Par ailleurs le maître s'inquiétait vaguement de certaines pratiques faites par des commerçants, qui vendaient des marchandises de mauvaise qualité ou à des prix d'extorqueurs, un problème que le vieil homme pourrait très vite détecter, lui qui prétendait connaître la région comme la paume de sa main. Toutefois, pour autant que s'en souvienne Zéro, celui-ci avait simplement décidé de se rendre dans la première boutique pas trop sale, de choisir le premier vampire pas trop affreux et d'en finir avec lui.
Cependant, une fois arrivés sur place, les choses lui semblèrent plus compliquées.
Zéro était un chasseur et il avait grandit avec la conviction que les vampires étaient des créatures inférieures, des bêtes qui ne méritaient rien de plus qu'une fin violente, généralement sous la forme d'une balle miséricordieuse dans le crâne. Mais être témoin de l'étalage de leurs vies de servitude était à la fois un choc et un frein à sa détermination.
Son regard balaya, de gauche à droite, ce que l'on pouvait appeler la fenêtre d'affichage où plusieurs d'entre « eux » étaient assis sur différentes chaises et fauteuils de métal et de cuir, qui les entravaient de manière évidente.
Non pas qu'ils pouvaient aller quelque part ou même avoir la force d'essayer...
Depuis la guerre, personne ne s'y était risqué car le moindre acte de rébellion était aussitôt écrasé avec une détermination brutale. Les vampires captifs étaient drogués en permanence et/ou entravés avec des charmes. Ceux qui étaient désormais leurs bourreaux les avaient rendus plus dociles, réduisant en poussière toute espérance de sortir victorieux d'un combat et anéantissant toute tentative de fuite.
_ Va-vite ! fit le vieil homme. Tu as le feu vert ! Choisis l'un d'entre eux et fait en ce qui t'en plaira pour la nuit. Ce n'est pas comme s'ils étaient des personnes, quand même ! Ce sont juste des vampires crasseux, c'est à ça qu'ils servent…
_ Hum, je sais, mais ils ne semblent pas aussi faux qu'on le dit. Ils ressemblent à des personnes.
Si leur regard semble être celui d'un humain, comment affirmer qu'ils ne ressentent pas la douleur et la honte de la manière dont les ressentiraient les hommes ?
_ Oh ! Avance-toi... Ça a toujours été comme ça, il n'y a rien de mal là-dedans. Ils sucent le sang des bêtes et devraient même nous être reconnaissant de les garder vivants malgré le fait qu'ils ont perdu la guerre et tout ça... C'est tout ce qui leurs reste, ce pour quoi ils existent, alors ne leurs enlève pas leurs raison d'être. D'accord ?
L'homme plus âgé avait une pointe de sarcasme dans la voix. Il était visiblement choqué par l'hésitation de Zéro, alors que lui-même était parfaitement sérieux et convaincu de ce qu'il disait.
C'était devenu une croyance communément admise, au point que certains s'étaient habitués à tout écouter comme s'il s'agissait de la pure vérité, ne se souciant jamais du statut des vampires et n'imaginant même pas un monde où ils seraient autre chose que des esclaves maintenus en vie pour des services sexuels.
_ Mais la guerre a prit fin il y a dix ans déjà... Parfois, je ne peux m'empêcher de me demander s'il est vraiment juste de continuer à voir les choses de cette façon...
Le vieux chasseur se mit à rire. Apparemment les réflexions idéalistes trouvées par Zéro étaient hilarantes.
_ Mon garçon, tu es encore jeune. Ta manière de penser changera avec le temps. Non sérieusement, ils n'attrapent jamais aucunes maladies, leurs corps guérissent vite et de manière stupéfiante. Ils sont nés pour ça: pour que nous les utilisions. Nous ne faisons rien de plus que ce que la nature nous offre, et puis il vaut mieux ça que laisser ces sangsues recommencer ! Maintenant, tu vas entrer et en choisir un. Tu pourras voir les choses différemment dans la matinée…
Zéro ne répondit pas. À travers la vitrine, son regard avait été rapidement attiré vers le fond de la salle de choix, où un vampire aux cheveux sombre se tenait assis sur un fauteuil de style Louis XV, avec un regard majestueux. De toute évidence, il avait été mis à part de tous les autres sans aucun égard pour la façon dont ses poignets et son cou étaient meurtris. Ses jambes écartées enchaînées au niveau des genoux et des chevilles au fauteuil, présentaient un étalage plus obscène destiné aux clients potentiels qui décidaient de la marchandise sur laquelle ils arrêteraient leur choix.
Et en parlant de choix, le jeune chasseur n'était pas sûr du sien. En général, les chasseurs ne faisaient pas - ou presque pas - de distinction de sexe, car lorsqu'il s'agissait de vampires, leur grande beauté faisait que même les hommes devenaient attrayants. De plus, puisqu'ils n'étaient pas considérés comme des humains, il n'y avait pas de référence morale pour pointer du doigt ceux qui choisissaient un vampire du même sexe.
Ce vampire avait définitivement attiré le regard de Zéro.
Quitte à passer par cette stupide étape, à cause de la tradition, autant en choisir un qui lui ressemble et rende l'expérience intéressante.
Son nouveau mentor lui tapota le dos pour l'inciter à entrer, puis il entra à son tour afin de lui aussi faire son choix.
Zéro attendit au comptoir de réception en marbre. Ces maisons travaillaient souvent comme des hôtels, aux allures de salons de thé, dans laquelle vous choisissiez une chambre et le vampire qui vous y accompagnerait. La durée de votre séjour variant en fonction de ce que vous aviez décidé de faire...
Zéro peu habitué, remplit soigneusement le formulaire et une femme plus âgée le vérifia avant de lui remettre en main propre une fine chaîne en argent. C'était une sorte de laisse, au bout de laquelle était retenu le vampire aux cheveux sombres qu'avait aperçu Zéro auparavant par la vitrine.
Cette même laisse était attachée à un collier en cuir épais serré autour de son cou, auquel divers anneaux était assujettis pour y fixer d'autres chaînes si nécessaire. Le vampire avait les mêmes liens aux poignets et aux chevilles, et pour compléter cette allure glauque, il portait ce qui ressemblait à une tenue de bondage, le cuir était ici, plus serré que nécessaire soit pour être plus révélateur... ou bien pour lui causer une gêne supplémentaire.
_ Celui-ci, monsieur ?
Le doux sourire et la voix mielleuse étaient quelque peu troublants pour quelqu'un vivant essentiellement de corps de vampires asservis, vendus pour une nuit ou pour quelques heures.
Le chasseur hocha la tête en silence et laissa tomber quelques pièces d'or sur le comptoir, payant d'avance les frais d'honoraires.
_ Excellent choix, monsieur ! Nous avons fait sortir ses crocs tout récemment. Je peux vous le recommander, sa bouche doit être idéale en ce moment, plus sensible et plus « mordante »…
Zéro frémit légèrement en entendant ces paroles, choqué par la froideur avec laquelle ces gens semblaient distribuer des vies, même s'ils n'étaient que des vampires et il se mit à observer celui qu'il avait choisi. Il y avait une rougeur clairement visible sur ses traits délicats, tandis que ses yeux, eux, fixaient résolument le sol en évitant de croiser le regard des clients. La mort transparaissait dans son regard, de ce que le jeune homme put voir entre les cheveux sombres qui se déversaient sur le visage du vampire.
Apparemment, dix ans d'humiliation ne suffisaient pas...
C'est ce que l'on avait l'impression de lire sur son visage.
Dans un mouvement rapide, la femme se tourna vers eux et fit sévèrement claquer ses doigts. En entendant ce bruit, le vampire secoua la tête, se leva et s'inclina légèrement avant de montrer une chambre à son client.
Cette dernière était somptueuse, c'était le moins qu'on puisse dire. Le jeune chasseur ne s'était pas attendu à tant de luxe lorsqu'il avait vu la façade du magasin.
Le mobilier était tellement luxueux que le chasseur se demanda s'il ne provenait pas d'un de ces manoirs de vampires saccagés et pillés pendant la guerre. Cela aurait expliqué pourquoi tout, dans cette chambre, était si harmonieux et beau, quoique - à bien y regarder - un peu usé.
Avait-il choisi sans le savoir un vampire qui auparavant faisait partie d'un rang élevé ? Cela ne faisait de toute manière aucune différence, ils étaient tous égaux aujourd'hui. Tous des esclaves et pas mieux que des objets, voire pire, aux yeux des chasseurs. Bien que Zéro ne soit pas sûr de savoir si il était juste de tous les traiter de cette façon, son hésitation le rendit peu sûr de lui et de ce qu'il fallait faire maintenant qu'ils étaient dans cette pièce.
Il se contenta de banalités maladroites pour l'instant.
_ Alors, comme ça, ils arrachent vos crocs, hein ?
Le vampire, qui fixait toujours le sol en attendant que le client fasse le premier pas, fut vaguement surpris d'entendre ça. Il n'était de toute manière personne pour lui répondre. Habituellement, les clients ne parlaient qu'aux gestionnaires, ne se souciant des vampires pour leurs donner des ordres brefs et les insulter.
Les chasseurs n'aimaient pas leur parler, parce que cela aurait signifié qu'ils aurait étaient des êtres sensibles...
Le vampire ne savait pas s'il était raisonnable de répondre ou pas, mais il saisit malgré tout l'occasion.
_ Euh... oui, répondit-il. Ils le font de temps en temps, parce que les crocs repoussent plus vite pour les sangs purs.
_ Tu es un sang pur ?
Zéro aurait peut-être dû le savoir. Mais il était assez difficile d'évaluer la puissance d'un vampire émoussé par la drogue et les autres charmes de contention. Et puis le jeune chasseur n'avait jamais rencontré de sang pur en personne, que ce soit avant ou après la guerre, et il n'avait donc aucun moyen de savoir en quoi ils étaient différents.
_ Je croyais que vous le saviez, dit le vampire. Habituellement, c'est la raison pour laquelle les personnes viennent à moi…
Le vampire n'était pas sûr de savoir qui était ce client, ce qui le rendait moins prudent, sans doute par ce que ce dernier dégageait quelque chose d'étrange. Une drôle d'impression le faisait se sentir moins en danger, presque libre de parler sans avoir peur, sans avoir à se soucier de se faire rabrouer à tout moment car il avait l'habitude de ne parler que sur des ordres.
Peut-être qu'il n'était qu'un chasseur jamais vu avant dans les maisons closes ou n'ayant pas encore passé les traditions locales. N'importe quel autre client l'aurait fait se mettre à genoux ou bien sur le lit, mais celui-ci restait juste là à regarder la chambre et à parler de choses au hasard, sans le pousser ou le commander.
Mais il était tout de même plus prudent pour le vampire de se méfier, au cas où le chasseur soit justement en train de jouer avec lui et qu'il soit plus expérimenté qu'il ne le laisse paraître. Certains des plus jeunes chasseurs faisaient du zèle, n'hésitant pas à afficher leur cruauté envers les vampires, et il n'avait pas particulièrement envie de stimuler ce côté-là du jeune chasseur, si jamais c'était le cas...
La douleur à cause de l'enlèvement de ses crocs ce matin, était encore lancinante. Comme les drogues entravaient considérablement la guérison des vampires, la douleur durerait probablement plusieurs jours avant de s'amenuiser.
Un vague frisson de dégoût traversa le corps de Zéro à l'idée que le vampire soit un sang pur mais il disparu tout aussi rapidement.
C'était un sang pur qui avait tué ses parents. Mais en retour, les chasseurs avaient massacrés tant de vampires pendant la guerre...
Tant de sang avait déjà été versé. Les deux partis avaient fait de nombreuses victimes. Dans l'ensemble, Zéro était assez juste dans son jugement pour ne pas blâmer quelqu'un pour un crime commis par un autre simplement parce qu'ils étaient de la même espèce.
Il avait détesté les vampires tous autant qu'ils étaient et il aurait pu se sentir encore ainsi si le vampire à qui il parlait était dans une position de pouvoir, mais il y avait encore assez d'innocence dans son cœur pour ne pas retourner la force de cette haine au visage meurtri devant lui.
Zéro déguisa sa réaction avec ce qu'il pensait réellement, créant la surprise.
_ Je croyais que les sangs purs étaient des bêtes prisées par les riches et les chanceux ?
Le regard du vampire se perdit dans la contemplation du sol, un air indéchiffrable se peignant sur son visage en une fraction de seconde.
_ C'est souvent le cas, je n'ai pas eu une telle... chance.
Le chasseur le regarda avec surprise, légèrement décontenancé. Le vampire le ressentit tout comme l'inquiétude croissante qui prenait possession de son corps en pensant qu'il en avait peut-être trop dit et serait donc puni. Mais au lieu de cela, le chasseur changea simplement de sujet sans lui en expliquer la raison.
_ J'aime tes yeux.
Le vampire possédait quelque chose qui le distinguait de tous les autres, c'était ce qui avait immanquablement attiré l'attention de Zéro : ses yeux impressionnants, d'une belle couleur grenat.
_ Oh... Ils sont le trait caractéristique des Kuran.
Le sang pur avait maintenu le ton de la conversation qu'avait instauré le chasseur. Cependant, un frisson lui avait parcourut l'échine lorsqu'il avait entendu les paroles de Zéro.
S'il te plaît ne me les arrache pas, s'il te plaît ne me les arrache pas...
C'est exactement ce qu'avait fait son dernier client, par pure cruauté. Le vampire en avait guéri certes, mais cela ne voulait pas dire que ça ne s'était pas passé dans une douleur effrayante et aiguë.
Heureusement, son client actuel ne semblait pas avoir la moindre intention de lui faire du mal. Au lieu de cela, il continuait à poser des questions.
_ Kuran? Votre clan ?
_ Ma famille. J'ai vécu avec mes parents avant la guerre.
Il avait aussi vécu avec sa sœur, mais ce n'était pas un sujet à mentionner. Elle était la seule parmi eux à avoir réussi à se cacher et donc à avoir une chance de survivre dans ce monde sans dessus dessous. Il ne mentionnerait jamais son existence à personne. L'humaine qu'elle était désormais ne devait pas savoir qu'il existait, de sorte qu'elle puisse au moins toucher au
bonheur.
Il n'hésiterait pas à payer ce silence de sa vie s'il le fallait.
La question suivante de Zéro le fit rapidement sortir de ses rêveries.
_ Quel est ton nom ?
La surprise fut telle que le vampire le fixa ouvertement au début, mais il se rattrapa vite. S'attendant à ce que ce soit un test, il baissa docilement la tête en marmonnant des mots qu'il détestait et avec lesquels il était déjà trop habitué.
_ Je n'ai pas de nom. Je ne suis rien de plus qu'un esclave qui ne vit que pour votre plaisir, monseigneur.
Sa voix était encore audible, mais néanmoins contrastait fortement avec la manière hésitante et plus vivante qu'il avait utilisée un instant plus tôt alors qu'il avait parlé de son plein gré. Cette phrase avait été dite d'un ton monocorde, résonnant comme la mort à l'instar d'un esprit brisé, trop habitué à répéter ces mots qu'il avait été forcé à mémoriser.
Quant au jeune chasseur, il fut choqué de cette réponse automatique et il la refusa.
_ Quoi ? Chacun a un nom.
_ Pas nous, nous sommes des vampires. Nous avons perdu nos noms durant la guerre.
_ Mais vous êtes plus vieux que la guerre. Vous deviez bien avoir un nom avant ?
Maintenant. Le vampire osa lever ses yeux et observa le visage consterné du chasseur en face de lui.
Il n'était pas sûr de la raison pour laquelle ce dernier insistait, mais il était manifestement intrigué de voir à quel point ce client-là était différent de tous les autres.
Ce fut au tour de Zéro d'être surpris par la profondeur de ces yeux pleins de désespoir et à la couleur rougeâtre. Le coup d'œil qu'ils avaient échangé dans la salle de choix, alors que le vampire était exposé dans l'étalage, avait été assez pour convaincre Zéro de le choisir mais il n'avait pas encore remarqué combien le vampire semblait triste et désespéré.
_ Est-ce une sorte de test ? Je ne suis pas autorisé à donner mon nom. Et vous êtes un chasseur, il y a donc encore moins de raisons pour que je ne vous le donne.
Même sans dire la pensée qui lui traversé l'esprit, cette simple déclaration aurait suffi pour être prise comme une réponse rebelle et gagner de sévères coups, mais quelque chose lui disait que l'homme aux cheveux argentés en face de lui ne le punirait pas.
_ Il n'y a aucun test. Et si l'on prend en compte que j'ai payé pour toi, tu m'appartiens pour une nuit. Alors si je te demande ton nom, c'est que je souhaite le savoir.
Celui-là est définitivement différent !
Le vampire aurait presque sourit d'amusement, s'il ne s'était pas inévitablement rappelé de l'horreur du monde dans lequel il vivait, et les mots du chasseur.
_ Kaname. C'est Kaname Kuran.
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[to be continued...]
N.T : Alors là ! Définitivement je souhaite que vous me donniez votre avis parce que j'y est passé quand même pas mal de temps malgré les cours. Bien que j'adore faire ça traduire, j'ai aussi voulu retranscrire au maximum l'intention que porte l'auteur à sa fic. (le vocabulaire, les tournures de phrase anglais/ français et autres - puisqu'il y avait beaucoup de mot que je ne connaissais pas comme « bondage » * lol *, Wikipédia quand tu nous tient...)
Sachez que je suis un être qui, pour avoir du peps pendant qu'elle traduit, doit recevoir sa ration de review! (-Quel chantage ? Aucun ! :)
/!\Attention : je compte pas à chaque fois traduire tout ce qu'écris l'auteur original dans ces mémos (N.A) à la fin de chaque chapitre, je ne relèverais que ce qui est de l'ordre de l'info. directe avec le manga...
mySM
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N.A : Si vous vous demandez pourquoi ils ont tous les deux ce comportement un peu différent, c'est parce qu'ils ont vécu des vies très différentes de celles qu'ils ont dans le scénario VK original, donc inévitablement leur vision du monde sera influencée et ils réagiront à différentes choses de plusieurs manières :
- Zéro a toujours grandi parmi les chasseurs, mais n'était pas présent à la mort de ses parents et n'a jamais été transformé en vampire et donc sa haine envers eux n'est jamais allée à l'extrême comme dans la série. (La mort de ses parents a été une tragédie, mais le souvenir de la guerre est un peu encore trop récent, Zéro n'a pas tout perdu, comme il en est le cas dans le VK original et par conséquent ne pense pas de la même manière.)
- Kaname d'autre part, est évidemment encore un sang pur et sous l'influence de la façon dont il a été élevé, mais il a aussi été un esclave durant les dix dernières années et s'est beaucoup trop battu sans échappatoire. Il décide donc qu'il est plus prudent d'être capturé et soumis.
Par-dessus le marché, Kaname n'a pas vécu les mêmes choses que dans le manga (le fait d'être sous la garde d'Ichiou etc...) Le type d'abus qu'il a subi durant la guerre est beaucoup plus direct et manque de subtilité.
Pour avoir une idée plus exacte : prenez le Kaname innocent et confiant au moment du flash-back dans le manga; puis imaginez ce qui s'avérait si au lieu d'apprendre à manipuler les gens sous son autorité alors qu'il reste doux et innocent, il soit complètement traumatisé par des années d'abus et d'esclavage. (Je vais faire le paramètre avec la puberté qui touche les humains, bien que je ne sache pas encore si les âges dans l'UA seront ou non plus grand qu'a l'époque de la guerre dans le VK original)
Gardez à l'esprit que dans cette UA, beaucoup de paramètres sont différents, certains peu, d'autres beaucoup, bien sûr cela affecte les personnages bien qu'ils aient les mêmes caractères... Changeons de point de vue !
Je ne suis pas sûr du taux d'actualisation que je vais pouvoir faire, je veux mettre à jour autant que possible mais je suis en même en temps écrasée par le travail et les délais. Donc je suis dans une lutte constante pour trouver un petit moment XD. Mais espère que vous apprécierez la fic et la mettra à jour dés que je le pourrait !
^_^ * croise les doigts * et je compte aussi garder la mise à jour régulièrement, sans faire de chapitres trop longs... (espérons, espérons...)
Le titre de la fic est une idée hasardeuse qui traîner dans mon étrange esprit. * lol *
J'ai eu la sensation qu'elle s'adapter parfaitement à la fic. Elle n'a rien à voir avec une quelconque bande-son ou musique. Peut-être que le titre a une influence du style Silent Hill (rien voir avec l'intrigue XD, et avec le jeu non plus!)
Le titre du chapitre quand à lui, provient d'une chanson d'un groupe que je ne fais que d'écouter pendant l'écriture ou le dessin (sur VK par exemple).
Vous le connaissez peut-être, il a fait « Vampire Heart ».
