~ Auteur : Yuuri Tsukiya.

~ Titre : Délicatesse.

~ Genre : Romance / OC / Violence.

~ Pairing : AkaRin (Akatsuki x Rin). Divers couples possibles...

~ Disclaimer : A l'exception de Rin, les personnages de cette fanfic sont la propriété exclusive de Masashi Kishimoto... Les fans absolus de Naruto excuseront donc ma personne pour cette histoire que mon pauvre petit cerveau dérangé et pervers à créer de toute pièce (lol).

~ Rating : M (R-18) : /!\ Lemon /!\.

~ POV : Rin.


« La liberté ne consiste pas seulement à suivre ses propres idéaux,

Il faut parfois les fuir pour en préserver l'image. »

[Abe]


DÉLICATESSE

- Ch.1 : Nukenin malgré moi -

Je ne fuis pas les hommes parce que je les hais : C'est juste que leur manière de pensée m'indispose. Le rythme de vie qu'ils ont tous et la volonté qu'ils possèdent de toujours vouloir s'affirmer dans des choses futiles me pousse à ne pas les apprécier comme je le devrais. Ils sont tous portés par un but qui leur est imposé de choisir dès l'enfance. Un but qui tracera la voie qu'ils devront suivre et qui leur donnera une ligne de conduite à serrer tout au long de leur existence. Ainsi, le ninja poursuivra un entraînement extrême, le professeur enseignera toute sa vie et le politicien s'engagera dans des études administratives... Mais ce but est un choix sans en être un, car il s'impose à nous comme l'œuvre du destin. C'est la vision que j'ai du monde, et celle que beaucoup d'autres ont certainement.

Je suis humaine, je le sais. Mais cela ne m'oblige pas à aimer mes semblables. Je suis indifférente, solitaire et froide : C'est la façon que j'ai de me protéger contre les cruels idéaux qu'ils nourrissent en pensant tout savoir. Depuis de nombreuses années, je ne compte plus que sur moi-même, et survis par mes propres moyens. C'est mieux ainsi, car je ne suis redevable envers personne. J'ai apprivoisé la solitude et fais de la désinvolture ma plus fidèle allier. Une telle situation vous paraîtra peut être mauvaise, mais elle ne représente à mes yeux que la possibilité d'être libre et de le rester. J'ai choisit cette voix et balayé le destin d'un simple revers de manche, car je ne pouvais l'accepter.

Aujourd'hui je suis une nukenin. J'ai déserté mon pays, abandonné ma famille et laisser derrière moi tout semblant d'humanité dans une rivière de sang. Durant de nombreuses années, j'ai souffert de la barbarie et de la futilité des hommes. Ce pourquoi j'ai décidé de reprendre ma vie en main. Mais pour cela je devais sacrifier mon statut de femme respectable contre celui de femme recherchée... Ce sacrifice ne représentait pas grand-chose à mes yeux, ce pourquoi je l'ai abdiqué sans l'ombre d'un regret.

Mon quotidien n'est qu'atrocité. Il s'agrémente de fuite, de combat et de meurtres. Rien de très joli, je vous l'accorde. Mais c'est le prix à payer pour garder mon indépendance. J'ai depuis bien longtemps redéfini mes objectifs, et je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Il est vrai que je suis une meurtrière égoïste, froide et même lâche parfois. Mais contrairement à beaucoup d'autre je suis libre, et bien déterminée à le restée.

Ce pourquoi je cours, sans jamais m'arrêté. Pourchassée par les ninjas de mon village natal, mes jambes s'agitent sur le sol terreux, mon cœur s'emballe un peu plus à chaque foulée et mon énergie s'amenuise petit à petit. Je sais que le combat est inévitable et que tôt ou tard je devrais leur faire face. Mais s'il fut possible de l'éviter, nul doute que je m'y serais contrainte. Pourtant, je sais qu'ils ne me lâcheront pas avant que je ne les ai définitivement tués.

Résignée, je fais volte face dans un mouvement agile et rapide pour me retrouver nez à nez avec mes poursuivants. Ils ne sont que trois et je sais que le combat ne prendra pas plus de cinq minutes. Parmi eux, je reconnais un jeune homme aux cheveux roux et aux yeux verts, qui porte le nom d'Agitô. Il était avec moi à l'école ninja de Taki. Je me rappelle parfaitement de lui, bien que nous ne nous soyons parlé qu'en de rares occasions...

« - C'est votre dernière chance de partir. Si vous vous obstinez à me courir après, je serais dans l'obligation de vous tuer » Dis-je, espérant qu'il renonce.

« - Arrête de jouer les rebelles Rin ! Tu crois vraiment pouvoir gagner à trois contre un ?! Je vais me charger de ton cas moi-même ! » Me crache-t-il au visage, l'air menaçant.

« - Très bien... Dans ce cas vous avez signé votre perte. »

La chose est vite réglée. Quelques secondes plus tard, mes assaillants sont au sol. Le corps d'Agitô baigne dans une marre de sang dont la couleur se confond avec celle de ses cheveux. Ses pupilles sont complètement dilatées et confirment qu'il ne se relèvera pas... Je m'abaisse près de lui et ferme ses yeux mi-clos d'une main qui se veut assurée. Je suis une meurtrière certes. Et il est vrai que je méprise les hommes, tous autant qu'ils sont. Mais tuer n'a jamais été une grande distraction pour moi. Lors de mes premiers meurtres, j'avais grand peine à achever mes victimes et il m'arrivait même parfois de m'enfuir avant la fin du combat pour ne pas avoir à les abattre... Mais aujourd'hui c'est différent. Car le décès d'un homme ne représente à mes yeux qu'un peu plus de sang sur mes mains déjà rougit par l'hémoglobine.

« - Je suis désolée... » Murmure-je doucement, sachant qu'il ne peut m'entendre.

Je me relève et reprends ma route d'un pas rapide. Mon corps empeste la mort et je veux trouver une rivière le plus rapidement possible. Après trois longues heures de marche à travers les bois, je repère enfin un point d'eau, où je pourrais laver mes péchés... Je retire prestement mes affaires et les jette à l'eau sans aucun ménagement. Je rentre à mon tour dans le lac geler et savoure les bienfaits de l'eau froide sur mon corps souillé par le sang. Mes habits laisse échapper une longue traînée rouge carmin qui se dissout petit à petit dans l'eau cristalline. Quelques minutes plus tard, je m'extirpe difficilement du bassin et étends mes vêtements sur une branche d'arbre afin qu'ils sèchent. Le soleil brille à n'en pas finir et j'en profite donc pour m'allonger dans l'herbe. Personnes ne viendra me chercher avant un bout de temps maintenant qu'Agitô et ses hommes sont morts...

L'un des avantages à vivre au pays de la Cascade, est que où que l'on puisse aller, le paysage est toujours d'une beauté déroutante. J'admire distraitement l'immense chute qui s'écoule du haut de la montagne environnante dans le bassin d'eau douce, en attendant que mes habits soient secs. Avec la chaleur de la saison estivale, c'est vite chose faite. A peine une heure plus tard, je suis déjà repartis à travers les bois, complètement revêtue et déterminée à trouver un endroit abrité où passer la nuit... Je marche ainsi jusqu'à la tomber du jour et arrive enfin au petit village de kawa, situé à la frontière entre le pays de l'Herbe et celui de la Cascade.

Avant de passer les portes de la ville, je prends grand soin de revêtir une cape afin que personne ne puisse me reconnaître. J'arpente les ruelles avec discrétion et rapidité, puis m'engouffre dans la première auberge que je trouve. C'est une taverne ancienne et typique des petits villages frontaliers. L'hôtelière, une petite femme rondelette aux cheveux blonds, me fait signe de m'approcher du guichet. Je vais dans sa direction mais m'arrête brusquement lorsque j'aperçois deux ninjas de Taki assis au comptoir du bar à vins. S'ils me voient ici, ça risque de faire un sacré remue-ménage. J'accélère donc le pas et arrive enfin au guichet, où la tavernière me scrute de ses petits yeux marrons.

« - Puis-je vous aider jeune étrangère ? » Me demande-t-elle d'une voix ankylosée.

« - J'aimerais le gîte et le couvert pour la nuit. » Demande-je prestement.

« - Très bien, vous avez de la chance il nous reste encore quelques chambres... Le repas est à neuf heures. »

« - Hm... J'ai marché deux jours durant sans m'arrêter. Pourriez-vous me monter un plateau dans ma chambre ? » Demande-je, hésitante.

« - Oh... Oui bien sur sans problème ! Je demanderais à l'un de nos serveurs de vous l'emmener. Passer une bonne soirée et reposez-vous bien mademoiselle. »

« - Merci. »

Je saisie rapidement les clés qu'elle me tend et cours presque vers l'escalier menant à l'étage. Une fois dans mes appartements, je retire ma cape et m'allonge sur le lit. La fatigue commence à réellement se faire sentir et la perception de l'épais matelas sous mon corps lessivé est un appelle au sommeil ! Mais la faim me tord l'estomac, tant et si bien que je n'arrive pas à fermer l'œil. Une heure plus tard environ, un employé m'apporte à manger. Je m'empresse de dévorer la maigre pitance qui m'a été donné et file me coucher. Je m'endors presque immédiatement et plonge dans un sommeil sans rêve...


Le matin, lorsque je reprends enfin mes esprits, le soleil est déjà haut dans le ciel. J'en profite donc pour jeter un bref coup d'œil à la pendule qui indique neuf heures sur son cadran. Mon corps est encore alourdi par la fatigue et dans un élan de paresse, je décide de ne pas me lever dans l'immédiat. L'édredon moelleux et agréable retrace à la perfection les courbes de mon corps, m'offrant ainsi un confort que je n'avais pas connu depuis plusieurs mois. D'habitude, j'évite de dormir dans des auberges telles que celle-ci, afin d'économiser le peu d'argent que j'ai à disposition. Mais mon combat d'hier m'a étrangement ternit le moral... Tuer une personne que je connaissais ne m'a apparemment pas réussit. Cependant, je ne conçois un remords creusant comme j'ai pu en éprouver lorsque j'ai du affronter mon meilleur ami...

Mon combat contre Kyoya est très certainement la plus terrible épreuve que j'ai eut à traverser depuis mon départ de Taki. Non seulement il avait été difficile, et j'en étais sortit avec de nombreuses blessures, mais en plus, il avait été le tournant décisif qui avait marqué la concrétisation de mon choix. J'avais été incapable de le tuer au final, mais il ne faisait nul doute qu'en l'affrontant j'avais signé d'un sceau indélébile mon nouveau statut de nukenin. Aujourd'hui encore il me traque sans relâche et espère me voir revenir. Chose improbable étant donné ma situation, car si je prends le risque de rentrer au village dans pareille condition, c'était la peine de mort assurée.

« - Kyoya n'est qu'un idiot... Et c'est mon ennemi maintenant. Il faut savoir faire des sacrifices pour obtenir la liberté... »

Après avoir médité quelque instant sur ces funestes pensées, je me résigne enfin à m'extirper de l'épaisse couverture pour me diriger vers la salle de bain. Je n'ose même pas regarder mon reflet dans le miroir, tant j'ai peur de ce que je pourrais y voir, et entre directement dans la cabine de douche. L'eau chaude coule lascivement sur mon corps et me procure un bien-être phénoménal. Les bains à l'eau froide dans les rivières ou les lacs n'ont rien à voir avec la chaleur étouffante d'une toilette normale... Après être resté une heure au moins sous le jet brulant, je sors enfin de la cabine et attrape une serviette au passage.

Le miroir m'appelle désespérément, et la curiosité de voir au combien j'ai du devenir laide me pousse à aller y jeter un léger coup d'œil. Lorsque je me poste face à ce dernier, un choc émotionnel assez important me fait tressaillir. Mes yeux sont cernés de bleu, mes joues creuses et mon visage incroyablement fin. J'ignore combien de kilos j'ai perdu en l'espace de deux ans, et je ne tiens pas vraiment à le savoir. La dureté de mon expression et la lividité de ma peau me ferait presque peur. Je remarque immédiatement que les traits poupins et candides que j'avais autrefois ont été remplacés par d'autres beaucoup plus émincés et adultes. Mes yeux, quand à eux, sont toujours aussi bleus et semble ne pas avoir changé depuis mon départ... Cependant, j'y distingue une extrême froideur et peut être même une once de chagrin. Mais ce qui m'étonne le plus est la longueur de mes cheveux. Lorsque j'ai quitté le village, j'avais une coupe au carré qui ne touchait qu'à peine mes épaules. A présent, ils ne forment plus qu'une épaisse masse noire de jais qui m'arrive au dessus des fessiers.

« - Ca ne va pas... Ils risquent de me gêner lors de mes combats à venir. » Dis-je en prenant un kunai dans ma sacoche.

Maladroitement, je commence à couper quelques mèches afin de dégager mon visage. Après quoi, je sectionne la longue chevelure qui s'étend dans mon dos et fait en sorte que mes pointes n'aillent pas plus loin que le dessous de mes omoplates. Une dizaine de minute plus tard, je me retrouve avec une coupe que je jugerais de correcte : Mon front est couvert d'une frange et mes cheveux sont coupés de façon rectiligne au centre de mon échine.

« - Ca devrait faire l'affaire... De toute façon au point où j'en suis. »

Je m'éclipse en vitesse pour revenir dans la chambre et m'apprête à revêtir mes habits. Mais lorsque je vois leur état plus que désastreux, je me résous à sortir une nouvelle tenue de mon sac et balance les lambeaux usés et sals qui me servaient de vêtements dans la poubelle à côté du lit. Il ne me reste qu'une simple robe noire, que je garde normalement pour les soirées en ville lorsque l'envie me prend d'aller me noyer dans l'alcool. Résignée à ne pas sortir complètement nue, j'enfile des jambières en filet noir qui s'arrêtent au dessus de mes genoux et revêts ma robe sans plus attendre. Ses longues manches bouffantes qui serrent au niveau des poignets, et la carrure qu'elle me donne me rendent tout de suite plus confiante. Après avoir rassemblés le peu d'effets que j'ai emporté dans mon voyage, je me dirige vers la porte et m'apprête à sortir. Mais un bruit étrange me stop net.

« - Mademoiselle, ouvrez cette porte je vous pris. » Me dit alors une voix que je ne connais que trop bien.

« - Je ne suis pas présentable, je sors de la douche. Repassez plus tard. » Dis-je alors, en prenant une voix autre que la mienne.

« - Votre tenue importe peu. Il se pourrait qu'une criminelle hautement recherchée se cache dans cette auberge et nous avons reçu l'ordre de fouiller chaque chambre. »

« - Fouillez les autres pièces en attendant que je m'habille ! » Réponds-je, en ouvrant l'unique fenêtre de la pièce.

« - Auriez-vous quelque chose à cacher ? » Reprends la voix de Kyoya, qui semble avoir deviné que la personne à qui il parle n'est autre que moi.

« - Non, mais je ne tiens pas à être vu nue par des étrangers ! » Dis-je avant de sauter par la fenêtre.

Une fois à terre, je m'élance à travers la foule et m'empresse de rejoindre la lisière de la forêt. Il s'en est fallu de peu cette fois. Cela m'apprendra à relâcher ma garde ! Je cours frénétiquement entre les arbres, et ne m'arrête que six heures plus tard. J'ai le souffle court et mes jambes ne sont plus que deux membres aussi mous que du chewing-gum. La douce nuit régénératrice que j'ai passé ne fait dès lors plus sont effet et l'épuisement me saisit de nouveau. A cause de mon départ forcé, je n'ai pas eut le temps de faire des provisions pour manger. Il faudra donc que je me passe de repas pour la journée. J'en profite pour jeter un coup d'œil à mon porte monnaie et remarque qu'il ne me reste plus que quelques yens... Rien de quoi m'offrir un dîner convenable dans le prochain village par lequel je passerais. Avec si peu d'argent, je ne subsisterais pas plus d'une semaine.

« - Il va falloir que j'aille faire un tour chez ces maudits mercenaires... » Murmure-je pour moi-même.

Je me relève avec peine et ouvre un planisphère du pays. De nombreux points rouges parsèment la carte, et l'un d'entre eux n'est qu'à quelques kilomètres de là où je me trouve. Parfait ! Je replis en vitesse le papier usé et reprends ma course à travers les bois. Quelques heures me suffisent pour atteindre ma destination. Il s'agit d'un bâtiment perdu au milieu de plaines verdoyantes, qui a pour fonction de relayer les colis entre le pays de la Cascade et celui de l'Herbe. Je m'approche de celui-ci et salut en vitesse les quelques employés qui y travaillent. Après l'avoir contourné discrètement, je me retrouve face à une porte en acier trempée épaisse de plusieurs dizaine de centimètres. Je tape deux fois contre celle-ci, et une petite trappe s'ouvre en son centre, laissant apparaître une paire d'yeux noirs aux airs fourbes et sournois.

« - Puis-je vous aidez ? »

« - Je cherche du travail... Pourriez-vous me donner le carnet ? » Demande-je d'un air las.

« - Hm... Donnez votre identité. »

« - Rin Mitsuki. » Réponds-je en toute honnêteté.

« - Ne bougez pas... »

Le loquet se referme et je patiente ainsi plusieurs minutes avant que la porte ne s'ouvre dans son entier. Je reconnais alors l'homme aux yeux insipide, qui m'accueille promptement lorsque je pénètre dans le repère. A mon plus grand étonnement il est entièrement vide. J'ai pour habitude d'y voir plusieurs criminels, mais il semblerait qu'aucun ne veuille venir dans un endroit si reculé... Je m'avance donc vers l'immense bureau au centre de la pièce et me place devant un homme terriblement gros et trapu qui me fixe d'un air avide et cruel. Mais malgré ses désespérantes tentatives d'intimidation, je ne cille pas du regard et me penche vers lui.

« - je veux un gros poisson... J'ai besoin d'argent. » Explique-je alors qu'il sort un épais livret de son bureau.

« - Mh... Une si jolie fille risque de se faire mal si je l'envoie traquer une proie trop dangereuse. Que dirais-tu d'un jounin à 5 millions ? » Me propose-t-il d'une voie suave et faussement provocante.

« - Il me semble pourtant avoir été claire... Je veux un gros poisson ! » Répète-je en saisissant prestement le carnet noir.

Le dirigeant me regarde faire d'un air surprit et amusé. S'il croit que je suis faible au point de me contenter d'un vulgaire petit jounin, il se fourre le doigt dans l'œil. Je feuillette les pages en vitesse et vais directement à la catégorie «Proies de rang supérieur»... Je regarde alors les quelles d'entre elles rapportent le plus. Mon attention est très vite retenue par un dénommé Kyo Sasagawa.

« - Je veux celui-là. » Dis-je en montrant la photo du concerné.

« - C'est vraiment un morceau de choix... Et les conditions sont très risquées. Je comprends qu'une telle somme puisse attirer ta convoitise mais est-tu certaine de pouvoir en venir à bout ? Il doit bien avoir soixante-dix ans d'expérience et tu n'en a même pas vingt... »

« - Contrairement à ce que vous pouvez penser, je suis loin d'être faible. » Réplique-je, énervée par son manque de tact.

« - Hm... J'ai déjà deux hommes sur cette affaire. »

« - Et alors ? Le premier qui le capture obtient la récompense. C'est bien comme ça que ça marche, non ? Je ne vois pas où est le problème. » Dis-je, de plus en plus exaspérée.

« - Oui, c'est vrai... Mais les hommes dont je parle sont loin d'être faible. Tu pourrais avoir de gros soucis s'ils voyaient que tu leur as volé leur proie. La tête de cet homme coûte tout de même plus de 30 millions ! » Explique-t-il, l'air inquiet.

« - Ca, c'est mon problème. » Conclus-je en arrachant la page où sont notées les informations sur mon gibier.

Après quoi je m'empresse de partir pour ne pas avoir à supporter les jurons de mon interlocuteur. Une fois dehors, j'examine la feuille de ce fameux Kyo Sasagawa... Il semblerait que sa résidence ne se trouve qu'à un jour de marche d'ici. Un vieil homme presque centenaire ne devrait pas être très dur à tuer... C'est de l'argent facile. Je froisse le dossier et le jette en boule dans ma sacoche avant de me remettre en route.


Me voilà parvenue au pays de l'Herbe. Dans ma première pensée, j'avais décidée de ne pas quitter le pays de la Cascade, peut-être par peur du monde extérieur. Mais cela m'indiffère complètement aujourd'hui, et j'ai même l'impression qu'en quittant mon pays natal, je laisse derrière moi un fardeau que je portais depuis bien longtemps. En chemin, je m'arrête dans un stand de thé pour y déguster quelques apéritifs avec le peu d'argent qu'il me reste.

Le lendemain matin, j'arrive enfin à destination. Mon ennemi semble vivre dans une clairière à l'écart de toute civilisation. Cela ne me réjouit que d'avantage, car je ne tiens pas à faire de victime innocente. Je m'approche donc du point d'eau qui m'était indiqué sur l'itinéraire et y découvre un homme d'âge mûr en train de pêcher. Je reconnais immédiatement ma cible grâce à la photo présente dans le dossier. ca ne va pas être une partie de plaisir...

« - Sasagawa Kyo. » Appelle-je, pour attirer son attention.

« - Hm ? » Me répond-t-il en cessant son activité.

« - Je suis venue pour vous tuer. »

Sur ce, je m'élance dans sa direction pour ne lui laisser aucun répit. Mais lorsque je crois atteindre ma cible, il disparaît devant mes yeux. Je réalise à cet instant que ce combat risque d'être plus difficile que prévu. Je me retourne et aperçois l'homme à quelques foulées de moi. Il a abandonné son seau et sa canne au détriment d'une rangée de kunai acérés. Je fonds sur lui une deuxième fois, mais il m'évite encore et tente de m'attaquer au visage. J'esquive le coup de justesse et retombe sur mes jambes quelques mètres plus loin. L'impatience commence à grandir en moi. Je n'aime pas que l'on me résiste !

« - Hm... Une si jolie demoiselle. Tu ne devrais pas t'en prendre à un vieil homme comme moi. De plus, je n'ai aucune envie d'abîmer ton visage d'ange. »

« - Vieux ou pas, vous êtes ma cible. Et mon visage n'a rien d'angélique ! La vieillesse vous aveugle papy ! » Crie-je en tentant de lui asséner un coup au visage.

« - Très bien... Dans ce cas je n'ai pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? » Dit-il en esquivant mon attaque.

« - On a toujours le choix ! » Hurle-je, ses paroles m'ayant profondément blessée.

Il semble surprit de ma réaction... Mais je ne tiens pas à lui expliquer en détail la cause de mon énervement. De toute façon, il ne peut pas comprendre. Le combat s'éternise. Je réussis à le blesser au bras et à la jambe, tandis qu'il parvient à contusionner ma main et mon ventre. Cela va faire quatre heures que nous nous affrontons et je commence à être sérieusement fatiguée. Lui aussi semble à bout, ce qui me pousse à redoubler d'effort. Il me faut cet argent, j'en ai besoin pour vivre ! Je sais qu'il n'y a rien d'honorable à tuer un grand-père âgé de soixante-dix ans en contrepartie de quelques millions de yens, mais c'est ainsi que je vis.

Une heure plus tard, je m'écroule au sol, exténuée. Il fait de même et je crois tenir ma chance de l'achever. Mais mon corps reste paralysé par le manque d'énergie et je demeure incapable de me lever. Quelques secondes plus tard, dans un dernier effort, je réussis à me remettre sur pieds et me dirige vers ma proie qui semble avoir perdue connaissance. Les regrets m'envahissent lorsque je vois le corps fragile et usé par le temps de ce vieil homme. Il se sera bien défendu et la sagesse dont il a fait preuve me pousse à croire qu'il m'a en quelque sorte laissé gagner... Mais il n'est plus temps pour moi de faire preuve de compassion. Il est trop tard pour avoir des regrets et la pitié n'a pas sa place dans mon mode de vie... Dans un geste décisif, je plante mon dernier kunai dans le cœur de ce grand-père et m'affaisse lourdement sur le sol.

« - Je suis désolée... » Répète-je une fois encore à un homme qui, je le sais bien, ne peut m'entendre.

La nuit ne tardera pas à venir et le soleil entame déjà sa course vers l'horizon, baignant le ciel dans un camaïeu de couleur rouge vif. Tellement rouge que le sang qui souille mon corps semble étrangement terne à côté de cette teinte lumineuse et splendide. Je reste ainsi des heures durant à regarder le ciel, jusqu'à ce que la nuit soit enfin tombée. Je ne veux pas bouger. Je n'en ai ni la force ni l'envie. Ce soir j'ai tué un homme... C'est une chose grave et impardonnable. C'est dans des moments comme celui-ci que je me rends compte au combien je suis une personne abjecte. Pour la liberté, je suis capable de tout... Même du pire péché qui soit.

« - C'est le diable qui est dans mon cœur... »

Il me faut partir vite. Les deux hommes dont le dirigeant m'a parlé ne tarderont sûrement pas à venir, et s'ils voient que j'ai moi-même tué ce vieil homme, ils n'hésiteront pas à m'ôter la vie pour ensuite dérober ma proie. Je me remets difficilement sur pieds et chancelle plusieurs fois avant de me stabiliser enfin. Je suis à bout de force. Pourtant, il me faut porter le cadavre de Kyo jusqu'au repère si je veux toucher la récompense. Déjà, en temps normal, j'aurais eut du mal à soutenir la charge d'un vieil homme sur mes épaules menues et fragiles. Mais là, ça relève du surhumain vu l'état dans lequel je me trouve... Pourtant il le faut. Je sais que ramener seulement sa tête pourrait suffire, mais je ne suis pas barbare au point de commettre une telle abomination.

Je prends donc le corps sans vie de l'aïeul dans mes bras en entreprends de le hisser sur mon dos. Mes jambes sont sur le point de céder, je le sens. Mais je n'ai d'autre choix que de partir au plus vite. Je m'avance donc d'un pas lourd et mal assuré vers la lisière de la forêt...


Il m'aura fallut quatre jour pour trainer cette dépouille jusqu'au repère. Bien sur, j'ai fait quelques poses entre temps, ne pouvant subsister bien longtemps sans repos. Lorsque j'arrive enfin devant l'immense porte d'acier, je peux déjà imaginer la douce couleur des billets qui seront bientôt miens. Je suis dans un sal état. Cet argent me servira tout d'abord comme moyen de payement pour un médecin, puis pour un repas bien mérité et pour l'achat de quelques habits neufs.

Je frappe donc à la porte, et vois une fois encore la petite paire d'yeux fourbes et insipide apparaître derrière la porte coulissante. Cette fois-ci, il n'attend pas que je lui ai parlé pour ouvrir la porte. J'entre donc d'un pas trainant dans l'immense bureau et jette le cadavre du vieil homme au sol. Plusieurs criminels sont présents cette fois et leurs regards sont braqués sur moi et sur mon trophée. Le directeur semble incroyablement surpris de me voir encore vivante. Je m'avance vers lui en boitant à moitié. Mon corps est souillé par mon propre sang mêlé à celui de ma victime. Je pose mes deux mains sur son bureau, ignorant parfaitement les deux hommes avec qui il semblait converser avant que je n'arrive.

« - Maintenant... Donne-moi mon fric. » Murmure-je à bout de force.

Le silence règne. Tous semblent étonnés qu'une femme aussi frêle et surtout extrêmement jeune ait pu tuer un homme aussi puissant que Kyo. Le directeur me fixe avec perplexité et ne réagit pas à ma demande. Je me répète, une fois encore, et essaye de contenir mon impatience. A ma plus grande surprise, ce n'est pas lui qui prend la parole, mais l'un des deux hommes avec qui il discutait il y a peu.

« - Hm... Alors c'est toi qui as volé notre butin ? » Demande-t-il d'une voix sarcastique.

Je me tourne difficilement vers lui, amusée de pouvoir narguer mes rivaux. Je constate alors qu'ils sont deux : L'un a les cheveux blanc, presque argentés et des yeux rouge sang. L'autre est plus étrange et son corps tout entier est parsemé de multiples coutures. Leurs tenues sont identiques et d'une fantaisie peu commune. Je les fixe un moment, quelque peu intimidée. Ce n'est pas le moment de jouer les dures vu mon état.

« - On dirait bien... » Me contente-je donc de dire.

« - Tu dois être très forte pour t'en être sortie toute seule. Et pourtant tu m'as l'air assez jeune, n'est-ce pas ?... Mais à ce que je vois le combat a été difficile. » Poursuit le plus étrange des deux.

« - Ca c'est clair. » Déclare-je dans un rire qui se veut agacé.

« - Hm... Intéressant. » Se contente d'ajouter le second.

« - Maintenant... Donnez-moi mon argent. J'ai besoin d'aller voir un médecin. » Dis-je à l'adresse du directeur.

« - Heu... Oui, oui bien sur ! Tout de suite mademoiselle Rin ! »

Je le vois farfouiller dans un placard au creux du mur à sa droite. Il en sort une épaisse valise et la pose sur son bureau. Des yeux envieux en convoiteurs se posent alors sur la multitude de billets qu'elle contient. Je me penche sur mon butin et examine sont contenu. Le compte a l'air d'y être. Je referme donc la mallette et la saisie par la poignée. Sans plus attendre, je sors du repère et me dirige vers la ville la plus proche... Cependant, après quelques minutes de marche, je ressens une présence derrière moi. C'est bien ce que je craignais.

« - Sortez ou je n'hésiterais pas à vous tuer. » Dis-je, sur un ton glacial et cruel.

« - Ola du calme ma jolie. On n'est pas venue chercher la bagarre... Ou tout du moins pas pour l'instant. »

Je me retourne promptement et aperçoit les deux hommes avec qui j'ai parlé quelques minutes plus tôt au repère. Veulent-ils l'argent que j'ai gagné au prix de mon sang ? Je me mets immédiatement sur la défensive et continu à parler sur un ton revêche et flegmatique.

« - Qu'est-ce que vous voulez ? » Demande-je.

« - Te proposer un marché. » M'explique alors l'homme aux yeux rouges.

« - Je ne passe d'accord avec personne ! Passez votre chemin. »

« - Tu n'es pas vraiment en position d'imposer tes règles ma belle. » Reprend-t-il, un air avide sur le visage.

« - Tais-toi Hidan ou je t'arrache la tête ! Hm... Rin, c'est bien ça ? A ce que je sais, le village le plus proche est à deux jours de marche. Tu ne tiendras pas jusque là vu l'état dans lequel tu es. » Déclare son acolyte, qui apparemment semble plus adulte.

« - Alors que comptez-vous faire, hein ? Voler la récompense que j'ai empochée ? » Questionne-je, pleine d'arrogance

« - C'est une possibilité si tu n'écoute pas ce que nous avons à te dire... Je suis médecin en quelque sorte. Je peux soigner tes blessures si tu le veux. »

« - Pourquoi ferriez-vous cela ? » M'offusque-je, incrédule.

« - Parce que ta force peut nous être utile... Nous faisons tous deux parti d'une organisation portant le nom d'Akatsuki. »

Mes membres se paralysent à l'entente de ce nom. Je ne connais que trop bien cette organisation. Qui ne l'a connais pas d'ailleurs ? Avec la réputation qu'elle a acquise en trois ans, inutile de nier que l'on ignore de qui il s'agit. J'ai souvent entendu parler de la cruauté et de l'indifférence de ceux qui en font parti... Et me retrouver face à deux de ses adhérents n'est certainement pas la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. Mais je ne dois pas leur montrer ma panique. Il faut que je garde mon sang froid pour leur prouver qu'ils ne m'intimident pas le moins du monde... Même si ce n'est que mensonge.

« - Je connais cette organisation... Vous en faites donc parti ? Intéressant... Et quel est le rapport avec moi ? » Demande-je, d'une voix mal assurée.

« - Pour avoir réussit à tuer Sasagawa sans l'ombre d'une aide tu dois certainement être très forte... Je souhaiterais te présenter au chef de l'Akatsuki afin que tu puisses nous rejoindre. Ma proposition t'est favorable sur tous les points : Tu auras le gîte et le couvert assuré, ainsi que la possibilité de suivre un entraînement dont beaucoup souhaiteraient profiter. »

« - Je me suis battu durant de nombreuses années pour gagner ma liberté. Et il est hors de question que je devienne dépendante d'une quelconque organisation, qu'elle soit criminelle ou légale. Je me débrouille très bien toute seule, cet argent en est la preuve. Je n'ai pas besoin de vous et vous pouvez très bien vous passer de moi. La conversation est close. »

Je fais volte-face et m'apprête à poursuivre ma route, lorsque la voix du deuxième homme retentit derrière moi.

« - Oh... C'est bien dommage. Parce que si tu refuses nous devrons te tuer et prendre l'argent que tu as durement gagné... Notre proposition ne t'intéresse toujours pas ? » Dit-il en ricanant.

Je m'immobilise sans plus attendre. Je ne suis pas en position de combattre, loin de là. J'ai utilisé la totalité de mon chakra pour vaincre Kyo et il me faudra plusieurs jours de repos avant de ne pouvoir batailler à nouveau... Ces deux hommes sont dangereux. Si je refuse ils me tueront... Et à quoi cela me servirait-il de mourir maintenant ? Je me suis battu avec hargne et détermination pour obtenir ma liberté mais être libre dans la mort n'a absolument rien de convoitable. Il va falloir que j'improvise un plan d'attaque en fonction des évènements.

« - Alors ? Que comptes-tu faire Mitsuki Rin ? » Poursuit l'home aux yeux rouges.

« - Et qu'est-ce que j'y gagnerais ? Vous pensez vraiment qu'après avoir fuit mon pays pour gagner mon indépendance je vais tout laisser tomber ? »

« - Ta cause se défend c'est vrai... Mais pourquoi ne pas simplement rencontrer notre chef avant de sortir les grands mots ? Si notre méthode opérative ne te convient pas tu pourras toujours partir... Alors ? »

« - Hm... Et l'argent que contient cette mallette me sera resitué ? » Demande-je, profondément incrédule.

« - Oui. Tu as ma parole. » Me répond-t-il alors.

« - Bon... Tout cela ne serra certainement qu'une perte de temps pour vous et pour moi mais j'accepte de vous suivre... Où allez-vous ? » Continue-je, franchement ennuyée par la tournure que prennent les évènements.

« - Nous devons traverser une partie du pays de l'Herbe et nous rendre à Nohara. Après quoi nous pénètreront dans le pays de la pluie et nous nous rendrons au repère principal de l'Akatsuki... C'est là-bas que se trouve notre chef. » M'explique alors le balafré.

J'acquiesce d'un signe de tête et me résigne à les suivre. De toute façon, qu'ils le veuillent ou non je n'entrerai pas dans leur stupide organisation. Je méprise les hommes, mais ce n'est pas pour autant que je cherche à changer le monde. Ce n'est qu'une perte de temps... Mais de toute façon du temps j'en ai à revendre. Je leur emboîte donc le pas et reste silencieuse. La conversation n'a jamais été mon fort, tant j'ai appris à me couper du monde. Et lorsque le jeune homme aux cheveux blanc s'approche de moi pour me parler, un frisson d'inquiétude me parcourt l'échine...

« - Au fait, je m'appelle Hidan, et lui c'est Kakuzu. »

« - Hm... »

« - Puisque tu risques de devenir membre de l'organisation d'ici peu, autant apprendre à se connaître tu ne crois pas ? Alors, quel âge as-tu ? » Poursuit-il, à ma plus grande damnation.

« - 17 ans, bientôt 18... » Réponds-je, plus par obligation que par envie.

« - Quoi ?! Mais c'est super jeune ! Remarque... Deidara n'a que 19 ans donc ce n'est pas si grave que ça. » Poursuit-il, alors que je m'efforce de rester sociable.

« - Deidara ? Un autre membre de votre petite équipe ? »

« - Ouais ! Il se prend pour un artiste, mais honnêtement c'est plus un clown. Il se contente de faire exploser des pétards en l'air... Enfin bref, ce n'est que mon avis. Tu pourras te faire ta propre idée de lui quand tu le verras ! » S'exclame-t-il, comme si le fait que j'appartenais à l'Akatsuki était déjà établi.

« - Frênes tes ardeurs... Je ne le verrais peut-être jamais. »

« - Mais si ! Je sui certain qu'au final tu nous rejoindras ! » Soutient-il en s'éclipsant vers son partenaire.

Je laisse échapper un petit rire moqueur et sceptique. A l'entendre converser, on dirait qu'il parle d'une secte de fidèles au service de Satan. «Rejoins-nous ! Rejoins-nous !»... Et dire qu'un idiot comme lui fait parti de l'Akatsuki. Je commence à croire que cette organisation n'a rien de terrible, comme tant de personne le prétendent. Mais ce n'est peut-être là qu'une facette qu'ils emploient pour me pousser à les suivre... Mieux vaut-il que je reste sur mes gardes.


~ Mot : Et voilà pour ce premier chapitre ! J'espère de tout coeur qu'il aura été en mesure de vous satisfaire et que vous viendrez lire le second. Comme vous avez pu le voir, le personnage principal de cette fanfic se prénome Rin Mitsuki. C'est donc un personnage OC. De nombreux mystères plannent encore sur son passé, son identité et son avenir... Pour découvrir ce qu'il adviendra d'elle, je vous laisse le loisir de revenir pour lire la suite. Voilà, très bonne soirée à vous et à bientôt !! =)