Bonjour/Bonsoir !
Ici Renard pour vous montrer une nouvelle fanfic. Je tiens à préciser que ce chapitre n'étant que le prologue, la suite sera écrite très différemment (si vous voulez voir, continuez à lire :P).
Disclaimer : J'ai jamais eu les droits de SNK, vous vous en doutez bien.
Sur ce, bonne lecture !
« Cinquante-huit… Cinquante-neuf… Soixante ! Cachés ou pas, me voilà ! »
Eren sursauta et jeta un regard fébrile autour de lui. Où se cacher ? L'armoire ? Non, trop évident. Pas la table… Pas les rideaux… Mais oui ! Le sous-sol !
Le garçon fonça le plus discrètement possible dans la cave de sa maison, un peu mal à l'aise quant à l'idée de se cacher derrière le vieil escalier en bois qui permettait d'y descendre, la salle étant dans une obscurité froide. Sa jeune imagination ne pouvait s'empêcher d'imaginer un quelconque danger dans les ténèbres silencieuses. Eren mordit sa lèvre inférieure et ferma les yeux en espérant qu'Armin le trouverait vite. Malgré leur longue amitié, le brun n'aurait jamais osé avouer à son meilleur ami qu'il avait peur du noir.
Eren se dandina quelques instants. Il commençait à avoir envie d'aller aux toilettes, comme à chaque fois qu'il restait caché longtemps.
Il rouvrit les yeux, toujours face à la cave sombre. Il n'entendait plus de bruit à l'étage, et se demanda si Armin était allé dans le jardin pour essayer de trouver Mikasa. Dans le doute, il resta assis sur le béton froid un peu plus longtemps. Il commençait à sérieusement douter de la capacité du petit blond à chercher correctement.
Le garçon soupira et se leva, faisant craquer ses articulations enrouées par l'attente. Il gravit l'escalier un peu trop moulu de la cave et atteignit le rez-de-chaussée, débouchant directement sur la grande salle à manger. Quelques coups d'œil permirent à Eren de comprendre qu'il n'y avait personne.
Personne. Tiens, c'était étrange. Normalement, sa mère aurait au moins dû se trouver là. Elle était peut-être dans la cuisine, préparant son repas d'anniversaire en silence.
Eren alla donc dans la cuisine luxueuse. Vide. Le gâteau cuisait encore au four, et les ingrédients pour les hamburgers maison reposaient dans des assiettes à côté des plaques de cuisson. Et aucun signe de sa mère. Peut-être était-elle allée allumer le grill à l'extérieur pour les steaks ?
Le garçon brun, triturant les manches un peu trop longues de son sweat, sortit dans le grand jardin à la pelouse idéalement coupée. Toujours rien. Eren fronça les sourcils. Quelque chose n'allait pas. Il ne parvint pas tout de suite à mettre le doigt sur l'anomalie dans l'air, puis comprit. La rue était trop silencieuse. Aucun son ne venait troubler le léger grincement des balançoires qui bougeaient à cause de la brise.
Certes, il habitait dans un lotissement privé, entouré de voisins polis et calmes. Mais ce silence-là était trop vide. Trop mort.
L'angoisse remonta de l'estomac d'Eren jusque dans sa gorge, jusqu'à presque l'étouffer. Il avait toujours été un peu asthmatique, et le stress qui l'accablait venait de déclencher une légère crise qu'il pouvait cependant calmer facilement avec l'aide de son inhalateur.
Eren rentra dans sa maison trop calme et se mit en quête de la trousse de secours qui était toujours dans une boîte dans la salle de bains. Il chercha à réguler sa respiration tout en farfouillant dans les médicaments ce qui pourrait l'aider. Sa mère allait le tuer d'avoir mis le contenu de la boîte sens dessus-dessous. Mais il pourrait essayer d'utiliser l'excuse de l'urgence de sa crise d'asthme.
Malheureusement, Eren n'arrivait pas à trouver l'inhalateur. D'habitude, c'était toujours sa mère qui courait le lui chercher. C'était elle qui s'occupait de trouver tout ce qu'il lui fallait, en fait. Il n'avait jamais fait vraiment attention à l'organisation de la maison et de celle qui la tenait.
Le brun commença à paniquer un peu plus en sentant son souffle se couper davantage, ne laissant échapper qu'un petit sifflement aigu. Ses gestes se firent plus précipités, et des larmes lui montèrent aux yeux.
« Maman ! Maman ! J'ai besoin d'aide ! » parvint-il à crier pour attirer celle qui le sauvait habituellement de toute situation semblable.
Le silence lui répondit. Eren laissa échapper un petit sanglot et chercha à se calmer, sans grand succès. Alors qu'il commençait dramatiquement à s'imaginer la réaction de sa mère quand elle découvrirait son corps au visage violacé, il tomba enfin sur l'inhalateur. Le soulagement l'envahit et après l'action de l'objet, il put enfin respirer librement. Eren soupira, se sentant un peu bête d'avoir réagi comme une fillette. Non, pas une fillette. N'ayant pas d'autre modèle proche que Mikasa, il ne s'imaginait pas vraiment la noiraude pleurnicher comme il l'avait fait. Donc plutôt comme un petit enfant.
Le brun fronça de nouveau les sourcils et se releva, un peu déçu et énervé que sa mère ne soit pas venue l'aider. Ni même Armin ou sa sœur adoptive, d'ailleurs. Aucun sens de l'amitié, ces deux-là.
Eren se mit à parcourir la maison à la recherche de ses amis ou de sa mère. Il traversa le salon, la cuisine, les chercha dans la salle de bains, les toilettes, puis monta à l'étage et inspecta toutes les chambres et le grand dressing dans celle de ses parents. Ils s'étaient forcément cachés quelque part tous les trois, et attendaient de le voir s'énerver pour lui faire la surprise. Le brun émit un léger ricanement moqueur alors qu'il ouvrait un ultime placard. Il n'allait pas leur faire le plaisir de perdre patience. Ils n'attendaient que ça.
Quelques minutes passèrent. Eren commença à se demander plus sérieusement ce qui pouvait bien se passer. Il avait bien cherché partout, et n'avait trouvé personne. Au rez-de-chaussée, le four sonna la fin de la cuisson de son gâteau d'anniversaire. Eren relâcha ses épaules inconsciemment. Ce qui ferait sortir sa mère de sa cachette, ce serait obligatoirement l'alarme du gâteau pour son fils.
Eren attendit la sortie surprise de sa mère. Il attendit ses bras familiers se poser brusquement sur ses épaules pour lui faire peur. Il attendit le câlin maternel qui viendrait après pour le remettre de ses émotions. Il attendit aussi les cris enjoués d'Armin qui aurait joué le jeu de bonne grâce et le petit sourire narquois de Mikasa qui aurait vu sa crise de larmes un peu plus tôt.
Rien de tout cela ne vint. L'alarme du four continua de sonner. Et le silence resta le même.
« Maman ? Armin, Mikasa ? Vous pouvez sortir, je sais que vous êtes là ! » s'écria Eren pour leur faire comprendre que leur petit jeu n'était plus drôle et qu'il était temps d'abandonner leur coup vicieux.
Ni sa mère, ni son meilleur ami, ni sa sœur adoptive ne répondirent.
« Maman ? Les amis ? Je sais que vous êtes là ! » répéta-t-il, tout de suite plus incertain, le four sonnant toujours en fond, ses yeux fixant les placards, les portes, les rideaux à la recherche d'un mouvement suspect.
Les larmes lui montèrent aux yeux. La panique l'envahit de nouveau, beaucoup plus forte et écrasante que la première fois.
« S'il vous plaît… Je sais que vous êtes là… »
Eren commença à parcourir les couloirs de sa grande maison, à fouiller de nouveau chaque recoin qu'il avait déjà inspecté quelques minutes plus tôt, lâchant quelques sanglots dans le silence presque complet de la bâtisse que le four venait troubler.
À présent, il pleurait à chaudes larmes. Il devait se rendre à l'évidence. Les trois personnes les plus proches de lui avaient disparu. Il ne servait plus à rien de chercher. Eren s'assit contre le mur crème clair du couloir et se frotta les yeux dans l'espoir vain de stopper le flot de larmes qui coulaient sur ses joues. Juste au cas où Mikasa le voyait.
« Maman… Armin… Mikasa… Je sais que vous êtes là… »
Ses pleurs se perdirent dans le mutisme de cet après-midi de printemps.
Eren essuya péniblement ses larmes et finit par descendre éteindre le four. Il ne manquait plus qu'un incendie pour que cette journée se termine pire encore. Le brun se saisit du téléphone fixe et essaya d'appeler sa mère une bonne dizaine de fois ; sans réponse. Il appela ensuite le grand-père d'Armin, puis après de longues secondes d'hésitation, se résigna à appeler la famille Kirschtein. Il aurait voulu tout sauf avouer à son ami-ennemi qu'il était dans une peur bleue de se retrouver tout seul. Mais là non plus, il n'y eu aucune réponse.
Finalement, il décida d'appeler son père. C'était son dernier recours. Il aurait aimé ne jamais lui révéler cet épisode pitoyable mais il n'avait plus le choix. Et puis, il s'inquiétait vraiment beaucoup du sort de sa mère, Armin et Mikasa. De plus, il valait mieux parler à cet homme qu'il connaissait quand même un minimum plutôt que de rester seul et paniquer comme un enfant.
La sonnerie parut durer une éternité. Seule la messagerie automatique lui parla de sa voix générique et sans ton.
Eren composa ensuite le numéro de la police. La petite musique d'attente retentit, et le garçon eut un élan d'espoir. Il resta une demi-heure, l'oreille collée contre le téléphone, les yeux fermés à force de prier pour qu'on lui réponde. Mais comme pour tous les autres, on ne lui parla pas et la musique d'attente classique résonna jusqu'à ce que le brun se décide à raccrocher.
Eren se frotta les épaules comme s'il avait froid en cette fin de mars et sortit dans le grand jardin parfaitement entretenu. La rue lui parut encore plus silencieuse que lorsqu'il était sorti la première fois, ce qui n'était qu'un effet de son esprit paralysé de peur. En réalité, Eren le comprit, dès l'instant où il était sorti de la cave, il n'y avait pas eu plus de monde que dans un désert.
Le garçon franchit la barrière peinte de blanc et se dirigea d'un pas hésitant vers la porte de la maison voisine, les mains recroquevillées dans les longues manches de son sweat bleu, les yeux toujours perlés de larmes à peine taries.
Il toqua à la porte. Une, deux, trois fois. Rien.
Il alla à la maison suivante. Frappa de nouveau. Une, deux, trois fois. Rien.
En face. Une, deux, trois fois. Rien.
Plus loin. Rien.
Rien.
Personne.
« Il y a quelqu'un ? » hésita-t-il en posant la question d'une voix tremblotante.
Personne.
« S'il vous plaît, s'il y a quelqu'un, répondez-moi ! » cria-t-il plus fort.
Personne.
« Il y a quelqu'un ?! » s'époumona-t-il.
Personne.
Il était seul.
Dites-moi ce que vous avez pensé de ce prologue ! Et si vous avez la flemme, dites-vous que laisser une-deux phrases refait la vie d'une personne en France :)
Passez une bonne journée/soirée ! Bisous mes champignons !
