C'est la fin
Je me suis retrouvée à un endroit qui m'était inconnu, non tout m'était inconnu, je ne me souvenais de rien ou du moins des gestes du quotidien. Je me souvenais de tout ce que j'avais appris mais aucun souvenirs, aucune informations ne subemergeaient comme si j'étais un robot auquel on avait inséré un processeur en mémoire. Sans histoire, sans souvenirs...
J'étais dans une grande pièce blanche. Il y avait des « bipbip » dans tout les sens, aucun autres sons ne surgissaient de ce vide blanc. Que ce bruit régulier et monotone m'attirait. Elle provenait d'une boite blanche avec des piques et des lignes rouges affichés dessus. A côté, un lit blanc et une personne allongée dessus, cette personne était pâle, elle avait un air serein et paisible tel un ange endormi. Son corps était relié à cette machine blanche.
Mon regarde perdu dans cette scène, je jettais un oeil par-ci, par-là. Quand soudain la cadence du « bipbip » s'accéléra. Des gens en blouses blanches surgirent dans la pièce par je ne sais où :
« Nous la perdons » criait un homme répétant cette phrase plusieurs fois.
Une femme reprit « Amenez les aimants ! »
Je ne comprenais pas j'étais paniquée par cette agitation et surtout personne ne me voyait !
Une fois les fameux aimants amenés, ils firent à la personne endormie des « éléctrochocs » à ce que j'ai compris.
Les « bipbip » s'étaient arrétés. Un bruit sourd prit sa place. Sur la boite blanche, il ne restait plus qu'une ligne rouge. Un lourd silence s'installa sur les personnes en blouses blanches.
« Allez nous avons encore un espoir », imterrompit un homme.
Ils placèrent les aimants une dernière fois et envoyèrent une dernière décharge. Encore une. Plus rien.
« Tout est perdu... Faites-moi un rapport de sa mort » ordonna l'homme.
« Miwako Sato, morte à 14h01, mort dûe à un accident du travail »
A cet instant, tout me revint : mon enfance, mon adolescence, mes collègues, mes amis, ma mère, la mort de mon père, la mort de Matsuda... Toute ma vie venait de défiler devant mes yeux et dans un flash il y avait lui. Celui qui m'a porté pendant les dures épreuves, qui m'a sauvé du cercle vicieux de la tristesse, qui m'a empêché de me morfondre : Takagi Wataru mort pour me protéger, pour me sauvegarder la vie. Oui mais a-t-il pensait que s'il s'en allait je n'avais plus rien pour me rattacher au monde des vivants. Oui ! c'était le pilier, la corde qui me rettenait vers la mort. Après sa mort, je me devais de partir. Pour lui, pour moi, pour nous.
Je venais d'assister à ma propre mort, mon âme avait quitté mon corps avant la mort de mon corps. Quand mon corps est mort, j'ai enfin pu partir pour de bon.
Takagi, papa, Mastuda, attendez-moi, j'arrive.
Adieu maman, Yumi, inspecteur Megure, Chiba, Shiratori, Détéctive Mouri, Ran, Sonoko, Ayumi, Genta, Mitsuhiko et Conan et à tout le monde, on se rejoindra dans l'autre monde.
Miwako Sato
