Hello, Hello !

Il y a quelque mois j'ai eu l'occasion d'écrire deux OS pour la rubrique "Arbres à Texte" de la Page "Répertoire de fanfiction" et j'ai adoré cet exercice ! Pour tout clarifier, le principe des Arbres à Textes est vraiment très simple, l'administrative de la page nous donne une image (on peut indiquer nos préférences en terme de pero/pairing ou pas) et nous avons pour mission d'écrire un texte autour de cette image.

La rubrique a malheureusement était arrêtée, mais j'ai décidé de continuer cet exercice en choisissant des Fan-art moi-même ou en demandant à des amis (dont ma béta) de choisir pour moi (histoire d'avoir un peu plus de challenge). Si vous voulez me proposer des petits défis surtout n'hésitez pas =)

Cet exercice m'a aussi permis de me rendre compte que j'étais beaucoup plus à l'aise avec les OS que les fic longues !

Sur ces bonnes paroles je vous laisse découvrir tout ça !


Cet OS a été écris dans le cadre des "Arbres à textes" et à été inspiré par unfan-art de mogoliz intitulé "I solemnly swear that I am up to no good" qui représente les maraudeurs dans un couloir, penchés au dessus de la carte du maraudeurs, leurs ombres représentant leur forme animale à chacun. Vous pourrez trouver le fan-art sur Deviant-Art !

Voilà ce que ça m'a inspiré !

Bonne lecture !

L'ombre du loup

D'aussi loin qu'il se souvienne, l'ombre du loup avait toujours été là. Elle était le Croquemitaine, le monstre sous le lit, enfoui dans les ténèbres. Elle attendait son heure et le disque lunaire, cercle parfait crevant l'obscurité. Elle était la crainte et la pitié dans les yeux de sa mère, la culpabilité dans ceux de son père. Elle était le rejet et le dégoût dans le regard des autres. Elle avait forcé sa famille à déménager à travers toute l'Angleterre, passant de village en village avant d'atterrir dans une bourgade moldue au nom imprononçable, même pour les gens du coin. Du moins c'est ce qu'en avait déduit Remus, du haut de ses 8 ans, lorsqu'il s'était aperçu qu'aucun des villageois ne le prononçait de la même manière. Sa famille avait vécu recluse, le tenant éloigné des autres enfants. Il s'était enfermé dans les livres, cherchant une échappatoire à l'ombre dont l'agressivité grandissait au plus il s'éloignait des autres. Il redoutait les pleines lunes et les marques qu'elle laissait sur son corps. Elle avait quitté l'antre protecteur de sous le lit et s'était glissé dans la maison influençant chaque jour un peu plus ses parents. Remus n'avait pu retenir plus longtemps son sentiment de culpabilité. Il s'était muré dans sa solitude, ne cherchant plus à retrouver les autres enfants en douce.

Lorsque la lettre de Poudlard était arrivée, il avait pris peur, tout comme sa mère. Son père n'avait pas ouvert le courrier et avait simplement déchiré le tout avant de le jeter au feu. Ils devaient se faire une raison, tous les trois, jamais Remus ne pourrait se rendre à l'école de magie. Pas avec l'ombre qui rôdait. Les enveloppes estampillées aux armoiries de l'institut de magie avaient continué d'arriver et Lyall n'avait pas cessé son rituel, la mort dans l'âme. Remus s'était résigné, il continuerait d'apprendre la magie avec son père et en autodidacte. La venue d'Albus Dumbledore fit reculer l'ombre et sa colère. Derrière la peur qui envahissait Remus se dévoilait un soupçon d'espoir. Il allait pouvoir quitter le village au nom imprononçable et se rendre à Poudlard.

C'est terrorisé qu'il agita la main en direction de ses parents tandis que le train s'ébranlait et s'éloignait de la voix 9 ¾. La peur ne l'avait pas quitté lorsqu'il monta dans les barques pour traverser le lac noir. Elle l'accompagnait toujours quand il s'avança lentement vers le Choixpeau avant de se diriger vers la table des Griffondors, la maison des braves et des hardis. Il avait tout de suite apprécié ses compagnons de chambrée, la timidité de Peter, l'extravagance de James et le côté rebelle de Sirius. Mais l'ombre guettait et bizarrement Remus s'était senti plus seul que jamais. Les semaines étaient passées, puis les mois avant que son secret n'explose au milieu du dortoir. Il avait eu peur de recevoir du dégoût, il n'eut que du soutien et de l'amour. Une amitié folle qui avait conduit les quatre maraudeurs en herbe à briser plus de la moitié des règles de l'école et probablement une bonne quinzaine de lois ministérielles.

— Lunard, tu n'entends personne arriver ? Interrogea la voix anxieuse de Queudver

— On l'aurait vu sur la carte si quelqu'un arrivait ! rétorqua Patmol.

— On n'est pas certain que la carte fonctionne vraiment…

— Elle fonctionne, lança Cornedrue d'une voix assuré.

Ils avaient l'air fin tous les quatre plantés au détour d'un couloir, penchés au-dessus d'une carte magique créée par leurs soins et éclairés par la baguette de Patmol. Lunard pivota légèrement sur lui-même. Dans leurs dos, le mur de pierres était habillé de leurs ombres vacillantes. Pendant quelque seconde il eut l'impression d'y déceler un loup, un chien, un cerf et un rat. Il esquissa un sourire. L'ombre du loup était toujours là, mais elle n'était plus seule.

Fin


J'espère que ce court texte vous aura plu !

A très bientôt

Eliane Gil'