Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas ainsi que l'histoire. Tout appartient à Conan Doyle.

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Cher Monsieur Holmes,

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-                                       Suite à la lecture du rapport de votre ami et associé le Docteur Watson au sujet de l'affaire « du chien des Baskerville », je vous écris la présente pour vous faire part de mes observations.

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-                                        Tout d'abord, j'ai été on ne peut plus étonnée de votre erreur, qu'un débutant, avouons-le, n'aurait pas commise. Se faire ainsi remarquer par le filateur de Sir Henry de Baskerville était assez décevant de votre part. Heureusement pour vous : votre esprit pratique et calculateur, qui vous avait lâchement abandonné, ait refait surface suffisamment tôt pour que vous puissiez relever le numéro du cap du filateur en question.

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-                                        Laissez-moi aussi vous faire part de mon étonnement quand j'ai appris que vous n'accompagneriez pas ce cher Docteur Watson au manoir des Baskerville. Je voyais mal comment votre « compagnon d'enquête » aurait pu s'en sortir sans avoir recours à votre intelligence. Intelligence prouvée par votre stratagème. Il était en effet très ingénieux de faire croire que vous vous trouviez à Londres alors que vous suiviez de très près l'enquête et y preniez part.

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-                                        Bien que j'ai mis en doute les capacités du Docteur Watson un peu plutôt, je vous trouve assez dur avec lui. Il est, en effet, censé être votre ami le plus fidèle. Au grand jamais, il n'a douté de vous tout au long de cette formidable aventure. Il a accompli sans relâche ce que vous lui aviez demandé en faisant le moins de faux pas possibles. Au tout début, il se trouve que vous êtes bien ingrat avec lui. Ce pauvre docteur essaye tant bien que mal d'appliquer vos méthodes pour trouver le profil de ce mystérieux visiteur. Une fois cela fait, vous endossez à merveille le rôle de Laurence Buccolini dans le maillon faible ! Lui auriez-vous dit, pardonnez ma vulgarité, : « Watson vous n'êtes qu'un petit caca merdeux dépourvu de toute intelligence », que ça aurait été de même. Et je ne vous parle pas de toutes les autres fois où vous lui manquez de respect et lui faites des reproches. Par exemple, lors de la supposée mort de Sir Henry sur la lande alors qu'il s'agit, en fait, du bagnard beau-frère de Barrymore. Ce n'était certainement pas Watson le fautif, mais bien vous et vous seul. Si vous aviez agi plus tôt, la mort d'un homme, fut-il bagnard, aurait pu être évitée. Et quoi qu'on en dise, la mort d'un homme est toujours un échec.

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-                                       Une dernière chose que j'ai trouvée tout à fait remarquable chez vous : déléguer le pouvoir pour mieux « gouverner ». En effet, vous ne vous êtes pas privé de charger de commissions les différentes personnes qui vous entourent. Je pale entre autres de ce garçon, le nom m'échappe, et qui a sillonné pour vous les différents hôtels de Londres pour retrouver les misérables vestiges d'une feuille du Times. Entre parenthèses, félicitations pour avoir immédiatement pensé au Times. Peu de personnes auraient été capables d'un tel rapprochement. Ne parlons pas des innombrables trajets de ce jeune homme pour veiller à vous instruire de l'avancement de l'enquête de Watson et bien évidemment de votre subsistance. N'oublions pas non plus Watson, que vous avez chargé d'enquêter. Tout cela nous prouve bien, que vous êtes doté d'un esprit remarquablement vif, intelligent et calculateur.

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-                                       En espérant ne jamais recourir à vos services,

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-                                                     M.G.