Hello. Première fanfic basé sur le film "Captain Harlock Space Pirate". J'en ai commençé à lire et je me suis dit : "Pourquoi pas...moi ?"

Bon, ce sera pas aussi bien que ceux que vous avez déjà croisé depuis l'annonce ou la sortie du film mais bon...


Arcadia. Arcadia. Ce nom. Qu'était-ce ? Il ne s'en souvenait plus. Il errait. Il errait dans son esprit. Dans un noir complet. La peur. Il avait peur..C'était donc ça la peur ? Il voulait que le temps cesse. Que le temps puisse se figer. Il ne voulait même plus vivre. Si seulement on pouvait l'achever, là, maintenant. Mais, il ne pouvait pas. On ne voulait pas.
Il entendit un bruit. Non. Ils sont encore venus le chercher. Une nouvelle fois. Pourquoi ? Il ne voulait pas. Il voulait s'enfuir. Il se raccrocha alors à ce qui lui restait, la seule chose que on lui ait encore laissé : Arcadia. Mais qu'est ce que c'était ?...


"- Yama, que se passe-t-il ?"

Dans sa cabine, Kei l'avait évidemment secoué pour qu'il se réveille dans un état de sueur et de respirations hélatantes comme s'il avait couru 3 fois le tour du vaisseau. Il la regarda. Ses yeux exprimaient une inquiétude constante ainsi qu'une fatigue qui ne le surprenait guère depuis bien longtemps. La jeune femme était sans doute venue lui rappeler que l'heure n'était pas à la grasse mat'.

"- J'ai fait...un rêve...souffla-t-il, non..un cauchemar...je ne sais plus..."

Kei fronça les sourcils.

"- Tu en fais constamment en ce moment...De quoi rêves-tu ?

- Je rêve que je suis dans une salle noire...très noire et que..je suis seul dans une pièce et que des hommes sont venus me chercher...puis plus rien, mais cela change, à chaque fois...est ce que tu crois que...

- Tu es sans doute trop inquiet au sujet du capitaine, murmura la jeune femme, tu t'imagines toute sorte de choses et..."

Sa gorge se serra incapable d'en ajouter plus.

"- Je ne veux pas y croire, s'écria-t-elle, il est...immortel, hein ?"

Par cette question, elle aurait aimé que Yama lui dise que oui, leur capitaine était immortel et que rien ne lui arriverait. Mais il baissa les yeux.

"- Il y a souvent des limites, dit-il.

Le visage de Kei pâlit. Ses yeux s'embuèrent et elle sortit de la cabine précipitamment. En même temps, elle effleura le corbeau noir du capitaine Harlock qui s'introduit dans le passage pour se poser sur l'épaule de Yama le caressant.

"- Au travail, mon ami, nous allons rechercher de nouveau notre capitaine".

Encore une fois, comme à chaque fois qu'il se lève d'un sommeil rare, son coeur ne pouvait s'empêcher de se serrer en pensant que sur l'Arcadia, le capitaine Harlock était définitivement absent.

Depuis environ quatre mois, avec l'équipage, Yattaran, Kei et lui-même avaient tenté de chercher dans les quatres coins de l'Univers qu'on pouvait parcourir leur capitaine qui avait disparu. Yama se souviendra comme si c'était hier de la disparition d'Harlock.


"- Capitaine, nos radars détectent la présence d'un vaisseau non identifiable, annonça Kei.

Harlock assit dans son fauteuil habituel ne fit aucune réaction. Yama se dirigea donc vers elle afin d'analyser à sa place.

"- Ce n'est pas un vaisseau de Gaia, approuva-t-il, il me semble...l'avoir déjà vu dans un livre...mais..je ne sais plus où vraiment."

Il se tourna vers le capitaine qui s'était redressé prêt à entendre le rapport de son second.

"- Capitaine, ce vaisseau...Souffla Yama en poussant légèrement Kei.

- Visualisation du vaisseau, ordonna Harlock.

Une image 3D se dématérialisa alors en face de lui représentant un vaisseau noir, entouré de sphères aussi noir que lui. Il n'y avait aucun symbole qui aurait pu identifier son type, son genre et sa possible "fonction". Yama s'approcha du capitaine, suivit de Kei qui ne comprenait rien à rien.

"- Capitaine, vous le connaissez n'est ce pas ? Dit Yama en fixant l'image artificielle qui tournait au milieu d'eux.

- C'est..impossible...Murmura-t-il.

Il tituba légèrement prit d'un soudain malaise.

"- Capitaine !" S'écria Kei en tentant de le soutenir.

Miimée apparut tout à coup comme à son habitude entourée d'un halo empli de mystères.

"- On le nomme l'Original, annonça-t-elle de sa voix cristalline, ce vaisseau appartenait autrefois à...

- Tais-toi ! S'écria alors Harlock en repoussant Kei.

Il porta sa main à son front, le malaise persistant.

"- Capitaine !" S'exclama sa seconde lieutenant.

- Harlock, continua-Miimé, que vas-tu faire ? Le détruire ? Regarde dans quel état es-tu quand tu croises ce..souvenir."

Le capitaine émit un rire bref moqueur.

"- Le détruire ? Ce vaisseau n'a jamais été détruit, il a..disparu du ciel galactique depuis...des années. Non. Je ne veux plus fuir. Je vais monter à bord de ce vaisseau. Seul.

- Je proteste, capitaine ! Intervint Yama, si jamais c'est une illusion, un piège crée par des ennemis rien que pour vous attirer ?

- Yama, ce vaisseau est impossible à répliquer car c'est l'Original, dit Miimé, le premier vaisseau de combat que la Galaxie ait connu depuis que l'Homme a conquis l'espace. Il est le premier à avoir vogué en liberté. Le premier aussi a avoir été dirigé par les plus grands capitaines que le temps ait connu. Son ordinateur est infaillible, son image ne peut être recopié. Même l'Arcadia ne peut obtenir un hologramme de lui.

- Est-il si vieux que cela ?

- Oui, en comparaison avec l'Arcadia, notre vaisseau n'est qu'un bébé et l'Original l'arrière-arrière-arrière grand père.

- Voilà, pourquoi je ne risque rien en y allant seul." Finit Harlock.

Il éteignit l'image.

Miimé savait ce que ce vaisseau représentait aux yeux d'Harlock et elle n'ignorait pas la souffrance qui se lisait sur son visage quand il se prépara à monter à bord d'une navette pour rejoindre l'Original.

"- Harlock, fais-attention à toi, je n'arrive pas à sentir ce qui peut se trouver à l'intérieur, avoua-t-elle.

- Ne t'en fais pas, lui sourit-il.

- Tu prévois...

- Je prévois de déclencher l'autodestruction. Cela ne doit pas être compliqué.

- Puisque c'est le même modèle que l'Arcadia, comprit-elle.

- En mon absence, c'est Yama qui dirige l'équipage, dis le à tout le monde.

- Ce garçon compte beaucoup pour toi , remarqua-t-elle.

- Oui, il deviendra un excellent capitaine."

Sur ceux, il était temps qu'il s'en aille. Ce que la femme Nibelungen ignorait c'est qu'il ne reviendrait pas forcement.

Il n'y avait rien sur l'Original qui puisse indiquer toute forme de vie. Pas même un droide. Harlock parcourut les couloirs vides, noirs, sans vie, cherchant la pièce qui pourrait le faire parvenir à ses fins.

Cependant, il se rendit compte que quelque chose clochait. Il avait l'impression de tourner en rond passant par les même couloirs. Il tenta alors de refaire le chemin inverse. Effectivement, il tournait bien en rond. Il prit un autre couloir qui devait mener au pont principal de commandement, là où se trouvait normalement la barre de naviguation et les tableaux de bords.

Il crut ne jamais l'atteindre jusqu'à qu'il s'introduise dans ce qui aurait pu être sa propre salle de commande, sa passerelle. Sous le choc de la découverte, il hésita à avancer. Une main prête à s'armer, il examina chaque endroit qui aurait pu cacher n'importe quelle individu. Il essaya de communiquer à avec son vaisseau par radio.

"- Kei, Yattaran m'entendez vous ?

- Oui, capitaine, mais...légèrement...fréquence..horrible, répondit la voix de son lieutenant.

- Pouvez vous vous approcher un peu plus alors ?

- ...essayé..mais...bouclier;..étrange..."

La communication passait mal en effet.

"- Arcadia...pas...recule...temps...

- Yattaran, tente de trouver une meilleure fréquence !

- ...capitaine;..immédiatement,...danger...danger...dan..."

Plus rien. Harlock ne chercha plus ce qui aurait permit l'autodestruction en courut jusqu'à la sortie en retournant de nouveau sur ses pas. Mais c'était peine perdue et il le savait. Il tournait encore et encore en rond.

Non. Il ne pouvait rester éternellement dans ce vaisseau. Il continua à courir, cherchant vainement à retrouver la sortie qui pouvait l'ammener à sa navette. Tout à coup, l'air devient plus dense, plus lourd. Si bien qu'il n'arrivait plus à respirer correctement. Il tomba à genoux s'adossant au mur. Il espérait une communication par radio mais il n'entendit que des bruits désagréables tels des mouches volantes.

"- Non...souffla-t-il.

Des voix autour de lui l'entourèrent. Il leva la tête. Des silhouettes noirs. Sombres tels des fantômes. Il se saisit lentement de son cosmodragon, on lui la retira brutalement. Quelqu'un lui prit ses bras pour l'immobiliser. Il ne voyait rien que du noirs. Des silhouettes noirs. Une piqûre le traversa le cou. Sa dernière image était un visage effroyable, avec un oeil crevé où résidait un point rouge. Il sombra dans l'inconscience.


Il était dans une pièce grise, sombre et poussiéreuse. Il n'y avait même pas de quoi s'asseoir, ni se coucher. Il ne sait même plus comment est-il arrivé là ? Assis dans le coin le plus sombre, il attendait. Son équipage allait sans doute s'inquiéter et Yama organisera un sauvetage d'urgence. Peut-être que le garçon avait eu raison de lui. C'était un piège. Il rit doucement, Yama était fait pour être capitaine.

Il perçut un bruit metallique de porte qui s'ouvrait. Trois individus entrèrent alors puis le saisirent avec force. Ils ne ressemblaient même pas à des humains, où presque car on pouvait appercevoir à travers leurs "peaux" sèches et déchirés leurs os qui brillaient. Comme si ils étaient en train de se décomposer.

Il se débattit comme il pouvait mais le sédatif qu'on lui avait injecté quelques heures auparavant le rendait encore faible.

"- Serum. Fit l'un d'eux.

- Bien."

De nouveau, il sentit une injection au niveau de son cou. On le poussa violemment contre le mur. Qu'est ce qu'on lui avait injecté ?

Il se redressa pour faire face à ses trois tortionnaires qui souriaient comme s'ils attendaient un spectacle de sa part. Leurs sourires étaient si affreux qu'on pouvait les comparer à des marionnettes dignes des histoires de fantômes. Mais Harlock n'était pas dans un train fantôme encore moins dans une maison hantée, c'était des êtres extraterrestres surement.

"- Qui êtes vous ? Lança-t-il.

- Tu le sauras bientôt, disent-ils en même temps de leur voix mécanique très désagréable.

Harlock sentit une brûlure terrible dans ses membres. Comme si un feu ardent s'emparait de ses veines. Il lâcha un gémissement sourd prit d'un sursaut de surprise.

"- Qu'est ce que...Murmura-t-il en essayant de se concentrer pour contrôler sa douleur.

"- Savoure la douleur, savoure la souffrance, savoure ce que nous t'offrons, Harlock, entendit-il alors qu'il se recroquevillait automatiquement afin de contrer l'incendie qui régnait en lui, nous allons te faire payer pour tous ce que tes parents ont fait à notre peuple.

Mais ils n'ont rien fait ! Aurait aimé dire Harlock mais un cri remplaça ses paroles. C'était trop douleureux. Trop torturant pour qu'il puisse longtemps se taire. Jamais il n'aurait pensé que ce genre de substances pourrait exister dans l'Univers. On lui avait autrefois injecté de nombreux mais aucun n'avait fait cette effet là. Jamais il n'avait crié.

Des rires affreux, métalliques résonnaient dans son esprit. Au début, il pensait que ce serait passager et qu'ils s'en iraient, mais ils restèrent, hantèrent son esprit. Même en voulant boucher ses oreilles, il les entendait.

"- Laissez moi, siffla-t-il.

Mais on continuait à le tourmenter. Jusqu'à...

Jusqu'à qu'on le réveille.

Il ignorait quand est ce qu'il avait pu s'endormir surtout après avoir subi cette torture physique et psychique. Cette fois-ci, il se trouvait dans une sorte de laboratoire médicale. Enchâiné au milieu de cette salle blanche en carrelage où les murs avaient accueillient de nombreux matériels médicales. Les châines lui tenaient les poignets, le cou et les chevilles. On lui avait même enlevé sa cape favorite. Il n'y avait encore personne. Il tenta de bouger un des ses membres, mais il ne réussit qu'à gémir car chacun de ses muscles avaient subi un traumatisme lié à l'incendie qu'avait crée la substance les heures précédentes.

Seul, il ferma les yeux et vogua loin d'ici, à son Arcadia. Son seul et unique espoir.


Il vomit son sang, toussant lui causant une douleur dans ses poumons. On lui avait encore injecté des sérums. Mais pas n'importe lesquels. Pas des serums dignes des tortures interrogatoires terriennes, non. Des liquides inconnus, tous de couleurs différentes : rose comme les fleurs, avait-on ricané à son oreille, bleu comme le ciel avait-on susurré, blanc comme la neige, orange comme le fruit, rouge comme l'amour lui avait-on crié..mais ça lui faisait mal. Certes, à chaque fois, sa vue lui donnait des images de la couleur de l'injection mais aussi modifié sa perception. Au lieu de voir normalement ses tortionnaires, il voyait son propre équipage qui le torturait, qui se moquait de lui. Mais son esprit lui disait de ne pas croire à ses illusions. Il avait été fort. Si fort qu'ils l'avaient battu, tout simplement parce qu'il n'avait pas eu la réaction attendue.

Et à chaque fois qu'il posait cette question, il avait le droit à 100 coups de fouet. Mais pas le fouet simple tellement humain, un fouet ferreux où des petites épines accrochaient sa peau à chaque fois qu'il l'effleurait. La première fois qu'il avait subi ce châtiment, il avait réussi à ne pas hurler, sauf quelques légers gémissements. Mais la deuxième fois, alors qu'il aurait du avoir comprit que cette question devait être tabou, il avait crié car le fouet arrachait encore plus, repassant sur ses plaies pas encore bien cicatrisés. Il avait donc abandonné à reposer cette question, cette foutue question qui le torturait l'esprit.

Il trembla rien qu'en se souvenant de la douleur causait par cette arme esclavage. Haletant, il recula de nouveau dans le coin le plus sombre de sa petite cellule qui commençait à être parfumé par l'odeur du sang. Il avait même perdu la notion du temps. Oui, car parfois, d'après les paroles qu'il saississait à la volée, quand il était à demi-assomé, inconscient, ses gêoliers faisaient les rapports :

"- Il a pu tenir quatres heures...

- ça n'a même pas duré toute la journée.

- Faîtes le crier pendant trois heures puis nous lui donnerons un serum."

Avec de telles phrases, il était clair que le temps ne comptait plus pour lui. Il pouvait s'accrocher encore à son trésor caché, à sa chambre secrète : Arcadia. Curieusement, il se sentait même obligé de penser à Yama.

"- Il compte pour vous, lui avait dit Miimé.

Dans sa cellule, pour la première fois depuis il ne savait combien de temps, il émit un rire...Mais ce rire allait lui coûter chère.

Des clics, des clacs. Sa porte cellulaire s'ouvrait, un fouet croisa son regard.

"- Non, souffla-t-il en se rappelant ce que lui avait laissé ce moyen de "punitions".

Son visage se crispa. Qu'avait-il fait de graves ? Il voulut reculer mais le mur qui était derrière lui rappela que la pièce était très petite. Son tortionnaire à la peau déchiquetée lui adressa un sourire squelettique.

Il savait. Il savait qu'il n'allait pas tenir. Que sa fierté allait s'en voler et qu'il croit même qu'elle l'avait quitté. Elle n'existait plus d'ailleurs. Il se fichait maintenant de montrer sa dignité d'homme libre, de pirate de l'espace, de capitaine invincible et immortel. Il avait longtemps lâché sa fierté, où plutôt est-ce elle qui l'a abandonné. Seul son Arcadia de son âme résidait en lui. Sa vie. Il s'accrochait à la vie. Pour son Arcadia. Pour Yama. Un sourire passager traversa son visage. Yama. Oui.

Le fouet se leva au dessus de lui, suivit d'un ricanement. Il hurla.


Désolé d'avance, si cela ne vous plaît pas.

Pardon, Capitaine ! Pour la maltraitance ! Mais c'est nécessaire...

Ps : correction en cours...en fin...je crois.