Bonjour bonjour !
Et bien voilà, après des années à errer sur ce site merveilleux, je me décide finalement à publier quelque chose...J'espère que ça vous plaira ! N'hésitez pas à commenter, toutes les critiques, bonnes ou mauvaises, sont les bienvenues.
Titre : La vengeance de Sebastian Michaelis
Disclaimer : Kuroshitsuji est la propriété de Toboso Yana et Square Enix
Pairing : Sebastian x Ciel et un peu de Sebastian x Grell
Rating : M
Il y aura un lemon mais ça n'est pas pour tout de suite.
Et maintenant bonne lecture !
« Si tu acceptes de m'aider, je te laisserais faire ce que tu voudras de Sebastian pour toute une journée »
C'est ce qu'il avait dit. Sur le moment, il n'avait pas vraiment réfléchi. Il avait besoin qu'on le protège et puis l'idée était amusante. Imaginer le majordome entre les griffes du shinigami mettait le comte Phantomhive d'une meilleure humeur qu'à l'accoutumée. Bien sûr, IL n'avait pas vraiment apprécié. Grell Sutcliff s'était jeté sur le démon, bras ouverts, sourire carnassier aux lèvres et nez en sang. Sebastian n'eut aucun mal à éviter cette torpille rouge en se décalant d'un pas, laissant le shinigami s'écraser pitoyablement par terre.
-Maiiis ! S'offusqua Grell avec une moue boudeuse. Tu es a moi pour une journée !
Le majordome ne semblait pas comprendre et interrogea le comte d'un regard suspicieux.
-je lui ai promis que tu serais à lui pour une journée, s'il m'aidait. Une promesse est une promesse. Fit alors le jeune garçon avec un sourire non dissimulé.
Sebastian ne répondit rien, jetant un coup d'oeil au shinigami qui était à ses genoux, le regardant d'un air ridiculement suppliant.
-s'il te plait Se-ba-su-chan !
Voyant que son majordome était loin d'être d'accord, Ciel Phantomhive décida de jouer sa dernière carte.
-c'est un ordre Sebastian.
Le démon sembla se crisper un instant puis s'inclina légèrement.
-yes, my lord.
Grell Suttcliff sauta de joie.
Sebastian resta muet comme une tombe.
Et Ciel se contentait de voir son majordome en difficulté.
Seulement voilà, il aurait dû se douter que le démon ne l'aurait pas laissé gagner si facilement. La journée de « soumission » de Sebastian avait pourtant bien commencé. Grell le suivait partout dans le manoir, essayant d'attirer son attention en débarquant habillé d'une robe à froufrous ou de sous vêtements féminins. Le pauvre majordome avait du mal à exécuter ses tâches quotidiennes avec ce shinigami bondissant qui le collait comme son ombre et réclamait des baisers chaque minute.
-tu ne tiens pas ta parole Sebas'chan ! Ciel Phantomhive m'a promis un baiser de toi ! Un baiser avec la langue !
Le brun soupira. Comment son bocchan avait-il pu promettre de telles choses ? Ce gamin avait donc tant envie que ça de lui rendre la vie difficile ?
Il ne réagit pas à la demande de Grell et continua son affaire. Seulement le shinigami devint de plus en plus bruyant au fil des heures et Ciel commença légèrement à saturer, d'autant plus que tout ce beau monde squattait son bureau sous prétexte de lui donner un cours de littérature.
-Sebastian. Je t'ai donné un ordre. Dépêche toi de faire ce que te dis cet énergumène.
Le démon jeta un coup d'œil à Grell qui sanglotait contre « ce vilain Sebas'chan qui ne fait même pas de bisous » et soupira pour la énième fois de la journée. Il se résigna et s'approcha du shinigami.
-Grell Suttcliff, j'accepte votre requête. Je vais vous donner un baiser. Dit il de sa voix grave, faisant frissonner le shinigami qui se redressa d'un coup, des étoiles dans les yeux.
Le brun s'approcha de Grell jusqu'à être pratiquement collé à lui. Il passa un bras autour de sa taille tandis que son autre main retirait délicatement ses lunettes. Puis il saisit son menton du bout des doigts et se pencha sur le shinigami pour l'embrasser.
-tch, fit Ciel qui assistait malgré lui à la scène qui se déroulait dans son bureau.
Grell s'accrocha aux épaules de Sebastian en répondant au baiser, ses joues aussi rouges que ses cheveux. Son cœur battait la chamade, ENFIN ! Un baiser de Sebas'chan ! Il sentait qu'il allait défaillir. Aussi, il tenta de faire tenir sa promesse au démon et essaya de passer sa langue au travers des lèvres du brun qui laissa le shinigami envahir sa bouche. Grell fut si surpris de la capitulation du démon qu'il gémit de surprise. C'est à ce moment là que Ciel décida qu'il en avait vu suffisamment.
-assez !
Sebastian se sépara rapidement de Grell qui tomba au sol, ses jambes ne le tenant plus.
-Maiiiiis ! C'est méchant d'arrêter un baiser à un moment si excitant ! Se plaint-il
-vous avez eu ce que vous vouliez non ? Sebastian retourne à ton travail, j'en ai assez d'étudier, de toute façon j'ai mal au crâne à cause de vous, dit il en se massant les tempes.
-mais Bocchan, je n'ai pas donné entière satisfaction à Grell Suttcliff. La journée n'est pas finie...
Le sourire sur les lèvres de Sebastian n'annonçait rien de bon. Lui qui refusait jusqu'à présent de satisfaire la demande du shinigami, le voici qui entrait pleinement dans le jeu.
Le majordome posa un genou à terre pour se mettre à la hauteur de Grell qui le regardait avec amour. Il lui prit la main et chuchota suffisamment fort pour que Ciel puisse entendre.
-ce soir, ma langue visitera bien d'autres endroits que votre bouche, Grell-san.
Le dit Grell-san s'évanouit avec un sourire extatique alors que Ciel s'était levé brusquement de son bureau.
-Sebastian ! Ne dis pas des choses si dégoutantes devant moi ! Sortez d'ici ! Tous les deux !
Le majordome s'inclina, toujours souriant, et sorti en trainant le shinigami par son manteau. Ainsi fut enclenchée la terrible vengeance de Sebastian Michaelis.
Et Ciel était maintenant dans son lit, il se tournait et se retournait dans les draps sans parvenir à trouver le sommeil. Il était pourtant allé se coucher serein, enfin disons, aussi serein que peut être un jeune garçon de 12 ans torturé par son passé, mais rien ne semblait le troubler plus que d'habitude. Il s'était allongé dans les draps après que Sebastian l'ai mis en chemise de nuit et avait laissé son esprit vagabonder au pays des rêves. Seulement voilà, le plan du majordome avait été mis à exécution. Le résultat étant que le comte ne pouvait pas dormir pour cause de pollution sonore nocturne. C'est que le shinigami avait une sacré puissance vocale.
Quand Ciel avait entendu les premiers gémissements, il s'était dit « non, il n'aurait pas osé...? ». Puis le volume sonore ayant monté en intensité, il avait sauté sur ses deux pieds et avait tapé contre le mur en demandant le silence. Aucune réponse ne lui était parvenu, pire encore ça n'avait fait qu'augmenter les soupirs de l'autre côté de la cloison où se trouvait la bibliothèque.
Ciel ordonnerait à Sebastian de nettoyer la bibliothèque de fond en comble trois fois d'affilé pour le punir.
Le petit comte était retourné dans son lit en espérant que le majordome en aurait bientôt fini. Mais la fin mis du temps à arriver, Ciel eu le temps d'apprécier le langage fleuri de Grell alors qu'il approchait de l'apothéose. Il y eu un grand cri puis le silence.
Le comte sortit une nouvelle fois de son lit, avec la ferme intention d'aller dire à Sebastian ce qu'il pensait de lui et de ses manières. Il pénétra dans le couloir et se planta devant la porte de la bibliothèque qu'il s'apprêta à ouvrir avant de constater qu'elle était déjà entre ouverte. Il jeta un rapide coup d'œil par l'embrasure et ce qu'il vit le fit se figer instantanément.
Grell Suttcliff, nu comme un vers, était allongé sur le dos sur une des tables de la bibliothèque. Il était essoufflé et tentait difficilement de reprendre un rythme respiratoire normal. Il fallait dire que Sebastian ne l'aidait pas beaucoup. Tout aussi nu que le shinigami, il était allongé au dessus de lui et lécher avec envie ses tétons durcis.
-Se...Sebas'chan...je n'en peux plus...arrêtons là...
-déjà ? Demanda-t-il avec un sourire...pervers.
-nous l'avons fait plus d'une fois...
Ciel se sentait terriblement mal à l'aise. Savoir que son majordome s'adonnait à ce genre d'activités était une chose, y assister en était une autre. Le comte avait presque arrêté de respirer tant il avait peur de se faire surprendre. Il avait vraiment l'impression de voir quelque chose qu'il n'aurait jamais dû voir. Il recula d'un pas dans le couloir, souhaitant de tout son cœur s'en aller le plus vite et le plus discrètement possible. C'était sans compter le sixième sens aiguisé du démon qui lança un regard à la porte, apercevant le visage rouge de honte de son maître. Ciel se figea sur place tant la lueur dans les yeux de Sebastian était terrifiante. Il se sentait comme une proie, une pauvre victime arrivée au mauvais endroit au mauvais moment. Le démon sourit et continua sa tâche en prenant bien soin de ne pas quitter son maître du regard. Le comte se sentit comme électrisé et s'enfuit à toutes jambes pour rejoindre sa chambre.
Une telle chose n'avait pas pu arriver. Non, ce n'était pas possible, il rêvait, c'était la seule explication plausible. Sebastian ne l'avait pas regardé ainsi, c'était une illusion, rien d'autre. Comment aurait-il pu oser lever sur lui un tel regard ?
Ciel se sentit tout à coup épuisé, comme si cette vision l'avait vidé de toute son énergie. Sa tête commença à tourner, son corps se fit lourd et des fourmillements remontaient le long de ses jambes. Il se porta machinalement vers son lit et s'endormit avec l'impression d'être fiévreux.
-bonjour, bocchan. Il est 8h.
Ciel fit la grimace quand la lumière du jour l'éblouit à travers ses paupières closes. Il se redressa doucement et ouvrit les yeux avec précaution. Quel mal de crâne ! Il ne se souvenait pas que quelque chose aurait pu lui donner une telle migraine. Il était de toute façon trop tôt pour réfléchir.
-ce matin, je vous ai préparé un thé rouge venu d'Afrique. Il y a également de la brioche et du pain d'épice.
Ciel ne répondit rien, les yeux dans le vide, il attendait sur le bord du lit que son majordome vienne l'habiller. Il avait l'impression d'être nauséeux, comme s'il avait mangé quelque chose de particulièrement difficile à digérer la veille. Mais Sebastian ne pourrait pas lui servir quelque chose d'indigeste.
Il soupira pendant que son majordome choisissait un ensemble gris dans l'armoire. Il fit balancer ses jambes pour essayer de se stimuler un peu plus mais en vain. Quelque chose n'allait pas ce matin, quelque chose d'inhabituel et de particulièrement inquiétant. Si c'était imprévu, ça ne pouvait être que mauvais, surtout dans un moment où il était si vulnérable, à moitié endormi.
Et Ciel finit par trouver le nœud du problème. Ou plutôt il le vit. Il le vit alors que Sebastian s'était agenouillé devant lui dans le but de lui enlever sa chemise de nuit. Le majordome avait à peine posé un genou à terre qu'il se figea. Ciel suivi le regard du démon et se crispa à son tour. La voilà, la cause de son malaise. Une bosse déformant la chemise de coton blanc du Comte Phantomhive.
Les doigts du jeune garçon saisirent le draps avec force tandis qu'il serrait les mâchoires. Jamais il n'avait été si humilié. Rouge de honte et de colère, il repoussa le majordome d'un coup de pied, ignorant qu'il lui offrit le temps d'une seconde le spectacle de son entre jambe nu.
-sors d'ici ! Disparais !
Sebastian s'inclina et sortit sans un mot. Ciel garda un moment les yeux fixés sur la porte par laquelle le majordome était sorti. En 12 ans de vie, c'était la première fois qu'il se réveillait avec une...avec une...une érection ! Ciel aimait contrôler les choses. Il n'aimait pas les surprises que lui réserver son corps comme être malade et maintenant...ça ! Il fallait qu'il trouve une solution et pour ça, il fallait qu'il comprenne le mécanisme d'apparition de cet imprévu. Il n'était pas certain de trouver des études sur les érections matinales, de ce qu'il savait ça arrivait comme ça. Peut être à cause d'un désir sexuel ? Mais Ciel était loin de ça encore. Rien ni personne ne lui faisait éprouver une quelconque émotion corporelle de ce genre.
Soudain il se rappela de la veille. Sebastian nu, allongé sur Grell, qui lui lançait un regard effrayant.
Cette image, tout aussi terrifiante qu'elle pouvait l'être aux yeux du Ciel mental, l'était beaucoup moins pour le Ciel physique. Une boule de chaleur s'était installé dans le ventre du comte et descendait, descendait...
Le jeune garçon rougit jusqu'aux oreilles en voyant la bosse de sa chemise de nuit grossir.
-espèce de sale démon ! Cria-t-il de rage
Il se laissa retomber sur lit, se plaçant sur le ventre, espérant que cet effet non désiré disparaisse, un peu comme lorsqu'il était malade et qu'il s'allongeait ainsi pour diminuer ses crampes d'estomac. Si l'idée paru intelligente, sa réalisation se révéla être une horrible bêtise. En effet, la pression du matelas contre son érection ne fit qu'augmenter la chaleur née dans son ventre un peu plus tôt. Et Ciel se trouva dans un bien drôle d'état. Il ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait. Il voulait que cette chose disparaisse mais en même temps il sentait qu'il fallait qu'il...soulage une envie naissante et incompréhensible. Son bassin bougea, comme s'il était doté d'une volonté propre, et le petit comte ne pu empêcher un soupir de franchir ses lèvres. Et il en rougit, serrant les poings si fort qu'il garderait certainement des marques d'ongle sur ses paumes. Mais son corps se foutait bien de ce que pouvait être la gène ou la honte et il le lui fit savoir en se frottant contre le matelas. Ciel était fou de rage mais il n'arrivait pas à aller au delà de la volonté de son corps. Il avait perdu une bataille contre lui même, c'était d'autant plus rageant. Et il continua à se frotter, laissant échapper des soupirs de plaisir. Il avait terriblement chaud et pourtant il frissonnait. Des images s'imposaient à lui sans qu'il le veuille, une silhouette noire qui s'approche de lui, une main gantée qui lui met son cache-œil, un sourire démoniaque, un regard brillant de désir qui le fixe...C'est à cette dernière image que Ciel sentit son corps son contracter alors qu'il gémissait de honte.
Il resta un instant sans bouger, reprenant difficilement sa respiration. Il sentit alors quelque chose de chaud et humide au niveau de son entre jambe et se redressa prestement. Il souleva sa chemise avec précaution et constata avec étonnement qu'il ne s'agissait pas d'urine mais d'une substance blanche gluante. Le comte pensa à cet instant qu'il avait vraiment touché le fond.
