C'est le prologue, c'est ma première fiction, soyez indulgents les gens... (NUL xD). Pour les chapitres, j'essaierai de faire plus long !
PROLOGUE
Il ne pouvait pas rester comme ça toute sa vie. Dans cette affreuse cage de cristal qui le coupait du reste de l'univers et qui le privait de sa magie. Le priver de ses pouvoirs était un peu comme lui ôter un organe vital à sa survie. Depuis des mois, il restait assis, recroquevillé dans un coin de sa prison, ne mangeant presque rien et ne se contentant que de lire des livres qu'il connaissait maintenant par coeur. Ces gardes ne lui laissaient pas le loisir de renouveler sa "bibliothèque" bien que parfois, dans des moments de détresse absolue, il les suppliait de dire un mot à son frère concernant ses livres sinon il allait périr d'ennui. Mais ces immondes êtres ne faisaient rien, semblant se délecter de la souffrance de l'ancien second prince d'Asgard. Son frère ne venait bien sûr pas le voir. Enfin, c'est ce qu'il croyait mais par-delà sa prison, il ignorait que l'héritier du royaume se démenait comme un forcené pour faire valoir les droits de son frère, que ce n'était pas un animal qu'on pouvait enfermé comme cela sans lui accorder le moindre petit privilège, que c'était avant tout un membre de la famille royale et que malgré qu'il fut adopté, il avait bien du sang royal qui coulait dans ses veines bleues originelles.
Bien évidemment, le Père de Toutes-Choses était têtu comme une mule et l'héritier n'en tirait rien, même s'il passait chaque jour à essayer de convaincre son père de laisser plus de liberté à son frère emprisonné.Seulement un jour, la patience du Roi s'écroula et il brama haut et fort que son fils adoptif serait exécuté à l'aube le lendemain. Les larmes aux yeux, les poings serrés, le prince héritier sortit de la salle du trône en furie pour se diriger vers l'endroit froid et solitaire où l'on avait enfermé son frère...
Du fond de sa cage, un livre aux pages jaunies et cornées sur ses genoux, le prince déchu lisait, une larme perlant le coin de son oeil droit. Il connaissait ce livre sur le bout des doigts et quoi de pire qu'un livre où l'on éprouve plus aucun plaisir lorsqu'on le lit ? Un soupir s'échappa donc des lèvres du prince emprisonné. Il était las, las de vivre. Peut-être que si… Oui peut-être. Sa magie ne fonctionnait pas pour s'échapper de cette cage dorée mais sur lui, il avait gardé une part de magie. On ne pouvait décemment enlever la totalité des pouvoirs du plus grand sorcier d'Yggdrasil. Fermant les yeux, le sorcier marmonna faiblement et discrètement des incantations qu'il n'avait encore jamais utilisées. Soudain, ses veines gonflèrent, crépitèrent et prirent une teinte noire inquiétante. Cette couleur contamina le reste de ses veines, remonta le long de son cou et, le prince rouvrant les yeux sous l'effet de la douleur, alla se lover dans le creux de ses yeux, leur belle couleur verte Véronèse laissant place au noir le plus obscur. Le sorcier était en train de s'empoisonner lui-même. Il ne voulait plus vivre dans cette cage et préférait la mort à une éternité de solitude ou à regarder son frère se lamenter sur son sort sans qu'il ne puisse rien faire. Donc, la mort était une solution plus douce que l'éternité. C'était trop dur de vivre...
Il s'écroula alors lentement au sol, se recroquevillant sur lui-même en tremblant. Il avait très mal, terriblement mal mais aucun son ne sortait de la bouche du prince déchu. Il aurait pu choisir une mort plus rapide et moins douloureuse, mais il voulait se souvenir de ce pour quoi il souffrait, car il aimait son frère, plus que tout au monde et n'avait jamais rien voulu d'autre qu'un peu d'attention de sa part. S'il l'avait eu, jamais il n'aurait tenté de le tuer ou d'asservir une planète entière. Il voulait seulement être le centre de son univers. Lorsqu'il serait mort, son frère le pleurerait, c'est certain, mais il pourrait passer à autre chose. Il pourrait devenir Roi sans avoir le fardeau de son frère sur les épaules. Bref, la mort du sorcier arrangerait tout le monde. Le prince aux yeux d'émeraude poussa alors un dernier soupir, sa vision s'obscurcit et puis plus rien. Il ne put donc entendre le cri de désespoir, les portes claquer violemment, le tonnerre gronder au dehors qui déclencha un ouragan et les bras d'un frère brisé qui hurlait à l'aide de sauver SON petit frère…
